Avis sur La Vie d'artiste

De bons acteurs, une belle idée générale... Mais c'est tout. Ce film m'a très déçu, avec une histoire Fitoussi aurait pu trouver plus de trouvailles avec moins de facilité et surtout sur les dialogues, tous fades et sans âmes... Bref de l'idées mais que l'idée, un manque de travail évident.

Un film chorale qui nous montre qu'être un artiste reconnu n'est pas une chose évidente du tout, qu'on est ou pas du talent, il faut une grosse dose de chance pour y arriver, qu'on soit chanteuse, actrice ou écrivain, se faire connaître est très difficile.
Sandrine Kiberlain, Emilie Dequenne & Denis Podalydes sont très bons, mais également tous les seconds rôles. Un bon moment.

Dans la vie de tout un chacun, il y a les opportunités qu'on a ou pas la chance de pouvoir saisir, celles qu'on refuse, celles qu'on accepte. Quand, en plus d'être tout un chacun, on est créateur, artiste, écrivain, viennent se mêler à ces manifestations du hasard l'inspiration, l'intégrité, les modes plus ou moins passagères, voire, parfois, la naïveté et la prétention. C'est tout cela que Marc Fitoussi a choisi de montrer dans un film de très belle tenue, parfaitement maîtrisé et remarquablement interprété. Il a choisi de brosser en parallèle les portraits de 3 personnages qui ne se croiseront pratiquement jamais : un prof de français (Denis Podalydès) qui, après un premier roman sans grand succès, n'arrive pas à trouver l'inspiration pour terminer le suivant; un comédienne (Sandrine Kiberlain) qui gagne sa vie en doublant un dessin animé tiré d'un manga japonais mais qui rêve d'un vrai rôle au théâtre ou au cinéma; une chanteuse (Emilie Dequenne)dont les goûts ne correspondent pas à son époque et qui refuse de se plier au système Star'Ac et compagnie. Au bout du compte, un des meilleurs films français de l'année.

J'AURAIS VOULU ETRE UN ARTISTE. Personnages attachants, le film sans pretention de Marc Fitoussi est surtout trés humble. Tout le monde redescend sur terre.

Un premier film parfaitement maitrisé,qui parvient sans peine à nous faire parvenir les joies et les peines des métiers artistiques.Sauf que là il s'agit de personnages qui aspirent à un rève,et dont la vie réelle est loin de cette image idéalisée.C'est ce qui fait le sel de "La vie d'artiste".Le décalage de ces rèveurs par rapport à leur situation sociétale.Sandrine Kiberlain,à la recherche d'un premier role.Denis Podalydès qui croit avoir un talent d'écrivain.Emilie Dequenne,chanteuse de karaoké insatisfaite.3 destins qui se croisent,avançent,sans forcément aller là ou ils pensaient.Toute en discrétion,la mise en scène donne son charme à ce petit film qui reste tout de mème frileux dans son propos et peu original.

Un film vraiment attachant et juste sur les aléas de la dite vie d'artiste et de ceux qui tout en exerçant d'autres métiers se rêvent en secret chanteuse, comédienne ou romancier à succès.

Il est surprenant de voir autant de mauvaises critiques pour ce film-chorale qui n'est pas sans rappeler de par son humanisme certaines oeuvres de claude Lelouch, l'humour grinçant et l'ironie en plus. La morale de ces trois histoires, parcours devrait on dire, c'est que l'humilité est une grande vertu.
Une pensée émue à l'attention de Mme Valérie Benguigui décédée voici deux jours (le 2 septembre 2013), des suites d'un cancer.

C'est en fait trois films mélangés dont les protagonistes ne se rencontrent jamais (hormis un contact furtif entre Kiberlain et Podalydes). Il y a plein de bonnes idées mais elles sont mal exploitées. L'histoire du prof finit dans l'absurde, celle de la chanteuse dans le grotesque et celle de Kiberlain en queue de poisson. La direction d'acteurs étant inexistante, les bons s'en sortent y compris pas mal de second rôles, mais d'autres (comme Claire Maurier, méconnaissable ou l'élève blondinet) font vraiment pitié et certaines répliques tombent dans le ridicule. Quelques scènes amusantes à noter comme celle avec Emilie Dequenne en tenue d'hippopotame ne parviennent pas à sauver ce film qui n'a pas grand-chose à nous dire.

C'est drôle et touchant.
Petit moment de bonheur garanti, courrez le voir.

Si la maîtrise formelle n'est pas encore au rendez-vous pour son premier long-métrage, Marc Fitoussi montre déjà en revanche tout son talent en matière d'écriture, de personnages de qualité et de direction d'acteurs. Il est d'ailleurs devenu rare de voir une œuvre où chaque rôle, principal ou secondaire, semble avoir été réfléchi de façon aussi profonde, chacun ayant une carte importante à jouer dans le récit. En effet, je n'ai jamais senti à un seul instant une scène inutile, visant à « combler » un espace vide ou un manque d'imagination de la part du scénario. Au contraire, les différentes histoires s'imbriquent bien les unes aux autres, l'œuvre gardant toujours un bel équilibre entre comédie et constat « social artistique » franchement morose. Enfin un film qui ne nous fait pas croire que le métier d'acteur, c'est merveilleux et que tout le monde peut devenir la nouvelle Catherine Deneuve du jour au lendemain. Eh oui : le statut d'intermittent du spectacle, c'est pas la joie et l'œuvre le démontre habilement à coups de situations éloquentes, sans jamais tomber dans le sinistre. D'ailleurs, « La Vie d'artiste » a le bon goût de terminer sur une note positive, ne promettant pas de grands bouleversements pour l'avenir, mais suggérant d'apprécier les bons moments liés à la profession, quand bien même celle-ci n'est pas tout à fait ce dont on avait rêvé... Et l'interprétation est donc rayonnante, mention spéciale à Sandrine Kiberlain, Emilie Dequenne et Marilyne Canto, irrésistibles. Dommage ainsi que la forme s'apparente 90% du temps à un téléfilm moyen, mais Fitoussi passera à la vitesse supérieure dès l'excellent « Copacabana », prouvant qu'il est bien l'un des meilleurs cinéastes français actuels.

Si c'était possible je mettrais deux étoiles et demi. Il s'agit en effet d'un film moyen mais quand même un peu au-dessus de la moyenne. Le scénariste a fait le choix de traiter trois histoires en parallèle avec un fond commun mais, délibérément ou non, sans créer du lien entre-elles. Et c'est finalement ce qui manque à ce film. Il s'ensuit des séquences un peu longues. Et je ne sais pas pourquoi dans la scène de la commédienne qui demande un autographe à un inconnu pour mieux asseoir sa notoriété auprès d'un producteur, j'ai comme l'impression d'avoir déjà vu ça dans un autre film ! Peut-être (sans doute ?) que je me trompe.

On ne sort déprimé de La Vie d’artiste uniquement à cause de la justesse du pathétique de la vie des trois protagonistes, assez bien dépeinte, mais également à cause d’un certain ennui, une mollesse injustifié qui plombe complètement. C’est d’autant plus dommage que certaines scènes sont particulièrement drôles.

Une histoire crédible qui tient la route au service d'un très bon film !

Marc Fitoussi a un vrai talent de cinéaste simple mais efficace. Un foule de personnages qui, au lieu de profiter de ce qu'ils ont ou de ce qu'ils sont, préfèrent envier des idéaux et mener une vie professionnelle frustrée. C'est plus que bien écrit, très drôle (les répliques sont à mourir de rire), assez grinçant et superbement interprété. Aure Atika est parfaite un manager zélée de chez Hipopotamus; Sandrine Kiberlain en doubleuse insatisfaite de Mangas à succès; Emilie Dequesne en chanteuse bohème fan de vieux standards... Aucun des personnages n'échappe à l'ironie. Une comédie qui a des scènes et des répliques qu'on ne lasse pas de voir et revoir. Excellent.

On en a vite fait le tour de cette "Vie d'artiste" là ! Surtout au début, pourquoi vouloir coller des bouts de trois vies toutes les 10 minutes et que rien n'entremêlent ? On a l'impression de voir trois courts métrages hachés. Heureusement que les 30 dernières minutes donnent une impression meilleure. Sinon pas si mal de découvrir sur un autre registre Leprince Ringuet après les Chansons d'amour (mais bonjour le choix de ses costumes et de sa coiffure, fallait-il le laisser passer pour le mistigri à ce point-là ?), Kiberlain égale à elle même, Desquenne touchante et drôle. Une fin assez apaisante pour ces âmes d'artiste ! Prenons-en de la graine, Joyce !