Avis Les Envahisseurs

J'ai toujours eu une tendresse et une admiration pour Larry Cohen qui nous aura gratifié de perles horrifiques à petit budget comme It's alive ! (influence majeure pour le The Brood de David Cronenberg), God told me to (excellentissime variation autour du tueur/gourou qui s'efface derrière ses disciples hypnotisés, comme sous influence... une thématique génialement reprise par Kyoshi Kurosawa dans Cure notamment et qui résonne de façon ultra-moderne quand on voit ce que la religion peut faire faire à un homme aveuglé par cette dernière...) ou même Q qui mélange le fantastique et le mythologique Maya au polar urbain, avec des références bien senties au massacre des amérindiens.... Il est aussi l'auteur d'un scénario brillamment hitchcokien (Phone game) porté récemment à l'écran par Joel Schumacher. Mais il doit être avant tout remercié pour The Invaders, série paranoïaque où la terreur surgit du sentiment d'isolement et d'abandon d'un personnage principal s'évertuant à vouloir ouvrir les yeux de ses congénères sur la présence parmi les hommes d'extraterrestres et qui hélas ne cesse de passer pour un fou... Les décors sont fabuleusement abandonnés, désertiques, comme hantés, la musique l'est tout autant ! A noter enfin la façon unique qu'ont les extraterrestres de disparaître sans laisser de trace, ce qui a le don de rendre fou David Vincent désespérément à la recherche d'indices permettant d'étayer sa théorie conspirationniste aux yeux du monde. Bref, un bijou à l'image de cette immortelle introduction qui glaça le sang de tant de téléspectateurs à l'époque : Les Envahisseurs : ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a commencé par une auberge abandonnée et par un homme devenu trop las pour continuer sa route. Cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…:

Faut s'y attendre lorsque l'on s'attaque au morceau. Tout les sfx sont kitch à souhait, des 'combustions spontanées' des envahisseurs aux soucoupes en plastique mal superposées dans le ciel, en passant par les ordinateurs de 15 mètres de large. Les acteurs ne sont pas forcément très bons et quelques épisodes sont plutôt médiocres, surtout les derniers. Le doublage des 80's, sur ces mêmes derniers épisodes, est si mauvais (trop fort, trop défini, et pas en phase avec la plupart des personnages) qu'on a l'impression d'être dans "Les Feux de l'Amour". David Vincent (Roy Thinnes) a 15000 occasions de récupérer une arme extraterrestre sans le faire, se fait assommer dans presque chaque épisode sans aucune séquelle, les envahisseurs sont les plus mauvais tireurs au monde et, même avec 15000 occasions de tuer Vincent ils préfèrent le prendre en otage, etc.

Mais c'est étrange que cette série 'old school' n'ait pas 3 étoiles. Si c'est l'intégralité de la série qu'il faut noter, "The Invaders" est loin d'être la plus mauvaise des séries cultes. Car elle est culte. L'ambiance générale y est intrigante et inquiétante. Les décors choisis y jouent pour beaucoup : désert, granges désaffectées, cabanes abandonnées, parcs d'attractions vides, maisons isolées... . Même les personnages 'humains' sont souvent anxieux, sombres. D'épisode en épisode, les envahisseurs deviennent de moins en moins repérables. Le flegmatique et téméraire David Vincent est un personnage relativement charismatique. A lui seul il incarne toute la série, bien aidé par une B.O aussi rébarbative qu'efficace. Et, fait rare pour cette époque, le réalisateur se permet de donner une vision très pessimiste des USA. A aucun moment, David Vincent ne pense à sauver le monde 'pour la grandeur des States'. On sent, selon les épisodes, l'influence de la Guerre Froide. "Les Envahisseurs" sont tout simplement à la base des séries sur les 3 décennies suivantes.

On pourra lui préférer sa première saison, là où David Vincent est vraiment seul pour affronter ces « créatures venues d'une autre planète ». Reste qu'hormis ce détail et des effets spéciaux parfois approximatifs, « Les Envahisseurs » reste aujourd'hui une série culte de chez culte. Inventivité réelle, tension permanente, histoires de qualité, personnages ambigus et intrigants... Rien ne manque pour procurer un plaisir intense au téléspectateur amateur de science-fiction et de suspense, à l'image de ce séduisant héros qu'est David Vincent. Et si certains épisodes sont inévitablement plus captivants que d'autres, on n'en est pas moins ravi d'assister à ce divertissement d'excellente tenue, aussi paranoïaque que captivant : une belle réussite.

Une série culte inoubliable, un très bon scénario à chaque épisode, beaucoup de suspense et Roy Thinnes dans le rôle de David Vincent.

J' en avais vu quelques épisodes gamine en cachette de mes parents. Et 30 ans après je me rappelle du générique par coeur. Je cré vais de trouille. Je voyais des envahisseurs de partout. Et la je suis en train de la revoir, est ce la nostalgie? Je la trouve tjrs aussi bien. La paranoïa de David Vincent que personne ne veut croire. Un générique FABULEUX, des apparitions de grands acteurs des des 2ds rôles comme Burgess Meredith, Susan strasberg, karen black et j'en passe. Le kitsch psychédélique des années 60, on peux trouver les effets spéciaux ridicules, mais le scénario est grandiose.
Une série CULTE

Des extra-terrestres venant veulent conquérir la terre.
Deux saisons, quarante deux épisodes indépendants, une réalisation professionnelle, avec parfois de beaux cadrages, un sens intéressant de l’ellipse, du rythme, et de bons acteurs.
Des constantes :
- les envahisseurs sont repérables à leurs airs de conspirateurs.
- les femmes tombent toutes amoureuses de David, lequel ne leur répond généralement pas.
- le monde des extra-terrestres est un mélange de quelques idées intéressantes, de nombreux dispositifs ridicules, et de technologie humaine de l’époque (donc rigolote à présent).
- même si l’on admet les prémisses, l’incohérence domine (Exemple : Vincent assomme des envahisseurs munis d’une arme de chez eux et jamais ne se l’approprie).
Vincent est un avatar du cow-boy solitaire, qui a raison seul contre tous. Peu équipé au début (pas d’arme, pas de véhicule), il investit ensuite : l’homme doit construire seul son destin.
Composantes liées à l’inconscient collectif :
-forces du mal : les extra-terrestres ne peuvent que les incarner, ils ne peuvent donc avoir de sentiments. Cet archétype permet de se persuader que l’on représente «les forces du bien».
-la mission : corollaire du point précédent : il appartient au héros de sauver le monde, même et surtout si on ne lui a rien demandé. David Vincent doit réveiller la conscience assoupie de ses concitoyens.
-paranoïa : chaque individu rencontré peut être un envahisseur : ils sont partout (y compris dans les forces de police et parmi les vigiles) ; il convient donc de se méfier de tout le monde.
-culpabilité et rachat : beaucoup de ceux qui pactisent avec les envahisseurs découvrent grâce à Vincent l’ignominie de leur conduite, et se rachètent au prix de leur vie.
Une série qui mérite d’être revue quarante ans après sa réalisation, pour le suspens, pour le grotesque et le kitch, pour ce qu’elle révèle de la civilisation nord-américaine, et pour le plaisir de voir les extra-terrestres devenir tout rouges et

La série prend difficilement des rides, et comme tous les bons feuilletons américains de SF de 1960 à 1985, "L'Age de crystal" ou "Deepquest" très chères à cause des investissements que nécessitaient leur réalisme elles ont disparu trop tôt de nos écrans.
Pourtant "Les envahisseurs" nous hissait au sommet de l'angoisse, et c'est vrai, amenait un découragement pesant à la fin de chaque épisode. Mais c'était une merveille.

Toujours aussi culte et angoissante malgré le côté kitsch finalement assez sympathique ...

On en redemande ...

Gamin, j'adorais cette série.... Revu début années 2000 et vraiment décu. La série a très mal vieilli et on s’ennuie beaucoup....

Depuis le temps, on le sait que "david vincent les as vus..." Et oui ! les premiers envahisseurs, les premiers extra-terrestres en série TV, entierment forme umaine mais seulement avec des comportements extra terrestres. Marrant, culte.

david vincent... j'ai regardé longuement si des gens dans mon entourage avaient un petit doigt en l'air...!
depuis j'ai grandi... je le fais plus discrètement.
cette série était et est à la mesure de certaines qui passent actuellement.

et oui David Vincent les à vus !!!!! moi aussi , bonne série télé sur un sujet passionnant , les envahisseurs,
j ai bien aimé quand jetait gamin .

Une excellente série devenue culte avec sont générique tout aussi culte .
Les épisodes et saisons sont pas mal et les effets spéciaux sont , pour l'époque , excellents .
Le personnage de David Vincent reste et restera gravé dans les mémoires .
Une série a voir où a revoir .

Les envahisseurs est une série qui s'insère parfaitement dans le contexte de l'époque, c'est à dire la fin des années 60, en pleine guerre froide. D'ailleurs, les envahisseurs peuvent être perçues comme les "rouges" menaçant d'envahir les USA. Cette série n'est cependant pas trop démodée puisque elle traite aussi d'éléments plus humains tel le refoulement des émotions car, en de nombreuses occasions, il est dit que les envahisseurs reprochent aux habitants de la terre de se laisser envahir par leurs émotions. La série est peut être aussi une ode à la liberté des moeurs, à la fraternité. Très proche du Fugitif de par les motivations de ses héros respectifs (fuir et donner des preuves de l'existence des ET), Les envahisseurs ont le sens du rythme et c'est pour cela que ce sont les épisodes à poursuite ou de road movie tels La fugitive, Mission de vie, l'ennemi, Panique et surtout La mutation (un pur chef d'oeuvre) les plus palpitants. La série a un grand sens de la mise en scène (cadrage, photographie -voir les scènes dans le désert-), une musique stridente efficace (Dominique Frontière), l'interprétation est toujours très bonne (voir Suzanne Pleshette) et Roy Thinnes, parfois contesté, s'en sort bien. Les effets spéciaux ont le mérite de la discrétion et vu les moyens techniques de l'époque et financiers, bien réussis (la mort des envahisseurs, leur rayon de la mort, leur vaisseau spatial). Les envahisseurs montrent en de nombreuses occasions une vision en décomposition des USA par l'utilisation de lieux abandonnés, usuellement vecteurs de l'économie ou clés de l'Amérique (usines, bases aériennes) ou des lieux "envahis" de l'intérieur et représentatifs de la société américaine (armée, justice, église, écoles ...). Cette série aborde aussi la racisme, le chômage, la guerre. C'est une série pessimiste où le suspens est permanent. La première saison regorge des meilleurs épisodes, la deuxième montre une baisse sensible de la qualité des scénarios et le fait que David Vincent ait pu composer un groupe de défenseurs (les résistants de la dernière guerre?) n'apporte pas grand chose en diluant l'action. Un chef d'oeuvre qui fait partie de l'histoire de la télévision. Dans la rare littérature française qui lui est dédié, saluons le livre de Didier Liardet aux éditions Yris, complet, à la thématique finement analysé et joliment illustré)

Une des premières série de science-fiction pour la télévision, c'est plus un souvenir qu'un chef d'oeuvre. Les décors et les trucages sont intéressants, entre décor kitsch et modernisme, des bonnes idées. L'histoire évolue lentement au fil des 48 épisodes, le dernier montre que David Vincent est enfin pris au sérieux, il a échappé à l'internement psychiatrique.