Derniers Avis sur Discount

"Discount", comédie sociale française coécrite et réalisée par Louis-Julien Petit, sortie en 2015. Premier long métrage du réalisateur de comédies sociales Louis-Julien Petit qui a également réalisé « Les Invisibles » et « La Brigade » en 2022.
Une bonne idée de scénario et un sujet intéressant, une bonne distribution avec Olivier Barthélémy, Corinne Masiero, Sarah Suco, Pascal Demolon et Zabou Breitman. Le film soufre avant tout d'une réalisation peu engageante, dès le générique.
Un montage peu agréable, des plans courts et serrés, une ambiance de pseudo documentaire. C'est dommage.

J'aime énormément la filmographie de Louis-Julien Petit et son positionnement dans la comédie/ drame social.
J'ai bien aimé Discount mais il m'a moins touché que ces autres œuvres. Je trouve qu'il est difficile de s'attacher réellement aux personnages car leurs lignes de vies ou objectifs ne sont pas clairs à mon sens. C'est dommage car c'est ce qui me plaît beaucoup dans sa façon de réaliser d'habitude. Je trouve qu'il a un réel talent pour raconter des histoires contemporaines de "gens ordinaires" effacées de la société.
Le message reste intéressant et j'ai apprécié avoir également le point de vue de la directrice du magasin. Cela permet de nuancer les "jugements" du spectateur et nous montre bien que dans la vie, il y a toujours un contexte à prendre en compte.

Beau film, sur l'entraide et la necessité d'y croire. La simplicité du film est non seulement son arène mais son postulat politique. La simplicité n'est pas le simplisme. C'est même, la grâce de ce premier film, qui fait briller ses personnages, incarnés tous avec justesse et brio. Bravo !

Gilles, Christiane, Emma, Alfred et Momo sont employés dans un magasin de hard-discount dans le nord de la France. Constamment surveillés, chronométrés, déshumanisés, leur honneur va prendre un coup supplémentaire lorsque leur direction va décider de licencier les moins performants d’entre eux pour les remplacer par des caisses automatiques. Ils vont alors décider d’ouvrir leur propre magasin de discount sauvage, en récupérant secrètement les invendus de leur employeur. Décrivant les protocoles effrayants de la grande distribution sur le contrôle des salariés comme sur le gaspillage des denrées – plusieurs séquences nous montrent les employés chargés de verser de l’eau de Javel sur les aliments bientôt périmés – et sans éluder la question de notre responsabilité collective de consommateur, Discount est une comédie sociale à la française qui trouve un ton juste et un univers singulier. Parfois un tantinet schématique, pas exempt de maladresse, il nous embarque néanmoins avec un réel bonheur dans sa réjouissante croisade anti-système, portée par un casting bien senti. Très honnête.

Un film créatif qui met en lumière le côté absurde de notre modèle de travail. Néanmoins, les interprétations sont mal faites, le côté héroïque des personnages n est pas très convaincant et les dialogues sont limites. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 2/5

Les luttes et la rébellion des employés d'un supermarché hautement performant. Face à une restructuration technique imminente de leur lieu de travail qui laissera la plupart d'entre eux sans emploi. Un groupe d'employés décide de se lancer dans des actions illégales. Ils ne savent pas encore qu'ils vont commencer une petite révolution sociale. Discount semble réel et sonne réel. La brutalité de la pauvreté, le genre de désespoir quotidien et la solidarité rancunière de ceux qui se font avoir. Mais aussi l'amitié, la chaleur et la profonde générosité de la misère. Ce film est profond et fait mal, tous les personnages principaux ont été brisés et blessés d'une manière ou d'une autre. Mais ce film ne se livre pas à l'angoisse ou au manichéisme car ce n'est pas un conte de fées social. Il montre la mesquinerie et l'héroïsme des petits gens, les banlieues grises de la société française moderne, les conséquences d'une méritocratie impitoyable toutes ces choses peu glamour qu'on aime ignorer. Les acteurs sont exceptionnels, les dialogues si authentiques que ma mâchoire en est tombée. La réalisation est brillante et chaque personnage est étoffé et le casting de soutien est parfait...

"Discount" nous est vendu comme "une comédie à la Ken Loach", et effectivement, il y a un peu de Loach dans ce long-métrage, autant une comédie qu'un drame social. Le film s'appuie sur les plus grands travers de notre société de consommation : l'automatisation du travail, la performance et la rentabilité à tout prix, la casse social, au mépris de l'humain et de la situation de chacun, le gaspillage alimentaire... De sujets pris à bras le corps et porté un peu mollement par certains acteurs (Corinne Masiero reste dans sa zone de confort, mais Pascal Demolon brille) et le cynisme de la directrice (interprétée par Zabou Breitman) est trop peu présent et trop peu mordant. Le film tombe tout de même dans le militantisme et le scénario pâtit de quelques facilités, mais ne s’apitoie jamais sur ses personnages. Un film bien dans l'air du temps et plaisant, pas tout à fait abouti cependant.

J’ai trouvé cette comédie sociale d’une force extraordinaire. On est totalement dans le style anglo-saxon qui avec un fond de comédie, dénonce une réalité sociale difficile. Le réalisateur va s’attaquer à la société de consommation avec le gaspillage alimentaire, mais aussi la précarité de salariés. On verra rapidement des images révoltantes comme le fait que le supermarché met de la javel sur les aliments non vendus. Des séquences qui se produisent encore de nos jours. Ce n’est pas un simple film, c’est le récit d'une réalité dure et injuste à l’image du sort que va subir ses employés. On ne compte pas le nombre de caissières qui ont fini au chômage avec l’arrivée des caisses automatique, sans formations et qui n’ont que leurs yeux pour pleurer, seul face à un avenir sombre. On utilisera l’humour, même si celui-ci reste léger, pour adoucir des faits pas faciles à digérer. Il y aura aussi une analyse du comportement humain. D’un côté ceux qui vont abuser du peu de pouvoir qu’on leur donne pour se donner une posture, puis de l’autre, ceux qui vont tout faire pour survivre mais en gardant leur honneur. C’est la brillante bande des 5 comédiens : Olivier Barthelemy, Corinne Masiero, Pascal Demolon, Sarah Suco et M'Barek Belkouk, qui remplit ce rôle. Certains seront présents aussi dans LES INVISIBLES. Ils sont admirables et d’une grande justesse. Chacun d’entre eux va nous livrer l’histoire touchante de leur personnage. Mon préféré reste Pascal Demolon qui est un acteur à part entière.

L'intention est louable mais rien ne marche, pour moi c'est pas du cinéma c'est un exercice d'étudiant en premier année! Les comédiens sont chouettes mais ça fait pas tout.

Idée originale avec un traitement des personnages ni condescendant ni misérabliliste (casting intéressant).
L'aspect impitoyable des emplois de supermarché rappelle le film la Loi du Marché avec Vincent Lindon.
Pour le reste certains aspects de l'intrigue (les difficultés sentimentales de la patronne) cadrent mal avec l'intrigue.

Une très bonne comédie coécrite et réalisée par Louis-Julien Petit. Son scénario apporte une vision acerbe du monde du travail dénonçant les conditions de travail dans le secteur de la grande distribution. Gageure incroyable, Louis-Julien Petit arrive à présenter avec dynamisme et humour un fond de crise sociale et d'insécurité de l'emploi, Même si cette comédie sociale nous présente la vie difficile des gens "d'en bas", la trame du film nous présente une belle leçon de SOLIDARITE ; une superbe équipe de comédiens jouant de façon très crédible la "rébellion positive".
Corinne Masiero comme toujours excellente est bien secondée (entre autres) par les non moins talentueux Olivier Barthelemy et Pascal Demolon.

Même dans le discount on peut trouver de la solidarité, c'est un film intéressant avec un bon casting. Je regrette néanmoins qu'il soit un peu long pour le message qu'il veut nous transmettre. Le coup du magasin alternatif, monté sur le dos du discount, est vraiment pas mal. A un moment ça se tire dans les pattes, beaucoup de va-et-vient inutiles je pense. La fin est un peu tirée par les cheveux, parce que le scénario s'est emballé et donc difficile à rattraper pour faire une fin correcte.

On sait que ces grands magasins – grands par la taille – que sont les super- et hyper-marchés sont dirigés par des humanistes qui, pour mieux protéger leurs employés contre la tentation de s’adonner au vol ou à la fainéantise, chronomètrent leurs passages aux toilettes, leur interdisent les vestes avec poches ainsi que les téléphones mobiles, et veillent sur la santé de leurs clients en détruisant les aliments qu’ils vendent, lorsque la date limite de vente est dépassée mais qu’ils restent consommables (je parle des aliments, là). On pourrait certes leur suggérer d’en faire don à des associations charitables, mais non, les ventes proprement dites s’en ressentiraient, et mieux vaut arroser la marchandise avec de l’eau de Javel.

On se souvient aussi de ce père de famille, en Algérie, qui, le 9 septembre 2010, avait été arrêté au marché des Trois horloges, à Bab El Oued, pour avoir rempli son couffin de poisson, de tomates et de quelques pots de yaourt qu’évidemment il n’avait pas payés, et qui, pour ce crime abominable digne de Jean Valjean, avait été condamné à un an de prison ferme. Ou encore, de cette mère de famille, toujours à Alger, qui avait volé une petite chemise pour habiller son jeune fils, car elle n’avait pas d’argent (mais cette scélérate a obtenu le sursis, comme quoi les juges sont trop indulgents).

C’est sur cette base, et sur la rencontre avec une ancienne caissière qui avait été accusée de vol pour avoir récupéré un ticket de promotion abandonné par un client, que le réalisateur de “Discount� a construit l’idée du scénario, écrit par Samuel Doux pour en faire une comédie satirique, qui néanmoins vire au drame à la fin, puisque les employés, ayant récupéré les marchandises sciemment polluées par leur direction pour les rendre invendables, ont créé un magasin parallèle et clandestin, destiné aux plus pauvres de leur région, et leur permettant de mettre un peu de beurre dans leurs propres épinards. Naturellement, ils se font prendre à la fin, et seront remplacés, partout où c’est possible, par des caisses automatiques, qui ne déroberont rien ni ne se mettront en grève. Le progrès social est évident.

Le film, plutôt bien fait mais dont les scènes sont visiblement très peu écrites, possède un impact qui lui assure un public acquis d’avance. Et c’est tant mieux. À l’exception de Zabou Breitman, qui a un rôle secondaire, les acteurs viennent surtout de la télévision, et leurs noms sont en général inconnus.

Chance d'avoir vu ce film en avant-première et AVEC l'équipe du film !!
Ils sont géniaux, la salle était pleine à craquer!!! Personne n'a été déçu.
Corinne Masiero (Christiane) incarne à elle seule l'esprit caissière, au parcours difficile et se faisant licencier pour des "machines" venant les supplanter !!!Pascal Demolon (Alfred) éclaire également ce film "solidaire".
Je ne peux pas ne pas citer Sarah Suco (Emma) fraîche et pétillante, Zabou Breitman, très juste en DRH - patronne du supermarché. Les dialogues sont crus, teintés de ch'tis, et l'ensemble est si bien coordonné qu'on en oublie le film - c'est la réalité et le quotidien de beaucoup.
Encore un bon film de 2015.... !! **

Film très intéressant sur les conditions de travail dans les discounts (précarité de l'emploi, pression, mesures de sécurité...), sur la surconsommation et le gâchis des produits, le licenciement économique... c'est humain, réaliste, drôle, très prenant... et j'ai pris beaucoup de plaisir à voir l'excellente Corinne Masiero dans un autre rôle que celui du capitaine Marleau ! Un gros plus pour un film plaisant et révoltant ! Le seul petit bémol pour moi : une fin un peu bâclée et brouillonne par rapport au début qui est plus abouti et palpitant.