Ewald s'est installé en Roumanie il y a plusieurs années. La quarantaine passée, il cherche un nouveau départ. Il quitte alors sa petite amie et part vivre dans l'arrière-pays où il ouvre un centre de judo pour jeunes garçons. Si les enfants profitent d'une nouvelle existence insouciante, la méfiance des villageois, elle, s'éveille rapidement. Ewald est alors obligé d'affronter une vérité qu'il a longtemps refoulée.
Son Paradis, c'est Jésus. Anna Maria, une femme d'une cinquantaine d'années a décidé de consacrer ses vacances d'été à prêcher l'amour du Christ. Accompagnée de la statue de la Vierge, elle sillonne son voisinage.
Sur les plages du Kenya, on les appelle les « sugar mamas », ces Européennes grâce auxquelles, contre un peu d‘amour, les jeunes Africains assurent leur subsistance.
Vieux crooner autrichien et gigolo occasionnel, Richie Bravo survit en poussant la chansonnette pour des retraités dans des hôtels miteux de Rimini, sur la côte Adriatique. Son monde commence à vaciller quand Tessa, sa fille désormais adulte, fait irruption dans sa vie.
Deux trajectoires évoluent dans des directions opposées. Olga, jeune infirmière ukrainienne, part à la recherche du bonheur à l'Ouest où elle devient femme de ménage dans un service gériatrique en Autriche. Paul était agent de sécurité à Vienne...
Mélanie passe ses vacances d’été dans un centre d’amaigrissement très strict. Entre les activités sportives, les conseils nutritionnels, les batailles d’oreillers et les premières cigarettes, elle tombe sous le charme du directeur du centre, un médecin de 40 ans son aîné.
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Commentaires
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elriad
"Paradis Amour", premier volet du triptyque de Ulrich Seidl, promène sa caméra sans complaisance dans un club de vacances au Kenya,cliché de carte postale. Sur la plage, il y a les nantis occidentaux en rang d'oignons sur des transats, et délimitée par une corde protégée par un garde en uniforme, l'Afrique pauvre qui regarde, observe,attend que cette frontière symbolique soit franchie. Tout est là. Dans ce morceau de corde qui symbolise le coin des "riches" qui imaginent pouvoir tout se payer avec leur devises, et de l'autre, les "pauvres" qui espèrent pouvoir monnayer au mieux leur jeunesse. Magnifiquement filmé, dégraissé de toute complaisance et pourtant si trivial dans les dialogues, le film cruel et réaliste du cinéaste autrichien montre sans porter de jugement ces corps qui s'échangent dans un complot d'amour de dupes pour mieux se renvoyer à leur terrible solitude. Pas de musique, des dialogues et des scènes crues, des acteurs qui ont tombé leur pudeur pour entrer magnifiquement dans leurs personnages, "Paradis Amour" est un film sombre et touchant. Et derrière cette plage immuable où ondulent les felouques, cette belle image en forme de métaphore dans la dernière seconde du film résume merveilleusement le propos du film.