Je me suis risqué à regarder cette série pour la présence de la sympathique Jennifer Carpenter. Et bien mal m'en a pris.
La série cumule toutes les facilités d'écritures de séries policières sauce espionnage, le tout enrobé de bons sentiments digne des pires dramas du genre.
Cela devient gênant quand toute personne ne travaillant pas pour le contre-espionnage ou l'antiterrorisme voit la ficelle.
Deux exemples frappants : comme tout Mentalist, Erica arrive dans l'open space du FBI et regarder les mugs, photos de famille et souvenirs sur les bureaux des enquêteurs. Elle tique sur la montre G-Shock d'un des agents. Son Némésis lui souffle :"Rangers".
Parce que oui, Erica sait parfaitement que cette montre n'est utilisé que par d'anciens membres des forces spéciales, mais à quel unité cet homme pouvait appartenir?
Mais elle ignorait que cette montre est vendu au grand public, et toute personne qui le souhaite peut l'acquérir sans avoir intégré l'armée ou le GIPN...
L'autre exemple est plus embêtant, c'est la pierre-angulaire de l'histoire : notre anti-héroïne a plaidé coupable à son procès et pris perpète
parce qu'elle ne voulait pas que sa fille culpabilise qu'elle ait choisit de sacrifier 4 agents du FBI à sa fille adorée
. C'est tellement logique qu'on s'en taperait la tête contre les murs!
Le deuxième épisode fait encore mieux : imaginer les boulots les plus ingrats, devinez quoi : le méchant de l'histoire a retourné 3000 espions et leur a fait intégrer la société américaine incognito.
Alors qui est le fourbe de l'épisode : la dame-pipi, l'assistant marketing ou bien le serrurier? C'était le serrurier, à peine posé son coupe-cadenas, il sort un flingue et commence à tirer sur les braves policiers.
On nage en plein délire : un espion fera tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas être démasqué. Et sur ce show, c'est le contraire : chaque espion rompt sa couverture en plein jour devant des dizaines de témoins.
Problème de fond : les scénaristes indique que le grand-méchant est un espion-terroriste. Il va falloir choisir l'un ou l'autre.
Dans l'Histoire, certains responsables des services secrets ont bien commis des attentats, mais le principe d'un espion est de collecter des informations, pas de faire péter les avions. Et les scénaristes n'ont pas compris cette "subtilité".
La mise en scène est digne des feuilletons vu mille fois, les acteurs ne sont jamais convaincants, et les erreurs permanentes de ces policiers du dimanche finissent par lasser.
Le show n'arrive même pas à la cheville d'un 24 heures chrono.