Mon compte
    Oscars 2019 : on ne comprend pas qu'ils ne soient pas nommés !

    "La Mule", "First Man", Timothée Chalamet, Nicole Kidman... On ne comprend pas qu'ils ne soient pas nommés ou qu'ils n'aient pas davantage de nominations alors qu'on les a adorés.

    AMAZON CONTENT SERVICES LLC. François Duhamel / Universal Pictures International France

    "First Man" de Damien Chazelle (Meilleure musique, Meilleure photographie)

    Bien reçu par la critique comme par les spectateurs (4,1 de moyenne sur AlloCiné pour plus de 4500 votes), le drame humain de Damien Chazelle aurait vraiment pu se retrouver bien placé mais s'est finalement retrouvé avec seulement quatre nominations (effets visuels, montage son, décor et mixage son). L'Académie semble avoir oublié la magnifique musique du film signée Justin Hurwitz, le jeu intelligent de Ryan Gosling ou la direction photo de Linus Sandgren (La La Land, American Bluff). De notre côté, les regrets... ont fusé !

    Timothée Chalamet dans "My Beautiful Boy" (Meilleur acteur)

    Nommé l'an dernier pour Call Me By Your Name, où il était déjà formidable, Timothée Chalamet était reparti bredouille de la cérémonie des Oscars. Cette fois, même pas de nomination pour le jeune prodige franco-américain qui délivre pourtant une prestation bouleversante et franchement loin d'être évidente dans My Beautiful Boy en drogué qui ne cesse de replonger. Alors certes, Chalamet a la vie devant lui pour remporter une statuette mais pourquoi le faire patienter alors qu'il la mérite déjà amplement ?

    "First Reformed" de Paul Schrader (Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleure actrice dans un second rôle)

    First Reformed, qui n'est sorti en France qu'en VOD sous le titre Sur le chemin de la rédemption, n'a obtenu  qu'une seule nomination, pour le Meilleur scénario original. Et c'est tout simplement scandaleux, car First Reformed est un chef-d'oeuvre, d'une puissance et d'une poésie rares, mis en scène de manière impeccable par Paul Schrader et porté par la performance incroyable d'un Ethan Hawke au sommet de son art. On note qu'Amanda Seyfried aurait elle aussi mérité d'être citée pour l'Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle.

    Elizabeth Debicki dans "Les Veuves" (Meilleure actrice dans un second rôle)

    Des acteurs au réalisateur Steve McQueen, en passant par la photo ou le montage, Les Veuves aurait mérité plusieurs nominations. Mais il n'en a rien été, et même Viola Davis, habituée de ce type de distinction, a été oubliée. Une injustice, mais pas autant que l'absence d'Elizabeth Debicki dans la catégorie Meilleure actrice dans un second rôle. Le trophée lui aurait sans aucun doute été promis, elle dont le personnage est le plus intéressant, complexe et émouvant au vu de sa trajectoire dans cette histoire de braqueuses malgré elles. Il serait pourtant temps que le monde du cinéma et le grand public reconnaissent son talent et son magnétisme. Espérons que ce sera pour une prochaine fois.

    Amandla Stenberg dans "The Hate U Give" (Meilleure actrice)

    Déjà remarquée dans Hunger Games, Everything, Everything, ou Darkest Minds : Rébellion, la jeune Amandla Stenberg, âgée de seulement 20 ans, crève totalement l'écran dans The Hate U Give, drame adolescent sur fond de racisme et de violences policières sorti fin janvier en France. Mais malgré sa prestation bluffante, elle a été totalement, et injustement, boudée par les Oscars (ou par les Golden Globes avant cela) et fait probablement les frais d'un film inégal, pas vraiment au niveau du roman dont il est adapté. Mais Amandla Stenberg a déjà tout d'une grande et s'impose comme un talent à suivre de près.

    "La Mule" de Clint Eastwood (Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur)

    Pour son grand retour devant la caméra, Clint Eastwood se voit totalement boudé par l'Académie ! Passe encore que la légende hollywoodienne ne soit pas nommée dans les catégories Meilleur acteur ou Meilleur réalisateur. Mais que La Mule, son road-movie aussi drôle qu'émouvant, ne figure même pas dans la longue liste des nommés de la catégorie Meilleur film reste une énigme.

    Nicole KIdman dans "Destroyer" (Meilleure actrice)

    Chaque année, la catégorie Meilleure actrice est un crève-coeur car de nombreuses comédiennes se retrouvent sur le carreau malgré des prestations remarquables. C'est le cas de Nicole Kidman, qui aurait amplément mérité d'être en lice pour le prix de la meilleure comédienne pour ce rôle de flic brîsée, alcoolique et hantée par son passé dans Destroyer. Dommage, vraiment.

    Claire Foy dans "First Man" (Meilleure actrice dans un second rôle)

    Si First Man de Damien Chazelle méritait beaucoup, beaucoup plus qu'une simple nomination technique cette année aux Oscars, on regrette également que Claire Foy (The Crown, Millénium) ne fasse pas partie des actrices nommées pour le prix du meilleur second rôle féminin. Sa prestation dans le rôle de Janet Armstrong irradie le film, toute en retenue et en douleur sourde face à la fuite en avant de son époux (Ryan Gosling) pour échapper au chagrin.

    "Stan & Ollie" de Jon S. Baird (Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleurs maquillages)

    Que ça soit pour sa réalisation ou pour ses deux acteurs principaux, le biopic de Jon S. Baird sur le légendaire duo comique méritait - sinon une ou deux statuettes - au moins une ou deux nominations. Bouleversant et drôle à la fois, porté par un vrai talent de mise en scène et par un amour sincère pour l'oeuvre de Laurel et Hardy, le long métrage relève le défi apparemment impossible de redonner vie aux deux acteurs sur grand écran, le temps de leur dernière tournée anglaise. Grâce à des maquillages impressionnants, certes, mais aussi grâce au travail précis et rigoureux de Steve Coogan et de John C. Reilly. Le résultat : un petit bijou qui ne manquera pas d'arracher quelques larmes émues aux plus nostalgiques d'entre nous.

    "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand (Meilleur film en langue étrangère)

    Une fois encore, la France ne sera malheureusement pas représentée aux Oscars dans la catégorie meilleur film étranger. Jusqu'à la garde avait, selon nous, toutes les chances d'être un excellent challenger pour défendre nos couleurs : un sujet fort et une tension haletante, grâce à la mise en scène de Xavier Legrand, qui dès son premier long, signait un coup de maître. Dommage également pour Girl de Lukas Dhont qui aurait pu représenter la Belgique après son passage remarquable à Cannes.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top