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    Boogie Nights
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    ghyom
    ghyom

    69 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2014
    Boogie Nights, film choral de Paul T. Anderson, nous expose les derniers jours de gloire du cinéma porno américain à la fin des années 70, début des 80s. On y suit principalement Eddie "Dirk Diggler" Adams (Mark Wahlberg) jeune homme rapidement propulsé au rang de star grâce à sa belle gueule et une nature qui fut particulièrement généreuse. Cette ascension s'effectue grâce et en compagnie de toute une petite famille d'adoption.
    Le père : Jack Horner (Burt Reynolds) réalisateur médiocre qui a l'ambition de faire de ses films plus que de simples pornos
    La mère : Amber Waves (Julianne Moore), actrice porno et mère privée de son droit de visite qui reporte son affection sur les autres acteurs/actrices
    La petite sœur : Rollergirl (Heather Graham), lolita toujours en patins à roulettes (même pendant l'acte)
    Le grand frère : Reed (John C. Reilly)
    et tout un tas d' "oncles" et de "cousins" interprétés par William H. Macy (marié à une nymphomane), Don Cheadle (qui rêve d'ouvrir un magasin de chaînes Hi-Fi), Phillip Seymour Hoffman (homosexuel très attiré par Eddie), etc.
    Nous suivons donc les aventures tragicomiques de toute cette petite famille à la trajectoire Scorsesienne (ascension, sommet, chute). Scorsese a fortement inspiré PTA et cela se sent. La scène du drugstore n'est pas sans rappeler celle de Taxi Driver, celles de la visite de la maison ou le plan séquence final pas sans rappeler Les Affranchis. A propos de plans séquences, PTA se fait plaisir. Il y en a plusieurs dont 3 assez mémorables : Le plan d'ouverture est simplement magistrale, celui de la fête où la caméra entre dans la piscine et donc le plan séquence à la fin. Pour son 2è film PTA démontre déjà un talent rare pour la mise en scène et les mouvements de caméra. Sa direction d'acteur n'est pas en reste entre un Mark Wahlberg débutant et un Burt Reynolds sur le retour. Mais je retiendrai surtout Julianne Moore que j'ai rarement trouvé aussi juste (à part peut être dans Magnolia du même PTA et dans The Big Lebowsky des frères Coen).
    Côté négatif, mais c'est assez négligeable compte tenu de la qualité de l'ensemble, j'ai été un peu déçu par une fin un peu trop happy-end où tout fini bien pour tout le monde (sauf Little Bill et sa femme sacrifiés comme symboles du tournant pris à l'aube des années 80). J'aurais préféré des destins un peu plus nuancés et différents pour nos protagonistes. J'ai également été déçu des rushs des films pornos tournés. Si PTA s'amuse de notre côté voyeur en nous refusant toute vision érotique ou pornographique, et c'est un point fort du film, cela fait tout de même très bizarre, lors du visionnage des rushs, de ne voir que des plans du visage des acteurs. Tout d'un coup ça sonne faux. S'il n'avait pas inclus ces visionnages de rushs ou, mieux, s'il ne nous les proposait que flous ou trop lointains pour qu'on puisse distinguer ce qu'il s'y passe, ces moments auraient sonnés plus vrais.
    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2013
    Une chose est sûre, on ne peut pas reprocher à Boogie Nights le manque de couilles que j'avais trouvé légèrement regrettable chez un Hard Eight (son premier long) assez poli. Ici, Paul Thomas Anderson s'essaye à la peinture d'un milieu qui, de son propre aveu, l'a fasciné : celui du monde porno des seventies. En cela, il s'aide d'une ambiance visuelle et sonore disco et funky très réussie. Si sa mise en scène est géniale - bien plus travaillée, là aussi, que celle de Hard Eight - son schéma narratif comme sa caméra rappellent un peu trop certains classiques de Scorsese. Certains plan-séquences sont quand même vraiment bluffants. Un peu agacé par ses personnages assez pathétiques lorsqu'ils ne sont pas décrits avec assez de causticité, je dois bien avouer que le ton de Boogie Nights souffre peu de défauts, et que le parti pris de PTA, qui montre sans porter une condamnation pure et simple, sert très bien son sujet. Bref, à seulement 26 ans, Boogie Nights était vraiment un coup de maître. A noter qu'au passage, et ce malgré une direction d'acteurs irréprochable, William H. Macy et son personnage de mari cocu sortent vraiment du lot, malgré une présence à l'écran très sporadique. Très bon !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 janvier 2014
    un pure délice c'est maîtrisé à la perfection , bon à part ce gros porc d'insupportable de seympour hoffman , j'ai trop kiffé l'univers des films de boules dans les seventies en plus y a nina hartley qui a un petit l'un des actrices de films de boules les plus sexy et bandantes es années 80 dommage y pas traci lords.
    Wahlberg est impressionnant même dans la peau d'un teenage boy pas évident et Moore est délicieuse une pure réussite
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 janvier 2014
    un pure délice c'est maîtrisé à la perfection , bon à part ce gros porc d'insupportable de seympour hoffman , j'ai trop kiffé l'univers des films de boules dans les seventies en plus y a nina hartley qui a un petit l'un des actrices de films de boules les plus sexy et bandantes es années 80 dommage y pas traci lords.
    Wahlberg est impressionnant même dans la peau d'un teenage boy pas évident et Moore est délicieuse une pure réussite
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2015
    J'avais vu Boogie Nights il y a un bon petit moment maintenant, il s’agissait à l'époque du dernier film de Paul T. Anderson que je devais découvrir, et bien plus tard je me suis procuré un coffret blu ray comprenant Boogie Nights donc, Magnolia et The Master, je ne les avais pas revu depuis l’acquisition de ce coffret. C'est bête hein ? Laisser traîner ces chefs d'oeuvre sur une étagère, et la sortie récente de son dernier Inherent Vice que je n'ai malheureusement pas encore vu m'a fortement donné envie de revoir ces films là, voilà pourquoi je viens aujourd'hui de me refaire Boogie Nights en haute définition et vostfr en plus.

    Un an après son très bon premier film mais pas encore aussi fort que ses suivants Paul Thomas Anderson nous dévoile son deuxième, et là c'est du high level, ce film est incontestablement un des plus grands de ces dernières années, une pépite époustouflante.
    Il s'agit de son second long métrage mais l'idée de celui ci date de bien avant son premier, en effet son court métrage daté de 1988 intitulé The Dirk Diggler story conter comme le titre le montre l'histoire de Dirk Diggler, une star du porno. Je n'ai pas encore vu ce court et sa qualité ne donne pas vraiment envie, surtout qu'une fois qu'on a vu le film il est impossible d'imaginer le personnage dans la peau de quelqu'un d'autre, enfin bon, je le verrais un jour tout de même, Anderson oblige.
    Boogie Nights nous fait donc suivre Eddie Adams, un jeune de 17 ans qui n'a pas son bac et enchaîne les petits boulots jusqu'au jour où il tombe sur Jack Horner, un célèbre réalisateur de film porno qui trouve en Eddie sa nouvelle recrue, suite à cette rencontre nous allons assister à l’ascension incroyable de Eddie renommé maintenant Dirk Diggler et de son entourage ainsi que la déchéance violente de tout ce petit groupe.

    Paul T. Anderson, PTA pour aller plus vite réalise ici un film choral monumental et extrêmement riche, il lui suffit de 2h30 pour nous offrir une histoire portée par de nombreux phénomènes, chacun à sa place et personne ne sert de décors, ils ont tous une histoire et sont passionnant à suivre. La richesse de ce scénario écrit par la main même de PTA est vraiment sensationnelle, écrire un film comme ça bon sang, faut être un génie à l'état pur et Anderson en est un.
    Cette histoire fascinante qui joue entre humour, drame et univers complètement barré se place dans les années 70', là où le porno était à son apogée, les films étaient projetés dans des cinémas et ce genre faisait vraiment parti de l'époque, les décors, les costumes et cette bande son de dingue retranscrivent parfaitement cet esprit et cette époque délirante, nous traversons cette décennie pour arriver dans les années 80' également toujours aussi bien retranscrites.
    Rien que les projets de Horner et Diggler avec leurs films mal faits et ridicules nous plongent clairement dans ce temps où rien n'avait d'importance, seul le sexe, la drogue et la musique vivaient, quelle ambiance franchement, on se sent carrément devant un film de cette époque avec le génie moderne d'Anderson.

    D'ailleurs pour réaliser ce film PTA utilise beaucoup de plans séquences totalement hallucinants, même ceux de Cuaron sont moins classes à mes yeux, rien que l'ouverture du film ou cette scène au bord de la piscine qui finira d'ailleurs dans la piscine, du boulot de taré surtout quand on voit le nombre de personnes présentes durant ces séquences. Au delà de ça la réalisation en elle même est impeccable, chaque plan est parfait, rien n'est laissé au hasard et la mise en scène d'Anderson est juste prodigieuse, comme son choix de musique, vraiment rien n'est bâclé ou simplement mis de coté, un vrai travail d'orchestre.
    Il choisi également un casting surprenant, Mark Wahlberg en tête, il trouve ici l'un de ses premiers rôles qui l'a évidement fait connaitre, ce n'était juste qu'un inconnu à l'époque, incroyable de se dire ça maintenant, il est accompagné de nombreux noms comme ceux de Julianne Moore, John C. Reilly, William H. Macy, Heather Graham, Don Cheadle, Philip Baker Hall, Thomas Jane, Philip Seymour Hoffman (of course), Robert Downey Sr., Luis Guzman, Alfred Molina et bien sur pour finir le grand Burt Reynolds, en gros un casting de malade mental.

    En bref, ce génie de Paul Thomas Anderson signe avec son deuxième long métrage une perle inoubliable, une fresque époustouflante sur le milieu du porno et surtout sur la vie qui peut basculer d'un jour à l'autre, une oeuvre mémorable avec un final en clin d’œil au grand Raging Bull de Scorsese, du très très grand... non pas du grand ni quoi que ce soit, du cinéma tout simplement, du vrai.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    250 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2012
    Après son premier film, Hard Eight, Paul Thomas Anderson devint le Next Big Thing et décida d’adapter son premier court métrage, The Dirk Diggler Story en version longue, avec un casting de stars.

    Cela donna Boogie Nights, success story de l’acteur pornographique Dirk Diggler (inspiré de l’histoire de John A. Holmes). Ouvrant son film sur un plan séquence fabuleux qui présente presque tous les personnages de l’histoire, Paul Thomas Anderson donne le ton du film très vite et ne faiblit jamais : Boogie Nights est un véritable chef d’œuvre, sur tous les points, de la mise en scène à la lumière, de l’interprétation à la musique. Plus qu’une étude sur la pornographie, le film est l’image d’une époque, celle de la fin des 70’s et du début des années 80’s dans le show-biz américain. Sa mise en scène, faite de longs plans avec des mouvements de caméra divins, magnifie un scénario déjà passionnants, dont les multiples personnages sont tous travaillés et les ellipses modèles. Les acteurs y rendent parfaitement hommage, avec en fers de lance Mark Wahlberg, évidemment, mais aussi Don Cheadle (impérial), John C. Reilly, Burt Reynolds (aux antipodes du Burt qu’on connaît) et Julianne Moore, qu’on n’a jamais vu comme ça. Le tout est agrémenté d’une bande-son fabuleuse, tout d’abord joyeuse, quand on est dans une comédie (presque) pure, avec une scène de danse particulièrement réussie et ensuite bien plus grave quand on bascule dans la tragédie, non sans oublier la comédie sous-jacente. Le film se permet même de finir son dernier acte dans une séquence absolument dantesque, avec Alfred Molina, flippant à souhait, dans une ambiance surréaliste et finalement, assez crédible.

    Boogie Nights est un (premier ?) chef d’œuvre absolu de Paul Thomas Anderson, où il réussit tout ce qu’il entreprend, pendant 2h30 durant. On y notera la présence bienvenue de William H. Macy qui est quand même très souvent dans les bons coups.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 novembre 2013
    4,5 étoiles et demi. Pourquoi ? Parce que quand je sélectionne 5 étoiles, je vois écris "chef-d'oeuvre" dans la description. Vous voulez un chef-d'oeuvre académique d'une beauté figée ? Regardez "There will be blood". Vous voulez voir un film qui marque l'arrivée de l'un des plus grands cinéastes de sa génération ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez pleurez, rire ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez voir un film à haute teneur symbolique tout en écoutant une bande-son qui vous feras sauter sur le canapé ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez voir Mark Wahlberg porter une prothèse terrifiante ? Vous avez des fantasmes discutables, mais regardez "Boogie Nights". Vous.. regardez "Boogie Nights" quelque soit les raisons qui vous portent à le faire, ça ne me regarde pas, mais regardez-le, lui.
    Loskof
    Loskof

    366 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2015
    PTA est assez avare en films, je n'avais vu que There Will Be Blood, qui est excellent mais pêche un peu sur la fin, mais tu sens le mec qui a tout compris, et qui pour le coup fait de l'art, pas du produit commercial. Et dans Boogie Nights ça se sent tout de suite. Le mec a 27 ans, fait un film sur le monde du porno à la fin des 70's, avec des plans séquences dans tous les sens. Prétentieux? Peut-être, mais surtout incroyablement talentueux. Tout le monde retient la réalisation et à raison car c'est virtuose, pas parfait, mais virtuose. Quand le type balance un plan séquence, tu ne vois que ça, tu es happé par l'écran. En plus c'est écrit divinement bien, la galerie de personnages est succulente, les dialogues aussi, passant de la comédie au drame. L'histoire est somme toute assez classique, c'est l'univers dans lequel elle se déroule qui est original, et traité avec originalité (car sans perversion). Je ne peux quand même cacher un air de déjà vu, la trame ascension/chute/rédemption ça ne me captive guère, surtout la partie de chute en fait. C'est ce qui empêche le film d'arriver à 5/5. Mais pour le reste le film est incroyablement riche, le passage des 70's au 80's, la célébrité, la gloire, l'évolution technologie, l'art, tout cela est très bien traité.
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2022
    Boogie Nights est l'une des Œuvres les plus cultes de son réalisateur, d'ailleurs quel dingue ! D'entrée de jeu, ce plan à lui seul tire la quintessence de toute une idée de cinéma, une vision au sens large que seul un passionné peut ressentir et retranscrire de telle sorte. Paul Thomas Anderson pour son deuxième long-métrage parviens déjà à concrétiser toutes les envies démentielles de son esprit pour les assembler sur deux heures et trente minutes virevoltantes, incroyables, incandescentes. J'arrête avec les superlatifs, tout du moins, pour cette partie.

    Mon second visionnage ce soir de ce film est venue réveiller mes souvenirs de juillet 2014. Les Artistes de ce film n'y sont évidemment pas pour rien. Heather Graham, Burt Reynolds, William H. Macy, Julianne Moore, John C. Reilly, Don Cheadle, Phillip Seymour Hoffman, Luis Guzman et surtout Mark Whalberg viennent s'offrir là leurs plus grands rôles ( ou presque ) de leurs carrières respectifs ! On rit beaucoup, y compris lors de certaines situations très violentes, l'ironie de Paul Thomas Anderson fait des merveilles sur ce point. Le regard vitreux en fin de film de Dick et de ses deux compagnons dans le salon de Rahad ( Alfred Molina complètement habité ! ) agrémente toute cette aliénation. D'ailleurs, puisqu'il est question de regard, avant de nous faire basculé, Boogie Nights nous démontre son étincelle. Dick peut encore servir d'exemple, mais pour le coup c'est cette fois-ci Jack qui m'a le plus frappé lors de ce second visionnage. Burt Reynolds est absolument divin dans sa composition, c'est de lui qui part le tout. Comme quoi mes résolutions sur les superlatifs ...

    La fresque, ou alors la chorale de PTA file à toute allure à tel point que le temps défile à toute vitesse. J'ai cependant très envie de m'arrêté sur quelques moments de ce film, particulièrement cette scène croisé ou la violence résonne de touts les cotés. spoiler: Ce passage ou Dick se fait démolir par ses types après sa tentative raté de prostitution tout comme le passage à tabac de cet étudiant par Rollergirl et Jack après " l'incident " de la limousine, sans oublier Buck et son petit tour sanguinolant à la Boulangerie du coin continue de marquer ma rétine et charcute mes émotions tant il y'a dans ce geste tout un développement, une connexion à la fois somptueuse mais aussi destructrice que salvatrice. Le suicide de Little Bill après l'énième tromperie de sa femme ( qu'il assassine en peu plus tôt ) questionne également la faiblesse et la blessure profonde d'un homme qui perd toute illusion.
    Anderson, ne justifie rien, il appuie, le parloir entre Jack et le Colonel n'a cependant pas tout à fait la même connotation, le seul regard réprobateur et condamnant de ce film. Une scène affreuse, magnifiquement mis en scène. Tout le paradoxe viens de cette idée à déconstruire le beau du laid, à les confondre, à transgressé les règles, les codes, les attentes. L'étalage de l'Art de ce cinéaste se transmet dans cet amour inconditionnel pour la réalisation, on prend.

    Boogie Nights se targue d'être bon partout, tout le temps, en met plein partout et donne des complexes à beaucoup d'entre nous ... Même sa B.O est impeccable !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2015
    Je pense qu'il est difficile de réaliser un film ayant un sujet aussi tabou que celui de la pornographie mais Paul Thomas Anderson s'en ait vraiment bien tiré ! En effet, Boogie Nights est un véritable chef-d’œuvre ! Ce n'est pas uniquement un film qui a pour thème la sexualité, c'est un film dont le scénario se concentre sur l'univers du monde du X et plus particulièrement sur les sombres aspects de ce dernier ( spoiler: drogue, concurrence, crime, réputation dégradée ect...
    ). D'ailleurs en ce sens, les personnages sont tous très biens écrits : spoiler: ce sont des acteurs pornographiques mais ce sont avant tout des humains qui aiment leur job, un job qui va leur apporter des ennuis car ils n'auront plus aucun contrôle de leur vie (meurtres, addiction à la cocaïne, prostitution, prison, jalousie, problèmes financiers et/ou familiaux, violence, difficultés à se reconvertir dans un autre métier ect...)
    ; les protagonistes et les relations qu'ils entretiennent entre eux sont donc vraiment développés ! De plus, le casting est excellent : j'ai pour le moment jamais vu Mark Wahlberg faire une aussi bonne performance, Julianne Moore et Burt Reynolds ont tout les deux mérités leur nomination aux Oscars et Heather Graham est également superbe dans son rôle. J'ai également le souvenir d'une bande originale fun et très réussie. Concernant l’atmosphère, au début c'est plutôt joyeux mais après le registre s'assombrie et devient très dramatique ; l'ambiance est en effet l'un des atouts majeurs du long-métrage. J'ai aussi aimé le fait que le réalisateur ait su faire preuve de modération dans son travail : il n'en a pas trop montré en faisant une sorte de documentaire vulgaire sur le monde du X mais n'a pas non plus eu honte d'évoquer la sexualité et n'a par conséquent pas hésité à choquer les gens en étant un peu provocant sur certaines scènes. Un classique des années 1990 !
    Plume231
    Plume231

    3 469 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2013
    Quand Paul Thomas Anderson aborde l'univers du porno de la fin des années 70-début 80 et la transition d'un genre cinématographique à part entière à l'amateurisme vidéo, il évite remarquablement trois choses que l'on pouvait craindre avec un tel sujet : la vulgarité, le racolage et le moralisateur. Au contraire, c'est avec une justesse parfois stupéfiante (en particulier pour les films tournés dans le film, le jeu amateur hors des séquences de sexe, les griffures, les flous, les tremblements de caméra, le grain tout simplement, même les caractères des lettres pour le générique... où là on est en plein dans la perfection !!!), et un ton qui oscille entre le sarcastique et une tendresse non dissimulée que le cinéaste au sommet emballe le tout. On peut difficilement oublier de signaler aussi une technique de prodige et une équipe d'acteurs absolument formidables... Incontestablement une grande réussite.
    Yetcha
    Yetcha

    741 abonnés 4 268 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2014
    Attention très bon film! Superbement réalisé avec une photographie exceptionnelle et des acteurs fantastiques. Derrière un sujet "léger" on découvre la lourdeur des situations et la détresse des protagonistes. Un très très bon film dont on aurait souhaité qu'il dure encore plus afin de balayer sur une période encore plus longue l'évolution de ce milieu si particulier qu'est l'industrie du porno.
    7eme critique
    7eme critique

    458 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2015
    C'est avec ce second film, que Paul Thomas Anderson se révèlera au grand jour comme un cinéaste de génie ! "Boogie nights" se penche sur l'univers du cinéma pornographique, avec une immersion que l'on aurait jugé impossible sans assister à des plans, dirons-nous, osés. PTA réussit pourtant cet exercice avec brio. Sa belle écriture, et sa direction sans faille, nous combleront de plaisir face à ce "Boogie nights" entraînant et surprenant. Entouré de son lot d'acteurs prestigieux (Wahlberg, Reynolds, Moore, Seymour Hoffman, Reilly, Cheadle...), et offrant des prestations plus vraies que nature (notamment le rôle du réalisateur et du producteur), le film ne mettra pas longtemps à convaincre le spectateur, tout en le laissant savourer une bande originale de qualité. PTA débarque avec puissance dans le cinéma en nous faisant part d'une réelle originalité sous une mise en scène remarquable !
    Don Keyser
    Don Keyser

    66 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2013
    Doté d'un scénario très bien écrit, original et s'adaptant de faits réels, "Boogie Nights" entraîne le spectateur dans une histoire loufoque et rocambolesque. De ce fait, la réalisation est très minutieuse pour mélanger moments très comiques, plus érotiques et aussi émouvants. Par ailleurs, les acteurs sont extrêmement convainquants, mention particulière à Mark Wahlberg et Juliane Moore. Ainsi, le film est totalement captivant, du début à la fin, grâce à un ensemble très maîtrisé pour toucher le spectateur et le divertir.
    vivien-b
    vivien-b

    50 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2014
    Une maîtrise assez impressionnante et même exceptionnelle venant de Paul Thomas Anderson, surtout pour aborder un sujet aussi osé (c'est-à-dire l'industrie du porno dans les années 70 et les terribles années 80), et surtout aussi pour seulement un deuxième film derrière la caméra, qui montre alors très bien l'étendue du talent du réalisateur. Et tout cas cela donne au final un film tendre et drôle mais qui peut s'avérer tout autant dramatique et sanglant (mais jamais véritablement malsain) ; tout vient au final du fait que les personnages barrés et hauts en couleur qui habitent le film ne sont jamais traités comme des horreurs, des gens rongés par le sexe et l'argent, mais au lieu de ça comme des humains, des âmes en peine qui essayent de vivre en communauté malgré la particularité de leur profession. Bref, super photo, supers acteurs, super bite de Mark Whalberg (non, sérieusement, elle est vraiment très grosse), super réalisation... Pour résumer, c'est là un petit chef d'oeuvre de 2h40 qu'on ne voit pas passer. Remarquez aussi que je n'ai glissé aucune blague de mauvais goût dans la critique d'un film traitant du porno, ce qui est tout bonnement un exploit, je peux donc maintenant me considérer blanchi. Merde.
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