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    Barry Lyndon
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Barry Lyndon" et de son tournage !

    Napoléon

    Fasciné par Napoléon, Kubrick ambitionnait de réaliser un long-métrage racontant le parcours de l'emblématique empereur. Andrew Birkin livra à Kubrick un scénario et le cinéaste, méticuleusement comme à son habitude, rassembla quantité d'informations pour alimenter le projet. Le Napoléon de Kubrick avait néanmoins toutes les caractéristiques d'un projet coûteux et peu rentable. L'échec financier de Waterloo de Serguei Bondartchouk (1970) mit un terme aux espoirs de voir ce film réalisé un jour. Kubrick se mit à chercher un nouveau film qui pourrait exploiter la somme de ses recherches sur Napoléon. Après s'être d'abord tourné vers une adaptation de La foire au Vanité de William Makepeace Thackeray, Kubrick se pencha sur le deuxième roman de l'auteur, publié en 1844, Mémoires de Barry Lyndon, Esquire, par lui-même.

    Voix off

    Le film de Stanley Kubrick est conté par une voix off à la troisième personne alors que le livre de William Makepeace Thackeray se déroule à la première personne.

    Eléments ajoutés

    Dans son adaptation du roman de Thackeray, Kubrick a ajouté quelques éléments tels le dernier duel ou la conversation entre les deux homosexuels au bord du lac.

    Redford, premier choix de Kubrick

    Le premier choix de Stanley Kubrick pour le rôle de Barry Lyndon s'est porté sur Robert Redford. Malgré un accord de principe entre les deux parties, Redford se désista pour s'engager sur La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

    Ryan O'Neal, star des 70's

    Immortalisé par son rôle de Barry Lyndon, Ryan O'Neal s'est depuis quelque peu égaré. Dans les années 70, avant que Kubrick ne le choisisse, il est l'acteur en vogue, révélé par son rôle de héros endeuillé du Love Story d'Arthur Hiller. Deuxième acteur le plus bankable après Clint Eastwood et devant Burt Reynolds, Ryan O'Neal tournait avant tout dans des comédies loufoques de Peter Bogdanovich tels On s'fait la valise, docteur? ou La Barbe à papa. Il faut noter que la Warner avait accepté de financer Barry Lyndon à la condition que Kubrick ne choisisse pour le rôle titre l'un des dix acteurs en têtes du classement des stars au box-office.

    Marisa Berenson

    Avant d'incarner le rôle de Lady Lyndon, Marisa Berenson était connue pour des rôles relativement semblables tenus dans Mort à Venise de Visconti et Cabaret de Bob Fosse.

    Ryan O'Neal à bout de nerf

    Réputé pour être un cinéaste particulièrement machiavélique, Kubrick a notamment bâti sa légende sur un fait précis propre à Barry Lyndon. Pour tourner la séquence ou Barry est effondré au chevet de son fils, Kubrick a inlassablement continué à demander de nouvelles prises de cette scène, pour un total final proche de cinquante ! C'est un Ryan O'Neal épuisé nerveusement et physiquement que l'on retrouve donc dans cette séquence...

    Collaboration houleuse

    Kubrick réussit difficilement à convaincre Ken Adam de superviser la photo et les décors de Barry Lyndon, ce dernier conservant un souvenir douloureux de sa collaboration avec le cinéaste sur Docteur Folamour (1974). Adam finit par accepter mais rentra immédiatement en conflit avec Stanley Kubrick. En effet, Kubrick souhaitait tourner l'essentiel de son film en extérieur, dans d'authentiques demeures du XVIIIe et avait l'intention ferme d'éclairer ses scènes intérieures à la chandelle ! Ken Adam quittera plus tard le plateau et ne travaillera plus jamais avec Kubrick.

    Eclairage à la bougie !

    En 1973, année du début du tournage de Barry Lyndon, l'idée d'éclairer un film entier à la chandelle était une hérésie. Kubrick, ancien photographe, s'était néanmoins largement documenté sur le sujet. Le cinéaste se mit en quête d'un objectif géant pouvant laisser entrer la lumière suffisante. Il lui fallut trois mois pour le trouver, un Zeiss 50 mmm conçu par la NASA pour être utilisé sur la Lune. Une caméra spéciale a ensuite été aménagée pour fixer cet objectif. Pour les scènes éclairées à la bougie Kubrick a également utilisé un éclairage complémentaire fixé au plafond.

    Le choix du Trio de Schubert

    "J'avais d'abord voulu m'en tenir exclusivement à la musique du XVIIIe quoiqu'il n'y ait aucune règle en ce domaine. Je crois bien que j'ai chez moi toute la musique du XVIIIe enregistrée sur microsillons. J'ai tout écouté avec beaucoup d'attention. Malheureusement, on n'y trouve nulle passion, rien qui, même lointainement, puisse évoquer un thème d'amour ; il n'y a rien dans la musique du XVIIIe qui ait le sentiment tragique du Trio de Schubert. J'ai donc fini par tricher de quelques années en choisissant un morceau écrit en 1814. Sans être absolument romantique romantique, il a pourtant quelque chose d'un romanesque tragique" (Stanley Kubrick, dans Kubrick, Michel Ciment, Calmann-Levy).

    Refus d'une musique originale

    "Dans 2001, j'ai utilisé Ligeti, compositeur contemporain. Mais si l'on veut utiliser de la musique symphonique, pourquoi le demander à un compositeur qui de toute évidence ne peut rivaliser avec les grands musiciens du passé ? Et c'est un tel pari que de commander une partition originale. Elle est toujours faite au dernier moment, et si elle ne vous convient pas, vous n'avez plus le temps d'en changer. Mais quand la musique convient à un film, elle lui ajoute une dimension que rien d'autre ne pourrait lui donner. Elle est de toute première importance". (Stanley Kubrick, dans Kubrick, Michel Ciment, Calmann-Levy).

    Les costumes

    Les costumes du film sont pour la plupart des costumes originaux rachetés par Kubrick. Certains costumes ont également été copiés à partir de tableaux et dessins du XVIIIe.

    Avant "Barry Lyndon", d'autres projets

    Le succès de Orange mécanique permit à Kubrick de retrouver une certaine estime de la part des producteurs. Avant de se lancer dans la production de Barry Lyndon, Kubrick reçut une proposition pour l'adaptation du roman de William Peter Blatty, L'Exorciste. Kubrick refusa, au contraire de William Friedkin qui empocha la mise pour le succès que l'on sait.

    Entre Orange mécanique et Barry Lyndon, Kubrick se vit également proposer de réaliser un film autour de la vie d'Albert Speer, architecte de Hitler. L'un des collaborateurs de Kubrick, Andrew Birkin, fut engagé pour écrire un scénario puis suggéra au Studio Paramount le nom de Kubrick, lequel refusa finalement en avançant ce prétexte "Je suis Juif, je ne peux pas m'occuper de ça".

    Kubrick s'expatrie en Irlande

    Stanley Kubrick souhaitait tourner, à l'exemple de tous ses films depuis Lolita (1962), dans un périmètre relativement proche de chez lui. La demeure de Kubrick, dans la banlieue de Londres, s'organisa en véritable QG mais Kubrick dut se résoudre à admettre que les décors naturels où il pouvait envisager tourner son film étaient rares autour de Londres. Kubrick décida d'appeler le réalisateur Ken Russell, lequel avait réalisé quelques films d'époques autour des années 70, pour lui conseiller quelques lieux. Suivant les recommandations de son confrère, Kubrick se ravisa et partit réaliser Barry Lyndon en Irlande, près de Dublin.

    Kubrick menacé de mort

    Quand Kubrick tourne Barry Lyndon, les tensions politiques en Irlande sont à leur maximum depuis le Bloody Sunday de janvier 1972. Kubrick, déjà méfiant après la large polémique engendrée par son précédent film Orange mécanique, s'est soudain senti gravement menacé après la visite d'un inconnu chez lui. Kubrick semblait alors craindre d'être kidnappé ou que l'on ne s'en prenne à sa famille. Au début de l'année 1974, le tournage fut arrêté après que la production ait reçu des menaces contre la vie de Kubrick. Les renseignements généraux irlandais expliquèrent alors que Kubrick était une cible potentielle de l'IRA. Kubrick rentra à Londres et Barry Lyndon ne fut plus jamais tourné en Irlande.

    Budget et durée du tournage

    Le tournage de Barry Lyndon dura 300 jours répartis sur deux ans pendant lesquels il y eut deux interruptions importantes. Le budget atteignit la somme de 11 millions de Dollars.

    Un maître en devenir

    Barry Lyndon est le film qui assit définitivement la réputation artistique de Stanley Kubrick, alors âgé de 45 ans. Deux ans auparavant, en 1975, Paul Newman eut ces propos qui résument assez bien la manière dont Kubrick était alors considéré "Je crois qu'il n'y a probablement que deux cinéastes vraiment originaux dans ce pays. L'un est Kubrick, l'autre Cassavetes. Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils sont bons, mais ils sont originaux".

    "La Chance de Barry Lyndon", premier titre

    Lors du début du tournage, en Août 1973, le projet portait encore le nom La chance de Barry Lyndon.

    Format de projection

    Une fois le film sorti, Kubrick se préoccupa intensément des réactions. Le film avait commencé depuis cinq minutes lors d'une des premières projection au cinéma Warner à Leicester Square, quand un assistant de Kubrick fit irruption dans le bureau du directeur. Il exigea que l'on arrête la projection et qu'on la recommence une fois le cache de projection changé, car le projectionniste avait choisit du 1.85 et non pas un 1.66 que Kubrick préférait.

    De nombreuses salles en France ne disposaient pas du cache 1.66. Kubrick en fournit un lui même à tous les cinémas.

    Accueil du public et de la critique

    Les réactions du public et de la critique étaient désastreuses à la sortie du film. Kubrick avait investi tellement de temps et d'énergie dans Barry Lyndon que son échec commercial (aux USA) le pire de sa carrière, l'affecta fortement. Le film ne rapporta que 9,5 millions de Dollars sur le marché américain, loin des 30 millions nécessaires à la Warner pour réaliser un bénéfice.

    "Barry Lyndon" aux Oscars

    Barry Lyndon glana sept nominations aux Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure adaptation, meilleure photographie, meilleure direction artistique, meilleure musique, et meilleurs costumes. Les récompenses les plus importantes allèrent à Milos Forman pour Vol au-dessus d'un nid de coucou. Barry Lyndon remporta un Oscar pour la musique, pour la photo, la direction artistique et les costumes mais, une fois de plus, Kubrick était privé de reconnaissance personnelle.

    Inspiration

    Stanley Kubrick s'est inspiré, pour la composition de ses plans, de certains tableaux de Thomas Gainsborough, John Constable, William Hogarth, George Stubbs, mais aussi des peintres comme Watteau et Chardin.

    Commentaire de Spielberg

    "J'aime bien Barry Lyndon mais j'ai eu l'impression de faire toute la visite du Prado sans manger" (Steven Spielberg, Sight & Sound, 1977).

    Caméo

    Vivian, fille de Stanley Kubrick, fait une apparition auprès de Lady Lyndon dans la séquence du spectacle de magie.

    In the mood for "Barry Lyndon"

    Stanley Kubrick faisait écouter les musiques de la bande originale du film pour mettre les acteurs dans l'ambiance. Cette méthode avait été rendue célèbre par Sergio Leone sur le tournage de Il était une fois dans l'Ouest.

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