C'est un visage incontournable du cinéma hexagonal. Un metteur en scène dont chaque oeuvre créé l'événement. Pourtant, quand il était jeune, Jacques Audiard, à qui l'on doit notamment les longs métrages De battre mon coeur s'est arrêté, Un prophète et le récent Emilia Pérez, n'avait pas du tout envie d'être réalisateur et de marcher sur les traces de son illustre papa Michel Audiard.
Récemment invité de l'émission C à Vous sur France 5, Jacques Audiard, Palme d'or pour Dheepan et lauréat de 13 César (un record), s'est vu demander si son père l'avait tenu à l'écart du cinéma et des plateaux. "Mon père non, mais ma mère oui. C'est plutôt ma mère qui m'a protégé de ça", a répondu le cinéaste.

Audiard, qui est récemment revenu sur l'intense et imprévisible campagne des Oscars 2025, a ensuite révélé que l'amour du cinéma et l'envie d'en faire son métier étaient venus tardivement. "J'ai mis du temps à admettre que j'étais cinéphile", raconte-t-il aux côtés de Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. "J'ai même mis du temps à admettre que je commençais à faire des courts métrages expérimentaux. Je voulais aller ailleurs, voilà, c'est tout."
"J'étais vraiment un petit trou du cul"
Et le réalisateur de conclure ses propos de manière plus badine, avec une anecdote savoureuse qui montre bien qu'il était bien loin d'avoir le septième art en tête lors de ses jeunes années. "Je me souviens que j'étais très, très prétentieux. Vraiment un petit trou du cul", lâche-t-il devant une assistance hilare. "Je me souviens qu'un technicien de mon père m'avait dit "Mais tu n'as pas envie de faire du cinéma, Jacques, un jour ?" Je devais avoir 14 ou 15 ans. Et j'ai répondu "Je ferai du cinéma quand j'aurai tout raté !"
Au final, Jacques Audiard s'est finalement tourné vers le cinéma et bien lui en a pris, tant il est devenu au fil des ans l'un des artistes les plus respectés de la profession, salué aussi bien par ses pairs que par le public.
La bande-annonce d'"Emilia Pérez" :
