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    Everest
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    3,9
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    On peut considérer de prime abord, le film comme encore un de ses énièmes films d'aventure, un peu façon fin du monde 2012. Mais si c'est ce que vous souhaitez aller voir, faites demi tour!
    Ce film est surtout à mon sens basé sur une histoire vraie, une histoire de dépassement, une histoire de combat. Entre des images à couper le souffle (à voir en 3D), un excellent son et un casting impeccable, everest ne laisse pas indifférent..
    Néanmoins, le scénario n'a rien d'inattendu, mais ce film porté par ce casting impressionnant, laisse réfléchir à des questions existentielles sur soi même, la nature, et le dépassement de soi.
    Bref, je conseille ce film en 3D pour passer un bon moment, et se croire sur la pointe la plus haute de l'Everest...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2015
    Avouons-le, il est tout de même bien difficile d’être surpris par cet « Everest » tant il s’affiche ouvertement comme un film s’inscrivant dans la droite lignée des grands films catastrophes hollywoodiens. Seulement voilà, d’un, il faut bien reconnaitre qu’il y avait bien longtemps que le cinéma US ne nous avait pas pondu de film catastrophe ayant pour thématique autre chose qu’une invasion extra-terrestre. Et de deux, généralement les films catastrophes US, ça se réduit souvent à une simple démonstration ostentatoire de super effets visuels très tape à l’œil. Or, là, sur ces deux points, « Everest » apporte tout de même un petit vent de fraicheur (ho ! ho !). Tout d’abord, qu’il est agréable d’avoir un film catastrophe qui choisit d’aborder la nature autrement que comme un truc violent, bruyant, flippant (…parce qu’après le « Pic de Dante », « Volcano » et « Pompéi », j’en ai un peu ma claque des films catastrophe avec des volcans !). Là, la nature est présentée dans toute sa majesté. Elle est belle, elle est calme, elle est reine. Et pour le coup, les protagonistes ne sont pas de pauvres gugusses innocents et inconscients du danger. Les mecs et les nanas savent très bien les risques qu’ils encourent. Ils se sont préparés pour ça. Et si la mort survient… eh bien c’est parce que, d’une certaine manière, on l’avait bien cherché. Cela faisait parti du deal… De là en découle un choix de ton qui selon moi tient totalement la route. On ne nous la joue pas grosse tragédie, séance de larmoiements face au choc attendu… Non. Les personnages savent en permanence qu’ils risquent leur peau. Ils ont médité le truc. Ils luttent jusqu’au bout, mais ils savent raisonner en permanence sur ce qui se passe. Et franchement, ce film génère pour le coup une atmosphère assez inédite et intrigante qui moi m’a interpellé. De voir ces gars relativiser sur leur vie, leur mort, le danger, et tout cela juste dans le cadre d’un loisir plus que facultatif, je trouve ça assez parlant. Et le truc fonctionne d’autant mieux que – pour le coup – le personnage principal du film est très bien traité. Parce que oui, je dois avouer qu’il y a dans ce film des plans vraiment saisissants de l’Everest et du paysage quasiment extra-terrestre qu’il propose parfois. La mise en scène, bien qu’elle respecte malgré tout les canons du genre, n’est pas tant tape-à-l’œil que ça, et assure le boulot tout en nous laissant une belle place pour notre imaginaire. Bon alors après, au-delà de ça, ce film n’est pas une révolution non plus. En terme d’intrigue, on passe malgré tout pas les moments attendus, les ressorts sentimentaux habituels à base d’épouses enceintes éplorées (même si, comme j’ai pu le dire plus tôt, je les trouve davantage atténué qu’ailleurs), ce qui limite quand même quelque peu l’impact de ce film. Mais bon. Dans ce jeu d’obligation entre le spectaculaire et les envies de narrations originales, « Everest » fournit malgré tout un compromis qui n’est pas dégoutant. Un bon spectacle qui assure l’essentiel. Que demander de plus…
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2015
    Un film d’aventure, inspiré d’une histoire vraie, qui nous emmène dans la chaîne de l’Himalaya faire l’ascension de l’Everest, le plus grand sommet au monde avec ses 8848 mètres. Les paysages de montagne sont splendides et il y a un bon casting d’acteurs. La réalisation prend le parti de mettre de côté l’action et le spectaculaire et de souligner davantage le réalisme et l’humain, ce qui la rend d’autant plus forte, touchante et différente. Le film insiste sur la violence, la dureté de l’expédition et sur le courage et le combat pour la survie de ces grimpeurs. Voyage et dépaysement garantis !
    LBDC
    LBDC

    84 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    J'avais consacré un article plutôt virulent au film, vu son trailer exagérément aguicheur et porté sur le grand-spectacle. Par conséquent, comme la plupart de ceux qui iront voir EVEREST, je m’attendais à un film précis: à grand renforts d’effets spéciaux et d’émotion, un récit d’héroïsme et de camaraderie, plein d’un suspens bon marché. Un Vertical Limit bis quoi. Classique.

    Bah non. EVEREST, c’est tout l’inverse. Un film réaliste et immersif où il n’y a pas de héros mais des Hommes lambdas, avides de tester leur limites. Un film ou le suspens et le spectacle tiennent moins de recettes hollywoodiennes d’entertainment que d’un constant effet de vertige (EVEREST est d’ailleurs à voir absolument en 3D, et en Imax si possible), et d’un fantastique rapport d’échelles constamment jeté à notre figure (Homme VS Everest, 8848m). Un film où l’émotion n’est pas placée dans un rapport à l’empathie mais dans un constat très pragmatique des limites personnelles et physiques des personnages. En somme: un blockbuster anti-Spielbergien. Explications.

    EVEREST se divise cela dit, en deux parties. L’avant ascension (1h15), et l’ascension elle même (35min). Rapidement cataloguée par la presse comme chiante et longue, la première partie pourrait pourtant se définir par un terme bien plus adéquat, souvent d’ailleurs, utilisé dans le film: l‘acclimatation.
    Un passage obligé avant de grimper l’Everest, puisqu’il permet au corps de se préparer aux différents changements pouvant altérer sa bonne santé (pression atmosphérique, volume d’air, température, climat) mais qui a pourtant plus de sens différents que le simple bouleversement physique.
    Cette acclimatation pourtant, n’est pas que biologique. Elle est également culturelle, mystique, et humaine. Il faut d’abord s’immerger dans la culture tibétaine, apprendre à respecter ses habitants et leur culture/religion. Ce respect permettra de préparer son esprit à l’aventure, via une nécessaire humilité face à l’immensité de cette nature. Là, l’entrainement physique est important (à base d’allers-retours entre camps et altitudes), mais un rapport de confiance doit également s’installer entre ces hommes et femmes. Il doivent apprendre à se connaître, comprendre leurs différentes motivations, évaluer quelles actions nécessiteront quelles réactions lorsque viendra le moment de prendre les bonnes décisions. Les différents interprètes de ces aventuriers sont, comme je le pensais, effectivement en mode « interchangeables »… Mais il ne s’agit pas de sous-jeu typique du blockbuster trop rempli de superstars pour permettre à l’un ou l’autre de se démarquer… Il s’agit plutôt d’accentuer l’aspect « chacun est égal face au défi, face à la nature, face à la douleur ». Simple, mais très convaincant.

    Cette immersion dans la préparation et le mental est donc montrée avec patience et précision. Baltasar Kormákur n’exagère durant cette longue première partie, aucun effet, aucune tragédie, aucune personnalité. Le réalisateur est pleinement conscient que le réalisme d’une situation EST également une forme de spectacle.
    Vient donc ensuite le fameux « spectacle », terme qui nécessite d’être (re)défini.
    Pour moi, le summum du spectacle cinématographique, c’est Steven Spielberg. Pour énormément simplifier, ce que j’aime chez lui c’est cet enchaînement: créer l’empathie envers ses personnages, empathie qui fera ressentir un certain suspens, suspens qui décuple l’effet de spectacle. Le tout, portée par une mise en scène léchée, et un dosage du rythme au taquet.
    Dans le film de Baltasar Kormákur, la recherche du réalisme favorise l’immersion, tant dans un décor – magnifiquement filmé, dépaysant autant qu’étouffant – que dans un état d’esprit: celui d’affronter un ennemi quasi-invincible (1h15min). Cette immersion nous prépare donc au danger de l’expédition, ou l’on pourrait appeler spectacle les quelques instants ou l’Homme est confronté à la nature (pas longtemps: 20 min à tout péter). Les réactions face à ce danger montreront les limites et dépassements de chacun, de quoi naîtra une certaine empathie (15 min).
    Voilà: tout l’inverse d’un Spielberg, et de la recette du blockbuster qu’il a lui-même initié. C’est aussi stimulant que déstabilisant.
    EVEREST s’en tiendra donc au faits (d’ailleurs pour les spoilers, RDV sur la page wiki dédiée). Le film nous fera tout de même ressentir quelles implications poussent untel ou untel à se surpasser, sachant pertinemment les risques encourus. Il montrera ainsi tout ce que la réalité peut avoir d’aléatoire, (humainement et naturellement) quitte à ne correspondre à rien d’envisageable.

    Il a été beaucoup dit, sans doute par souci de simplification:
    « EVEREST, il ne s’y passe rien pendant une heure puis ça commence ENFIN… avant de retomber. Bref c’est un peu spectaculaire, mais surtout chiant »…
    On peut le voir différemment: EVEREST propose une nouvelle conception du blockbuster… Anti-spectaculaire, humain, réaliste, immersif et même empathique, in fine.

    Critique par Georgeslechameau, pour Le Blog du Cinéma
    Caine78
    Caine78

    6 005 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 octobre 2015
    Arf, c'est vrai qu'elles peuvent paraître bien sévères ces deux étoiles, d'autant qu' « Everest » est loin de démériter. D'ailleurs, ne serait-ce que pour le travail effectué par Baltasar Kormàkur pour nous plonger en immersion de façon aussi efficace que crédible à travers un très beau travail visuel et un remarquable rendu sonore, respect ! De plus, je dois avouer que certains moments s'avèrent assez émouvants, tandis que la dimension majestueuse de la montagne et la fascination des alpinistes pour celle-ci étant assez bien rendues. Mais bon... J'ai beau ne pas regretter le déplacement, je ne peux m'empêcher de trouver cela assez vite répétitif, le film se scindant clairement en deux parties : la montée vers le sommet et la descente cauchemardesque qui va s'ensuivre due à une météo désastreuse. Alors je ne dis pas : chacune est plutôt bien menée dans son genre et ne cherche pas trop à faire dans la facilité, le récit (logiquement très fidèle aux événements ayant réellement eu lieu) restant crédible et très réaliste jusqu'au bout, ça n'en est pas moins un peu long et pas franchement original. Il y a également beaucoup de personnages, si bien que sans être sacrifiés, aucun (hormis peut-être celui de Jason Clarke) n'est réellement développé non plus, si bien que sans être insensible à ce qui leur arrivent, on est pas non plus captivé, le fait qu'ils soient tous conscients des risques à prendre au départ les rendant peut-être moins sympathiques, moins attachants. Bref, s'il présente de grands mérites et a quand même une certaine gueule, ne serait-ce que formellement, « Everest » me laissera un sentiment plutôt mitigé, mais peut-être qu'avec ce label « inspiré d'une histoire vraie », il n'était pas vraiment possible de faire autrement. A vous de voir...
    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile
    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile

    313 abonnés 1 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    Retranscrire des faits réels au grand écran est toujours une affaire délicate. Les personnages et les décors doivent être authentiques au possible. Everest réussit fort bien ce pari en nous entrainant aux côtés des encordées de 1996 avec des scènes vertigineuses et à couper le souffle. Une aventure éprouvante mettant la nature au défit de stopper l’homme dans son ultime ascension vers le ciel. Jon Krakauer, alpiniste de haute voltige et écrivain pour le magazine Outside, est l’auteur de cette retranscription dramatique dont il a été témoin, et qu’il décrira en détail dans son ouvrage Tragédie à l'Everest, sortit l’année suivante. Les faits relatent la perte de huit personnes sur les pentes abruptes de la montagne. Cette adaptation grandiose de Baltasar Kormákur met en avant les conditions extrêmes d’ascension sur le sommet le plus difficile au monde avec le K2. Il nous fait part de cette détermination aveugle qu’à l’homme à vouloir à tout prix toucher le sommet du monde. Des hommes animés par un fantasme indescriptible et un dépassement personnel hors du commun. Lorsque le but est tout proche, il devient inconcevable de rebrousser chemin, même si la vie ne tien plus qu’à un fil. Dans la zone de la mort, l’humain n’est même plus insignifiant, il n’est rien. Jason Clarke est notre guide pour cette expédition hors du commun et surtout, hors de prix : 50000 euros pour mourir gelé dans des crevasses ou amputer des extrémités. Même si le panorama est sublime, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Ce film est un hommage extraordinaire aux grimpeurs chevronnés qui partent à l’assaut de ces pentes depuis 1924. Beaucoup le tentent, mais très peu y parviennent. Pour les émotions intenses que procure ces images, et pour les conditions exceptionnelles de tournage, je le conseil vivement. 5/5
    PLR
    PLR

    406 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 octobre 2015
    Une histoire relatant des faits réels et qui dans la vraie vie a sans doute dû être poignante mais que la mise en scène ici restitue sans émotion. C'est certes un parti-pris du scénario de ne pas critiquer, de ne pas tenter de justifier par respect pour les protagonistes de cette expédition mortelle. Mais du coup on est loin des frissons d'un Vertical Limit ou des réflexions profondes d'un roman de Frison-Roche. Il manque assurément quelque chose sur ce registre là. Reste les images. Belles mais avec une 3D inutile, uniquement là pour attirer le spectateur lambda, sans plus-value cinématographique. On sait bien que pour tourner il faut aussi faire appel à quelques artifices. Quand ils sont trop visibles (des maquettes), on s'interroge sur le grand spectacle et le plein la vue qu'on prétend nous avoir mis à l'image. Une relative déception. Pas excessive. Mais l'impression qu''il était possible de faire autre chose avec cette aventure humaine.
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 novembre 2015
    L’eau fait vivre, mais tue aussi. L’air également, et la terre avec. Ces éléments nous sont familiers, vitaux, et pourtant l’être humain cherche toujours le dépassement de soi. Pour cela, il doit passer par un défi aux éléments. Certaines personnes choisissent l’Himalaya et ses quelques sommets à 8000. Ici le dévolu est jeté sur l’Everest, le toit du monde culminant à 8848 mètres d’altitude, bien supérieur au toit de l’Europe représentés par les 4809 mètres du Mont-Blanc. Quoiqu’il en soit, la montagne n’est pas à prendre à la légère, et encore moins l’Everest du fait de sa très haute altitude. Ce sommet n’est pas très difficile à gravir techniquement parlant, si ce n’est quelques passages comme l’inévitable cascade de glace, ou le passage appelé "traversée de la corniche", les principales difficultés résidant dans le vent et le manque d’oxygène, ce qui vaut le nom peu ragoûtant de "zone de la mort" à la partie qui commence à partir du camp IV. Inutile de dire que la période d’acclimatation est plus que nécessaire, laquelle commence par deux semaines au camp de base. L’Everest suscite bien des convoitises, et une minorité d’alpinistes y ont vu l’opportunité de gagner de l’argent en proposant des expéditions certes encadrées mais accessibles à n’importe qui pouvant s’offrir le luxe de monnayer la coquette somme de 65000$. C’est ce que le réalisateur Baltasar Kormákur a choisi de dénoncer au prix de ce qui pourrait passer pour un blockbuster, en s’inspirant de l’œuvre autobiographique de Jon Krakauer, "Tragédie à l’Everest", narration d’un week-end tragique du mois de mai 1996 dont les huit victimes représentent l’exorbitant coût final des dérives de l’himalayisme de masse cette année-là. J’avais entendu parler de cette catastrophe, et je me suis documenté à ce sujet, sans toutefois lire l’œuvre de Jon Krakauer. Mais j’ai pu constater que les faits ont été respectés, excepté la nationalité de Rob Hall (en réalité néo-zélandais), le retour de la japonaise Yasuko Namba probablement déjà morte lorsqu’elle fut ramenée par l’alpiniste kazakh chevronné Anatoli Boukreev, et celui de Beck Weathers, ramené en réalité inconscient par le même homme au camp spoiler: avant d’être évacué par hélico, sacré exploit réalisé par celui qui fut considéré alors comme le meilleur pilote du moment au Népal
    . Je donne donc ma mention spéciale aux scénaristes Simon Beaufoy et William Nicholson pour s’être tenus au plus près de la réalité, et au réalisateur pour avoir tourné ce film dans des conditions extrêmes. Je donne également ma mention spéciale à Emily Watson (que j’avais déjà remarqué dans "Cheval de guerre") et à Keira Knightley, elles qui ont su donner tant d’expressions à leur personnage respectif. Je salue au passage Jason Clarke pour avoir incarné Rob Hall avec autant de charisme, cet alpiniste au sommet de sa gloire qui est le premier non sherpa à avoir gravi l’Everest à cinq reprises. Sans oublier ni Josh Brolin qui amène de la désinvolture à travers le texan Beck, ni Jake Gyllenhaal interprétant un autre himalayiste chevronné, Scott Fischer spoiler: , succombant au mal des montagnes et à un œdème cérébral
    . Au prix d’images superbes que seule la montagne peut nous offrir, nous partageons cette fantastique et malheureuse épopée à laquelle je ne suis pas insensible, puisque moi-même j’ai eu la chance de pratiquer l’alpinisme durant quelques années. Et je peux dire, affirmer que vu la façon dont ça s’est passé, la tragédie était inévitable : le mauvais temps était annoncé en J plus 1, mais le temps change très vite en montagne, bien plus vite que partout ailleurs. J’y ai été confronté, ce qui a poussé l’équipe à laquelle j’appartenais alors d’annuler la course de haute-montagne que nous commencions. spoiler: Il y a eu donc ici négligence par rapport à la météo. Ensuite, une arrivée tardive au sommet pose des soucis de sécurité pour la redescente quant à la traversée des glaciers. Les rayons de soleil ramollissent le manteau neigeux, démultipliant les risques d’avalanche, et/ou fragilisant les ponts enjambant les crevasses pas forcément visibles. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. J’en conclus que Rob Hall, bien qu’il soit resté avec le retardataire Douglas Hansen, a failli dans sa mission malgré son expérience, qui consiste avant tout à ramener tout le monde sain et sauf en tenant compte de tous les paramètres, chose que visiblement il a omis de faire.
    Je reconnais avoir vu ce film sous un angle peut-être différent que la plupart des spectateurs, et c’est aussi pour cela que je mets un point d’honneur à apporter mon avis concernant cette production, plus que n’importe quelle autre. Car je sais que si on ne respecte pas la montagne, si on ne fait pas preuve d’humilité envers elle, elle le fait payer en prenant des vies. "Everest" est donc un très bon film dont les 2 heures passent sans coup férir, donc à la fois réaliste, immersif et distrayant, avec une excellente bande son et une bande originale dont les premières notes du générique du début laisse augurer un spectacle de toute beauté. Pour quiconque ne connait pas l’histoire, le suspense est garanti et pour ceux qui ne connaissent pas la montagne, la vue en 3D peut être intéressante, avec en prime une bien jolie photographie dont certains clichés sont vraiment très proches de ceux pouvant être pris sur le vif. spoiler: Et j’aurai donné une note meilleure encore si les scénaristes n’avaient pas programmé un réveil improbable de Beck Weathers, plongé dans un sommeil hypothermique dont le corps ne sort pas tant qu’il est soumis à des conditions aussi extrêmes que celles-ci, incohérence que je considère comme étant une grave lacune. Impardonnable.
    Certains commentaires disent que ça manque de spectaculaire par rapport à ce que la bande annonce laissait présager. Cette dernière est assez sage, sans trop dévoiler le film, c'est vrai. Et effectivement le spectaculaire réside surtout dans les décors, les panoramas et les vues plongeantes. Il est déjà très difficile de rendre compte du contexte avec un appareil photo, alors avec une caméra… Cependant, si on parle de spectaculaire question action… je dirai que le staff technique a sans doute choisi de garder une certaine pudeur en mémoire des corps qui reposent encore dans la montagne. On voit des chutes, maîtrisées à l’aide de piolets et je vous assure que c’est très réaliste et que ça n’a rien de bien glorieux. En somme "Everest" est un mémoire très proche de la réalité qui porte sur la plus grande catastrophe qu’ait connu l’Everest jusqu’à cette avalanche du 18 avril 2014 qui a emporté un camp de base. Telle est la nouvelle version de ma critique puisqu'elle a été une fois de plus supprimée par l'équipe de modération. Je reprécise tout de même que ce film retrace des faits connus, et qu'il faudrait alors modérer aussi plusieurs articles sur le sujet sur des sites comme Wikipédia, et divers sites Internet comme journaux et compagnie. Il n'y a donc pas grand chose quant aux surprises de l'intrigue, si ce n'est une belle surprise pour le plaisir des yeux.
    Le Guerrier
    Le Guerrier

    62 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2018
    Un film que j'ai adoré...Le film porte bien son nom: en quelque sorte le héros principal du film, c'est cette montagne, l'Everest, ou plutôt cet ogre, ce "monstre" qui va finir par se réveiller et dévorer les pauvres alpinistes...Face à cela, les sentiments humains ne pèsent plus grand chose, et c'est aussi ce qui fait de ce film une tragédie...
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    228 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    Lorsqu'en 1953 une première équipe a réussi l'incroyable challenge d'atteindre le sommet de l'Everest, ils avaient été considéré comme des héros. Cependant dans les années 90 se sont multipliés les organisateurs d'expédition promettant pour des sommes folles de vous faire aussi gravir le sommet. Devenu un véritable business, ces expéditions ont finis par ne plus se soucier autant de la sécurité ce qui a conduit à une grosse catastrophe en 1996. C'est cette histoire que raconte Everest, le nouveau film du réalisateur Islandais Baltasar Kormakur.

    Everest est l'adaptation d'une histoire vraie racontée dans le livre Tragédie à l'Everest du journaliste Jon Krakauer. L'homme est bien placé pour raconter ce drame car il faisait lui même parti de cette tragique expédition à laquelle il a eu la chance de survivre. C'est Baltasar Kormakur qui a été choisi pour porter cette histoire sur grand écran probablement parce qu'il avait déjà réalisé un film de survie extrême. Son nom n'est pas encore très connu bien qu'on lui doit les polars 2 Guns et Contrebande avec Mark Wahlberg.

    Assez maladroit dans sa construction, on comprend assez vite que l'histoire ne vas pas bien s'achever tant les scénaristes ont chargé en pathos certains personnages. Des couches et des couches de guimauve pour donner un peu d'épaisseur aux protagonistes. Un futur papa, un homme dont le couple bat de l'aile, un et un facteur un peu simplet. Le film perd tellement le temps à dépeindre ces caractères qu'on finirait presque par s'ennuyer avant que débute cette ascension périlleuse.

    Fort heureusement les scènes en montagne compensent en partie ce pathos. On aura vraiment l'impression d'être au milieu de cette expédition plus grâce au travail sur le son que les images en elle même. Le film a beau avoir réellement été tourné en montagne et non pas en studio, les images ne sont jamais vertigineuses malgré une projection en 3D. La réalisation de Baltasar Kormakur manque clairement de virevoltes. Il faudra attendre les images de la tempête pour enfin frissonner devant le drame.

    Everest profite d'une distribution pleine de talents. Jason Clarke vu récemment dans Terminator Genisys joue le personnage principal Rob Hall, Jake Gyllenhaal est un alpiniste un peu trop cool, Josh Brolin un client de l'expédition et Sam Worthington a lui un tout petit rôle d'alpiniste. Les femmes devront se contenter de rôles très secondaires pour accentuer le pathos. Dommage de traiter Keira Knightley, Robin Wright, Emily Watson et Elizabeth Debicki de la sorte . Le gros problème du film, c'est qu'avec le bonnet les lunettes et tout l'équipement en plus de la neige, on a bien souvent du mal à reconnaître ou à apprécier leurs prestations.

    Si on attendait pas grand chose de ce Everest, on pouvait au moins espérer du grand spectacle et de l'émotion. Malheureusement le réalisateur Baltasar Kormakur n'était pas à la hauteur pour porter cette histoire vraie sur le grand écran. Jamais on ne ressentira le réel danger de cette escalade alors que l'équipe n'a pourtant pas ménager ces efforts pour tourner sur de véritables montagnes à des altitudes déjà difficiles. On ne peut même pas juger vraiment de la qualité de la prestation des acteurs derrière leurs lunettes et bonnets. C'est à se demander à quoi on penser les responsables de ce film dont on retiendra surtout les scènes de tempêtes. En gros une demi heure d’intérêt sur plus de deux heures de film c'est un peu maigre.
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2015
    Tres beau sujet inspire de faits reels et apparement proche de la realite. Le film lui est correct bien que tres classique dans la mise en scene , la 3d sans grand interet et un peu trop long. Et pour les amateurs de montagne , ca refroidit pas mal...
    cylon86
    cylon86

    2 252 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Adapté du récit autobiographique de Jon Krakauer relatant la tragédie qui coûta plusieurs vies lors d'une expédition sur l'Everest en mai 1996, "Everest" avait de quoi faire saliver, que ce soit par son sujet et son casting de choix, réunissant (pour ne citer qu'eux) Jason Clarke, Josh Brolin, Jake Gyllenhaal, Emily Watson ou encore Keira Knightley. La déception viendra donc des deux côtés puisqu'à défaut d'être le film épique et spectaculaire que l'on attendait, "Everest" tombe dans la facilité et joue la carte du drame aux ficelles connues, le tout estampillé histoire vraie. A trop jouer cette carte, Baltasar Kormákur en oublie presque qu'il tourne son film en 3D et à défaut de quelques plans, l'ensemble du film semble globalement fade. Que ce soit dans sa mise en scène qui manque de tension ou dans le traitement de ses personnages sous-exploités et à peine esquissés, "Everest" déçoit et gâche tous nos espoirs d'avoir le souffle coupé devant une œuvre vertigineuse. Reste un divertissement qui se laisse regarder mais qui semble bien fade, nous faisant regretter l'époque de "Cliffhanger" et de "Vertical Limit".
    vincenzobino
    vincenzobino

    94 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    En tant qu'amoureux de la montagne, je ne peux qu'être affligé par ce que je viens de voir.
    Premier des 3 blockbusters les plus attendus de cette fin d'année pour ma part (avec Spectre et the walk), Everest avait tout pour bien faire: un sujet passionnant rappelant un livre de Krakauer (et du reste principale source d'inspiration j'en ai l'impression), un casting en or et une 3D pouvant promettre de belles prises de vue.
    Sauf qu'il aurait fallu un réalisateur et un scénariste dignes de ce nom. Et c'est ce qui fait défaut dans le film: si la première demi-heure nous dresse un parfait portrait d'incompétence et d'irrespect envers LA montagne, le reste est a pleurer.
    Larmoyant a outrance (on est pas loin du World Trade Center de Stone), brouillon de par un trop grand nombre de personnages et un réel patchwork a la limite du Capharnaüm et une musique omniprésente limite pompante.
    D'où un sentiment de colère a la sortie devant un tel gâchis. Si comme moi vous respectez la montagne, épargnez-vous une perte de temps...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Bon le film n'est pas bon, je ne vais pas le cacher, certes on a une belle brochette d'acteurs, mais il n'y a rien pour les appuyer, je ne sais pas comment a été tourné le film, mais tout ça est un peu faux, je veux dire qu'on a des gros plans au lieu de mettre des plans larges pour profiter de la 3D et montrer la magnificence de la montagne, on a de la musique larmoyante là où l'on devrait avoir du silence, etc.

    Sauf que j'ai quand même bien aimé parce que dans ma tête j'ai fait avant le film et pendant le film le travail que le film ne fait pas. C'est à dire que je sais que je ne peux pas imaginer à quel point c'est dur de gravir le Mont Everest. Parce que tout hollywood qui se presse ici n'a pas l'air fatigué, sauf peut-être Jake Gyllenhaal, qui a le personnage le plus cool du truc, tu as l'impression qu'ils sont entrain de faire une petite randonnée par 0°C dans les champs. Nan...

    Et puis le fait qu'on te survende dans le film le Mont Everest, alors ok c'est pour le spectacle, sauf que spectacle à l'arrivée il n'y a pas (pour une fois que j'en voulais), et qu'on te dit juste avant que les mecs ont déjà monté le K2 qui est bien plus dur... ben c'est un peu étrange. Parce que finalement on ne voit rien de l'Everest, on est toujours plaqué aux parois, la 3D est inutile à part pour une ou deux scènes vite fait, alors que c'était le moment de se faire plaisir niveau profondeur de champ, de reculer la caméra...

    L'histoire est pas mal, alors je ne sais pas quel est la véritable histoire, mais disons que si c'est un peu fidèle, c'est bien choisi parce que non seulement l'équipe est variée (après les personnages sont mal écrits, mais c'est la faute du scénario, pas de fait divers) mais le sort de personne n'est assuré. Seulement voilà vu que c'est mal écrit, du de s'attacher aux personnages, dur de savoir qui est qui lorsqu'on te balance un prénom, dommage.

    En fait on a là un excellent projet, mais mal scénarisé et mal filmé. Où sont les décors ? Où est la majesté ? la puissance de la montagne ? À un moment la question se pose : on abandonne ou on abandonne pas, sauf que s'ils prennent la décision d'abandonner ben ils passent pour des connards finis parce qu'on ne voit pas, on ne ressent rien en les voyant, ni la difficulté habituelle de la montagne, ni celle liée à la tempête.

    C'est un film impuissant.

    Alors que franchement j'étais prêt à aimer n'importe quel traitement, un truc beau sur la solidarité très premier degré, un film sur la majesté de la montagne qui gagne toujours, mais là il n'y a aucun traitement. c'est tellement triste, on te fait des climax sur rien du tout dès le début du film avec Brolin qui a peur sur une échelle pour arriver à un truc antispectaculaire au possible. Alors encore une fois ce n'est pas l'antispectaculaire le problème, sauf que ça n'arrive pas à être intimiste. C'est trop niais, trop cliché.

    Et puis c'est juste pas possible les flash de la famille lorsque le gars donne tout ce qu'il a pour se relever. Juste pas possible... ça devrait être interdit... d'ailleurs ça l'est déjà... par le bon goût...

    Cependant j'ai comme je l'ai dit, apprécié, parce que fasciné par les montagnes, les alpinistes, la performance physique, le dépassement de soi, j'étais conquis de base même si je savais que ça n'allait pas être top et je me suis surtout projeté, moi sur cette montagne, mais c'est que des trucs qui ne sont pas dans le film...

    Après le film est très confus, on ne sait jamais qui est qui, ce qui se passe, trop de personnages pas assez développés, tout va trop vite... c'est un bordel monstre. Bref quitte à claquer de la thune pour aller voir ça au cinéma, autant économiser pour s'acheter une paire de chaussures de Trek et d'aller grimpe la colline à côté de chez vous en courant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2015
    Tiré d'une histoire vraie, Everest tente de rentré hommage à des alpinistes plus ou moins chevronnés bien décidés gravir le sommet du monde.
    Lent à démarrer et souffrant de cruels manque de rythme, le film parvient malgré tout à nous surprendre par quelques scènes palpitantes.
    Entre des plans de toute beauté et une envolée grandiose dans des paysages magnifiques on chute vite sur le versant de l'ennui, devant un drame tenter de nous tirer la larme de l'œil tant bien que mal, à coup de dialogues vides et insipides et de rebondissements un peu trop scénarisés.
    A regarder un long dimanche d'hiver au coin du chauffage.
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