Avis : Arsène Lupin - Page 4

C'est l'histoire d'une fausse bonne idée, celle de remettre au goût du jour les aventures d'Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, sur grand écran. Si l'idée a du charme, la confier à Jean-Paul Salomé, déjà coupable de la version moderne de ''Belphégor'', n'était pas gagné. Et effectivement, Salomé sabote le film, non pas en tant que réalisateur où il s'en sort plutôt bien mais en tant que co-scénariste. Laurent Vachaud, scénariste également, est tout autant coupable car s'il y a bien une chose à reprocher à ''Arsène Lupin'', ce n'est pas sa réalisation même si elle manque parfois de rythme, ce n'est pas son casting, ce n'est pas sa reconstitution mais bel et bien son scénario invraisemblable, tantôt cousu de fil blanc, tantôt grand n'importe quoi. Sur une histoire qui a du potentiel, le film se perd dans des manques de rythme, des invraisemblances et tombe dans le grand n'importe quoi dans son dernier quart d'heure. Alors même si Romain Duris et Kristin Scott Thomas sont bons, on en sort dégoûtés.

Il est très rare de voir un film à ce point raté. L’intense Kristin Scott Thomas fait tâche dans cet essaim d’acteurs et d’actrices poussifs tentant de donner crédibilité à des personnages complètement grotesques. Maurice Leblanc a dû sortir de sa tombe, le crâne fêlé, atterré du massacre perpétré sur sa création. Son Arsène Lupin à l’origine si calculateur, si flamboyant, est transformé par Jean-Pierre Salomé, en un être pitoyable, manipulé grossièrement par tout le monde. Romain Duris joue d’ailleurs ce rôle comme s’il incarnait un des pieds nickelés. A grand renfort d’une intempestive musique, trompéteuse et violoneuse, à grands coups d’ostentatoires effets spéciaux, Salomé nous pond une intrigue qui se contorsionne dans les innombrables méandres d’une structure narrative aussi pitoyable que brouillonne. Le scénario donne au spectateur l’impression de voir un prestidigitateur qui sortirait à l’infini de son chapeau toutes sortes d’incongruités : des lapins, des cochons, des éléphants, des brosses à dents, des crottes de biques, bref, SOS navet !

Quand on se réapproprie des personnages élégants et charismatiques, on se doit de respecter leurs gènes d'origine. Au lieu d'une histoire bien ficelée, intelligente, avec rebondissements, et surtout ! surtout ! de l'élégance, on nous livre un film qui ne respecte rien de cela. On ne peut pas dire non plus qu'on ne va pas se prendre la tête et juste regarder le spectacle en se disant qu'on l'oubliera une fois fini; car le déroulement même de l'histoire, grand bazar de scènes et d'idées que l'on jette sans savoir si elles collent ensemble, gâche tout. Déconseillé.

Le tacheron Jean-Paul Salomé parvient sans peine à dénaturer complètement le personnage inventé par Maurice Leblanc. le Arsène Leblanc sauce 2004 n'est plus un simple pick-pocket frondeur. C'est un aventurier qui déjoue les complots dans les situations les plus extremes,qui utilise plus le karaté que la savate pour se défendre et qui a évaporé tout son charme de dandy dans de la prétention narcissique. le budget effets spéciaux explose. On s'ennuit ferme,ce qui a aussi l'air d'etre le cas de Romain Duris. Entre réalisation pataude,et rocambolesque masquant le vide,le spectateur n'est pas à la noce.

Cette reprise modernisée des histoires de Arsène Lupin, très américanisée, surfant sur la vague de Pirates des Caraïbes et de Le Pacte des Loups, n'est qu'un ramassis de clichés scenaristiques. La mise en scène ne compense rien tant sa simplicité est effarante, le montage digne des mauvais téléfilms, et la direction artistique est désastreuse. Quant aux dialogues, ils sont d'un ennui mortel. Cette adaptation contient tout ce qui compose un mauvais blockbuster.

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Beaucoup d'attente pour cette adaptation de la série TV culte (et accessoirement des romans de Maurice Leblanc) et, au final, une énorme déception ! Et pourtant, cet "Arsène Lupin" semblait avoir misé sur le candidat idéal en la personne de Romain Duris, certes un peu jeune mais dont le charme et la décontraction naturelle permettait d’espérer une réinterprétation intéressante du fameux gentleman cambrioleur. L’acteur est sans doute la seule satisfaction du film et se montre parfaitement à l’aise tant dans les scènes d’action que dans les scènes plus mondaines. Pour le reste… On passera sur la mise en scène de Jean-Pierre Salomé, déjà responsable du plantage de Belphégor (et qui réussit l’exploit de faire à la fois dans le cheap et dans le sophistiqué prétentieux et inefficace) pour se concentrer sur l’essentiel : le scénario. Qui a osé pondre cette histoire de comtesse immortelle ? Idem pour le personnage du méchant Beaumagnan, tellement prometteur et finalement totalement abracadabrantesque. On peut légitimement se demander ce qui a poussé les scénaristes à truffer leur intrigue de touches fantastiques aussi risibles qu’inutiles, si ce n’est l’impérieuse nécessité de masquer son manque d’épaisseur (le point d’orgue étant l’interminable final avec le fils de Lupin dont on a du mal à saisir la pertinence). La seule volonté des producteurs de faire de cet "Arsène Lupin" un blockbuster à la française n’imposait en aucun cas ces dérives qui viennent non seulement desservir l’histoire mais surtout qui déshonore l’univers du héros (faute que ne commettront pas "Les Brigades du Tigre"). Les fans devraient donc hurler au scandale. Et ce n’est pas la qualité des 2nds rôles (Pascal Greggory, Kristin Scott-Thomas, Eva Green, Robin Renucci, Philippe Magnan…) qui viendra sauver le film du naufrage artistique. A oublier très vite… en espérant qu’un grand film sur Arsène Lupin verra bientôt le jour.

On accroche ou on accroche pas du tout car sans laisser insensible, ce film d'époque a été revisité sous un format trop moderne à mon gout.
Malgré toute mon affection pour Romain Duris, jamais je n'ai réussi à trouver son personnage crédible et attachant.
Finalement un simple film de voleur sans grande saveur.

Un héros élégant et raffiné, parfaitement retranscrit par le jeu d'acteur fabuleux de Romain Duris, charmant et mystérieux, et une mise en scène particulièrement délicieuse.

Les aventures du héros de Maurice Leblanc, à partir du roman « la comtesse de Cagliostro ».
Mettre en scène Arsène Lupin est délicat pour deux raisons. D‘abord, le problème des déguisements : le héros prend de multiples identités, ce qui ne présente aucune difficulté en littérature, mais est un défi insurmontable au cinéma, puisqu’on le reconnaitra quelque soit le talent des maquilleurs, et cela ruine la plupart des intrigues. Puis, il y a le mélange de rouerie, d’enfantillage et de noblesse de ce gentleman-cambrioleur, qui, s’il est mal dosé, produit un personnage ridicule.
Salomé ne déguise que peu son héros, et évite donc globalement le premier piège. Par contre son Arsène Lupin (Romain Duris) n’est pas très crédible. Malgré ses trente ans à l’époque, l’acteur fait trop jeune, trop naïf, et manque de personnalité. Les autres personnages sont plus véridiques, le meilleur étant Beaumagnan (Pascal Greggory). Les grandes lignes du scénario sont acceptables à part la séquence finale. Par contre, le détail est parfois confus, pas assez explicite, et même si on ne cherche pas le vraisemblable dans une telle œuvre, certaines révélations passent les bornes (tout comme chez Leblanc d’ailleurs). Mise en scène parfois somptueuse, réussie pour les scènes d’actions, effets spéciaux remarquables, belle musique.
Salomé réalise un Arsène Lupin assez différent des nombreuses autres transpositions déjà filmées : moins linéaire, moins convenu, plus spectaculaire, plus long, mais dans lequel le spectateur a du mal à entrer néanmoins.

Essayons d'être sévère mais juste: si le film donne une telle impression de raté, c'est bien par les multiples trahisons faites à l’œuvre originelle, à commencer par son point central, Arsène Lupin himself. Certes, on le représente jeune et débutant (en gros, Arsène Lupin begins...), mais il n'en demeure pas moins que le personnage paraît très loin de ce qu'il était dans les livres, bien plus manipulé que manipulateur, sans humour, sans réelle élégance. Le choix de Romain Duris me semblait curieux a priori, inquiétude fondée car en dépit de son talent, il sonne creux comme quasiment tout le film qui devient une sorte de chasse au trésor sur fond de fantastique, un Da Vinci Code en moins poussé. Les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais dialogues vides, effets de caméra ampoulés, tout concourt à s'enfoncer dans une mélasse bien trop convenue.

Un exercice de style hasardeux et surchargé. "Arsène Lupin" est un film long, interminable même, à force de rebondissements et de coups de théâtres répétitifs... Jean-Paul Salomé, qui a dû disposer d'un budget faramineux, essaie d'en mettre plein la vue, tout en assurant la responsabilité d'un scénario imparfait et plein de boursouflures. Il transpose les aventures du gentleman-cambrioleur de Maurice Leblanc sur grand écran avec plus ou moins de tact. Son Lupin (incarné par un Romain Duris charismatique et enlevé mais qui ne correspond pas complètement au personnage) n'est qu'à demi bien retranscrit... Et les aventures sont reprises bizarrement - Salomé adapte le roman "L'Aiguille Creuse" en prenant beaucoup (trop) de liberté. On peut néanmoins saluer l'originalité de la mise en scène, parfois culottée voire novatrice, mais loin d'être parfaite ; certains plans sont dignes des reconstitutions historiques de France 5 à la "Métronome" (vous savez, le truc avec Laurent Deutsche) et certains ralentis sont immondes ! Mais l'originalité l'emporte... pour la mise en scène ! Parce que niveau scénario, c'est atrocement confus, et bien trop encombré. Salomé veut en faire un max, il mélange plein d'ingrédients (qui ne vont pas forcément bien ensemble), les mix et les sert avec quelques assaisonnements ; attention à l'indigestion Jean-Paul ! Pour ceux qui n'ont pas compris la métaphore, le spectateur nage dans un surplus d'informations, il y a trop d'intrigues, de sous-intrigues, à tel point qu'on ne s'y retrouve plus, et, surtout, le fil narratif devient incohérent et incertain. Car le réalisateur explore plusieurs facettes du personnage, en plus de trois conquêtes, en plus d'une société secrète monarchiste, et puis un fils, ajoutez à ça un père qui essaie de vous tuer (mais vous admire en même temps), un assassinat, et pas mal d'autres choses ! Mais il y a de bonnes idées, et Salomé avait tous les ingrédients en main pour nous concocter un petit plat savoureux... Au lieu de cela, nous avons un récit anachronique, un scénario foireux, et une mise en scène mitigée... Heureusement que le casting remonte la barre, et même si le film est sympathique, ce n'est pas suffisant pour me convaincre pleinement ! Certains vous diront que c'est de l'argent gâché, moi je dit peut mieux faire !

Il y a énormément de potentiel avec le personnage d'Arsène lupin : un bon réalisateur peut en faire un bon film. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Tout est ridicule et invraisemblable, avec des comédiens pas au top de leur forme (reste Romain Duris qui tire son épingle du jeu), mais sinon rien à voir avec l'œuvre de Maurice Leblanc. A quand la prochaine adaptation ?

On découvre un acteur bien au délà de ses compétences, qui se surpasse dans son rôle implacable et magnifiquement fin.
Charme, finesse dans un profil d'acteur qui correspond.
Cependant la fin reste un peu brouillon, l'histoire pas tant développer mais compréhensive
Un film à voir !

Je crois que nous pouvons tous nous accorder sur le fait que les cinq premières minutes du film donnent très rapidement le « ton » de ce qui va nous attendre. Je dois reconnaître que je suis assez effaré de voir du « kung-fu » dans ce genre de film... Certes, la Belle Époque Parisienne est là, mais à part ça, l'histoire est très brouillonne, les personnages ont très peu de charisme et on a parfois l'impression de voir une « uchronie » à la « Sherlock Holmes » (celui avec Robert Downey Jr.). Je trouve également que ce film a un petit côté « La Ligue des gentlemen extraordinaires » (d’ailleurs, je pense que les amateurs du genre seront ravis de ce film). Bref, la seule véritable surprise fut pour moi le talent de Romain Duris, qui tire très bien son épingle du jeu (je dois avouer que c'est un acteur que je n'aime franchement pas, mais là il est plutôt bon). Mais hélas, trois fois hélas, cela ne suffit pas à nous offrir un réel divertissement. Ah oui, je lis aussi qu'il s'agit d'un « blockbuster à la Française ». Pour moi, c'est là que ce trouve la plus grosse erreur de tout ce film. Arsène lupin n'est pas un gentleman extraordinaire qui fait du kung-fu dans un univers d'explosions... Justement, c'est un gentleman cambrioleur qui trompe son monde par sa finesse d'esprit et sa psychologie. Et pour ce genre de film, il n'est absolument pas nécessaire d'en faire un blockbuster ! Conclusion : Pour moi c'est très faiblard, mais ça permet de tuer l'ennui quand on a rien à faire : 2/5.

Trop de rebondissements acadabrantesques tuent le film.