Avis sur Moi, toi et tous les autres

Bof, bof, bof... Encore un film encensé par une (certaine) critique et qui laisse pantois... Le scenario est confus, décousu et l'histoire bien mièvre. On tombe dans une amérique moyenne bien tristounette et l'actrice-réalisatrice n'est pas très convaiquante, dans son role de post-ado énamourée... Certains personnages parasitent le déroulement du film, avec des scènes flirtant entre le 2ème degré et la provoc ... Tout cela est bien triste au final et n'est guère intéressant. Si vous avez autre chose à faire que d'aller voir ce film, faites-le !

Donnant une certaine vision d’une certaine Amérique, c’est un film touchant, sincère et frais, intéressant malgré d’évidentes maladresses, des lourdeurs et des longueurs sans compter un propos parfois à la limite de la mièvrerie. Mais Miranda July se montre à certains moments une vraie réalisatrice et même un vrai auteur. On attend la suite...

En 2005, le cinéma américain se démarquera par ses « indépendants » ! Après Greg Araki et son Mystérious Skin, après Zach Brach et son Garden State, voici que se profile une nouvelle venue : Miranda July. Forte de son expérience en « nouvel art » vidéo et de ses expériences cinématographiques comme actrice et scénariste, elle signe là un film adorable, empli de fraîcheur et de simplicité. Elle nous fait suivre le destin croisé de quelques banlieusards un peu paumés, un peu ratés mais qui revendiquent leur authentique envie de vivre et qui l’assument. De situations cocasses et décalées à des moments de réelle grâce tout dans ce premier long métrage nous inspire la joie, la sérénité est une certaine fascination. Mais « Moi, toi et tous les autres » n’est pas seulement un joli film, c’est un œuvre aboutie, très maîtrisée et originale. Elle estampille un nouveau talent sur lequel on porte beaucoup d’espoirs dans l'avenir.

Film touchant et adorable...Nous sommes plongés dans un quartier très banal des Etats-Unis où on suit un certain nombre de personnages assez décalés mais très attachants. On a envie de les voir évoluer dans leur petit quartier, on a envie de les suivre, de s'attacher... On se sent tout zen à la sortie de la salle...ça fait du bien de voir enfin un peu d'optimisme au cinéma.

Caméra d'Or et Prix de la Semaine de la Critique à Cannes 2005, ce film est un petit bijou, original, poétique, tendre et bourré d'humour. Miranda July en est la scénariste, la réalisatrice et l'actrice principale. A ses cotés on retrouve John Hawkes, à la fois désabusé, Pierrot lunaire et chien fou, ce couple aussi original va se rapprocher dans l'absurdité de la vie qui les entoure et qui se demandent s'ils appartiennent vraiment à cette planète. Une bonne observation des relations humaines, de la difficulté des contacts humains, de la nature humaine renfermée. La multiplication des moyens de communication plonge paradoxalement nombre d'individus dans la solitude, ce que la réalisatrice démontre avec le téléphone et des scènes très marrantes via les communications internet. Ainsi, la réalisatrice passe-t-elle des adultes aux enfants, en passant par les personnes agées, qui tous se heurtent et se demandent "comment" rentrer en contact les uns avec les autres. Les rencontres, les relations parents-enfants, le flirt, mais aussi la sexualité sont donc au centre du film. Miranda July est touchante dans le role de Christine, une jeune artiste qui mélange dans son quotidien art et réalité. Les personnages qu'elle a créé dans Moi, toi et tous les autres sont tous à la recherche d'un lien qui les connecte aux autres. Le toi du titre Moi,Toi et tous les autres s'adresse au spectateur. La réalisatrice s'attarde avec justesse et maturité sur le mal-etre et le manque affectif et sexuel de l'etre humain contemporain. Miranda July possède un univers qui lui est propre dans lequel on plonge avec délectation, passant de la gravité à l'humour corrosif en un clignement de ses grands yeux bleus. Un conte réaliste, mature, des acteurs remarquables, une réalisation maitrisée. Un MUST de l'année 2005, réussite incontestable, en un mot "ovniunique".

Quelle belle surprise que ce joli petit film indépendant américain ayant obtenu le prix de la Caméra d'or à Cannes cette année. Un trophée bien mérité pour cette oeuvre totalement décalée, alternant sans cesse scènes humoristiques et poétiques, un peu à la manière d'"American beauty". Tous les amateurs de cinéma indépendant des années 90 devraient se régaler devant ce petit bijou complètement barré et qui montre une fois de plus l'extrème solitude de personnages qui ne sont plus en phase avec le monde réel. La jeune actrice / réalisatrice enchaîne les scènes mémorables avec une belle constance et un sens aigü du décalage. Elle se moque au passage de l'art contemporain, ce qui nous vaut quelques beaux éclats de rire. N'oublions pas de mentionner une mise en scène inspirée, une jolie photographie et une musique qui nous replonge dans les films d'Hal Hartley des années 90. Une vraie découverte à ne pas bouder pour tous les amateurs d'un cinéma étrange et singulier.

Oui, c'est peut-être de la poésie, mais alors de bas étage, car facile et sans vrai discours si ce n'est celui du nombrilisme de la mise en scène.

Une vraie sensibilité et un univers très personnel : Miranda July fait une entrée remarquée dans la fiction. Elle conserve ce sens du décalage poétique et ludique qui faisait le plaisir de ses installations et parvient à qui finissent tous par nous toucher. Une voix à part dans le petit monde du cinéma indépendant américain. Espérons qu'elle transforme bientôt l'essai...

J’ai adoré ce film, voilà. Il n’y a pas d’action, pas d’intrigue, pas vraiment de scénario…mais c’est le bonheur ! Un bonheur de ces moments de poésie dans une vie simple (= tranquille pour les tordus du ciboulot) et c’est chouette ! Non, je n’ai pas fumé la moquette ! Les images sont belles, les acteurs extra, c’est drôle et émouvant ; on est ravi de voir un film américain non stéréotypé, original, décalé…allez, j’ose, j’ose pas…bref « intelligent »…et comme les block busters (ça s’écrit comment ce truc ?) ne nous y ont pas habitué…A voir absolument. Caméra d’Or et Prix de la Critique à Cannes, International Filmmaker's Award au festival de Sundance 2005, excusez du peu !

Surprenant, ce film ne laisse pas indifférent. Il ne s'agit pas de comprendre, mais plutôt de partager et de s'imprégner de cette ambiance, de ce monde au beau milieu du monde : celui de personnes excentriques, de personnes différentes et pourtant banales.

Un film frais et original, plein de second rôles brillants. A voir.

Un très joli film, parfois un peu maladroit mais surtout très poétique et touchant. Miranda July réunit un casting rès convaincant autour d'un scénario qui déborde d'idées toutes simples mais très efficaces. Et très vite, la magie opère...

"Are You the Favorite Person of Anybody ? " - "Me and you and everyone we know". Rafraîchissant, très !

Ce film est un chef-d'oeuvre qui merite amplement les 4 étoiles. A la fois drôle, émouvant, touchant et prenant, tout en légereté et en poesie, ce film nous captive du début a la fin. C'est le destin croisé d'une dizaine de personnes qui au fur et a mesure que le film avance nous montre qu'il existe en chacun plusieurs facettes qui peuvent nous surpendre et nous faire rire. A voir et revoir autant de fois qu'on le peut.

J'ai découvert ce film totalement par hasard. Après avoir lu quelques critiques, je me suis décidé à le regarder. J'ai tout simplement adoré. Moi, Toi et Tous Les Autres est une oeuvre simple et moderne qui part d'un sujet vu et re-vu pour en faire une oeuvre originale, simple, artistique et magnifique. C'est donc l'histoire d'un homme qui vient juste de divorcer avec sa femme et qui, en plus d'avoir des problèmes avec l'éducation de ses enfants, cherche l'amour. Un scénario très banal. Mais heureusement, Miranda July est à la réalisation et assure une mise en scène originale et très colorée. A travers des scènes hors du commun et parfois imaginaire, les protagonistes s'emmêlent dans une aventure magnifique. Les scènes sont vraiment géniales, drôles et émouvante. On passe alors de l'enfant qui a une relation scato sur Internet à celui qui sert de cobaye sexuel à ses amies. Il faut en même temps le dire : on y croit pas toujours. Parfois, le scénario va trop loin, mais c'est, après tout, ce qui contribue au plaisir que ressent le spectateur : une oeuvre simple et imaginaire.