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    Ill Manors
    Note moyenne
    3,7
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    70 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 avril 2013
    En entrant dans la salle, on se dit qu'on a peut être fait un mauvais choix et qu'on aurait du rester chez soi et regarder un enregistrement de Joséphine Ange Gardien. On s'attend à un film sur quelques banlieusards déshérités et leur trafic de drogue, on s'attend à un message de paix flowers in your hairs, on s'attend à une morale qui nous fasse dire : "En fait la banlieue c'est chouette, c'est cool, y a des gens sympas.... blablabla".

    En fait non, on se prend une claque, une véritable claque. Le film n'est pas parfait, mais pour une première réalisation c'est un excellent boulot ! Chaque personnage et son histoire sont liés, chacun est meurtri, chacun a ses raisons se battre ou de se résigner. Violent ? Oui, mais pas une violence gratuite. Elle est turbulente, sauvage, dérangeante souvent, mais différente de ce qu'on peut trouver, car elle est avant tout humaine et exprime uniquement le mal-être des personnages (et non pas le désir de pouvoir, les rivalités...).

    Un film finalement très humain, servi admirablement par la narration et les couplets chantés par le rappeur Ben Drew . Je ne suis moi même pas un fan de rap, mais j'avoue avoir été bluffé. C'est top.

    En somme Ill Manors vaut très bien ses 4 étoiles, et même 4,5 parceque désormais j'en veut encore.
    Aspro
    Aspro

    13 abonnés 354 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 septembre 2013
    Le titre calembour de Ill Manors se réfère à la succession de puits, de bâtiments publics et les rues minables dangereuses de la zone métissée et pauvre de Forest Gate, et aux mœurs agressives de ses résidents. Ces derniers sont des types bien connus, joués par un casting d'acteurs expérimentés et recrutés localement, certains noirs, quelques blancs, et ils apparaissent en paires complémentaires.

    Le couple central est le Ed (joué par le non-professionnel Ed Skrein) et Aaron ( Riz Ahmed ), qui sont amis depuis leur enfance dans un orphelinat . Ed est un violent, psychopathe trafic de drogue, Aaron un criminel réformé . Ensuite, il ya Kirby, un criminel endurci plutôt âgé , qui est juste sorti d'une longue peine de prison et a désespérément tenté de reprendre son territoire àson ancien protégé, le méchant usurpateur Chris.

    Le troisième duo est Katya, une Europeenne de l 'est désespérée malmenée par des russes trafiquants de sexe, qui relie avec Michelle, une prostituée - une relation qui mène, comme ces choses dans les films de criminalité, de la rédemption et du salut commun. Enfin Jake, un adolescent vulnérable, subit une initiation aux gangs.

    Les chemins de ces différents groupes se croisent, généralement de façon explosive. des objets volés changent de mains , dont une cache de drogue, un paquet d'argent appréciable, un pistolet, un téléphone portable contenant des numéros incriminants, et un bébé. Tout mène à un climat sauvage, presque dérisoire d'un mélodramatique, une sorte de soap opéra, quelque chose prédicats, sinon dicté, par un ton hystérique d.

    Drew reconnaît l infleunce de Tarantino, et la forme du film est redevable à la sauce Pulp Fiction ,complexe, où Travolta and Co s'engagent dans une danse bizarre de la mort sur ​​un ruban de Möbius narratif. Ill Manors est délibérément déconcertant, sauts avant et en arrière dans le temps, parmi eux un assassinat vécu subjectivement par le tueur longtemps avant que nous voyons l'exécution dans l ordre réel, et la séparation de l'enfant de sa mère qui conduit finalement à une résolution qui serait dramatique.

    Autre innovation importante de Drew est d'utiliser ses propres morceau de rap sur l'état de la Grande-Bretagne et de ses jeunes étrangers en difficulté comme une forme de ponctuation dramatique et un commentaire sur la vie des personnages.

    Il ya une différence essentielle entre le monde de Tarantino et Drew, et il est au cœur de Ill Manors et peut expliquer pourquoi ses ambitions artistiques et sociales ne sont jamais pleinement atteints. Pulp Fiction est sous l'emprise de criminels, leurs codes et modes de vie. Il ne souhaite pas dépasser les conventions du thriller. Ill Manors, d'autre part, est un travail moral qui nous invite à juger sur un niveau , un roman sur l'underclass que Drew admire. Il veut que nous voyons ses personnages comme des victimes de leur environnement, pris au piège dans une toile collante sociale de l'exploitation et du désespoir dont ils cherchent des moyens d'évasion dans un monde d'indépendance et de confiance en soi.
    Truman.
    Truman.

    201 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2013
    Ill Manors est un film qui parle des jeunes dans les quartiers difficile d'Angleterre, plusieurs histoires qui se croisent et s'entrechoquent avec un réalisme foudroyant .
    La force du film vient justement de ce réalisme, une certaine authenticité rend les récits encore plus noir et violent, chaque histoire nous dévoilent des personnages différent avec leur galères, leur soucis de tout les jours, et une tristesse très visible .

    Prostitution, drogue, violence et pauvreté sont les sujets de ces histoires, on dénonce clairement la misere social des quartiers sensible d’Angleterre et on ressent une véritable comparaison avec la France . On apprend a découvrir chaque personnages et on comprendra pourquoi ils sont là ou ils sont mais on a du mal a s'attacher a eux .

    Le film est violent et sec mais il est aussi munie d'une bande son vraiment bonne, mais dans tout ça j'ai eu le sentiment qu'il n'y avait pas une véritable trame principale . On suit ces jeunes a droite a gauche dans divers histoires, certains seront laissés en cours de route mais il n'y a pas un objectif principal , comme si tout ça ne menait a rien .
    C'est dommage car l'idée des histoire qui s’emmêlent sont bien foutu et nous donne des réponses pour que l'on sache tout ce qu'il s'est passé mais ça n'ira pas plus loin .

    Sympathique et agréable grâce a la noirceur et la violence brutal qui en découle et font de ce film quelque chose de maitrisé et authentique mais vide dans le fond malheureusement .
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    103 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2013
    Ben Drew ferait presque passer Ken Loach pour un conteur de bluette! Décidément, certains réalisateurs Anglais savent filmer certaines réalités de leurs banlieues, pour ne pas dire ghettos, alors qu'en France on a droit qu'à des films style "Les kaïra" ou "La vraie vie des profs". Il semblerait que nous n'ayons pas les mêmes valeurs...
    pfloyd1
    pfloyd1

    96 abonnés 2 014 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2017
    Encore du racolage et de la caricature sur la violence américaine assistée d'une bande son stylé rap des plus pénible.
    Les acteurs ne sont pas des foudres de guerre et même si certaines scènes peuvent choquées par une violence psychique mais rarement physique , l'histoire n'apporte pas grand chose et l'on a l'impression de voir des tranches de vie de plusieurs personnages que le réalisateur tente maladroitement de rassembler avec des flashback pas toujours efficace, d'ailleurs le point faible de ce film ,mis à part un scénario des plus pauvre ,c'est bien sa réalisation.
    Tout est misé sur des scènes punchy mais en profondeur il n'y a rien en fait, pas d'histoire interessante.
    Les très fréquentes musiques rap qui intervienne finissent par caricaturer négativement ce genre de film et ne fait qu'enrichir le coté " admirez ce super film de durs et de méchants !" , dommage
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Bien que je note plutôt positivement ce film, il est bidon par plusieurs incohérences:

    -Kirby convoite la soeur de Chris dont il fut le beau-père dès sa plus tendre enfance (donc il ne sait pas que Chris a une soeur,...mouais)
    -La tox qui abandonne son enfant est comme par hasard lié à la même bande que l'autre tox , etc...

    En gros Londres c'est pas plus grand que Chateauroux dans ce film. Seul reproche, sinon c'est un bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 août 2013
    Quelle claque ! Ill manors est impressionnant. La violence et la fulgurance de la mise en scène est démente. Les dialogues sont lâchés comme des coups de poings. Ben drew ose des choses incroyables dans la dernière partie du film. Epatant.
    selenie
    selenie

    5 326 abonnés 5 996 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2013
    Curieux de voir ce film dont les critiques dithyrambiques semblent toutes en symbiose. Premier long-métrage de Ben Drew qui déclare s'être inspiré de sa vie et d'articles dans les journaux ; ..."C'est l'assemblage de plusieurs histoires vraies que moi et mes amis avos vécues, et d'autres que j'ai lues dans les journaux,..." ... Ben ouais plus ou moins comme tous les réalisateurs... Bein qu'il veuille se donner une crédibilité il ne s'agit que d'une fiction. Ben Drew (connu comme rappeur outre-manche) réalise pourtant un premier film solide et efficace. Ben Drew avoue une influence de Nicolas Winding Refn ("Pusher"), de Shane Meadows ("This is England") et de Tarantino. Pour ce dernier on repassera, on remplacera par du Guy Ritchie. Pour les deux autres on sent effectivement la filiation même si au final Ben Drew va moins loin dans la violence frontale que dans "Pusher" par exemple. Le bon point étonnament reste le scénario, diablement bien écrit. Si l'interaction entre les divers protagonistes n'est pas évidente dans le première partie les méandres du destin s'imbrique tout à coup parfaitement à l'écriture du récit. Ca fait son effet et ça devient terriblement prenant. Emmené par des acteurs inconnus mais très investis ce film a tout pour mériter d'être remarqué. En fait Ben Drew veut décrire le plus honnêtement possible le monde de la rue et des deals, tout à son honneur mais le film perd de son impact dans la façon systématique d'excuser les conneries des uns et des autres par des petits flashbacks attendrissants ; faut pas pousser... Par exemple le réalisateur de la superbe trilogie "Pusher" ne cherche pas d'excuses à ses personnages, et Meadows ne joue pas les moralistes dans "This is England". Néanmoins, si Ben Drew cherche à justifier voir à absoudre leurs crimes un peu trop facilement il faut avouer que le jeune cinéaste a du talent à revendre. Ca reste un film très bien construit et très efficace.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2013
    En faisant abstraction d'une esthétique parfois clinquante à la façon des clips de rap, comme si quelque part le réalisateur ne croyait pas suffisamment en la force intrinsèque de son film, on peut néanmoins lui reconnaitre une capacité à conduire un récit choral où s'imbriquent personnages et temporalités, Mieux, le film dont on redoute d'abord qu'il s'enferme dans les clichés sur les gangs, les trafics de drogue et brosse un portrait trop univoque d'un Londres cosmopolite sait se bonifier en révélant les multiples facettes des protagonistes, contradictoires et changeantes, sans jamais se montrer manichéen. Sur ce fumier putride où prospère ou bien survit une humanité sans foi ni loi, l'éclosion d'une fleur est toujours envisageable. La rédemption reste d'évidence la figure imposée et incontournable de ce type de scénario mais Ben Drew ne se (et ne nous) berce d'aucune illusion. L'esprit de vengeance qui reste chevillé au corps des membres des gangs, dès leur plus jeune âge, demeure le meilleur motif à la perpétuation des vols, des viols et des meurtres. Par frustration, par haine ou encore par une colère qui puise ses racines dans un passé douloureux, la victime d'aujourd'hui vise à se transformer en bourreau du lendemain. Dans un territoire vicié et corrompu jusqu'à la moelle, c'est bien l'exil qui reste la seule issue possible. Comme toujours dans le cinéma britannique, les comédiens sont excellents et communiquent ferveur et intensité à un ensemble globalement convaincant.
    Julien D
    Julien D

    1 088 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Rien n’est étonnant dans le fait que Ken Loach est trouvé son fils spirituel au sein de la culture hip-hop. Effectivement, alors que l’on pleure (ou pas) la mort de Margaret Thatcher, le drame social qu’elle a tant inspiré trouve encore son écho contestataire au sein de la nouvelle génération peuplant malgré elle les basfonds de Londres dont seuls la violence, le trafic de drogue et la prostitution semblent être des échappatoires. Le talent avec lequel Ben Drew utilise le rap comme mode de narration nous plonge dans les destins croisés de personnages victimes de la misère sociale dans laquelle ils évoluent sans pour autant chercher à donner clinquant ni moraliseur à son récit. La violence de leur quotidien est quant à elle parfaitement retransmise par la mise en scène dynamique et la qualité de la bande originale.
    Charles G
    Charles G

    30 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    Londres, ce n'est pas que Westminster, Buckingham, Picadilly, le London Eye ou les JO. Londres, c'est aussi le terrain de jeux d'acteurs de nombreuses activités illégales. Et pour marteler que tout ça se fait bien sous notre nez, Ben Drew, aka Plan B, rappeur mais aussi réalisateur, a fait en sorte de mettre en arrière plan les installations de la ville qui serviront pour les JO. Oui, cette ville qui va accueillir des gens du monde entier dans trois semaines a aussi un côté sombre. Nous voilà donc plongés dans l'univers de la drogue, de la prostitution et du chacun pour sa gueule pendant deux heures. 120 minutes pendant lesquelles on réalise que le fond de commerce d'un trafiquant de drogue est son téléphone portable et que quand vous retirez certaines personnes de la merde, elles s'y remettent aussitôt. Le film est en quelque sorte un plaidoyer pour le "n'aidez que ceux qui le demandent". Le résultat en tout cas est une belle réussite, avec des personnages de tous types, profonds, qui font face aux remords et aux accidents de la vie parfois de façon surprenante mais toujours en se livrant entièrement.
    BeatJunky
    BeatJunky

    118 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2014
    A voir absolument, c'est vrai. Une première réal excellente, quelle mise en scène! Original grâce à cette narration en chanson par ci par là, le film se suit facilement et malgré un sujet maintes fois développé au ciné, celui ci vaut le coup d'oeil car il n'en fait pas trop, juste la réalité et essaye de donner des raisons à la violence de chacun au milieu de cette jungle urbaine.... Le réalisateur évite de tomber dans les clichés et c'est ce qui m'a plu, il n'essaye pas de faire la morale et de nous faire passer le message qu'en fait, en banlieue, tout le monde est parfait et que c'est la faute à la "société" qu'ils sont si violents.... c'est au spectateur de se faire son idée.
    A voir donc, particulièrement pour la mise en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 avril 2013
    Si ce film avait été réalisé par un français, on aurait pu craindre qu'il se fasse descendre par les critiques, tant ils nous dépeint le jeune prolo anglais moderne, équivalent à celui français, sur un modèle étasunien, comme une belle brochette de dégénérés, accrochés à leurs vices comme des gosses aux manèges d'une fête foraine. Mais comme c'est un english, qu'il a fait de bons morceaux de rap plutôt convaincants car ils sortaient justement du cadre du rap, on lui tresse les lauriers avec le cirage de pompes habituel des critiques envers tout film social qui évoque les problèmes des jeunes du ghetto urbain sans chercher sa couleur de peau et son positionnement politique (associatif). Le réalisateur confesse s'être mis au cinéma européen avec notre "La Haine" national, film de petit malin, où des jeunes, pas de la rue, s'encanaillaient dans le sens du vent. On lui pardonne, car son Ill Manors, lui aussi très moraliste comme tout ce qu'est devenu la culture Hip-Hop, loin des envies de se trémousser sur ODB, ne nous échauffe pas les yeux par un message d'espoir à la con autre qu'un constat dégoûté et sincère sur la crasse de la mentalité ultra-libérale version RSA à casquettes nuance sachets de drogues et Audi. Comme beaucoup je salue l'interprétation au cordeau des acteurs anglais ; on se dit presque qu'ils nous réciteraient le bottin avec la même véracité convaincante on resterait quelques minutes dans la salle de ciné.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    94 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2013
    Le rappeur Ben Drew, alias Plan B, passe derrière la caméra pour réaliser un long métrage à l’image, dans le thème, de sa discographie de banlieusard britannique. Intitulé Ill Manors, également titre d’un album du musicien, le film nous plonge à la manière du Collision de Paul Haggis, dans la forme, dans le quotidien de jeunes déshérités de la banlieue londonienne, là ou drogue, proxénétisme et violence gratuite règnent en maître. En somme, pour ceux qui pensent connaître ou qui connaissent la vie HLM, la vie de voyous, le film n’apportera rien de bien nouveau, si ce n’est en brassant les galères perpétuelles des jeunes gens mis en scène d’une manière remarquable.

    Plusieurs personnages, se connaissant d’emblée ou non, sont au centre du récit de Ben Drew. Dealers expérimentés de toutes sortes de produits, jeunes voyous qui montent en se fichant de leurs prédécesseurs, jeunes filles forcées à la prostitution, détention d’arme en tous genre, meurtre, la panoplie d’évènement dans l’enceinte de la cité dénommée Ill Manors n’est pas très sain. Certain prenne la balle au bond, d’autres enchaînent les galères, s’enfonçant toujours d’avantages dans les méandres d’une illégalité qui causera vraisemblablement leurs pertes. L’on nous parle donc ici d’une fourchette de personnages relativement large, des vieux lascars ou jeunes premiers, dans une jungle urbaine londonienne qui ne donne sincèrement pas envie d’être parcourue, ou pire, d’y vivre.

    Tous les gammes de personnages aussi dans leurs bontés d’esprit. Si certains sont pris de remords, d’autres n’auront aucune limite à leurs violences, leurs mœurs et humiliations à leurs prochains. Trimballé une prostituée droguée sens doute mineure et surement droguée dans tous les Kebabs du coin pour amasser un remboursement à 20 livres la passe constitue l’un des exemples de dégénérations sociales évoquées par Ben Drew, comme la traite des femmes, la vente d’un enfant abandonné, le trafic d’armes et de drogues, l’assassinat pour d’obscurs raisons d’orgueil. Ben Drew ne nous épargne rien du pire que peu engendré une jeunesse aux abois dans une mégalopole qui ne s’intéresse pas à eux.

    Le final est par ailleurs étonnant vu la noirceur du film, son esprit clairement pessimiste envers un avenir impossible pour tous ses caïds en herbe et autres voyous désabusés. Alors qu’ils fuient la police, beaucoup de personnages n’auront ni la force ni l’envie de s’enfuir de leurs quotidiens misérables, sauf Aaron, personnage parmi d’autres mais sans doute le principale avatar dans la nasse. Oui, une certaine forme de Happy End vient clôturer un film sensiblement malsain, un très bon témoignage de la vie dans la rue. De multiples qualités artistiques, comme cette manière d’évoquer un personnage en rappant son histoire, viennent agrémenter un film très propre, authentique et sincère. Du bel ouvrage. 16/20
    elriad
    elriad

    375 abonnés 1 773 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 septembre 2013
    non, non et non !! Encore un film qui ne prend pas la peine de soulever la moindre question, encore un film complaisant qui érige la haine, la violence, la drogue, en seule règle de vie! Stop! Ras le bol de toute cette déchéance affichée derrière le prétexte du "film social", cette déferlante de racaille-héros du long métrage! Moi, mon overdose, elle est là, dans cet étalage facile d'épanouissement dans les méandres des décors de banlieue. Qu'ils soient de France ou de Grande-Bretagne. Ces petites frappes à la douzaine qui pourrissent et gangrènent leur environnement, on en mange suffisamment en regardant les JT chaque jour assis devant notre écran. Ou alors, qu'on se donne la peine d'offrir une réflexion. Aucun intérêt en ce qui me concerne !!!
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