Avis sur Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?

Peut-être suis-je allée voir ce film pour de mauvaises raisons. Il pleuvait à verse, je m’étais abritée sous le porche d’un cinéma, des spectateurs prenaient leurs billets pour la prochaine séance : "Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ?". A travers le rideau de pluie, je pouvais apercevoir sur le kiosque voisin Chantal Lauby, posant à la une d’un célèbre hebdo télé. La manchette barrait toute l’affiche : "le film phénomène !". Alors, j’ai pris mon ticket comme les autres, curieuse soudain de découvrir ce que pouvait être une comédie aussi fédératrice. Et patatras. Grosse, grosse solitude. La salle morte de rire. Et moi pas. Pas un rire, pas une seule fois. Sérieux, je ne connaissais pas cette souffrance – et c’est une vraie souffrance que d’être seule au milieu de gens qui se bidonnent. J’étais la première surprise : J’avais rigolé comme une bossue aux Ch’tis, m’étais tortillée de plaisir tout le long d’Intouchables, mais là, rien n’y faisait. L’abattage insensé de Clavier et Lauby, leur prodigieux sens du tempo, tout ça glissait sur moi. J’étais juste accablée, et mon accablement se nourrissait des rires de mes voisins. Et de leur timing. Pas une vanne originale, pas un dialogue qui n’ait déjà été entendu. Pas une situation qui ne soit prévisible, exploitation feignasse du dispositif de départ. Philippe de Chauveron nous refait le coup de "Mon beau-père et moi", mais 4 fois. Sauf que dans le film original, c’était Ben Stiller qui jouait le gendre. Là, c’est cata et compagnie. Si les filles s’en sortent à peu près - on ne leur demandait au fond que jouer les utilités - les mecs sont terriblement mauvais. Mention spéciale à Ary Abittan et Noom Diawara qui ont le même don pour vous faire saigner les oreilles. Avec eux, semble s‘imposer une nouvelle définition du métier d’acteur : quelqu’un qui serait passé dans un film. On les a déjà vus, alors ils sont acteurs, CQFD. Devant moi, un couple était particulièrement ravi de sa sortie dominicale. Equipés de moultes bouteilles de soda et de 2 seaux de pop-corn, ils riaient à gorge déployée, saluant le moindre gag, la moindre réplique. Le type a dû quand même sortir à 4 reprises pour aller pisser, confiant à chaque fois son seau à sa femme. Et quand il revenait, à peine avait-il eu le temps de récupérer le précieux récipient, il reprenait son fou-rire où il l’avait laissé. Il reverra bientôt le film dans son salon, les chiottes à portée, et ce sera pareil. 11 millions de spectateurs, mazette ! Mais je ne vois pas pourquoi il faudrait s’extasier des performances d’un film dont le public est massivement celui des gens qui ne vont au cinéma qu‘une fois par an. Pas plus qu’il ne faut envier un roman qui a pour lectorat celui des gens qui ne lisent qu’un livre. "Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?" est juste un téléfilm soigné et un rien crapuleux. Il se met dans la poche et les racistes, qui peuvent rire de bon cœur et au premier degré des saillies du père Clavier, et tous ceux qui se piquent d’anti-racisme et ne voient dans cette comédie bon enfant qu’une joyeuse (et fine ?!) dénonciation, incitant au vivre-ensemble. C’est propre, c’est bien fait, et c’est juste à pleurer.

Que l'on s'extasie devant ce film qui n'est tout au plus que du niveau d'une honnête production TV me laisse quelque peu perplexe. Car cette comédie balisée à l'extrême (tous les gags et toutes les situations soit disant comiques sont plus que connues) ne brille pas par la qualité de son écriture et encore moins par son audace. La peur de froisser les susceptibilités donne un résultat épouvantablement plat et lisse. En bref je me suis ennuyé fermement de la première à la dernière image...

Un couple de bourgeois cathos bien installé en province ; elle, femme au foyer et lui notaire ; voie leurs trois filles aînées épousées respectivement un juif, un arabe et un chinois. L’acceptation de la différence leur est difficile ; de fait, l’unité familiale va voler en éclat. Plus tard une certaine forme de paix familiale est retrouvée ; mais la 4ème fille débarque avec son projet d’épouser un noir africain. Là où le film montre déjà son hypocrisie, c’est que l’honneur est sauf tout de même, il est catholique. Grandiose, çà commence bien.
Vous comprendrez vite que ce film repose uniquement sur l’exploitation jusqu’à épuisement du filon et du spectateur des stéréotypes les plus élémentaires. L’arabe est fainéant, le juif est dans les affaires et le chinois toujours courtois. Le film se contente d’enfiler comme des perles les blagues et les situations souvent éculées et déjà hyper exploitées. Les dialogues offrent à quelques trop maigres reprises un effet comique. Le pire est surtout que toutes les répliques tombent comme un cheveu sur la soupe ; les échanges semblent écrits par un publicitaire avec des phrases chocs comme s’il en pleuvait. Objectif : obtenir un rire toutes les minutes dans la salle. Cà en est fatiguant et je ne suis pas du genre à me sentir obligé de rire sur commande à des blagues pas très fines.
Passons ensuite au scénario, creux comme une coquille de noix. Tous les couples mixtes des filles sont aussi pathétiques. Au terme du film on se demande donc quel était l’objectif du film ? Faire rire, alors c’est raté. Alerter sur le racisme en donnant à entendre les propos les plus basiques sur l’étranger en les ridiculisant ; si c’est çà, je crains que çà ne fasse pas mouche.
La réalisation est digne d’un téléfilm de TF1 ; ces derniers sont les principaux producteurs et çà explique bien des choses sur la médiocrité du film.
Et dire que l’argument me poussant à aller voir ce film est de m’être vu taxé de ne donner de la valeur qu’aux productions cinématographiques réflexives. La provocation a bien marché sur le coup ; mais çà me conforte dans mes choix. Populaire n’est pas obligé de rimer avec médiocre. L’an dernier, « La cage dorée », petite comédie populaire sans prétention, était bien mieux réussi. « Les ch’tis » font office de chef d’œuvre comparé à ce film.

Enorme succès populaire. Il n'y a pourtant vraiment de quoi s'affoler, une réalisation quelconque, une direction d'acteurs inexistante ce qui fait que seuls ceux qui ont de l'expérience ou du talent s'en sortent (Clavier, Laudy) et surtout un scénario lourdingue et parsemé de clichés (que le film prétend pourtant combattre). Ça se tourne pas mal en rond, devient un peu intéressant avec la partie de pêche puis tombe dans la pire sucrerie avec un happy-end stupide. C'est peut-être dommage car au-delà des bons sentiments à la tonne, le film avait l'audace d'essayer de montrer que le racisme, les préjugés et la connerie ne sont pas l'apanage de l'homme blanc occidental.

Sachez qu'en regardant ce film, vous verrez des personnages tous racistes, qui ne parlent que de racisme pendant 1 heure 40. Je m'attendais à voir une comédie de situations, avec pour toile une histoire sur le racisme. A savoir un humour à la Dîner de cons, où le sujet est traité avec travers différentes situations comiques. Ici c'est tout l'inverse ! Tout d'abord ça n'est pas drôle. Ensuite le racisme est le seul et unique sujet du film sans qu'aucune évolution ne soit apportée. D'ailleurs, en France nous ne sommes pas racistes, nous sommes xénophobes, si les gendres du films n'étaient pas si intégrés je ne sais pas s'il y aurait eu un Happy end. Bref, c'est plat, tout le monde passe son temps à vanner tout le monde sans que l'histoire avance d'un pouce. Il n y'a aucune intrigue, aucune morale, aucun rythme, aucune logique. Il reste à ce film de bons acteurs et une réalisation correcte. Une belle déception.

Ce film est un pitoyable exemple de la bêtise entourant la notion d'intégration des immigrés en France: 100% de clichés où l'on réduit, sur le ton d'un humour des millions de fois entendu, l'intégration aux soit-disant travers ou habitudes culinaires d'un peuple ou d'une religion!!!

Dialogues creux, situations 100% prévisibles, jeu d'acteurs poussif, scénario quasi inexistant. Aucun humour un peu grinçant, aucune lumière d'intelligence ou de sensibilité et aucune réflexion sur les vrais parcours de ces personnages qui font pourtant la France de maintenant (vu que cela semble avoir été écrit il y a 40 ans...) Ce film dans son thème aurait, sur le ton de la comédie, pu poser les questions intéressantes sur les vrais problemes de racisme d'aujourd'hui, il ne fait que renforcer pas sa facilité ce racisme ordinaire.

Bref, un film au ras des paquerettes, qui malheureusement va plaire au plus grand nombre par manque de vouloir s'adresser un peu a l'intelligence de ce plus grand nombre.

Je ne m'attendais certes pas à un chef-d’œuvre, plutôt à un film humour franchouillard qui nous relaxe à la rabbi Jacob. Mais je suis tombé dans le piège Ch'ti ! Humour lourd comme une enclume, acteurs mal-à-l'aise dans des dialogues écrit par un ado des jeunesse UMP. Mis à part Clavier qui arrive à sortir son nez de la bouse, le film est raté. On sent à des Kilomètres les fachos qui essaye de se donner un coup de jeune en abordant avec "humour" les thèmes de l'immigration et des rapports familiaux, mais là encore on tombent dans la caricature lourdingue et mal amenée. Je donne une étoile pour les partiels rebondissements (prévisible) mais on est encore dans un cinéma français qui me déçois de plus en plus. Un cinéma qui à peur de provoquer des réactions, qu'elles soient bonnes où mauvaise. Un cinéma qui à peur de choquer son publique de petit-vieux ! Bien loin le temps des Valseuses où Depardieu se tapait Miou-miou dans une Rolls Roys, place aux vieux cons et à l'humour grassouillet comme le bide de Clavier! Et le pire c'est que je suis sûr que le film fera un carton. Chantal Lauby des Nuls (RIP)

Fonctionnant sur des clichés, mais sans l'acidité qui les rendrait drôles, cette comédie tombe souvent à plat ou met mal à l'aise. D'autant que le jeu d'acteur y est consternant.

Je suis consterné à la fois de voir une salle aussi hilare que celle où je me trouvais et de voir une moyenne presse et spectateur aussi élevé! C'est une "comédie?" totalement insipide 100% commerciale et populaire et surtout pleine de caricatures! Celles-ci sont totalement insupportable sur une France qui en effet perd petit à petit toutes ses racines en devenant un pays totalement multiculturel. Mais par pitié, évitez de tomber à nouveau dans ces clichés obsolète et vus 1000 fois au ciné et surtout de tomber à la moindre remarque dans des questions relative au racisme! S'en devient insupportable d'autant pour un pays aussi TOLÉRANT ET ACCUEILLANT que le nôtre !! Le premier tiers du film était totalement grotesque au point d'hésiter à quitter la projection d'autant plus que la salle était totalement hilare sans que ça puisse le mériter même infiniment. Puis fort heureusement, enfin passé ces clichés de l'arabe, du juif, du chinois et du français bobo et raciste, le film a pris une meilleure tournure en opposant le choc des cultures franco/africaine de manière légèrement moins lourde et surtout vu des 2 côtés. Sans ce premier tiers grotesque, j'aurais jugé entre correct et pas mal ("sympatoche" quoi) mais plus adapté à un TELEFILM sur TF1 (ou M6) évidemment.

C'est le genre de comédie dont je ne peux plus. Sur-vitaminé de clichés, lourdeurs en veux-tu en voilà… Enfin une impression de radotage permanent. Cela va ni faire évoluer les moeurs, ni les faire réfléchir. Quand je vois une salle comble après 10 jours d'exploitation se pavaner devant un tel marasme, personnellement çà me fait peur. Je soulignerais deux choses positives : Christian Clavier, car ce mec est à part et on peut tout lui pardonner. Et les millions d'entrées que va faire ce film pour en financer plein de petits budgets qui vont déringardiser ce pauvre auditoire.

ce film est une aberration. Même avec un sujet aussi simple, les blagues ne volent pas haut, et même les clichés sont pas les bons!
seul point positif: Christian Clavier et Élodie Fontan

Le film Tombe a pieds joints dans le piège du cliché... Plus grave se veut sensible mais sent la cash machine a plein nez ...faite que de trucs et astuces de petite facture pour jouer avec le public donc pas tendresse pas d épaisseur une succession de petites scène de ménage ... Digne de M6... De plus ou moins de bon goût ..... Certes on sourit parfois mais le résultat final est un flop.... La cage dorée est le contre exemple..., tout a l inverse!!!'

VIVE la carte ciné car j'en étais sur : tout ou presque est dans la bande annonce. Réplique souvent lourdinques et plates qui ne font pas souvent mouche. Autant attendre que ca passe un dimanche soir comme un PETIT téléfilm. Car franchement aller claquer 11 euros pour ça (limte navet).

Mais non, mais non, je n'ai rien contre le cinéma populaire et il m'arrive même de voir des films qui attirent plein de spectateurs dans les salles. Je me suis donc décidé à aller voir ce film dont j'ai entendu dire beaucoup de bien et raconter les scènes les plus drôles en s'esclaffant de bon coeur!
Eh bien, je le dis tout net, je n'ai vu qu'un film médiocre, mal fichu, plein de gags lourdingues (le prépuce!) qui ne m'ont pas du tout fait rire, rempli de clichés, de personnages ratés (le pompon au curé!) et de scènes bâclées. Que cette comédie remporte un tel succès, ça me laisse pantois!
Mais le pire, ce qui me gêne considérablement, c'est l'ambiguïté du scénario. Je suppose que l'intention du réalisateur était de ridiculiser le racisme. Le problème, c'est qu'on peut aussi bien voir ce film comme un appel à la tolérance sinon envers le racisme, en tout cas envers les racistes. Après tout, semble nous dire ce film, le racisme, ce n'est pas si grave que ça, c'est bon enfant, c'est amusant, ça fait rire. Il n'y a pas de quoi s'affoler si on est un peu raciste, tout le monde l'est plus ou moins. Telle est l'impression qui domine et je ne l'accepte pas! Je trouve même que c'est grave et ça ne me donne pas du tout envie de rire! 2/10

Ni le réalisateur, ni le casting ne m'attiraient, mais la note des spectateurs de 4,1 m'a décidé à y aller... Je n'ai pas encore compris comment ce film a pu faire un tel score. Pas compris non plus pourquoi les gens riaient autant dans la salle. Pour ma part, j'ai rigolé pendant les 1res minutes, puis ça s'est tassé très vite. Les blagues tournent toujours autour des mêmes ficelles éculées qui finissent, à la longue, par devenir trop grosses, puis carrément lourdes. J'avais hâte de quitter la salle.