Avis sur Le Convoi

"Le Convoi" est un titre bien conventionnel pour un film qui ne l'est pas autant qu'on aurait pu le craindre !
Un road-movie plutôt nerveux et haletant à coup sûr, bien plus prenant que celui familial et tout récent en date !
Car ici Frédéric Schoendoerffer arrive à une certaine alchimie pas si évidente à réussir...
Tension, danger, étude de caractères, font bon ménage pour dépasser ainsi le simple film d'action que l'on attendait.
Souvent en huis-clos, dans des intérieurs d'automobiles cossues, on se trouve confrontés à ces 7 hommes, à leurs personnalités et à la façon dont chacun fonctionne.
Et même si les dialogues sont plutôt avalés, syncopés, ou répétitifs, on arrive à s'intéresser à ces truands de la drogue, à la fois détestables et pourtant attachants.
Le cinéaste réussit fort bien à nous les décrire, montrant leurs limites, leurs faiblesses à travers des échanges plutôt houleux, compliqués à fortiori par le contexte instable, dangereux et hasardeux de leur situation.
Toutes les réflexions au sujet de leur devenir sont à la fois drôles et tragiques, selon l'analyse qu'ils en font !
Et pour pimenter l'histoire, alors qu'on s'attend à tout, le rebondissement ultime arrive cependant à nous étonner aussi bien par la surprise qu'il crée, que par son efficacité et surtout par ce qu'il va engendrer pour la suite !
Benoît Magimel en chef des opérations assure à tous niveaux et ses acolytes ont tous un trait de caractère intéressant...
La musique permet de distiller au moment opportun toute l'angoisse et la peur qui accompagne ce convoi...
L'idée du passager féminin est bien trouvée également.
Du bon boulot, bien plus personnel et intelligent que ces énièmes films d'action qui se ressemblent !
La morale est là pour autant...
Alors attention aux berlines noires et rapides qui roulent à tombeau ouvert sur l'autoroute !

Après un départ tonitruant avec le terrible Scènes de crimes, Frédéric Schoendoerffer n'a fait que (me) décevoir par la suite. Heureusement, 96 heures (2014) est arrivé pour relever un peu cette filmographie consternante. Ce nouvel opus est dans la moyenne. C'est nerveux, tendu, parfois stressant, assez haletant. L'ensemble de l'intrigue se passe à huis-clos, quatre-vingt dix pour cent du temps dans les voitures. Cependant, il manque quelque chose pour qu'on soit véritablement scotché au siège. Rien de bien extraordinaire donc, même si le réalisateur/scénariste s'est bien renseigné pour que cela colle le plus possible à la réalité. Le casting est composé presque essentiellement d'inconnus. Benoît Magimel est la seule tête d'affiche, Reem Kerici est le seul rôle féminin. Tout le monde est très bien. Au final, l'ensemble est sans surprise, bien que relativement efficace, mais facilement oubliable...

Ce n'est pas un mauvais film en soi, il y a du rythme, de l'action, quelques rebondissements, mais il repose principalement sur les épaules de Benoît Magimel (qui s'en sort très bien) et est surtout entaché par des dialogues agaçants (quand ils sont compréhensifs) et quelques scènes inutiles, notamment la longue scène spoiler: d'adieu au téléphone lors de l'agonie de Yacine
, ou encore spoiler: la scène finale ou Alex et Nadia s'allongent et se tiennent la main
. En en parlant du rôle de Nadia, il n'est pas très bien défini, tantôt fugitive, tantôt captive quasi consentante, ce qui écorche un peu la crédibilité du scénario.
Mise à part tout ces défauts, ça se laisse regarder sans problème, mais ça s'oublie vite aussi.

Le scénario nous scotche littéralement, la tension est omniprésente. Le cinema Français sait aussi faire de très divertissant films d'action.

c'est le seul nom de Benoit Magimel qui m'a incité à aller voir ce film, sans même voir la BA. j'aurai peut-être dû! quelle déception. dès la première image, j'ai su que ce serait mauvais, cette coloration jaune étant du plus mauvais effet. la suite? et bien, un scénario slimissime, des personnages hyper caricaturaux (mais j'imagine très proches de la réalité des passeurs de drogue) tous plus irritants et bêtes à manger du foin les uns que les autres. on ne s'attache à aucun d'entre-eux tant on a envie de tous les baffer. tout simplement ridicule. à oublier très vite! d'ailleurs de quoi je parlais? euh, je sais plus.

Pas vraiment le genre de cinéma dont j’ai l’habitude, mais la critique du Canard Enchaîné m’avait donné envie de le voir…et je ne le regrette pas…certains le présentent comme un Fast and Furious à la française, en tout cas Frédéric Schoendoerffer livre là un polar nerveux, trépidant , explosif qui malgré le huis clos des habitacles des grosses cylindrées de ce go fast, et la monotonie de l’ autoroute de Malaga à Paris, n’est jamais ennuyeux…la photographie est soignée avec ce recours aux teintes sépia…certains traits d’humour comme ce passager qui parle de son business plan pour ce lancer à son compte dans ce trafic…cela a l’air réaliste, ces plus ou moins jeunes trafiquants , aguerris ou bien tremblant de peur…qui se confient, se disputent, téléphonent en changeant sans arrêt de portables pour brouiller les pistes…à coté d’un Benoit Maginel secret, au visage fermé qui est formidable, une bande de jeunes acteurs qui jouent avec crédibilité, les jeunes des quartiers sensibles n’ayant d’autres horizons que la prison ou la mort…seul personnage féminin, Nadia, jouée par Reem Kherici, n’est pas foncièrement indispensable et manque un peu d’épaisseur….mais l'ensemble est diablement efficace !!!

Un go fast vu de l’intérieur, une sorte de road movie se passant principalement en "huis clos" dans les habitacles de 4 berlines noires remontant l'Espagne pour acheminer des kilos de drogues où rien ne se passera comme prévu..
Une tension bien présente tout le long du film, ou l'on découvre les caractères des protagonistes au rythme de leurs conversations tantôt drôle, tantôt triste, tantôt grave.. sur leurs situations.
C'est bien interprétés dans l'ensemble et les multiples rebondissements au fil des kilomètres assurent un rythme certain au film... mais ils sont finalement assez attendus et sans grandes surprises..
Un film assez agréable qui se laisse regarder mais dont on ne gardera pas un souvenir impérissable non plus..

Une immersion dans l'univers du Go Fast au début à la limite du Doc caméra embarquée. Et même si les dialogues comme les auteurs font un peu cliché . La force du film est malgré la violence , de rendre attachants tous les personnages. Une action plus musclée en deuxième partie avec un B Magimel pénétré par son rôle ! À voir pour l'ambiance et l'immersion dans un monde assez violent voir flippant !

« Les hommes, les marchandises. » Le Convoi, réalisé par Frédéric Schoendoerffer (Truands) est un thriller qui se veut nerveux mais qui demeure loin d'être parfait. Alors certes, la réalisation règne dans une ambiance étouffante dont des filtres jaunâtres et bleus foncés qui sont omniprésents mais cette série B reste assez paresseuse et pleine de clichés... Toutes les séquences du long-métrage se passent dans les véhicules de ces sept hommes qui transportent de la drogue. L'ennui se laisse sentir ! Des dialogues basés sur de la vulgarité pur, avec de la lourdeur dans ces propos... Les acteurs ne sont pas très crédibles, le spectateur possède un sentiment de mal l'aise face aux protagonistes. Seul, Benoît Magimel se détache du lot en offrant une performance charismatique ! Et, Reem Kherici reste acceptable. Pas beaucoup de scènes d'action, on aurait aimer que se soit plus prenant et efficace, même si certaines sont réalistes... La trame sonore est plutôt bonne. En bref, ce Convoi est un thriller français qui s'avère banal en tout point. Une semi-déception...

J'ai adoré !!! Un très bon polar palpitant, plein de rebondissements et qui tient en haleine jusqu'à la fin. J'adore Benoît Magimel et surtout dans ce type de rôle de truand qui lui va comme un gant. <3 <3 <3

Entre vendre des glaces sur l'île Saint-Louis et convoyer de la drogue du Royaume d'Espagne à la riante cité de Creil, il y a un monde.
C'est en l'occurrence la description de ce dernier type d'emploi que Frédéric Schoendoerffer nous propose dans ce long métrage très viril.
Benoît Magimel, alias Alex, est le "manager" d'une bande de loufiats, tous installés à bord de grosses cylindrées. Il fait la gueule et impose le respect sans qu'il y ait d'ailleurs de lien particulier entre ces deux états. Ses sbires sont de jeunes garçons peu soucieux de la sécurité de l'emploi et de l'intérêt du poste mais très sensibles à leurs prétentions salariales.
Le cadre plutôt banal d'une longue autoroute laisse pourtant une vaste place à une tension extrême tout au long de l'histoire. Les employés d'Alex ont deux qualités essentielles à ses yeux: celle de conduire vite et de n'avoir pas froid aux yeux. Ils ont aussi un principal défaut, celui de manquer totalement de sang-froid.
Les risques encourus, la panique de se faire prendre, les imprévus, l'arrivée inopinée d'une jeune femme ( Reem Kherici ) au milieu de tout ce casting de lascars; font de ce film d'action qui met pourtant du temps à trouver sa vitesse de croisière, un film haletant et tendu au ton grave, qui pourrait même faire de l'ombre à certaines réalisations américaines.
Benoît Magimel règne sur ce "go fast" de cinéma précédé par son charisme pas si froid que l'on croit et agrémenté d'un habile coup de volant. Je me réjouis d'ailleurs qu'il ait été primé aux Césars, ces jours derniers, pour son rôle d'éducateur dans "La tête haute". Son émotion sincère quand il monta sur scène pour se saisir de la fière statuette et balbutier quelque remerciement, ressemblait beaucoup à celle qui émane de nombre de ses interprétations au cinéma. Blonde valeur sûre du cinéma français pour longtemps encore.

Rapidité, efficacité et droit au but ! Voilà qui résume bien le nouveau film de Frédéric Schoendoerffer qui refait équipe avec Benoit Magimel plus de dix ans après « Truands ». « Le Convoi » est en effet un film qui ne ment pas sur sa marchandise et ne laisse aucun répit, c’est haletant du début à la fin. Après il y a une forte ressemblance avec un autre film français avec pour même sujet les go fast du film éponyme. Mais l’originalité première ici est de circonscrire l’action 90% du temps au sein de l’habitacle des voitures, ce qui entraine un sentiment d’enfermement bienvenu.
Dommage que les personnages, hormis celui interprété par Magimel, soient si irritants et qu’aucune identification avec l’un d’entre eux n’est possible. Quant au personnage féminin il n’apporte strictement aucune plus-value au long-métrage et s’avère foncièrement accessoire. Le metteur en scène a fait le choix de ne pas tout expliquer laissant les tenants et les aboutissants de ce convoi, qui réserve quelques rebondissements inattendus, de côté. On se concentre uniquement sur ces convoyeurs de drogue hors-la-loi ce qui ne constitue pas un choix narratif forcément gênant.
Les images sont très travaillées et l’utilisation de filtres jaunes donne une forme particulière au film proche de la publicité pour voiture justement, voitures bien entendu extrêmement présentes à l’écran. Pas désagréable mais pas forcément utile non plus. Mais pour le reste, le savoir-faire de Schoendoerffer permet au « Convoi » d’être la bonne série B qu’il prétend être. Et c’est lors d’une fusillade sur une aire d’autoroute qui a sacrément de la gueule que la maestria technique du réalisateur prend tout son sens.
Pour les personnes allergiques aux films manquant de fond, ce long-métrage n’est pas peut-être pas le plus indiqué. En revanche, si vous souhaitez passez un bon moment qui file à toute allure sans trop réfléchir, « Le Convoi » est indubitablement fait pour vous. De l’action en dépit d’un choix formel se rapprochant du huis-clos, de la tension qui ne se dément pas jusqu'à la dernière minute et des dialogues ciselés qui prennent part dans un contexte contrebandier, au final méconnu sans que cela soit invraisemblable.

Le film nous immerge au sein d'un go fast, et nous donne très peu l'occasion de respirer. La tension est omniprésente, il est vrai soulignée par une musique un peu obsédante, mais les scènes d'action sont extrêmement bien faites et le scénario d'épaissit au fil des dialogues. Il y a un petit temps mort au milieu du film avec un peu trop de scènes filmées en voiture. Reste que le film est au dessus de la moyenne des films français d'action. Les berlines sur l'autoroute sont superbement filmées.

On se souvient du Go fast d'Olivier Van Hoofstadt qui s'était montré efficace, la version proposée ici par Frédéric Schoendoerffer est dans la même veine. Le convoi captive par sa réalisation nerveuse ; on passe d'une voiture à l'autre ce qui permet de faire monter progressivement l'intrigue tout en glissant quelques notes d'humour. Le réalisateur français retrouve Benoît Magimel qu'il avait déjà dirigé dans Truands et on appréciera également le reste du casting mené entre autres par Tewfik Jallab. Un thriller mené tambour battant - bon il ne faut pas non plus s'attendre à du Fast & Furious - qui a largement de quoi nous garantir un bon moment de divertissement.

Un Road movie efficace où le réalisateur réussit à nous mettre en immersion dans ce convoi. On a le sentiment d'être passager du film.
Le casting du film semble réussi et la touche d'humour rajoute de la sincérité et de l'authenticité aux personnages.