Le personnage de Plume, sympathique ours des polaire, a été créé en 1957 par le Hollandais Hans de Beer. Plume est en effet le héros de son... mémoire de fin d'études à l'Académie des Beaux-Arts. De Beer devra attendre le milieu des années 80 pour qu'un éditeur (Brigitte Sidjanski, des éditions Nord-Sud) publie les aventures de l'ours malicieux, qui rencontrent très rapidement un grand succès : les livres sont traduits dans 27 langues, et vendus à plus de dix millions d'exemplaires dans le monde. En Allemagne, Plume, le petit ours polaire a séduit 2,5 millions de spectateurs.
Plume, le petit ours polaire est co-réalisé par Piet De Rycker et Thilo Graf Rothkirch. Né à Bruxelles en 1957, le premier se fait connaître dans les années 80 comme dessinateur de bandes dessinées, mais tourne un court-métrage dès 1981 : Le Vieux conteur d'histoire, Premier prix au Festival de Bruxelles. Après avoir réalisé le storyboard de la série télévisée Quick et Flupke, il travaille en tant que producteur aux côtés de Don Bluth sur des films d'animation tels que Rock-o-Rico et Poucelina. Rothkirch, pour sa part, a fondé en 1976 Cartoon-Film, société de production et studio d'animation berlinois, à l'origine de nombreux dessins animés vendus aux télévisions européennes.
A travers les aventures de Plume, Piet De Rycker pose des questions sur la vie en société. Il précise : "Plume est un personnage très ouvert. C'est grâce à cette ouverture qu'il trouve des solutions très personnelles. Il a aussi une autre qualité, il est charmant et sait comment présenter les choses. Pour moi, le vrai thème n'est pas l'amitié impossible mais : "un individu peut-il changer sa société ?" Je pense que oui, quand on a la bonne énergie, l'ouverture et qu'on peut inspirer d'autres personnes. C'est pour cela que Plume n'est pas un héros, d'ailleurs ce n'est pas lui qui résout le problème final mais les amis qu'il a entraînés avec lui."
Le réalisateur Piet De Rycker expose sa vision du film d'animation : "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas d'illustrer un script mais d'explorer tous les caractères comme des personnages vivants. En fait, j'envisage un dessin animé à plusieurs niveaux. Le premier est visuel, bien sûr. Le deuxième, ce sont les sentiments. Le troisième, c'est la structure. Et le quatrième, c'est l'âme du film, la phrase qui compte et qui n'est jamais dite."