Avis sur Ennemi d'Etat

un bon film à suspens à l'américaine, comme on les aime
Will Smith talentueux dans ce rôle d'avocat qui va se retrouver au sein d'une affaire de meurtre dans le milieu politique et voir sa vie tranquille basculer
des moyens informatiques à faire palir
et le sujet de la liberté qui revient sans cesse tout au long du film
du bon cinéma

Après avoir touché au thriller avec Le fan en 1996, l'explosif Tony Scott réitère pour ce qui est sans aucun doute l'un des meilleurs films. Un quasi-sans faute donc pour ce thriller teinté de neo-espionnage. Dans les rôles principaux, un Will Smith convaincant (pour une fois qu'il n'en fait pas des tonnes), un Gene Hackman toujours aussi magistral et un Jon Voight machiavélique, inquiétant et donc tout simplement parfait. On retrouve également face caméra des seconds couteaux délectables comme Barry Pepper, Seth Green, Jack Black ou encore Jamie Kennedy, tous cloitrés avec malice derrière leurs ordinateurs, excellents quand il faut trafiquer la vie d'un simple citoyen lambda. Le scénario est clairement original, ingénieux et passionnant du début à la fin, rendant fortement hommage aux productions du genre des années 90 du style Les trois jours du Condor ou encore Les hommes du président. Outre cette histoire aussi réaliste qu'improbable, nous faisons bien évidemment face à une pléiade de scènes d'action soutenues par une musique dynamique et surtout une excellente mise en scène, Scott Jr. arrivant encore une fois à nous tenir en haleine sans aucune longueur grâce à des séquences particulièrement époustouflantes. On retiendra donc aisément la course-poursuite de Will Smith dans l'immeuble, uniquement vêtu d'un peignoir et d'un caleçon, ou encore le face à face final entre les hommes de Jon Voight et la mafia italienne menée d'une main de maitre par le trop rare Tom Sizemore (non crédité au générique pour je ne sais quelle raison). Par ailleurs, le film regorge d'acteurs délicieux comme Gabriel Byrne en agent de la NSA, Stuart Wilson en député véreux et même Larry King himself dans un sympathique caméo. En somme, Ennemi d'État est une perle du film d'espionnage et un masterpiece pour le petit frère de Ridley Scott.

Thriller efficace basé sur un thème des plus excitants. Si la première partie nous met pleinement dedans, le reste est malheureusement un peu plus conventionnel. Cependant le spectacle reste au rendez-vous et on passe un bon moment vraiment divertissant et dynamique. Pourquoi bouderions nous alors ce plaisir ?

Une oeuvre palpitante d'un bout à l'autre et à la réalisation nerveuse et tendue. Un film qui pourrait rendre certaines personnes parano. Preuve que le pari est réussi !

Un excellant thriller, solide, haletant et très divertissant. L'histoire est prenante, classique du genre mais très bien huilé avec des rebondissements malins et efficaces. La mise en scène de Tony Scott insuffle une atmosphère nerveuse et rythmé et s'illustre particulièrement au cours d'une succession de courses poursuites qui tiennent en haleine sans jamais faire perdre le fil. Le fond de l'intrigue sur les dérives de la vidéosurveillance et l'opposition moyen de télécommunication/vie privée est un thème intéressant ( et qui est devenu encore plus ancré dans l'actualité depuis le film, à partir des années 2000). Si l'ensemble reste un film de divertissement et qu'il ne faut pas y chercher une réflexion poussée sur le sujet, le traitement du thème à travers l'intrigue proposé est réussi. Les personnages sont par ailleurs servis par une très bonne distribution. Dans le premier rôle, Will Smith est convaincant et interprète parfaitement son personnage en ajoutant la touche d'humour qu'il arrive souvent à insuffler. Les personnages secondaires sont riches avec notamment Gene Hackman. Dans des rôles moins important, on reconnaîtra aussi des acteurs qui sont aujourd'hui davantage connus comme Jack Black ou Scott Caan. L'ensemble est dense, très palpitant et les 2h passent très vite. Un bon équilibre est trouvé entre divertissement et réflexion sur la vidéosurveillance. Ce thriller d'espionnage est ainsi une grande réussite du genre.

J’adorais ce film petit, la parano, le développement des technologies, la perte des libertés individuelles… Un des meilleurs films de Will Smith à mon sens, et avec un Gene Hackman top en ancien gourou des télécommunications. D’ailleurs il faut noter qu’on ne tombe pas dans l’habituelle cliché du vieux qui a l’expérience face au jeune qui a la pêche, ou le blanc qui sait tout contre le noir qui apprend à sa façon. Notons également le rythme, effréné, sans longueurs, et qui ne redescend en pression que pour mieux remonter ensuite.
Je rajouterai aussi que la dénonciation de Big Brother, de la surveillance accrue des citoyens justifiée par le terrorisme et de la perte des libertés du peuple au profit d’intérêts d’élus est sympa, bien amenée, bien faite, et tellement prémonitoire…
Entre 2 poursuites on perçoit un grand complot bien géré par une mise en scène efficace et un scénario ingénieux, une histoire originale et passionnante, une trame classique, une musique qui colle au rythme, un beau casting d’acteurs qui jouent juste (Will Smith, Hackman, Voigt, Seth Green, Jack Black…), des dialogues pas trop chiants et compliqués malgré le thème, des FX potables… Bref une bonne réussite de film entre espionnage et action, à recommander.

Dans le genre du film d’action et d’espionnage, Ennemi d’état est plutôt bien ficelé. Le scénario est assez riche en rebondissements et la technologie exposée est, soit déjà actuelle, soit réalisable dans un futur proche ; seuls quelques points prêtent à sourire et le côté didactique est quelquefois un peu appuyé. La mise en scène est efficace, les poursuites sont originales (car 90% à pied!), les scènes de respiration sont réduites, la fin est assez remarquable. Ennemi d’état est un produit de l’Hollywood bien classique, certes, mais il fonctionne bien et constitue un bon divertissement.

Malgré une fin décevante, Ennemi d'Etat est un bon gros blockbuster d'action de la fin des années 1990, au rythme éffrené, et avec un Will Smith impeccable.

L'un des meilleurs film de Will Smith, Une intrigue très bien mené. Ce film est intense du début jusqu'à la fin et pour une fois la fin du film n'est pas faites à la rache ça fait plaisir. Tony Scott met bien en avance les méfaits d'une société dirigée uniquement par la vidéo où tout nos faits et gestes son filmés. De plus le trio d'acteur Smith - Hackman - Voigt est plus excellent dans ce long métrage. Un film plus que bien réussi.

Le roi de la mise en scène Tony Scott, crée et maintient une tension très prenante tout au long de ce divertissement riche en émotions de tout genre. D'autant que le spectacle est accompagné d'un bon scénario... malheureusement plombé d'une tentative d'amorce de réflexion politique plus que superflue.

Excellent scénario, un bon thriller espionnage efficace.

Ennemi d’état est un très bon film d’espionnage de Tony Scott. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est travaillé et recherché, l’intrigue est efficace, le film est captivant du début à la fin, les acteurs comme Will Smith, Gene Hackman ou encore Jon Voight sont excellents dans leurs interprétations etc… En clair, c’est un long-métrage de très bonne facture.

J'ai beaucoup aimé ce film, qui nous présente un sujet que l'on se plait à présenter comme étant d'actualité mais qui en fait pose question depuis un bon siècle, celui de la surveillance généralisée de tout un chacun par les fonctionnaires de l'Etat appartenant aux diverses agences de renseignement. Cette question se pose avec un peu plus d'acuité depuis une bonne trentaine d'années étant donné l'essor des nouvelles technologies. Le film est bien rythmé, nous raconte l'histoire d'un personnage ordinaire, comme vous et moi, qui est progressivement mis au pied du mur par une agence gouvernementale, et qui va tenter de s'extirper du piège dans lequel il est progressivement tombé. Le héros, incarné par l'acteur Will Smith, y est sympathique, a une jolie famille et fait parfois un peu d'humour, et ne comprend dans une bonne partie du film absolument pas de quoi il en retourne, ce qui suscite l'empathie et la préoccupation quant à son sort. Cela est nécessaire pour amener un certain suspense...Autre point fort du film, on n'est pas tout à fait dans un thriller foncièrement paranoïaque: la surveillance n'est pas généralisée par tout l'Etat mais plutôt par certaines agences, il y a des moyens réels de riposter (car il y a des conflits entre agences, des gens qui se mettent en freelance etc...), et enfin on voit que parmi ceux qui surveillent, certains sont tout simplement stupides, d'autres semblent vraiment être des amateurs (d'ailleurs parmi eux on a une belle brochette d'acteurs qui incarnent souvent des rôles pas très fins: Jack black, Jake Busey, Daniel Osbourne, Scott Caan...)...Il y a par ailleurs des quiproquos, retournements de situation et autres situations improbables...Donc un film au total qui prend un sujet important de manière sérieuse mais qui parvient en même temps un peu à le tourner en dérision (comme les années 90 savaient le faire), ce qui n'est pas plus mal...

Un exceptionnel thriller marquant la renaissance du réalisateur Tony Scott (après le pasage à vide "Le Fan") qui nous offre surement l'un de ses meilleurs films mais qui pose également les jalons de son nouveau style de mise en scène et entamait ainsi sa révolution visuelle. Montage hyper rythmée, soin tout particulier apporté à la photo, BO fantastique et omniprésente (signée par l'excellent Harry Gregson-Williams), le Tony Scott nouveau épate par la modernité de sa réalisation, lui qui nous avait davantage habitué à une mise en scène efficace mais inféodée à son producteur fétiche, Jerry Bruckheimer. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, "Ennemi d'Etat" restera comme le film de l'émancipation pour Tony Scott. Il serait cependant injuste de le limiter à ce seul statut. Car l'autre atout de cet "Ennemi d'Etat", c'est son époustouflant casting. Autour d'un Will Smith parfait en homme traqué et d'un Gene Hackman impeccable en hacker retraité, on retrouve quelques ténors (Jon Voight, Jason Robbards, Tom Sizemore, Gabriel Byrne...) ainsi qu'une pléiade de 2nds rôles sous forme de pépinière de talents (Loren Dean, Regina King, Lisa Bonnet, Barry Pepper, Scoot Caan, Jack Black, Jamie Kennedy, Jake Busey, Jason Lee, Ian Hart, Seth Green...). Rarement une production de si grande envergure aura bénéficié d'un tel casting et aura accordé autant de place à chacun de ses protagonistes. Pour le reste, le scénario brille par son avant-gardisme (les dérives sécuritaires et les atteintes à la vie privée via Big Brother... à une époque à la TV réalité n'avait pas encore envahi les écrans), son suspens (l'identité de Brill, le sort de Rachel, la scène final du restaurant...) et son humour. Bref, "Ennemi d'Etat" est un petit bijou de thriller technologique qui ne bénéficie pas de la notoriété qu'il mérite !

Un des premiers poulain de l'écurie Jerry Bruckheimer est Tony Scott, petit frère de Ridley, et "Ennemi d'état fait partie d'une des nombreuses collaborations entre le producteur et le réalisateur. Même si ce dernier a sa touche personnel (accentué dans ces derniers films) avec notamment un final détonnant, marque de fabrique depuis True romance, une photographie très lêchée en lumière saturée et une bande annonce toujours aussi speed et rythmé reconnaissante entre mille par Trevor Rabin accompagné par le surdoué Harry Gregson-Williams. Rajouté à l'ensemble un casting de choix (presque impensable), tels Jon Voigh, habitué aux productions Bruckheimer, l'insaisissable Gene Hackman ("Superman", "Impitoyable", "Un pont trop loin"...), le délirant Jack "King Kong" Black, Gabriel Byrne ("Usual suspect", "Assaut"...), Barry Pepper ("Trois enterrements", "La 25ème heure"...) et plein d'autres de second plan comme Loren Dean, Seth Green..., mais surtout un des premiers rôles plutôt sérieux de l'immense Will Smith, le tout avec un malin scénario à priori banal, un thriller teinté de manipulation politique avec une bonne d'action et ce film se suit avec délectation, plaisir de spectateurs accrues par tant de professionnalisme, où rien n'est laissé au hasard...