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    Entre le ciel et l'enfer
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    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2014
    Si son enquête policière semble mettre longtemps à se mettre en place, c’est parce qu’Entre le ciel et l’enfer n’est pas uniquement un film noir classique. Débutant dans les coulisses d’une intrigue financière occulte au cœur du patronat d’une entreprise de chaussures, puis dans le salon de l’un de ses millionnaires, se retrouvant victime d’un rapt et d’un lourd dilemme moral, la première partie du film est entièrement centrée sur le mode de vie prospère du nanti incarné par Toshirô Mifune. La suite est au contraire une plongée, via les investigations de l’équipe de policiers menée par Tatsuya Nakadai, dans les quartiers défavorisés de la ville. Cette distinction entre les populations fortunées et pauvres du Japon passe par un changement de mise en scène, avec notamment une modification de la place occupée par les personnages dans l’espace, les uns jouissants de cadrages larges tandis que les autres sont enfermés dans des cadres bien plus serrés. La justesse du scénario, séparé en trois actes passionnants, et la réalisation soignée d’Akira Kurosawa se combinent parfaitement pour créer un suspense et un discours philosophico-social intenses, digne d’un alter-égo nippon d’Alfred Hitchckock.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2013
    Un polar d'abord psychologique (pourquoi payer une rançon pour délivrer un fils qui n'est pas le sien), puis classique (les policiers recherchent leur cible), et enfin social (avec une division fracassante entre riches et pauvres): voilà ce qu'est "Entre le ciel et l'enfer". La structure du film est ambitieuse, et réclame alors une mise en scène particulièrement élaborée. Et de ce point de vue là, Kurosawa ne ménage pas ses efforts. Il effectue un travail considérable sur la disposition précise des personnages dans l'espace, sur les multiples variations de rythme, ou encore sur la musique. Le résultat n'est pas parfait, à cause d'une partie centrale, certes dense, mais où les différents points de vue forts se succèdent trop rapidement. Le film reste cependant très fort, grâce à sa maitrise et à sa richesse incontestables.
    shmifmuf
    shmifmuf

    155 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2013
    Un des meilleurs films noirs que j'ai eu l'occasion de voir (il y a déjà pas mal d'années) et revoir (récemment). Autant sur la forme ( le noir et blanc est sublime) que sur le fond, ce film est parfait.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Ok... Je suis allé au cinéma sans savoir que c'était un policier, je ne savais même pas que Kurosawa s'était essayé à ce genre, et j'ai vécu une de mes plus grandes expériences cinématographiques. La première partie prend place dans un appartement où se déroule une réunion entre plusieurs actionnaires d'une société. Le réalisateur prend bien le temps d'établir une situation, de peaufiner les détails, puis il la fait voler en éclats par un simple coup de téléphone, qui frappe dans la petite brèche laissée avec fausse négligence. S'ensuit alors un bras de fer entre deux partis, dont les rapports de force se construisent uniquement par le dialogue. La tension ne fait alors que monter à mesure que les enjeux prennent de l'ampleur. Ils deviennent d'ailleurs si importants que les personnages finissent par courber la tête... (le plan où ils sont tous prostrés dans un coin est magnifique) J'ai cru que le film allait tenir les deux heures trente dans cet appartement, les rideaux tirés, enfermé dans un huis clos. Kurosawa avait largement les moyens de le faire, mais il finit par sortir au bout d'une heure afin de poursuivre l'enquête ailleurs. Et à partir de là, il multiplie les séquences de génie. La scène du train, par exemple, possède des retournements de situations intelligents, qui donnent l'impression que les rouages scénaristiques commencent à peine à se mettre en place. Il y a également le moment où la police fait un grand récapitulatif de l'enquête, qui permet en même temps de nous épargner toutes ces recherches inintéressantes et de développer subtilement les relations entre les hommes chargés de l'enquête. Enfin, il y a cette scène de filature in-ter-mi-nable et pourtant passionnante, car les policiers, en plus d'être toujours à deux doigts de perdre le suspect, redoutent ce qu'ils vont découvrir autant que le spectateur. Peu de choses à dire sur cette œuvre, si ce n'est qu'elle démontre que l'important n'est pas la résolution de l'enquête, mais son déroulement. Partant d'un dilemme horrible, Akira Kurosawa met en place une tension qui ne faiblit jamais tout en faisant de chaque séquence un petit chef-d’œuvre, ce qui lui permet d'élever Entre le ciel et l'enfer au rang des plus grands polars du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 juillet 2013
    comme le dit Jean Douchet, le film est en deux parties : le huis-clos du début est filmé à sur une base de formes horizontales, avec la pièce entièrement vidée de se meubles, comme dans la plupart des maisons chinoises ! Les acteurs font les cent pas, crient, se fâchent, s'écartent des autres, reviennent vers eux, bref, l'espace est entièrement utilisé (et plus que jamais au cinéma) pour servir le côté physique de la prestation des acteurs dans ce qui devient vite un thriller psychologique aussi complexe que tortueux, avec son éternel dilemme : payer ou ne pas payer la rançon, le tout se basant de surcroît sur un quiproquos !

    La seconde partie du film se constitue de la traque sans relâche du criminel, dans une jungle urbaine d'un réalisme aussi cru que saisissant, et cette seconde partie se forme sur une base de plans verticaux, notamment avec le choc des classes sociales (les riches habitent dans les hauteurs de la ville, les pauvres dans les bas-fonds, et lorsque le tueur spoiler: se rend dans un bouge pour y trouver un cobaye
    , il se dresse debout au milieu de personnes crevant de pauvreté); à tel point qu'on pourrait se demander cela : si le tueur, qui semble emprisonné en lui-même, en sa terrible spirale sordide de violence, était né dans un milieu aisé, aurait-il été aussi criminel ?

    Un film pour le moins troublant...
    Cathedrale
    Cathedrale

    74 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2014
    L'argent, la Famille, la famille, l'Argent. Entre le ciel et l'enfer, Kingo Gondo se meurt, désespère, le cerveau bouillonnant d'indécision, irradiant la maudite pièce de son appartement d'une rage démentielle. Une pièce, qu'il ne quittera jamais , une pièce où l'action se met en place, Kurosawa insérant avec une minutie d'horloger les rouages de cette grande locomotive furieuse, petit à petit, plan par plan. Fantastique, ce huis clos angoissant, appuyé d'un jeu de lumière grandiose. Plus fantastique encore le 'drop' qui s'opère en plein milieu du film, pour se concentrer sur la police. Police un peu moutonne mais efficace, concernée par les tracas de tous, c'est rare, de voir tant de flics appliqués, les stéréotypes tombent et l'enquête prend toute la place, nous sommes autorisés à tout voir, à tout analyser, on est à la limite du film interactif, avec ses pauses et ses mystères, ses poursuites et ses énigmes. Dernière partie fulgurante, grouillante de monde, plongée sans anesthésie dans un univers sombre, stone et enrobé de fumée, le ravisseur marche nonchalamment vers sa destinée funeste, les gamins, sur leur terrain de jeu pavé de billets, jamais, ne s'arrêtent de plaisanter.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2019
    Il y aurait tant à dire sur ce film... Mais par où commencer ? Déjà, on peut dire que le film est divisé en trois parties distinctes. La première, se déroulant en huis-clos, voit ce riche industriel soumis à un dilemme moral. S'envoyer à la ruine ou agir par égoïsme. Telles sont les solutions s'offrant à lui. Bien que théâtrale, car se déroulant en une unité de lieu, cette partie pose les bases de manière excellente. Et Kurosawa, égal à lui-même, maîtrise les codes du huis-clos. Exploite tous les coins et recoins de la pièce. Cette partie, on ne la voit pas filer, tant la maîtrise du maître est totale. S'ensuit une introduction à la seconde partie : le passage dans le train. La deuxième partie, c'est l'enquête policière. Désireux d'impliquer son spectateur, Kurosawa ne néglige aucun détail. On remonte les pistes, quelles qu'elles soient en compagnie des flics. Là encore, malgré une ou deux petites baisses de régime, on est captivé. Et la troisième partie, un sommet de noirceur voit la traque du coupable. Se concluant sur une scène résumant partiellement le message du film. Ici, le ciel et l'enfer n'ont pas de connotation religieuse. Le ciel est alors la ville haute, riche symbolisée par la maison du personnage joué par Toshiro Mifune. Et l'enfer est la ville basse, pauvre et sale symbolisée par ces taudis. "Entre le ciel et l'enfer", c'est en fait deux choses : on y constate d'abord comme un état des lieux du Japon des années 60. Avec des inégalités sociales ne faisant que se creuser. Et c'est aussi un message profondément pessimiste sur l'impossibilité de réconciliation entre les riches et les pauvres. Comme on est chez Kurosawa, la mise en scène, bien que plus statique qu'à l'accoutumée, est au poil, réservant encore de très jolis plans. Le noir et blanc est de haute qualité. Et l'interprétation est sans faille. Exigeant de par sa durée imposante (2h20), mais un sacré bon moment de cinéma à vivre. Un film qui mériterait bien d'être cité comme une référence du film noir.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    661 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2012
    Certes, ce n’est pas le film que je mettrais dans le trio de tête dans la filmographie d’Akira Kurosawa, mais il est tout de même bien dommage que cette œuvre ne soit pas plus connue du grand public, car la mise en scène est d’un réalisme assez saisissant ce qui rend cette enquête policière assez palpitante à suivre. Toshiro Mifune est, quant à lui, bien convaincant dans un rôle qui est fait sur mesure pour lui.
    GodMonsters
    GodMonsters

    1 216 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2012
    Je ne connaissais absolument pas le travail de Akira Kurosawa, je le découvre donc avec ce film... et quelle surprise ! A la base, je n'aime pas trop le cinéma japonais, mais là j'ai accroché des le début. Bref, 'Entre le ciel et l'enfer' est un très bon film dont je n'ai surement pas compris toute la dimension philosophique, mais je l'ai apprécié du début à la fin.
    Redzing
    Redzing

    908 abonnés 4 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2020
    Akira Kurosawa délaisse le Japon féodal pour livrer ici un mélange de polar contemporain et de drame psychologique. On y suit un cadre supérieur qui se voit réclamer une rançon par le ravisseur de son fils. Mais rapidement, il s'avère que ce n'est pas son enfant mais celui de son chauffeur qui a été kidnappé ! Payer la rançon d'un autre ou protéger le confort de sa famille, le dilemme sera cruel... Ce film est avant tout élégamment mis en scène, avec beaucoup de précision et de savoir faire dans le choix des plans, le montage visuel et sonore (la bande son, discrète, y est pourtant percutante). On y notera quelques idées originales (notamment une incursion inattendue de couleur), ainsi qu'une intrigue qui reste très moderne. Celle-ci montre dans sa partie policière tout le travail réalisé pour tenter de résoudre l'affaire, classique mais très efficace. Toutefois le film se veut plus profond, d'une part avec le portrait du père, incarné par un excellent Toshiro Mifune, montré comme un homme certes riche et fier de ses privilèges, mais qui a aussi le sens du travail et des valeurs qu'il n'est pas prêt à transgresser. D'autre part, comme son titre le suggère, "Entre le ciel et l'enfer / Tengoku to Jigoku" évoque les strates de la société japonaise, allant de la pauvreté extrême jusqu'aux opulents, à travers un scénario sombre. Un choix presque politique étonnant, pour un film réussi.
    this is my movies
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    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2016
    Je continue ma petite rétrospective perso de Kurosawa avec ce polar pur et dur qui propose une plongée étouffante au sein d'une intrigue tortueuse et mené avec un brio narratif époustouflant. Le 1er acte du film est long, très long, situé dans un décor quasi-unique et rendu en temps réel mais au contraire d'un Hitchcock qui avait proposé une enfilade de plan-séquence pour "La corde", Kurosawa lui oppose un découpage serré, avec des cadrages qui font sens et des placements minutieux, multipliant exploits techniques et brio des compositions. Les acteurs sont excellents tandis que le scénario empile les rebondissements sans jamais perdre sa crédibilité. Ensuite, le film développe un 2e acte palpitant qui montre une enquête minutieuse avant un 3e acte plus étouffant que jamais, plongée scabreuse vers les bas fonds de la ville (on part ainsi du haut, du Paradis donc, pour aller au plus près des Enfers) et le film reste incroyablement passionnant de bout en bout malgré une durée que certains pourraient trouver excessive. Mise en scène au top, scénario brillant aussi profond que palpitant, acteurs magistraux et surtout une conclusion et un message d'une grande puissance qui vous fera longuement réfléchir. D'autres critiques sur
    Acidus
    Acidus

    611 abonnés 3 644 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2018
    Quand on parle d'Akira Kurosawa, on pense rarement, en premier lieu, à son film "Entre le ciel et l'enfer". Et pourtant, celui-ci gagne à être connu puisqu'il s'agit, selon moi, d'un de ses meilleurs longs métrages. Ce thriller aux accents de films noirs se compose d'un excellent scénario qui nous entraîne en plein dans une enquête policière haletante. Kurosawa maintient un suspens dans cette intrigue parsemée de rebondissements. L'aspect psychologique des personnages y est également très travaillé et est parfaitement mis en valeur par les acteurs eux-mêmes. Pas (ou presque) de fausses notes pour cette oeuvre cinématographique de haute volée.
    Plume231
    Plume231

    3 464 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2009
    L'intrigue policière de ce film est un très bon prétexte pour le réalisateur japonais Akira Kurosawa d'étudier l'opposition entre «ville haute» (le ciel) et «ville pauvre» (l'enfer) dans son pays. La description qu'il y fait des riches sonne aussi juste que celle qu'il y fait des pauvres. C'est ce critère social qui rend ce film, qui n'aurait pu être qu'un film policier comme un autre, intéressant. Cela ne veut pas dire que le côté policier du film soit inintéressant, loin de là. Il est même parfois passionnant, surtout quand Kurosawa décrit scrupuleusement le travail d'investigation de la police japonaise. L'interprétation des comédiens est impeccable comme toujours chez les films du maître. Sans être un chef d'oeuvre, «Entre le ciel et l'enfer» est un incontournable d'Akira Kurosawa.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 23 novembre 2008
    Certainement novateur à son époque, montrant une enquête de police de manière réaliste, la dérive des actionnaires et les ravages de la drogue. Malheureusement aujourd'hui il reste surtout l'ennui ou éventuellement l'aspect technique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 730 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2018
    Un polar minutieux et haletant, à la mise en scène somptueuse et à l’interprétation sobre. Du grand Kurosawa tout simplement.
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