comment est encore plus dégouté des forces de l'ordre et de nos gouvernements ? En regardant ce film, juste, pas un chef-d'oeuvre, et qui ne contourne pas certains clichés, mais juste, et fort, surtout le dernier quart d'heure. A voir !
Cet "Illégal" belge a, pour traiter de l'immigration clandestine, l'allure séduisante d'un quasi reportage ; partant, la forme dépouillée permet d'éviter la surcharge, voire le pathos de la fiction (voir ainsi sur un sujet voisin : le "Welcome" du Français Lioret) - la fin, abrupte, mise à part. Mais cette immersion dans un centre de rétention, ce triste quotidien (plus effrayant somme toute que celui d'un prisonnier, qui a au moins des certitudes sur son temps de peine) narré par le menu, ces hallucinantes manières d'expulser, tout cela qui ne peut que provoquer indignation et même révolte chez le spectateur, est-ce aussi véridique qu'un documentaire (à l'imaginer réalisé par une caméra impartiale), ou est-ce un "documenteur" ? Le réalisateur est bien connu pour ses combats "droits-de-l'hommistes". Alors : sincère plaidoyer, ou roublardise pour soutenir une cause - les "méchants" sont vraiment très méchants ? Pour autant, on soulignera de toute façon la performance de la compagne d'Olivier Masset-Depasse, Anne Coesens, plus Russe que nature.
Une jeune femme russe vit et travaille illégalement depuis 8 ans un Belgique avec son fils âgé de 14 ans. Faux papiers, peur de se faire attraper ; elle finit par être arrêté seule. Son fils à l’extérieur, elle use de tous les stratagèmes pour pouvoir rester en Belgique et retrouver son fils à l’extérieur. Voilà un film militant qui nous ouvre les yeux sur la réalité de la vie, des motivations à l’exil, de la détention en centre de rétention des sans papiers et de l’arsenal administratif déployé par les pays occidentaux pour parvenir à les expulser. Chirurgical, car quasi documentaire ; efficace, car hyper réaliste ; sobre, car jamais dans le pathos ; émouvant, car monté comme un thriller social autour de cette mère combattante ; ce film éveille les consciences. Néanmoins, ce que l’on nous montre n’est qu’une histoire tristement ordinaire mais chargée en émotions. Un film réflexion sur nos démocraties… A voir impérativement et à montrer surtout au « migranophobiques »
Illégal n'est qu'un vulgaire film de propagande destiné à remonter le moral des troupes lors des soirées de meeting des collectifs de soutiens aux sans papiers. Le sujet, à le fois intéressant est d'actualité est totalement desservi par le parti pris du réalisateur qui fait preuve du plus grand misérabilisme envers les clandestins à grand coup de clichés et de lieux communs. Le représentant de la loi est lui, au mieux un incompétent notoire, ( le garde qui dort...) au pire un skinhead haineux. Un film manichéen, malhonnête et mal filmé en plus. A gerber.
A l'issue de la séance je n'ai pas encore compris si le but était de dénoncer les méthodes sans évidemment apporter de solution, car ce n'est clairement pas de raconter une histoire.
Mal informé sur ce film, on pourrait penser qu'il s'agit d'une oeuvre militante destinée à un public acquis à la cause. Eh bien non ! Aucun jugement, aucun message politique dans ce film. C'est ce qui fait sa force. Des faits, des situations, un récit. Des vies ... A chacun ensuite de se faire une idée sur la question.
Un film choc parce qu'il montre ce qu'on ne regarde jamais vraiment.. Pas larmoyant mais tellement réaliste et qu'il retrouve une dimension documentaire qu'un documentaire n'atteindrait jamais. La fiction pour approcher la vérité, une vérité crue, désagréable mais tellement réelle
"Illégal" ou un film montrant la dure réalité des personnes sans papiers emmenées en centre de rétention. Dur, émouvant...il s'agit là d'un film qui remue. Nous suivons cette pauvre femme qui se bat pour éviter l'expulsion et rejoindre au plus vite son fils. Sujet qui me parle forcément... C'est la gorge serrée que j'ai quitté la salle à la fin de la séance.
Malgré la fin maladroite, ridicule dans son débordement affectif alors que le reste était tout en retenu, le film, sobre, s'efforce de mettre en avant toute l'absurdité de ce système d'expulsion des sans papiers, vu du coté des victimes. A voir ne serait ce que pour son actrice principale, absolument confondante de vérité.
Passé totalement inaperçu lors de sa sortie dans les salles obscures, « Illégal » est pourtant parmi ce qui s'est fait de mieux en cette année 2010. Plongée saisissante et sans concession dans les centres de rétention pour clandestins, le film d'Olivier Masset-Depasse sait appuyer là ou ça fait mal, mais sans jamais tomber dans le cliché où la caricature, celui-ci s'offrant même un saisissant portrait de femme, rendue particulièrement marquant par le talent de Anne Coesens, impressionnante de bout en bout. Ainsi, que ce soit par l'ambiance suffocante, l'adresse de la mise en scène ou le soin loin d'être anodin apporté aux dialogues ou aux subtiles relations entre les différents personnages, il y a vraiment de quoi être ému par ce film social dans le sens le plus noble qui soit, une oeuvre qui a des choses à dire et qui les dit bien. Et même si l'on pourra rester légèrement dubitatif sur le dénouement, celui-ci ne remet nullement en cause le brillant travail effectué jusque-là, celui d'un réalisateur intelligent et talentueux, en un mot : un nom à suivre.
Une mère de famille biélorusse vient de se faire arrêter car elle est en situation irrégulière. Sans papier, elle s'apprête à être expulsée dans les prochains jours, son fils quant à lui, a réussi à fuir mais parviendra t-elle à le rejoindre ? Avec Illégal (2010), le cinéaste belge nous fait vivre de l'intérieur un événement qui fait la une de l'actualité depuis des mois, voir des années, à savoir l'immigration clandestine. Avec un scénario brillant et une mise en scène parfaitement adaptée (tout en discrétion, comme s'il s'agissait d'images volées), on suit le parcourt ou plutôt la mésaventure de cette mère, "une malédiction" (dixit passage du film) qui semble ne jamais vouloir prendre fin, à en voir ses nombreuses tentatives infructueuses. Des autorités qui abusent de la violence pour les faire craquer et permettre une expulsion nette et expéditive à ces mères de famille accompagnées de leurs enfants et pour certaines de leurs maris, le calvaire qu'elles cherchaient à fuir n'a fait que se répéter dans le pays où elles pensaient y trouver refuge. Poignant, hyper réaliste, on espère qu'une chose, que le film ne passe pas inaperçu !
Alors forcément on pense beaucoup aux frères Dardenne. Ce film belge aux allures de documentaire est en plein dans l'actualité. Terriblement réaliste, plus l'intrigue avance plus c'est dur. C'est justement le problème, c'est sec comme un coup de matraque et l'émotion a bien du mal à passer. D'ailleurs pour moi elle n'est jamais passée, bien qu'on soit quand même touché par le sujet. Le film est toutefois très bien fait. La mise en scène est précise et efficace. L'interprétation est parfaite. Anne Coesens est très convaincante. On croirait vraiment qu'elle est russe. Une excellente actrice avec déjà une belle carrière en Belgique et en France (Diamant 13, Elève libre). Un film édifiant qui fait froid dans le dos.