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    Heli
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    34 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Heli est un long métrage que j'ai réussi à voir vendredi dernier lors de mon passage au Festival de Beaune, qui mettait en avant le cinéma mexicain contemporain. Il s'agit d'Héli, qui ,après Nebraska la semaine passé,est un autre film primé à Cannes 2013 sort encore sur les écrans près d'un après,, le film d'Amat Escalante, récompensé du prix de la Mise en Scène.

    Heli, qui sort donc aujourd'hui dans les salles, est certainement un des films qui a fait le plus polémique lors du Festival de Cannes de l'an passé, et si il ne sort que maintenant, malgré son prix de la mise en scène, c'est peut- être pour faire retomber derrière lui l'odeur de souffre qu'il a pu laisser derrière lui.

    Car il faut le dire sans hésiter, Heli est une experience assez éprouvante à vivre au cinéma, contenant 3 ou 4 plans séquences à la limite du soutenable (à coté d'elles, les longs plans séquences de 12 years a slave sont presque du Bisounours), qui plongent parfois le spectateur dans une position de voyeur pas forcément très agréable.
    D'ailleurs, à Beaune, le public, pas forcément habitué à ce genre de cinéma radical, a plusieurs fois détourné les yeux en poussant des "rhoo"... D'ailleurs pour les rares égarés qui ne savaient pas forcément à quoi s'attendre ( ca peut arriver dans un festival, puisqu'on va parfois voir un film par défaut quand la salle du film qu'on escomptait est complète), le film annonce la couleur dès la première scène avec le gros plan du visage ensanglanté d’un jeune homme, trainé comme un animal dans le coffre d’un vieux camion et qui finit pendu le long d'un pont surplombant un autoroute.

    Personnellement, j'étais déjà au courant du climat pas du tout confortable dans lequel le film allait me plonger, car même si je n'avais jamais vu de film d'Amat Escalante (réalisateur entre autres de Los Bastardos en 2008), il est de la mouvance d'un certain cinéma mexicain, dont le chef de film est Carlos Reygadas (qui avait également recu le prix de la mise en scène à Cannes l'année précédente avec) Post Tenebras Lux), un cinéma qui se propose de nous raconter la société mexicaine, et plus particulièrement sa jeunesse, de manière la plus crue et la moins glamour possible, avec des longs plans fixes, contemplatifs, à l'inverse d'un cinéma clinquant de Tarantino ou Scorsese.

    C'est d'ailleurs pour cela que ces scènes sont particulièrement difficiles à regarder : plus on est dans l'ultra réalisme avec des plans qui s'étirent au maximum sans aucun effet de mise en scène, plus on a l'impression que ces horreurs se déroulent réellement sous nos yeux.

    Cela dit, j'avais un peu peur que cette très grande exigence formelle soit l'arbre qui cache la foret d'un scénario un peu inexisant, justement comme ce Post Tenebras Lux qui m'avait complétement laissé de côté à cause d'une intrigue complétement obscure.
    Or, ce n'est pas le cas ici: même si la lenteur de certaines scènes peut nous faire lacher parfois, il y a une vraie histoire dans ce film d'Amat Escalante, puisque Héli est en fait le nom de ce jeune garçon qui vit tant bien que mal avec sa femme son bébé, sa soeur de 13 ans et son père et qui va se retrouver plonger dans un enfer total à cause des mauvaises fréquentations de sa soeur qui vont se venger d'une façon absolument atroce

    On y voit alors une vision du Mexique assez terrifiante, gangrénée par la corruption et la violence, vision assez terrifiante d'un pays où il ne fait pas bon du tout à vivre, où les ordures sont partout, et chez les narcotrafiquants, et chez l'armée, et chez la police, et où les gens qui essaient de vivre de façon honnête se retrouvent malgré eux dans cet univers complètement pourri.

    Bref, un film, qui par son fond et sa forme est vraiment l'anti good movie (je l'ai vu juste après Abus de Mistral et le Lelouch, c'est un peu l'exact inversé :o) qui donne une vision de l'humanité vraiment pas positive, et qui n'est pas à conseiller à tout le monde.

    Mais, en même temps, le film ne peut pas être balayé d'un revers de la veste comme certains critiques l'ont fait à Cannes, car Heli témoigne pendant tout le film d'une intelligence et d'une maitrise incroyable dans la mise en scène avec une perfection plastique et un sens du montage et surtout du cadrage assez hallucinant et qui font de ce Heli autre chose qu'un cinéma radical, vain et provoquant.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 avril 2014
    Vous avez dit "Prix de la Mise en scène" à Cannes (2013) ? Quelle "mise en scène" ? Une déconstruction plutôt. Espaces vides, histoire vide, personnages vides - et réalisation vide. "Raccord" évidemment que tout cela, mais sans aucune imagination. Du documentariste outré, misérabiliste, avec plans-séquences alternant avec caméra tremblotante, et cadres décadrés (recette éprouvée pour séduire les "pros") : cela donne pour le jury "impliqué" un visa d'approbation "auteuriste". Et hop une récompense de circonstance pour du "tiers-mondisme" bien glauque (police, et autorités en général, corrompues, violence partout - en famille, au travail - seule séquence sortant un peu de l'attendu : les patrons japonais essayant de convertir des Amérindiens aux vertus de la gymnastique au boulot - contre les animaux, dehors, dedans, partout), du primitif, du rudimentaire, du précaire, du sordide, du sale, du laid.
    "Heli" : "holà", a-t-on envie de crier tout au long de cette heure 45 (dans le sens de "stop", n'en jetez plus sur ces "malheurs" !). Et c'est en plus très mal joué - la prime pour "Estela" (12 ans, et démangée - pour le malheur de tous - par l'envie d'être une "grande").
    traversay1
    traversay1

    3 078 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2014
    Choquante, la longue scène de torture dans Heli qui avait fait tant parler à Cannes l'an dernier ? Certainement, mais l'inconfort du spectateur semble être une vocation chez les cinéastes mexicains (Post Tenebras Lux de Carlos Reygadas ou Los Bastardos déjà de Amat Escalante). A l'image d'une société gangrénée par la corruption et dont la violence n'épargne pas les innocents et les plus humbles. Il serait dommage de réduire le film d'Escalante à ces insupportables moments de sévices. Au-delà de sa lenteur, on y trouve une analyse sociale sans concessions et même une parcelle d'espoir derrière l'accablant réalisme aux frontières du misérabilisme. La mise en scène, primée à Cannes, vaut à elle seule le détour, elle est physique, esthétique et parfois même discrètement lyrique sous des abords a priori frustes. Heli est une expérience éprouvante mais pas aussi gratuite ou complaisante que ce qu'une partie de la critique prétend. Et c'est un film qui continue son chemin dans les esprits une fois terminé.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2014
    Film authentiquement impressionnant. Mise en sène grandissime, image magnfique, scenario poignant. La scène qui révulse certains critiques, est plus génante par la présence de jeunes mineurs qui regardent cela comme faisant partie de leur quotidien que par son réalisme. Mais l'appréciation de la représentation de la violence est tellement personnelle ... Le film décrit les pratiques des narcos trafiquants avec une acuité inouïe. Le casting et la direction d'acteurs contribent encore à la qualté du film.
    fresh-BUZZ
    fresh-BUZZ

    34 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 avril 2014
    Avec son nouveau film, Amat Escalante vient tenter de dénoncer la violence qui terrasse le Mexique et avec l'aide d'une mise en scène parfaite illustre ses propos frontalement sans essayer d'adoucir le trait et en soi les intentions du réalisateur sont plus que louables, mais Heli est tout d'abord carrément ennuyeux qui soit, mais il s'avère aussi totalement vain. Autant en allant au plus près du problème et en empruntant au documentaire pour dénoncer, Ascalante nous donne avoir 1H45 de cinéma pur en terme de mise en scène et c'est là tout le problème du film. Heli tourne très vite à l'exercice de style du fait de ce paradoxe entre docu et fiction, le cliché du film mexicain sélectionné au Festival de Cannes est bien présent.
    LA SUITE DE CETTE CRITIQUE DANS LE LIEN CI-DESSOUS... *FreshBuzzCinéma*
    cyclo86
    cyclo86

    14 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Décidément, le cinéma mexicain ne cessera pas de nous étonner. Encore un film brûlant, que dis-je, Incandescent, sur une société d'une violence extraordinaire. Impossible, semble-t-il, de ne pas être piégé ! Entre la police, les paramilitaires, les milices de la drogue, ça chauffe...
    Pas vu la complaisance dans la violence que signalent certains critiques.
    Les acteurs sont très bien, les paysages sont superbes.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 avril 2014
    Le Mexique va mal et pour nous le prouver, "Heli" s’ouvre sur une assez longue séquence de trajet en pick-up à l’arrière duquel on découvre, en gros plan, le visage écrasé d’un homme à moitié massacré, filmé longuement, en gros plan. S’ensuit une scène de pendaison filmée très sèchement, avec une maîtrise du cadre et de l’espace assez exemplaire, ce qui a valu à Amarat Escalante un prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes. Mais ce prologue n’est qu’un apéritif : avec la même maîtrise froide, Escalante va expliquer, par une scène de torture minutieusement préparée (deux spectatrices ont quitté la salle à ce moment-là), comment les corps que l’on a vus au début se sont retrouvés dans le pick-up. C’est sans doute à cette scène qu’il doit son prix de la mise en scène, tant celle-ci témoigne de sa capacité à jouer avec le contrechamp (des gamins jouant à la Playstation alors qu’un homme se fait brûler la bite sous leurs yeux) et la profondeur de champ (une mère de famille faisant la cuisine pour tout le monde). On peut s’en indigner, quitter la salle (ce qu’ont fait les deux spectatrices), cette scène ne fait que rappeler, à un degré de violence plus élevé, la maîtrise déjà aperçue dans le prologue. Il me semble que cette scène est le cœur du film, mais ce coeur est un coeur vide. Chez Ascalante comme chez son ami Carlos Reygadas (dont le nom figure d’ailleurs au générique du film), le cadre prime sur ce qu’il contient, de sorte qu’il manque à cette scène la brutalité vraiment insoutenable que l’on trouve dans les vrais torture-porns, ces films de genre où la distance vis-à-vis de ce qui est montré n’est sans doute pas la première question qui se pose au metteur en scène (voir par exemple "The Girl next door" de Luke Greenfield). Réduit à cette scène essentielle, véritable matrice de son histoire, "Heli" apparaît, au même titre que le "Funny Games" de Michael Haneke, comme un torture-porn de festival, un film faussement insoutenable, sur lequel ne pourront s’indigner que des spectateurs mal informés, trompés sur la nature du film par un article de Télérama évoquant le "courage" et "l’espoir", comme si on était, par exemple, chez Ken Loach. Flottant dans ce costume de film de festival, le film parvient un peu à surprendre dans sa dernière partie, lorsque la petite sœur d’Heli retrouve son foyer après le viol : ces scènes seraient presque belles si on n’y sentait pas à tout moment les intentions lourdes d’un réalisateur soucieux avant tout d’épater un jury international. Ellipses et mutisme sont donc au programme de la dernière partie d’Heli, faisant presque de celui-ci une caricature de film de festival. La scène de vengeance, par exemple, est trop nettement cadrée pour qu’on n’y remarque pas, avant tout, l’intention esthétique qui empêche de la voir vraiment : dans un champ à moitié recouvert d’ombre, Heli étrangle le violeur de sa sœur. Filmée en plan d’ensemble, à bonne distance, cette scène ne produit aucune émotion : on ne peut que constater, comme dans le prologue, la maîtrise du cadre et de l’espace. Et cette maîtrise devient presque ridicule lorsqu’Escalante veut, dans un plan antérieur, scruter les belles étoiles du Mexique pour poser les bases d’une sorte de drame cosmique, de fable sur l’Homme : c’est insoutenable de bêtise. Dans le genre limité qui est le sien, celui d’un film de festival déclinant la litanie des malheurs du monde contemporain, Heli voisine avec A Touch of Sin. Cohérent dans ses choix, le jury de Cannes 2013 a compris qu’il ne pouvait récompenser l’un sans l’autre, ce qui a valu à Jia Zang-Ke un prix du scénario et à Escalante son prix de la mise en scène (avant une nomination aux Oscars). Parfaitement adapté à la bonne conscience occidentale, reflétant une sorte de quart-monde dans lequel les privilégiés que nous sommes ne mettraient pas un pied, Heli offre paradoxalement le spectacle d’une horreur rassurante : on se dit en le voyant que tout ne va pas si mal en Europe et que le Mexique est tout sauf une destination de vacances.
    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 021 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 avril 2014
    Longue hésitation avant de mettre ce film à notre programme lors du dernier Festival de Cannes, où il était en compétition. En effet, du réalisateur mexicain Amat Escalante, ancien assistant de Carlos Reygadas, nous avions vu "Sangre" lors du Festival 2005 et on n'avait pas aimé du tout. Le suivant, "Los Bastardos", 2009, nous avions laissé tomber. Arrive cette possibilité de voir "Heli", film en compétition. On annonce qu'il y a des scènes d'une violence insoutenable. Que faire ? Finalement, on y va et ... ce n'est pas si mal que ça. Certes, il y a quelques scènes qui ne montre pas une grande douceur de la part des protagonistes, mais on a vu pire. Le thème est intéressant, même si malheureusement, il n'est pas nouveau : la violence au Mexique, souvent aveugle, due très souvent au trafic de drogue; la corruption d'une bonne partie de la police; les problèmes sexuels. La réalisation est intelligente, avec de nombreuses scènes tournées à grande distance. Bon, d'accord, ce n'est pas mon genre de film préféré, mais, figurez vous que, la qualité des films présentés en compétition à Cannes 2013 étant si médiocre, j'ai toutefois imaginé que "Heli", présenté en début de Festival, avait de grandes chances d'être au palmarès. Bingo : Prix de la Mise en scène !
    ffred
    ffred

    1 489 abonnés 3 961 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 avril 2014
    Prix de la mise en scène à Cannes en 2013, Heli sort enfin sur les écrans presque un an après. Le film avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque pour ses scènes de violence. Franchement beaucoup de bruit pour rien. Non pas que ces fameuses scènes ne soient pas dérangeantes, elles sont extrêmement violentes et souvent insoutenables mais elles surviennent au milieu de quelque chose de...
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2014
    (...

    La mise en scène est précise, les plans sont habilement composés et Amat Escalante prouve une totale maîtrise de sa caméra, entre découpage intelligent et plans-séquences virtuoses.

    ...)
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Le moins qu'on puisse dire, c'est que le nouveau film d'Amat Escalante sort le spectateur de sa zone de confort.

    ... la suite ici :
    norman06
    norman06

    292 abonnés 1 595 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2014
    Sec, austère et sans concessions, ce film au ton glauque pourra heurter par sa violence et sa noirceur poisseuse mais le ton est incisif.
    Sloughi
    Sloughi

    13 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Un choc qui vous laisse sans voix, le souffle court, mais aussi le cœur renversé. En osant nous plonger de manière frontale au cœur de la réalité du Mexique, sa violence quotidienne, la corruption de l'appareil d'état, le tout sans tomber dans le discours militant, Amat Escalante nous offre un film viscéral, dur mais très puissant. Porté par une mise en scène implacable, il laisse soudre de manière imperceptible une émotion rare, vraie, juste et simple.
    Que viva Mexico !
    MC feely
    MC feely

    73 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2015
    Une escalade dans la violence avec des scènes pouvant choquées certains!c'est un film très sombre qui expose les facettes d'une société brutale et déshumanisée avec de long plan séquence c'est vrai mais dans l'ensemble le film accroche bien.Une fin qui m'a bien plus en choisissant de s'orienter vers le plaisir et l'apaisement.3/5
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2014
    HELI, un film d'une force et d'une authenticité incroyable qui bouleverse profondément. Une mise en scène très poignante, maîtrisée à la perfection par Amat Escalante.
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