S’élévant dans les brouillards de Darmootor, Baskerville Hall se dresse fièrement dans les ténèbres. Son occupant, Charles Baskerville est retrouvé mort dans de mystérieuses circonstances. Sir Charles aurait pu être la victime de la soi-disant « malédiction des Baskerville » selon laquelle une bête mortelle erre dans la campagne environnante. Imperturbable face à cette légende, l’héritier Sir Henry Baskerville décide d’accepter la succession de la famille, sous l’égide du célèbre détective Sherlock Holmes et de son associé le Dr Watson...
De la version muette en 1900 jusqu'à Ian McKellen dans le solide Mr. Holmes, en passant par les parodies, Sherlock Holmes est présent dans plus de 260 films. C'est dire si le légendaire personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle a su inspirer - et continue encore- le petit comme grand écran.
Basil Rathbone -incarnation très chère au coeur des cinéphiles-, Robert Stephens, John Neville qui affrontait Jack l'éventreur, Nicol Williamson, Christopher Plummer, Robert Downey Jr, Benedict Cumberbatch, le regretté Jeremy Brett dans la série consacrée au détective entre 1984 et 1994... Nombreux sont les talents à avoir su façonner et s'approprier le personnage de Holmes.
Une des meilleures incarnations de Holmes
On rajoutera à cette liste non exhaustive la géniale incarnation de Peter Cushing. Après avoir été aux côtés de Christopher Lee l'une des figures totémiques des studios de la Hammer et s'être spécialisé dans le registre fantastique (il a été six fois le Baron Frankenstein), Peter Cushing change radicalement de registre pour se glisser dans la peau de Sherlock Holmes.
Il le fera dans une série télévisée en 1968 puis un téléfilm en 1984. Mais sa prestation la plus remarquée est sur grand écran en 1959, dans l'histoire la plus adaptée de Sir Arthur Conan Doyle depuis sa parution en 1902 : Le chien des Baskerville. C'est d'ailleurs la première adaptation des aventures de Sherlock Holmes a avoir été tournée en couleur.
Si cette pépite d'horreur gothique est très appréciée des cinéphiles, c'est parce qu'elle est réalisée par un cinéaste alors au sommet de son art, Terence Fisher, très solidement épaulé par son directeur de la photographie Jack Asher et son compositeur James Bernard. Deux techniciens réputés qui collaboreront d'ailleurs à dix reprises avec Fisher, notamment sur Frankenstein s'est échappé, La Revanche de Frankenstein et Le Cauchemar de Dracula (1958) pour Jack Asher et sur les deux derniers cités pour James Bernard.
Le Chien des Baskerville, une petite merveille des studios de la Hammer à découvrir (ou à revoir !) sur Prime Video.
