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    Le Temps est assassin sur TF1 : que vaut la mini-série avec Mathilde Seigner et Jenifer ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Adaptée du roman de Michel Bussi, "Le Temps est assassin" débute ce jeudi 29 août à 21h sur TF1. Faut-il se laisser tenter par cette saga de rentrée événement avec Mathilde Seigner, Caterina Murino, Fred Testot, et Jenifer ? Voilà notre avis.

    ANGELA ROSSI-AUTHENTIC PROD / FEDERATION ENTERTAINMENT / TF1

    De quoi ça parle ?

    Clotilde revient en Corse vingt-cinq ans après un tragique accident qui a coûté la vie à son frère et ses parents. Mais à peine arrivée sur l'île, d'étranges incidents se multiplient jusqu'à ce qu'elle reçoive une lettre de sa mère, Palma, présumée morte dans l'accident.

    Le Temps est assassin (8x52 minutes), réalisée par Claude-Michel Rome (Zodiaque, L'Emprise) à partir du roman éponyme de Michel Bussi.

    Le jeudi à 21h sur TF1 à partir du 29 août

    À quoi ça ressemble ?

    C'est avec qui ?

    Pour incarner Clotilde, l'héroïne tourmentée du Temps est assassin, qui revient 25 ans après sur le lieu du drame qui a coûté la vie à ses parents et à son frère, TF1 et la production ont fait appel à Mathilde Seigner, avec qui ils avaient déjà collaboré en 2016 sur la première saison de Sam. À ses côtés, le réalisateur Claude-Michel Rome a rassemblé une belle brochette de comédiens allant de Thierry Godard (Frank, le mari de Clotilde) à Fred Testot (Cervone Spinello), en passant par Stanley Weber (Natale Angeli), Yves Rénier (César Garcia), Serge Riaboukine (Cassanu Idrissi), ou encore Valeria Cavalli (Lisa Betta Idrissi).

    La période 1994, quant à elle, est principalement portée par Caterina Murino et Grégory Fitoussi, qui incarnent Palma et Paul Idrissi, les parents de Clotilde. Face à eux, la chanteuse Jenifer, déjà remarquée dans Traqués sur TF1, prête ses traits à Salomé Romani, l’une des femmes au centre de cette histoire, qui gravite inévitablement autour de Paul. Et c’est la jeune Esther Valding, vue dans Les Bracelets rouges et Demain nous appartient, qui campe Clotilde adolescente dans toutes les séquences se déroulant dans le passé.

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Aux abonnés absents depuis une dizaine d’années et la catastrophe Mystère sur TF1, les sagas de l’été, genre chouchou des chaînes françaises dans les années 90 et 2000, seraient-elles en train de faire un retour en force inespéré ? Si les diffuseurs préfèrent aujourd’hui l’appellation "mini-série événement", La Vengeance aux yeux clairs, Noces rouges, ou encore Soupçons, lancée hier soir sur France 3, s’inscrivent clairement toutes dans une tentative plus ou moins consciente de ressusciter la bonne vieille saga familiale alliant romanesque et polar. Et le meilleur exemple de cette tendance initiée en 2016 est sans conteste Le Temps est assassin, qui débute ce jeudi soir à 21h sur TF1. Paysages ensoleillés bordés par la mer, enquête aux multiples rebondissements, héroïne revenant sur les traces de son passé après une longue absence, ou encore secrets de famille potentiellement mortels, toutes les cases de la saga estivale sont cochées, laissant ainsi espérer le meilleur aux amateurs du genre. Mais malheureusement, après des débuts plutôt prometteurs, l’adaptation du roman de Michel Bussi boit assez vite la tasse.

    ANGELA ROSSI-AUTHENTIC PROD / FEDERATION ENTERTAINMENT / TF1

    Passé un premier épisode plutôt réussi, qui pose les enjeux du récit et installe efficacement une double narration limpide, divisée entre deux époques, Le Temps est assassin montre en effet rapidement ses limites et se révèle pénible à suivre. Le scénario, écrit entre autres par Claude-Michel Rome et Franck Ollivier (l’auteur de la très mauvaise Vengeance aux yeux clairs), est truffé de dialogues d’une platitude consternante et accumule les moments embarrassants, voire risibles, allant des faux accents corses pas toujours très heureux à une séquence de poursuite en voiture ridicule dans l’épisode 2 dont on ne s’est toujours pas remis. De plus, malgré une fidélité certaine au roman de Michel Bussi qu’il convient tout de même d’applaudir, la série peine à en conserver le rythme imparable et l’ennui guette parfois, au point que l’on en vient à se dire que six épisodes auraient été amplement suffisants pour raconter cette histoire à l’écran.

    Du côté des comédiens, seuls Mathilde Seigner, Grégory Fitoussi, Stanley Weber, et surtout Caterina Murino, parfaite dans la peau de Palma Idrissi, cette "étrangère" qui n’a jamais été acceptée au sein de la famille de son mari, parviennent réellement à tirer leur épingle du jeu en faisant ce qu’ils peuvent d’un texte sans éclat. Et finalement, ce sont les paysages corses, joliment mis en avant, et une intrigue made in Michel Bussi bien ficelée de base, malgré les baisses de régime de cette adaptation, qui sauvent Le Temps est assassin du naufrage et pourraient tout de même donner envie aux plus courageux de poursuivre le visionnage jusqu’au dénouement, afin de découvrir le fin mot de toute cette histoire. Mais globalement on ne peut s’empêcher d’avoir l’impression d’être face à une saga estivale des années 90, qui aurait laissé toute modernité au placard (le fait qu’une partie de l’histoire se déroule en 1994 n’étant évidemment pas une excuse acceptable). Et il faut bien avouer que quitte à se refaire une saga d’avant l’an 2000, on préfère encore ressortir nos vieilles VHS des Cœurs brûlés.

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