Avez-vous regardé Sixième Sens avec Bruce Willis jusqu'à la dernière seconde du générique ? Si oui, vous avez entendu ceci
Vincent Formica
Vincent Formica
-Journaliste cinéma
Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

Si vous êtes le plus grand fan de "Sixième Sens", il est fort probable que ce petit détail vous ait tout de même échappé ! Pour l'avoir perçu, il fallait rester jusqu'à la toute fin du générique.

En 2000, le monde découvre le cinéaste M. Night Shyamalan avec Sixième Sens, une oeuvre poignante portée par Bruce Willis et le jeune Haley Joel Osment. Ce dernier incarne Cole Sear, un garçon de 8 ans hanté par un terrible secret. Son imaginaire est visité par des esprits menaçants.

Trop jeune pour comprendre le pourquoi de ces apparitions et traumatisé par ces pouvoirs paranormaux, Cole s'enferme dans une peur maladive et ne veut révéler à personne la cause de son enfermement, à l'exception d'un psychologue pour enfants, Malcolm Crowe. La recherche d'une explication rationnelle guidera l'enfant et le thérapeute vers une vérité foudroyante et inexplicable.

Sixième Sens
Sixième Sens
De M. Night Shyamalan
Avec Bruce Willis, Haley Joel Osment, Toni Collette
Sortie le 5 janvier 2000
Presse
4,0
Spectateurs
4,3
louer ou acheter

Roi du twist final, M. Night Shyamalan nous avait tous foudroyés avec le dénouement de Sixième Sens, que nous ne dévoilerons pas ici pour les personnes qui n'auraient pas encore vu le film. Nimbé d'une ambiance austère et macabre, le long-métrage a beaucoup marqué les spectateurs.

Un détail subtil

En France, Sixième Sens a connu un succès phénoménal avec 7,7 millions d'entrées. Il a aussi été un triomphe international avec 672 millions de dollars récoltés pour un budget de 30 millions. Si vous avez adoré cette oeuvre, il y a peut-être un petit détail qui vous aura échappé ! Pour le découvrir, il faut avoir attendu jusqu'à la toute fin du générique.

En effet, après le défilement des crédits, juste avant l'écran noir, on peut entendre une voix parler en espagnol, nous collant des frissons dans le dos. On reconnaît le timbre d'un homme qui dit, avec la voix tremblante, "Yo no quiero morir" (Je ne veux pas mourir en français).

De prime abord, cet ajout de Shyamalan semble assez incongru mais, si on regarde bien, il reste complètement logique et va dans le sens de l'histoire du film. Au début du récit, Malcolm Crowe écoute une cassette contenant l'enregistrement d'un de ses patients, Vincent Grey, celui qui lui a tiré dessus dans la première scène du film.

Spyglass Entertainment

Une voix spectrale

À un moment, on entend le thérapeute quitter son patient pour prendre un appel. Malcolm laisse alors l'enregistrement se dérouler puis entend un bruit étrange. Il monte alors le son de son appareil et constate qu'une voix s'élève au milieu du silence, et ce n'est pas celle de Vincent Grey, censé être seul dans la pièce.

On entend un homme supplier le Seigneur de le garder en vie : "Yo no quiero morir !", dit cette personne avec une voix chevrotante. Malcolm comprend alors que Vincent Grey possédait le même pouvoir paranormal que Cole, celui d'entendre et voir les morts.

Cette phrase, "Yo no quiero morir", revient ainsi à la toute fin du générique, Shyamalan souhaitant nous coller un dernier frisson en nous désorientant. En entendant cela, le spectateur, déjà sonné par le dénouement, se demandera s'il a lui aussi perçu la voix d'un spectre venu d'outre-tombe.

Le réalisateur ajoute donc un petit bonus de frayeur aux gens ayant eu la patience d'attendre jusqu'à la toute dernière seconde des crédits. À moins que ce ne soit réellement un revenant...

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