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Synopsis
Un rescapé des camps de concentration nazis devenu propriétaire d'un magasin de prêt sur gage doit à la fois affronter les cauchemars de son passé et l'environnement hostile du ghetto newyorkais dans lequel il vit.
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4,0
Publiée le 19 novembre 2013
L'une des oeuvres les plus mèconnues de Sidney Lumet et pourtant l'une des oeuvres charnières du metteur en scène! En 1965, "The Pawnbroker" devait porter un coup dècisif au Code Hays! La comèdienne noire Thelma Oliver montrait ses doudounes dans une scène où elle tentait de sèduire un usurier (jouè par un grand Rod Steiger qui donne toute l'ètendue de sa palette d'acteur). Ce geste èvoquait alors chez le prêteur sur gages le souvenir ...
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cylon86
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4,0
Publiée le 17 août 2011
Rod Steiger trouve ici un de ses plus beaux rôles en la personne de Sol Nazerman, prêteur sur gages rescapés des camps de la mort dont le quotidien est fait de misère et de violence. Le scénario est très bien écrit donnant de très beaux dialogues poignants et émouvants et Lumet sait soigner sa mise en scène et insérer les souvenirs de Sol au fur et à mesure que le film avance. Déprimant et poisseux, ce film colle aux tripes pour ne ...
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Flavien Poncet
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181 abonnés
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0,5
Publiée le 26 avril 2009
Les premiers films de Sidney Lumet emploient les richesses de l'Actors Studio pour produire un récit aux émotions aussi puissantes que celles ressenties par les comédiens. Sur le plan de cette tentative, «A streetcar named desire» et «East of Eden» restent des balises. «The Pawnbraker» (USA, 1964) adapte le roman d'Edward L. Wallant pour raconter le quotidien d'un prêteur sur gage juif dans le quartier d'une banlieue urbaine, hanté par ...
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soulman
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4,0
Publiée le 8 avril 2017
Un des meilleurs films de Lumet, où le désespoir d'un homme réchappé des camps d'extermination nazis devient plus intense à l'approche de la date anniversaire de la mort de son épouse. Rod Steiger y trouve peut-être le rôle de sa vie et Quincy Jones signe une musique moderne qui colle admirablement aux images.
Le Prêteur sur gages est le premier film américain à avoir montré une femme nue à partir de la taille sans avoir été censuré. Il marque le début des confrontations entre la MPAA (association protectrice des droits des grands studios américains) et le code Hays (censure américaine). Le code sera finalement abandonné en faveur d'un système de notation cinq ans plus tard.
Hollywood déménage
La majorité du film fut tournée au nord de la 116ème rue de New York, au niveau du West Side de Park Avenue. Or, l'immeuble qui a servi de cadre à la boutique de Nazerman, situé au 1642 Park Avenue à Manhattan, n'existe plus. Il a depuis été remplacé par un immeuble en brique regroupant des appartements, construit en 2010.
Prix prêtés
Sidney Lumet remporta, pour Le Prêteur sur gages, le prix FIPRESCI au festival de Cannes 1964. Rod Steiger gagna quant à lui un ours d'argent et un BAFTA du Meilleur acteur pour sa prestation dans le film. Il fut également nominé aux Oscars et aux Golden Globes en 1966 ainsi que pour l'ours d'or de la Berlinale.
Un homme s'est barricadé dans l'insensibilité et le culte de l'argent(prêteur sur gage) pour oublier les traumatismes de la guerre et son atroce expérience à Auschwitz. mais le souvenir trop fort le rattrape... Un beau film très bien filmé parfois superbement mise en scène mais aussi extrêmement pesant et lourd. 7,5/10.
gordonpym
Pas du tout d'accord avec le précédent commentaire. On ne défend pas une mémoire en la sacralisant et en la mettant hors d'atteinte du profane. Shoah de Claude Lanzmann reste pour moi un choc inoubliable; aucun film peut-être n'a mieux rendu compte de cette tragédie unique. MAIS... Mais qui a regardé Shoah? Qui a eu la force d'écouter 9 heures de témoignes sur l'horreur des camps? Nous ne sommes pas très nombreux, j'en ai peur... Personnellement, j'ai mis un bon mois à tout voir, à tout digérer... Mais surtout, je n'aurais sansdoute jamais vu Shoah, si, plusieurs années plutôt, tout jeune encore, je n'avais vu "Le Prêteur sur gages". C'est grâce à ce film (et non aux propos édifiants qu'on nous sert à l'école), c'est grâce à l'extraordinaire interprétation, de Rod Steiger, que j'ai eu envied'en savoir plus. Lanzmann peut bien accuser ceux qui veulent représenter cinématographiquement la Shoah, mais sans eux beaucoup moins de gens auraient vu son film. Ce qui aurait été très dommage... Gardons-nous de vouloir assigner à la mémoire des gardiens officiels qui seraient les seuls accrédités, tandis que les autres seraient indignes, impies. Gardons-nous de penser avec Adorno que la poésie est morte à Auschwitz...... Plus il y aura de représentations autorisées de la Shoah (même maladroites, même déplacées), plus cette mémoire sera vivante et durable. Interdire toute représentation, artistique ou autre, c'est faire le jeu du révisionnisme qui a ensuite beau jeu d'étaler son "incrédulité" devant ce qui ne se voit pas.