Avis : La Vie d'artiste - Page 2

Cette comédie dramatique évoque la situation précaire de trois personnages attachants voulant réaliser leurs rêves d'artiste (et, à travers eux, de l'ensemble des artistes attendant la reconnaissance leur talent) pour s’achever sur une morale douce-amère. Marc Fitoussi réussit à mettre en place autant de situations cocasses, souvent liées à d'amusants malentendus culturels et des dialogues bien écrits, que de scènes émouvantes, le tout appuyé par un casting parfait. Bref, il s'agit là d'une tragicomédie à voir et sur lequel réfléchir.

Ils veulent tous les trois percer : l'un dans l'écriture, l'une dans la chanson, l'une dans la comédie. J'ai trouvé le sujet développé de façon très juste et les dialogues intéressants. A voir à l'occasion.

Un premier long que Marc Fitoussi nous livre avec beaucoup de talent. Sur un sujet qui aurait pu être un drame lourd et pesant, il nous offre une comédie fraîche, pétillante, drôle. Chacun des personnages est très attachant malgré leurs défauts et la façon un gauche qu'ils ont d'essayer de sortir de l'anonymat. Ils essaient tous trois de faire vivre et de vivre de leur art respectif, la chanson la littérature et la comédie, avec plus ou moins de talent mais tous avec la même motivation. Au fil de rencontres et de mésaventures, leurs perspectives et leurs rêves vont plus ou moins changer, en tout cas seront différents. Pour cela le scénario n'est pas complaisant, il ne les mets pas spécialement en valeur et ne les jugent pas plus pour autant. Chacun se débat avec ses problèmes et c'est avant tout pour cela qu'ils deviennent très vite attachants. Les dialogues sont vraiment savoureux, les situations pas toujours faciles mais toujours drôles. Il se permet aussi d'égratigner chacun de ces trois mondes de l'art, mais toujours avec tact et fantaisie. La mise en scène, par contre, n'a rien de vraiment exceptionnelle, elle est même très discrète mais finalement va très bien à ce genre de film. Le gros avantage du film est sans conteste l'interprétation. Sandrine Kiberlain est parfaite, rien à dire, bien plus belle et lumineuse que dans d'autres films. Denis Podalydès égal à lui-même et Emilie Dequenne très convaincante (la scène de l'hippopotame est grandiose). Une belle brochette de seconds rôles les accompagnent avantageusement. Malgré une mise en scène classique et conventionnelle, La vie d'artiste est tout de même à voir. Un scénario aux dialogues légers, pétillants, intelligents et cocasses, suffit amplement à notre plaisir. Une comédie douce-amère à voir aussi pour sa pléiade d'excellents acteurs et actrices. A conseiller d'urgence.

Les films léger mais néanmoins intéressants sont suffisamment rares pour qu'on en fasse la promotion. La Vie d'Artiste fait clairement partie de cette catégorie. Malheureusement, en voyant la bande annonce, on pouvait s'attendre à plus, mais le film ne dépasse pas le stade de petit film agréable entre amis. La thématique de base, des artistes ayant du mal à trouver leur place est intéressante. Le film commence à souffrir dès le début avec le mise en scène choisie des destins croisées. Un peu comme dans Babel avec les personnages japonais (je ne parle pas des autres!), les croisements entre les parcours des personnages sont complétement tirés par les cheveux, et j'aurais largement préféré voire trois histoires complétement indépendantes.
Le deuxième et plus gros défaut, est l'énormissime sinusoïde tonyscottienne occupant et démolissant une grosse partie du film. Pour les personnes non familières avec le terme de sinusoïde tonyscottienne (c'est à dire en gros tout le monde à part deux amis et moi) il s'agit de ce scénario du classicisme énervant consistant à faire partir les gens de très bas, pour les faire monter faire une situation de bonheur absolu, et puis le gros accident qui les fait redescendre tout en bas, et on remonte tout en haut. En gros, un scénario à la Top Gun. Franchement, ce type de pirouette scénaristique censé faire monter la tension et mettre des rebondissement est franchement agaçant, et gâche grandement le film.
Et pour finir sur les critiques, la fin mielleuse est parfaitement horripilante. Par contre, il faut souligner la très bonne performance des acteurs, et en particulier Emilie Dequenne et Denis Podalydès tout à faire à leur place et très intéressant.
On regrette vraiment ces trois défauts rédhibitoires sans lequel La Vie d'artiste aurait vraiment put être intéressant.

Première réalisation pour Marc Fitoussi, qui après avoir réalisé plusieurs courts-métrages, passe cette fois-ci dans la cour des grands. Avec La Vie d’artiste, il nous dresse le portrait de trois protagonistes, qui ne se connaissent pas, n’ont rien à voir en commun, si ce n’est, de vouloir enfin être reconnu et réussir dans le domaine qui les passionne tant. L’un est un écrivain raté (Denis Podalydès), l’autre est une pseudo actrice (Sandrine Kiberlain), qui faute de pouvoir jouer dans un film ou sur les planches, double des dessins animés Japonais et quand à la troisième, chanteuse par passion (Emilie Dequenne), est serveuse ou animatrice par nécessité. Tous ont un seul point en commun, vouloir parvenir à leurs fins, devenir ce qu’ils rêvent depuis tant d’années.
Avec un scénario bien structuré, le réalisateur nous ballade de personnages en personnages, nous faisant découvrir ses trois destins qui au final, ne se croisent jamais, mais finissent par le fruit du hasard, par se rencontrer ou s’apercevoir.
Des personnages attendrissants, en quête d’un rêve ou d’un espoir, chacun d’entre eux ont leurs maux, leurs petits bonheurs. Le casting y est pour beaucoup dans ce joli « film chorale » mêlant habillement la comédie au dramatique !

Très bonne surprise que ce film qui aurait facilement pu être typiquement français au sens péjoratif du terme. Trois histoires d'artistes ratés, très proches d'être aigris, qui à force de chercher une gloire qui n'est pas la leur ne voient pas le bonheur à leur porte. Le rythme est vif, les rebondissements réels et inattendus, le happy-ending pas cucul mais empreint de philosphie. Egalement un bon jeu d'acteurs et le plaisir de revoir Jean Pierre Kalfon et Maria Schneider. Un bon moment à ne pas se refuser.

Avec trois personnages sur la corde raide, interprétés par des acteurs formidables, il y avait de quoi réaliser un très beau film choral, complexe et dense. Mais les connexions entre les trois histoires sont ténues, artificielles. On a l’impression de voir trois moyens métrages entremêlés, trois exercices de style sur le même thème, mais sans style. La mise en scène est inexistante, sans saveur, sans intentions, plate à pleurer.
Heureusement, les trois comédiens, Emilie Dequenne en tête, attirent la sympathie ou l’exaspération selon les situations, ils ne laissent jamais le spectateur indifférent et donnent une belle couleur à leurs personnages. Malheureusement, ils ne parviennent pas à faire oublier le manque d’inspiration de la caméra et du montage.
C’est d’autant plus dommage que le scénario posait de vrais questions sur le “métier” d’artiste, sur la différence entre la création et la reconnaissance du public...

Une petite comédie inégale,qui n'arrive pas a éviter tout les défauts d'un premier film.Car même si le destin de ces personnages est agréable a suivre.Et que certaine situations sont drôle,beaucoup trop de scènes reste convenus,et bâclé.C'est toujours le même problème rencontré par ce styles de comédie.Elles démarrent
plutôt bien pour s'essouffler en milieu de parcours, tout ça pour se clôturer par une fin bâclé.Puisque l'essentiel des idées on été misé dans le début du film.Il reste bien deux ou trois scènes inspiré saupoudré le long du film,mais elles ne restent que trop rare.On sent que le réalisateur a tout les difficultés du monde a terminer son film.Espérons que le prochain soit mieux écrit et surtout sans faiblesse ni facilité d'écriture.

Certainement le film le plus censé et le plus profond que j'ai vu sur le sujet...

Loin des artificielles "success story" Hollywoodiennes et plus réaliste que les dramatisations d'artistes maudits.

On suis le parcours de trois personnes qui s'intéressent de près à un art... pas à une recherche de gloire facile mais veritablement à un art avec qui ils ont une relation saine et aboutie.

Une commédienne qui cherche à sortir des rôles alimentaires dans lesquels elle s'était cantonnée jusque là.

Un prof qui cherche à écrire son deuxième roman bien que son premier ne lui ai pas rapporté grand chose.

Une jeune chanteuse amoureuse de chansons rétros qui refuse de se plier aux modes actuelles.

Personellement je fais de la peinture, ce qui n'a pas grand rapport avec les arts décrits dans le film et pourtant je me reconnais un peu dans ces trois personnages...

Un film à montrer d'urgence aux accros à la "staracamania"... peut-être que ça les aidera à comprendre la différence entre la pratique sincère d'un art et la recherche d'une gloire facile.

Cette comédie mélo est un bon "premier film" malgré un style assez télé et un look rétro. On n'évite pas les clichés, on devine un brin la suite mais on avale agréablement ces petites histoires d'artistes frustrés, dans un esprit de douce ironie ponctué de drôlerie effrontée. Intéressant jeux d'acteurs/trices.

Cette comédie est une suite de clichés sur la vie d'artistes que nous connaissons tous : la remise en question perpétuelle, les hauts et les bas... Mais grâce à des dialogues qui font mouches et une excellente distribution, le film s'en sort pas trop mal et nous aussi.

Certains plans du film sont très beaux comme celui d'Alice parlant au téléphone avec les lumières de la ville se reflétant sur la vitre de la fenêtre. Sandrine Kiberlain est simplement une beauté urbaine pour ceux qui pensent que c'est un oxymore. J'ai trouvé instructif le fait que tous commencent à se vanter avant l'heure puis que leur environnement semble leur sourire le beau-frère d'Alice la respecte soudainement Cora laisse tomber le casting qui est en dessous de son niveau et personnellement dangereux, Bertrand est soudainement admiré par sa femme. Mais lorsque la réalité les frappe ils se sentent tous plus mal en point qu'avant. Il est certain que la société fait des ravages en cas d'échec mais les voir tomber après l'explosion de leurs attentes démesurées m'a appris qu'il valait mieux être sûr d'avoir réussi avant de le dire à ses beaux-parents. J'ai apprécié La Vie d'artiste j'ai souffert des situations embarrassantes le scénario la réalisation tout est génial et j'ai surtout appris à être moins prétentieux...

Une comédie tendre, émouvante bien interprété nous montre un peu l'envers de l'artiste et ses angoisses. Les différentes scènes sont réelles pour beaucoup dommage que le message sur le rêve soit interompu. Sinon il se laisse regardé sans aucun problème

"La vie d'artiste" est,tout d'abord,la découverte d'un cinéaste confiant et modeste,qui va droit à son sujet.Sans jamais être maladroit dans sa structure triplée (qui manque toutefois d'audace et d'inventivité),son film offre une réflexion amusante et intelligente de l'échec artistique,autant que de la volonté à parvenir dans les hautes sphères de la reconnaissance.Douce chronique de trois personnages aux caractères différents mais recherchant tous la même chose -gloire et statut d'artiste- ,liés par l'évolution de leurs engagements,"La vie d'artiste" se dévoile être une pertinente leçon d'ambition et de courage.Peut-être le réalisateur se complaît-il un peu trop dans ces personnages parfois détestables,miroitant,on l'imagine,sa propre volonté de réussir (bénéfique d'ailleurs,puisque son film sort dans 141 salles en première semaine),et alors peut-on y voir une certaine tendance nombriliste,n'empêche que son film a le mérite d'être d'une grande objectivité sur toute la ligne;la chance et le talent sont les deux vecteurs vitaux de la montée vers la gloire,et non pas QUE le hasard,la chance ou la tricherie (la façon respective grâce à laquelle les personnages progressent dans le milieu).Marc Fitoussi nous montre bien qu'entre autres choses (notamment la facilité de relation,l'imagination,etc),seuls ces deux éléments unis peuvent assurer à 99% la réussite.C'est alors déçus que l'on pense quitter le film sur cette touche optimiste (tout le monde est content et n'a plus qu'un pas à franchir);mais c'était sans compter la finesse ironique du réalisateur,qui nous gratifie au final de dix minutes d'une méchanceté aussi inattendue qu'espérée,renvoyant à leur place ces protagonistes rongés par les illusions soudaines du futur à partir du moment où la réussite s'offre à eux.Portée par une banale mais jolie mise en scène et de purs moments comiques,cette histoire de déception et d'échec arrive tout de même à se re-retourner pour se conclure dans un bain de positivité jamais lour

Une sympatique chronique de la vie de ces trois personnages avec une succession de scènes plutôt réussies.
Même si l'on s'approche parfois un peu trop de la caricature, on balaie avec plaisir la palette variée des émotions que vivent ou subissent nos trois artistes ou aspirant à l'être.
Un moment de détente cinématographique sans prétention...