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    On a retrouvé la 7e compagnie sur TF1, mais où est Aldo Maccione ?
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Second volet d'une trilogie qui rencontra un gros succès en salle en 1975, "On a retrouvé la 7e compagnie" voit cependant l'absence remarquée d'Aldo Maccione, pourtant présent dans le premier film. Pour quelle raison ?

    Mais où est donc passée la septième compagnie, sorti en 1973, fut un gros succès en salle, avec plus de 3,94 millions d'entrées. Toujours signée par Robert Lamoureux, sa suite sortie en 1975, On a retrouvé la septième compagnie, fut tout autant un sucès, à peine moindre : 3,74 millions d'entrées. Le 3e volet, La septième compagnie au clair de lune (1977), bien qu'étant un succès en salle avec 1,79 millions d'entrées, encaissera malgré tout une grosse chute de régime.

    Marronnier estival et indéboulonnable des chaînes TV, les tribulations de la 7e compagnie viennent cette année remplir la grille de programmation de TF1. Cette fois-ci, les rescapés de la 7eme compagnie sont de nouveau attrapés en tentant de rejoindre le sud de la France. Et s'evadent une seconde fois, déguisés en officiers...

    Soldat Maccione, porté disparu

    Pierre MondyAldo Maccione et Jean Lefebvre : du trio initial, l'acteur italien Aldo Maccione manque pourtant à l'appel dans cette suite. Le premier film avait beau être une pochade emmenée par des trublions, Robert Lamoureux était extrêmement rigoureux sur le tournage, exigeant. Maccione aimait bien faire le pitre entre les prises, quitte à parfois déconcentrer le reste de l'équipe. Ce que n'appréciait pas beaucoup le réalisateur : "hé attention ! C'est du sérieux ici !" lui lâchait le cinéaste.

    Un sérieux, une autorité et des rappels à l'ordre qui ont fini par agacer et crisper le comédien. Au point qu'il a fini un beau jour par s'enfuir du tournage, uniforme sur le dos, pour parcourir à pieds plusieurs kilomètres jusqu'au troquet d'un petit village, d'où il a appelé à la rescousse le producteur du film, Alain Poiré.

    En plus d'être vexé par les remontrances de Robert Lamoureux, le comédien ne supportait pas l'attitude désinvolte de son compère Jean Lefebvre, adepte des jeux d'argent et de la bouteille, arrivant souvent en retard sur le plateau.

    Toutefois, ce dernier était le protégé du cinéaste, qui ne lui reprochait pas vraiment ses frasques, contrairement aux plaisanteries d'Aldo Maccione. Ce deux poids deux mesures n'a pas été du tout du goût de l'acteur, qui a préféré refuser de revenir dans On a retrouvé la 7ème compagnie.

    Son remplaçant, Henri Guybet, a quant à lui évoqué une mésentente sur le salaire. "Aldo Maccione ne voulait pas faire le deuxième film car il trouvait que la solde n'était pas assez élevée pour se réengager dans l'armée si vous voyez ce que je veux dire..." nous racontait Guybert, lorsque nous l'avions rencontré lors du 1er Festival CineComedie de Lille, en 2018.

    Ajoutant : "Et comme je tournais beaucoup à la Gaumont à l'époque, ils m'ont dit que j'allais remplacer Aldo Maccione. Je leur ai répondu que je n'avais ni la carrure ni l'accent italien d'Aldo mais ils m'ont dit "c'est pas grave, tu le fais comme tu le ferais". Et c'est vrai que je me suis rendu compte que nul n'était irremplaçable..."

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