The Magnificent Seven, très inspiré d'Akira Kurosawa ( petit euphémisme ) est un Classique, un très grand Classique !
La première scène du film qui débouche sur la conversation - je résume trivialement - d'une société en récession, au bord de la décadence par celui qui se révèle déjà comme antagoniste démontre une prise de conscience et un lien immense signée de John Sturges et de son équipe à concrétiser les maux concret d'un monde qui se replie. Les vues qui suivront iront encore plus dans ce sens, souvent de par la voix de Calvera d'ailleurs ... Eli Wallach dans un ton sobre et un même temps exubérant donne un relief à la donne de son personnage.
Les mots qu'il prononce lors de sa mort à Chris ont vraiment une portée loin du manichéisme de base. A l'image de tout le film !
L'impôt, la condamnation sommaire, les brimades et la tyrannie sont des leviers morales à la révolte de ses fermiers mis dans une situation extrême. La trajectoire de leurs parcours passent par la terreur, l'angoisse avant de transiter vers la fanfaronnade, l'espoir de leurs première victoire avant de sombré dans la trahison et de découvrir la rédemption libératrice. A l'image la encore des dernières paroles de nos Cowboys, il s'agit dans le fond du récit de leur émancipation, de la victoire de ses types qui regardent enfin leurs courages dans le fond des yeux. Qui doivent prendre des décisions et les assumées !
J'ai à titre personnel été fasciné par l'escorte du cadavre par Chris et Vin dans le patelin qui refuse au mort son entrée dans le cimetière pour des raisons de croyances, croyances racistes de surcroit ... Il y'a dans le geste de l'un, puis de l'autre une brèche qui les amènent à confronter les délires de l'étroitesse, avec un certain panache qui plus est.
Le recrutement de l'équipe est un autre passage assez délectable, d'ailleurs pour moi la première partie du long métrage est vraiment la meilleure. Le duel de Britt, l'échange avec Bernardo sur les temps difficiles sont raccords avec les difficultés de l'époque. " Les cimetières sont pleins de gars vraiment trop jeunes et fiers ". Cet phrase est une autre affirmation d'une époque dont la violence est rependu à droite et à gauche.
La vie au village offre une parenthèse, un parallèle sur les rêveries de fortunes diverses, d'une autre vie, entrevue et abandonné en chemin. La réflexion et l'empathie de nos héros sont d'ailleurs des idéaux, un risque à courir pour une cause qu'ils ont embrassé, quoi qu'il en coute !
The Magnificent Seven avec son casting tout simplement énorme donne des gages certains ! Yul Bryner, Charles Bronson, Steve McQueen, Robert Vaughn, James Coburn ainsi que touts les autres viennent faire de sacrés tours. L'alchimie entre cette bande de bonhomme fonctionne et livrent des scènes inoubliables.
La beauté des décors et de la musique de Bernstein sont d'autres images d'Epinal du Western dont l'âge de transpire pas une seule seconde. Un intemporel, comme le vent qui viens et s'en và ...