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    Le Dernier des hommes
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 décembre 2011
    D'une grande beauté, l'un des meilleurs films de Murnau.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 février 2014
    Réalisé en 1924, "Le Dernier des hommes" est, en apparence, un Murnau mineur. Pourtant, à y voir de plus près, le film est en réalité bien en avance sur son temps. Grâce à la technique de la "caméra déchaînée" (caméra fixée à un harnais qui permet de filmer n'importe ou, une sorte d'ancêtre de la Louma en gros), la mise en scène du "Dernier des hommes" est révolutionnaire, Murnau filmant par ailleurs des scènes de toute beauté. Pourtant, si le film de par son aspect technique est irréprochable, l'histoire m'a toujours moins captivé que "L'Aurore" et "Nosferatu" (ou je sais, je suis lourd avec ces comparaisons, surtout que ces films n'ont rien à voir), un peu plus que "Tabou" (mais ça c'est très subjectif). J'ai trouvé que "Le Dernier des hommes" très bon durant le premier quart d'heure, puis après, lorsque le vieil homme se retrouve viré de son métier lui apportant le respect auprès de ses pairs, je ne sais pas mais j'ai moins cru à l'histoire. Attention, ça ne veut pas dire que l'histoire est mauvaise, loin de là. Mais j'ai trouvé le scénario sympathique, mais pas transcendant non plus. Toutefois, petit bémol en ce qui concerne l'épilogue. Le fait que Murnau prenne pitié de son personnage principal est inutile en soit et apporte une résonance fausse dans ce drame, ou l'hypocrisie humaine est mise au premier plan. J'accorde que cet épilogue sert à faire le contrepoint quant au comportement de l'être humain en général, mais j'aurai préféré que Murnau continue à puiser le dramatique, la coupure s'effectuant ici sans transition passant du larmoyant à la joie et au rire en un clin d'oeil. "Le Dernier des hommes" est un bon Murnau, auquel j'ai, certes, été moins emballé en comparaison de ses autres films, mais qui reste de bonne facture, si ce n'est la fin qui est complètement en deçà du reste du long-métrage.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2017
    "Le dernier des hommes" est assurément un des joyaux de la filmographie de Friedrich Wilhelm Murnau même s'il est aujourd'hui un peu oublié au profit d'autres chefs d'œuvre du maitre comme "Nosferatu" (1922), "Faust" (1926) ou "L'aurore" (1927). Murnau qui est alors un des réalisateurs importants de la UFA aux côtés de Fritz Lang, Ernst Lubitsch ou Georg Wilhelm Pabst se voit offrir des moyens sans précédent pour donner vie au scénario de Carl Meyer déjà à l'ouvrage sur "Le cabinet du docteur Caligari" (Robert Wiene en 1920). Le réalisateur réussit une synthèse parfaite entre l'intimisme du kammerspiel ("film de chambre" en français) de Max Reinhardt et la démesure de l'expressionnisme cinématographique dont il est un des principaux représentants. L'Allemagne panse ses plaies suite à la défaite de 1918 et à l'humiliation du traité de Versailles qui en fut la conséquence. La visée expansionniste à l'origine de la guerre de 1870 avec le désir de revanche qu'elle a fait naître, s'est avérée désastreuse. Via leur héros qui ne peut se réaliser qu'à travers le port de son habit de lumière de liftier d'un grand hôtel, Murnau et Mayer dénoncent le prestige démesuré de l'uniforme qui a conduit leur pays dans l'ornière où il se trouve au milieu des années 20. Mais comme le fera Chaplin dans "Les temps modernes"en 1936, Murnau s'inquiète aussi des dérives déjà bien visibles du système capitaliste redevenues la règle depuis l'avènement de la mondialisation. "Aujourd'hui, tu es le premier estimé de tous, un ministre, un général, peut-être même un prince. Sais-tu ce que tu seras demain ?". C'est par cet unique intertitre que s'ouvre le film, posant clairement les enjeux qui se font jour derrière le destin individuel du liftier joué par Emil Jannings. Fondé uniquement sur le profit, le capitalisme ne s'embarrasse d'aucun sentiment humain et toute son organisation est bâtie pour en supprimer une expression concrète qui pourrait être gênante à sa bonne marche voire conduire à une possible remise en question de ses bases fondées sur les injustices qu'il génère. Ainsi aucune position ne doit-être considérée comme acquise. Malheur à ceux qui l'oublient comme le portier de l'hôtel Majestic, fidèle serviteur du système jusqu'à ce que cette fameuse position dont il tirait parti au sein de son quartier où son aura est immense lui soit retirée en raison d'une baisse de rendement due à son âge. De nos jours c'est peut-être armé d'un fusil que le portier viendrait régler son compte à ce petit chef qui l'a viré sans ménagement aucun. Mais en ce début de XXème siècle où les conquêtes sociales sont encore à venir, l'employé servile va boire le calice jusqu'à la lie, subissant sans broncher l'humiliation qui lui est imposée quand il se voit dépecé de sa seconde peau comme un militaire dégradé en place publique. Murnau s'interroge aussi sur l'homme animal social qui se réalise un peu trop à travers le regard des autres. Dès lors l'obsession du vieil homme sera de récupérer le précieux uniforme pour ne pas perdre la face dans son quartier où l'attend le mariage de sa fille. Naturellement le subterfuge ne durera qu'un temps et la perte d'estime de soi sera totale quand le nouvel emploi de préposé aux toilettes devenu vacant sera devenu la seule issue. Cette comédie humaine d'une lucidité impitoyable est remarquablement illustrée par Murnau qui utilise à merveille l'art de la pantomime exigée par le muet pour traduire les sentiments qui animent le vieil homme dans sa descente aux enfers. Avec l'aide de Karl Freund son chef opérateur, le réalisateur innove sur bien des points grâce au recours à la "caméra déchaînée" qui lui permet des prises de vue inédites notamment dans la fameuse scène du porte-tourniquet de l'hôtel où le portier déchu qui ne le sait pas encore découvre son remplaçant qui s'apprête à prendre son service à sa place. Il ne faut pas s'arrêter à l'emphase du jeu quelques fois outré du grand Emil Jannings et se rappeler qu'en rien le cinéma de Murnau ne cherche à être réaliste et que la grandiloquence de sa mise en scène n'est là que pour exprimer toute la complexité des sentiments humains. Facétieux, Murnau offre au spectateur un happy end comme les aiment Hollywood qu'il s'apprête à rejoindre mais celui-ci n'est qu'un trompe l'œil car le cinéaste glisse aussitôt son deuxième intertitre pour prévenir que dans la vraie vie le portier serait resté dans les toilettes du grand hôtel jusqu'à ce que la mort vienne le chercher. Depuis le tragique accident de la route qui brisé sa carrière américaine en 1931 juste avant la première de "Tabou", Friedrich Wilhelm Murnau trône au panthéon des réalisateurs de génie où contrairement à son liftier personne ne viendra l'en déloger.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    Ayant déjà eu une renommée avec Nosferatu le vampire deux ans plus tôt, Friedrich Wilhelm Murnau renouvèlera déjà le cinéma en 1924 en réalisant Le dernier des hommes, un film muet sans aucun intertitre. Un portier un peu orgueilleux se voit congédié en raison de son âge et placé à la surveillance des toilettes. Murnau filme avec une fluidité déconcertante pour l’époque et son histoire ouvrira le kammerspiel, un courant de l’histoire du théâtre et cinéma allemand des années vingt qui fait référence au jeu d’acteur de chambre, une approche plus intimiste que l’expressionnisme. Si l’histoire est simple elle n’en reste pas moins prenante grâce aux grands numéros du comédien Emil Jannings. Trois négatifs différents du film ont été établis. Celle destinée aux Etats-Unis, se vue ajouter un happy-end pas très convaincant. Les autres versions se concluront par une fin plus fidèle au message d’introduction sur le respect en fonction de l’échelle sociale.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    163 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Le portier vieillissant d'un grand hôtel (Emil Jannings), dont la force et l'efficacité déclinent, se retrouve réduit à un poste moins prestigieux et plus dissimulé : celui de gérant de la propreté des toilettes du même hôtel. Par conséquent, cet homme se voit contraint de rendre le costume boutonné qui faisait sa fierté au moment du mariage de sa fille. Rabaissé par son entourage, le dos courbé, sa quête de reconnaissance va le mener vers un milliardaire cardiaque...
    mi-chemin entre les deux principaux courants cinématographiques allemand des années 20 (l'expressionnisme et le Kammerspiel), "Le Dernier des hommes" est l'aboutissement de l'oeuvre de F.W. Murnau: une fiction tournée quasi-sans intertitres, et racontant une histoire en apparence la plus mince et modeste qui soit sur l'intégration et la reconnaissance de la société. Comme nous avons pu le voir précédemment avec "Nosferatu le vampire", la mise en scène et le montage de Murnau relèvent de questionnements sur les structures universelles de compréhension du monde social. Sans dialogues aucun, l'intrigue repose exclusivement sur la direction d'acteurs, le jeu expressionniste des décors et les ingénieux mouvements de caméra autonomes qui, tour à tour, accompagnent et abandonnent notre protagoniste dans son désarroi. Au seuil des dix minutes phares du métrage, spoiler: le renvoi du poste de portier l'amenant à la réduction de son statut professionnel,
    ...nous pouvons interroger le possible double sens du titre : "Le Dernier des hommes", cela peut à la fois signifier, le plus infortuné -celui qui est placé en bas de l'échelle sociale, dont l'âge scie petit à petit les barreaux- (avec une référence à portée biblique : "les derniers sur Terre seront les premiers au Paradis"), mais aussi le dernier Homme à l'état brut, celui qui demeure humain, tandis que les autres autour de lui auraient cessé de l'être. Sur l'ensemble du film, on notera un rythme très lent, la durée importante de certains plans (autour du feu, la porte-tourniquet, l'hôtel, les dîners) et la rareté de l'action. Cette lenteur symbolise la condition pour que l'on éprouve, au rythme lent du vieux portier, le drame personnel subi. Nous pouvons ainsi l'intrigue au rythme d'un vieil homme, plutôt qu'au rythme rapide et (contre-)productif du grand hôtel. Egalement, cette lenteur est relative à la condition difficile pour que notre regard de spectateur puisse interroger les images suffisamment longtemps pour en voir surgir toutes les richesses de composition, toutes la moëlle du propos, au-delà de son simple contenu informationnel immédiat. Ce qui se déroule sous nos yeux, c'est avant tout un "mécanisme socio-économique" : on remplace un employé (remplaçant lui-même l'ancien responsable des toilettes, se retirant conséquemment dans un endroit encore plus retiré du monde) par un autre employé afin d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise. La roue tourne, et le film se révèle être une intéressante parabole sur la lente dégradation sociale que subissent les personnes. Ainsi, l'intérêt du film n'est que ce n'est pas seulement la vie au sein de cet hôtel-là qui est décrite -inchangée entre la première et l'ultime image- mais, plus largement, le cycle de l'économie de marché toujours au coeur de l'actualité.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    «Le dernier des hommes» est l'un des chefs-d'oeuvre de Murnau, mais sa valeur a été injustement oblitérée par le succès ultérieur de «L'aurore». Pourtant, jamais peut-être le cinéma muet n'avait démontré avec une telle force le pouvoir de suggestion des seules images. «Le dernier des hommes» a en effet cette particularité remarquable de ne comporter aucun intertitre (sauf avant l'épilogue rajouté) et de reposer donc sur l'image seule. Le réalisateur allemand nous y raconte l'histoire d'un vieil homme, portier dans un hôtel, qui se voit relégué, en raison de son grand âge, au rang de préposé à l'entretien des lavabos. C'est pour lui une déchéance et Murnau nous la fait éprouver de l'intérieur d'une manière quasi-physique. Le vieil homme y perd sa dignité (symbolisée par l'uniforme) et se retrouve le dernier des hommes. Inscrit dans la descendance du Kammerspiel, mais marqué ça et là d'une influence expressionniste, «Le dernier des hommes» jouit d'une réalisation sans faille, d'un jeu d'acteurs parfait (Emil Jannings), d'images d'une beauté crépusculaire inoubliable et d'une partition musicale de qualité, parfaitement en situation, due à Giuseppe Becce. Regardez les scènes nocturnes, avec le veilleur de nuit, à l'intérieur de l'«Atlantic». Elles sont fascinantes et vous marqueront la mémoire à jamais. Murnau nous a offert là l'un des joyaux du cinéma muet. Et que vive ce dernier qui n'est décidément pas, quoiqu'en pensent certains, le parent pauvre du septième art!
    bsalvert
    bsalvert

    320 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 mai 2011
    Film d'époque qu'on reverra pas volontairement, néanmoins il y a le charme du noir et blanc.
    AMCHI
    AMCHI

    5 037 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'aime beaucoup les films muets mais j'ai trouvé Le Dernier des hommes un peu long notamment l'épilogue qui traîne assez en longueur. Beau film mais un peu ennuyeux, les images sont belles ainsi que la musique qui accompagne les mésaventures du portier.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2024
    Un film prenant et dramatique. La déchéance morale d’un homme filmé comme une bête traquée. La courbure du dos, le temps qui passe, l’homme qui marche à pas feutrés dans l’ombre pour se fondre dans le noir dans lequel on l’a plongé.
    C’est superbe et tragique comme est terrible cette scènes des cancans des femmes aux fenêtres.
    J’ai aimé aussi cette pirouette finale où la fortune sauve l’homme et le propulse dans la lumière et où les employés montrent leur bassesse face à la puissance de l’argent.
    Excellent
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2024
    Le récit (sans intertitre) cruel et intemporel d’une déchéance sociale, servi par une mise en scène virtuose et porté par l’interprétation inoubliable d’Emil Jannings.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Le portier d'un grand hôtel tire fierté de son travail et aborde toujours sa livrée comme un uniforme, ce qui lui doit une certaine réputation dans son quartier. Mais la direction de son hôtel, le jugeant trop vieux, lui donne l'emploi de préposé aux toilettes. Pour ne pas perdre la face dans son voisinage, il décide de voler la livrée et de la garder. Fable cruelle sur la vieillesse et ses illusions, "Le dernier des hommes" impressionne surtout aujourd'hui par sa technique. Alors que l'histoire est très simple, voire simpliste, se terminant même par un épilogue longuet invraisemblable mais assumé par le réalisateur, c'est vraiment la réalisation qui prime et qui se démarque. En 1924, Murnau rend sa caméra mobile, se permet d'impressionnants travellings et oscille sans cesse entre réalisme et expressionnisme pour mieux traduire le désarroi de son personnage principal, incarné par le truculent et cabotin Emil Jannings. Si le propos est un peu lourd, on peut saluer sa fluidité alors que le film se passe quasiment d'intertitres et qu'il n'a pas besoin d'en faire des caisses pour faire passer son message. Ce n'est certes pas le meilleur film de Murnau mais chaque plan est un vrai régal pour les yeux, impressionnants et travaillés avec une fluidité qui forcent l'admiration.
    riverainpsy
    riverainpsy

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2021
    Une fable du kammerspiel conduite avec brio par Murnau qui inventait là la caméra en mouvement , presque subjective et réalise , entre autres , une belle séquence onirique. Emil Jannings livrait ici une de ses remarquables composition . Seul petit bémol : certaines séquences , dont la finale, trainent en longueur . Dernière remarque : le film est un des premiers films muet à ne comporter quasiment pas d'intertitres ( un seul) .
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2010
    Je ne pense pas que ce film soit le meilleur de Murnau, mais il reste très agréable jusqu'à son épilogue qui est totalement inutile et qui fait tout sauf servir le film et son propos. Sinon le film est bien raconté, le fait qu'il n'y ait aucun dialogue écrit que l'on comprenne quand même ce qui se passe, ce qui peut se dire à l'écran relève quand même d'une certaine performance.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2012
    Ce grand classique - modèle de mise en scène indiscutable - prouve à quel point les charges commerciales sont capables de changer ce qui aurait pu être un véritable chef d'oeuvre en guimauve insipide et ridicule. Le Dernier des Hommes n'est de fait rien de moins qu'un immense gâchis, un film dont le dernier quart d'heure discrédite entièrement l'ampleur émotionnelle jusqu'alors obtenue. Car si une majeure partie du film de Murnau témoigne d'une élégante tristesse approfondissant le personnage joué par Emil Jannings le rajout du happy-end est - en plus d'être extrêmement maladroit - terriblement plat quand on le compare au registre des 80 premières minutes. Fort heureusement la réalisation reste totalement impressionnante, largement supérieure à celle de Nosferatu pour ma part ( ce dernier souffrait d'une utilisation pléthorique de l'intertitre qui désamorçait la puissance visuelle de l'intrigue ; ici Murnau réalise un film muet sans pratiquement aucun panneau ). En ce sens les premiers plans très mobiles du Dernier des Hommes font figures de prouesse technique redoutable, et la séquence dans laquelle le portier se fait remercier est un sommet d'élégie cinématographique. A noter également un très bel accompagnement musical... Tentons d'oublier cet affreux dénouement pour mieux contempler ce qui le précède, à savoir un grand film du cinéma muet particulièrement abouti. A voir absolument.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    63 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2015
    Probablement en raison de cet épilogue (à mon sens inutile) rajouté à la fin du film, je n'ai pas autant apprécié "Le Dernier des hommes" que je l'aurai voulu. Si on prend le long-métrage pour ce qu'il est, on s'aperçoit immédiatement de la modernité tant formelle que scénaristique dont fait preuve en 1924 Friedrich Wilhelm Murnau : aux cadrages serrés (novateurs pour certains à l'époque), aux expressions des personnages (plus étudiées et travaillées que d'habitude), à la mise en scène soigneusement orchestrée et à l'écoute de la musique (parfois en quasi osmose avec la scène en cours), on sent que le metteur en scène allemand s'est donné du mal, comme sur chacun de ses films d'ailleurs, pour expérimenter et essayer de nouvelles techniques. Cela se voit pour l'histoire, sombre, tranchant avec le ton résolument plus léger de la grande majorité des films des années 20, qui montrent des aventures, des farces et des romanes en guise de faire-valoir. La scène finale en est la plus belle preuve et une des plus pessimistes que j'ai vues dans un film de cette décennie. Cela aurait donc été très bien si il n'y avait pas eu cet épilogue qui a tout gâché en réinventant la fin pour lui donner une tournure heureuse, nullement crédible et expédiée comme si le réalisateur n'avait pas voulu trop transgresser les codes. Dommage.
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