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    Bienvenue à Marwen
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2019
    « Bienvenue à Marwen » est à la fois un film très déstabilisant, absolument fascinant et incroyable !
    Il demande de la part du spectateur une volonté de s’immerger complètement dans le mental pour le moins perturbé de Mark Hogancamp, et de comprendre toutes ses phobies et de là, tous les transferts qu’il met en place à travers ce monde de poupées mannequins qui représente son univers, ou tout au moins celui qu’il pense ou voudrait pouvoir maîtriser à sa façon.
    Un univers effrayant, qui rassure pourtant notre héros amnésique et psychotique, tout en l’obligeant à affronter ses peurs !
    Comme si sa vie après l’agression dont il a été la victime plus que traumatisée, s’était réduite et concentrée sur ses petits personnages, surtout cette troupe de femmes avec lesquelles il pourra imaginer ce qui lui convient, devenir puissant tout en étant protégé et même devenir amoureux !
    Le passage du monde réel à celui, totalement imaginaire est tout simplement bluffant dans la représentation des uns et des autres.
    Robert Zemeckis a su donner une âme à chaque petite poupée, dont les visages animés arrivent à se substituer à ceux des personnages réels qui entourent Mark dans son quotidien, et ce village belge pendant la seconde guerre mondiale devient ainsi le théâtre de ses démons à travers ces SS tyranniques qui représentent le mal ou son mal à lui !
    On est franchement mal à l’aise et en même temps fascinés par cette histoire où le monde miniature est si bien rendu, si présent, si prégnant tout en étant ancré avec la vie réelle !
    En effet, la dimension psychologique que ces petits êtres représentent est hallucinante, car ce qui pourrait être un jeu ou un hobby pour un homme lambda, est ici une véritable folie ou démence, en devenant une sorte de thérapie insidieuse, tantôt réparatrice et tantôt destructrice...
    Quel plaisir des yeux à travers cet univers inventif, quel film absolument inattendu et indescriptible qu’il faudra voir évidemment pour comprendre et réaliser cette douleur, avec un risque certain de tout rejeter en bloc, ou au contraire de trouver formidable dans l’idée et la réalisation !
    Beaucoup de clins d’œil de la part de Robert Zemeckis, de Cendrillon (et ses escarpins à talons aiguilles !), à Hitchcock qui avec un acteur aussi étonnant que Steve Carell, feront de ce destin si effrayant et si particulier, une histoire et un personnage à découvrir sans hésiter !
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Ce n'est pas le meilleur film de Zemeckis, certes, mais il est réussi et m'a beaucoup touché. Inspirée d'une histoire vraie, Mark Hogancamp est incarné par Steve Carrel. Après un lourd passage à tabac (à caractère homophobe), Mark en garde toujours les séquelles : amnésie totale, peur du monde extérieur, renfermement sur soi... Afin d'extérioriser tout ça, il s'aventure dans son imaginaire par le biais de figurines du temps de la seconde guerre mondiale. Ici, il est un héros, accompagné de ses fidèles proches féminines. Chaque scène animée représente métaphoriquement sa propre vie et j'ai trouvé cela superbement bien représentatif et coordonné. Je lui reprocherais par contre un rythme un peu inégal et quelques scènes répétitives. J'ai eu du mal à me mettre dedans dans la première demi-heure, mais une fois lancée, j'ai été très peinée par ce personnage qui souffre malgré lui de sa solitude. Cependant, l'histoire est aussi pleine d'espoir et apporte à la fin un très beau message de tolérance et d'entraide. Beau visuellement et sincère.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Kalie
    Kalie

    52 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2019
    Je ne comprends pas les critiques mitigées sur ce film très inventif. Les gens sont vraiment blasés de tout. Je trouve Steve Carell touchant et les scènes avec les poupées animées proches de la perfection. L'animation des figurines, reprenant les expressions des acteurs, est un vrai tour de force. Pour moi, il s'agit de l'un des meilleurs films de Robert Zemeckis et du plus beau rôle de Steve Carell. Je peux juste reprocher au réalisateur sa référence hors-sujet à « Retour vers le futur », et d'avoir eu la main un peu lourde sur les effets spéciaux dans la scène finale à Marwen... ainsi que la voix gnangnan en version française de l'actrice Leslie Mann !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    588 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2018
    Robert Zemeckis dépeint le portrait d’un homme dépassé par les événements, qui se réfugie dans une réalité alternative dans laquelle il est le roi et où il peut tout contrôler. Visuellement superbe, Bienvenue a Marwen est surtout une touchante et intelligente explication de réactions post-traumatique.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    https://www.cineserie.com/critiques/cine/bienvenue-a-marwen-steve-carell-contre-des-poupees-nazies-2222247/
    x-worley
    x-worley

    132 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Ce qui est génial avec Robert Zemeckis c'est qu'il trouve a chaque fois le ton juste pour nous raconter ses histoires(vraies ou pas). Et ici c'est fait avec une ironie un peu a la Tarantino et de ce fait c'est juste génial! D'autant que techniquement le film est a tombé et Steve Carell est magnifique dans le rôle! On a vraiment de l'empathie pour lui car son parcours est assez bouleversant. Puis j'ai bien aimé le magnifique clin d'oeil a "retour vers le futur". Un pur bonheur ce film!
    LeFilCine
    LeFilCine

    163 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Robert Zemeckis n’est jamais là où on l’attend et c’est pour cela que le réalisateur américain est si précieux. Ses précédentes réalisations (Alliés, The Walk, Flight) étaient toujours imparfaites mais marquées à chaque fois du sceau de l’originalité. En 2004, il avait déjà été précurseur en développant la technique de performance capture pour Le Pôle Express. Et on sent, dans Bienvenue à Marwen, toute la délectation qu’il a eu à retourner à cette technologie, aujourd’hui parfaitement mature. Et il nous offre un véritable délice visuel, notamment avec des transitions divines entre les séquences en prises de vues réelles et celles en motion capture. Et puis Steve Carell est absolument parfait dans le rôle de Mark Hogancamp, cet homme traumatisé par une agression qui trouve dans l’expression artistique à base de poupées, une thérapie libératoire à ses maux. L’acteur parvient sans problème, à l’image d’un Dustin Hoffmann dans Rain Man, à faire transparaître à l’écran tout ce désarroi et cette peur qui traversent les pensées torturées du bonhomme. En parallèle pourtant, Robert Zemeckis insère des séquences guignolesques à base de poupées délurées, de nazis et de fusillades improbables. Le contraste, surprenant au début, s’avère finalement terriblement divertissant et permet au récit d’avancer efficacement vers un dénouement malin et attendrissant. Le fidèle compositeur du réalisateur, Alan Silvestri, est aussi au rendez-vous pour mettre en musique assez divinement cette jolie histoire, qui inaugure parfaitement l’année cinéma 2019.
    Nathalie R
    Nathalie R

    21 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Alors que le handicap de Mark vient d'une agression de nature haineuse, c'est l'ouverture d'esprit et aux autres, l'humanité et l'amitié qui sont mises en avant. Bienvenue à Marwen passe un réel message positif sans jamais tomber dans le misérabilisme. Cela fait du bien à voir. Le sujet est traité avec assez de légèreté et d'humour pour en faire une vraie fiction et se détacher du simple biopic.
    Eponaa
    Eponaa

    178 abonnés 1 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Tiré d'une histoire vraie, ce film est très intéressant tant par l'abord psychologique du personnage que du point de vue de l'originalité. L'utilisation de poupées mannequins n'avait pas encore été mise en avant ... C'est reussi.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    164 abonnés 977 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Il y a des scénarios loufoques qui sortent des esprits dérangés de bons scénaristes, et puis il y a des adaptations d’histoires vraies. C’est quelque part un peu facile, mais certaines histoires comme celle-ci méritent d’être racontées. La vie de Mark Hogancamp n’est pas des plus simples, le film a choisi de survoler les passages les plus difficiles après l’agression, de ne pas sombrer dans le larmoyant à l’excès, mais de raconter le combat original de cette homme une fois physiquement sur pied. Le choix de l’acteur joue forcément beaucoup : On savait que Steve Carell était un très bon acteur, il confirme ici son talent à travers cette interprétation impeccable. Son personnage est attachant au possible, on se laisse prendre par son imaginaire, c’est une balade de tendresse dans un monde bien cruel. Bref, un film à voir, qui montre le bon comme le mauvais de ce monde, un film original et poignant.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    L’imaginaire d’un enfant est sans-limites et peut servir d’échappatoire quand la réalité est perçue comme trop dure, voire insoutenable. Devenu adulte, certains continuent d’utiliser leur imaginaire plus ou moins bridé pour créer quelque chose d’artistique.
    Maintenant, imaginez un adulte qui combine les deux : se réfugier dans un monde parallèle à l’imaginaire débridé pour supporter ses traumas et diminuer son stress, tout en créant quelque chose d’artistique !
    Cette petite rareté est le point de départ de « Bienvenue à Marwen » qui se base sur l’histoire vraie de Mark Hogancamp, sauvagement agressé pour avoir clamé haut et fort qu’il aimait porter des talons alors qu’il était dans un bar, entouré de Rednecks machos. Devenu amnésique depuis cet incident et extrêmement sensible au stress post traumatique, Mark pratique la photo comme thérapie en créant un monde virtuel peuplé de poupées représentant des personnes de son entourage. Ce petit monde est projeté dans des aventures rocambolesques et manichéennes durant la seconde guerre mondiale. Les méchants (ses agresseurs) sont des nazis, son double est un capitaine de l’armée de l’air (Hogie) fidèlement entouré d’une armée de cinq pépées (femmes qu’il connait transformées en versions pin-up), tous sont régis par une sorcière maléfique nommée Deja Thoris.
    Robert Zemeckis nous livre un film au style visuel vraiment à part ! En effet les trois-quarts du film se déroulent dans le monde imaginaire avec des poupées aux mouvements raides (fidèles aux Barbies et Big Jim) et aux expressions très réussies, faites en "motion capture" avec les visages de vrais acteurs. Le rendu est vraiment sublime et c’est un régal de suivre les différentes mises en scènes héroïques, teintées d’humour et de surréalisme. Cette identité visuelle inédite et inventive nous permet d’explorer la folie douce de Mark et d’évaluer à quel point cela lui permet de transcender ses peurs. L’art comme vertu cathartique et curative. Sous couvert de distraction, ce monde haut en couleur permet de parler assez ouvertement du côté queer, du respect la différence, de la stupidité de la représentation de l’homme ultra viril.
    Malheureusement, les allers-retours entre monde réel et virtuel sont mal gérés, certaines transitions sont mêmes ridicules et le tout fini par lasser. D’autant plus que les scènes dans la vie courante sont trop caricaturales, trop courtes et ne permettent pas d’empathie et ruinent même la crédibilité de l’ensemble.
    A l’image du clin d’oil assez appuyé à retour vers le futur et sa voiture à voyager dans le temps, il y a un manque de subtilité dans le film. C’est dommage car le visuel prime sur le fond, le tout aurait été absolument parfait si l’équilibre avait été trouvé.
    A voir pour la prouesse visuelle et l’imagination qui ravira l’enfant en vous !
    AZZZO
    AZZZO

    267 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 janvier 2019
    Malgré un côté old fashioned légèrement suranné, ce film est une réussite car, en utilisant des personnages animés pour raconter l'histoire fantasmée par son héros, Robert Zéméckis parvient à faire vivre aux spectateurs son traumatisme. On ne se contente pas de compatir, sagement et froidement, mais on est en lui, à l'intérieur de son mal-être et de sa difficulté à sortir de cette violence, de ce sentiment de culpabilité et de cette histoire qui se répète. C'est malin, d'autant que Zéméckis n'a ni centré son récit sur l'agression ni suivi une approche trop psychologique afin que son film soit tout public. Brillant et efficace.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Voici l'histoire dingue, touchante et véritable de Mark Hogancamp devenu amnésique après s'être fait tabasser dans un bar parce qu'il était un peu différent, artiste (dessinateur) et un brin décalé avec sa collection de chaussures à talons aiguilles.
    Gravement traumatisé mais toujours vivant, Mark va réinventer sa vie et mener une sorte de thérapie au travers d'un village belge miniature imaginaire (Marwen) pendant la seconde guerre mondiale, totalement construit de ses mains dans son jardin.
    C'est l'occasion pour lui d'y prendre des milliers de photos et de s'inventer des histoires avec des personnages masculins et féminins sous forme de poupées (style Big Jim et Barbie).
    On alterne donc entre la réalité d'un homme perdu et souffrant tentant de retrouver son identité et une dignité de vivre, et une réalité virtuelle dans laquelle on suit les aventures d'un militaire américain (lui-même en fait) tentant de vaincre les nazis à l'aide d'une brochette de femmes soldats.
    Bourré de poésie, ce drame est surprenant ! Même si l'on peut être décontenancé par la réalisation qui alterne les deux réalités de cet homme tout au long du film, on ne peut pas rester insensible à son trauma et à l'imagination dont il fait preuve tout au long de ce chemin vers une guérison éventuelle.
    Attachant et très original.
    --> Site CINEMADOURG <--
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Robert Zemeckis n'est pas un apprenti au cinéma. Depuis 1972, il nous distrait avec un cinéma souvent fantastique, très imaginatif et parfois curieusement décevant. Cette fois, le cinéaste renommé s'attaque à une histoire quasi impossible à mettre en scène sans tomber dans le pathos absolu, celle de Mark Hogancamp qui, après une agression très violente, s'est perdu dans un univers de poupées qu'il photographie dans des récits de guerre, tout autant pétris de ses fantasmes sexuels que de ses propres traumatismes.

    En réalité, Hogancamp est un artiste renommé qui expose ses œuvres à travers tous les Etats-Unis. C'est surtout un artiste brisé par un traumatisme terrible, sans doute un comas avec son lot de perte de mémoire et de troubles cognitifs, et une perte d'espoir et du sens de la vie. Zemeckis met justement en scène les conséquences du stress post-traumatique avec beaucoup de conviction. Certes, nous sommes au cinéma. Le scénario en rajoute dans les émotions. Les personnages, assurément fictifs, semblent tout droits sortis d'une maison de poupées. Mais, à l'évidence, tout cela fonctionne très bien.

    Le film alterne avec subtilité les images d'animation, sensées illustrer l'univers imaginatif du photographe, et le récit de l'homme lui-même qui se prépare au procès. Un soin inouï est apporté dans ces images de synthèse, particulièrement dans la gestualité des têtes de ces poupées animées dont on peine à ne pas les confondre avec la réalité. La reconstitution fantasmagorique d'un village belge des années 40-45 est absolument délicieuse. Le spectateur est emporté dans ce tourbillon de guerre et de fantaisie dramatique où se côtoie un cinéma à la Disney avec un cinéma à la Tarantino. On ne s'ennuie pas un seul instant pendant ces presque deux heures. Et surtout, on se réconcilie avec l'enfant en soi prêt à croire que toutes les histoires se terminent toujours en Happy End.
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Robert Zemeckis s’est tant diversifié dans une filmographie, riche en émotions. Il revient tout de même sur les pas du drame, afin de restaurer la mémoire d’un homme qui a subi des préjudices physiques et morales. Inspiré de faits réels, le récit retrace le parcours auto-thérapique de Mark Hogancamp, dans un univers peuplé de poupée, à l’époque d’une Seconde Guerre Mondiale “modernisée�, là où les femmes auront bien plus d’importance qu’au premier abord. Il s’agit donc d’une guerre, où Mark incarne son propre héros dans un conflit intérieur, dont nous aurons souvent la comparaison avec les faits qui l’ont forcé à se terrer dans l’antre de l’imaginaire.

    La reconstruction d’un homme brisé a ses limites et Zemeckis comprend les nuances qui existent entre le village de Marwen et la réalité. Il ne le dissocie à aucun et rebondit vers l’un de ces espaces avec subtilité. Bien entendu, nous pouvons toujours nous investir dans l’exercice de la comparaison, afin de remonter à la source du mal qui envoûte, ce patient qui gère en autonomie ses peurs et ses cicatrices. Le réalisateur nous convie à ce stratagème, basé sur l’introspection. Nous nous projetons alors de l’autre côté de l’écran, tout en subissant ces flashs qui hurlent au désarroi. La guerre est source d’inspiration pour ce personnage amnésique, mais qui ne relâche pas ses efforts pour aller de l’avant et donc de laisser le passé derrière lui. Il s’agit sans doute d’un élément essentiel dans le traitement de la violence, dépeint avec brutalité et capture du mouvement. De plus, Steve Carell donne un formidable cachet à Mark et son alter ego héroïque, le capitaine Hogie. Ensemble, ils affronteront le monde et la souffrance. Et c’est avec l’appui de femmes fatales qu’il se livre corps et âme, quitte à renoncer à l’un des univers que constituent sa vie en chute libre.

    Mais en regardant sur un pied de recul, nous pouvons aisément observer que la survie du soldat en plastique est primordiale, quel que soit l’entité qui tente de le protéger. Il se relève de chaque assaut, mais aura des responsabilités à assumer afin de pouvoir s’abandonner à la réalité qui n’a pas gâté Mark ou ses proches. C’est en tutoyant l’inconnu, qu’il trouve le réconfort, et surtout auprès des femmes, qui s’illustrent comme les protectrices des hommes et les adversaires idéales contre l’ignorance et la haine. Leur savoir et leur générosité n’as pas d’égal sur Terre, comme sur Marwen. Nicol (Leslie Mann) fait rapidement son apparition dans la vie de Mark et ce dernier progresse dans des relations qu’il croyait perdu à jamais. D’un autre côté, il ne faut pas négliger Roberta (Merritt Wever), celle qui lui fournit les meilleurs spécimens pour son atelier de l’imaginaire. Elle entrevoit des discours de motivation simple et surtout sur un ton humain. Non pas que le reste des protagonistes incarnent l’opposée de cette idée, mais son approche lui octroie une valeur ajoutée, grâce à sa sensibilité.

    Par ailleurs, il ne faut pas considérer les multiples escapades pour de la folie, ce qui pourrait en effrayer plus d’un qui, inconsciemment, s’enferme dans sa bulle temporelle. Nous ne justifierons pas ce côté rêveur. Le metteur en scène rend ainsi hommage à cette qualité, qu'il codifie avec un drame abouti. Les personnages qui peuplent Marwen ont tout de même un devoir sacré dans la structure narrative, cependant le film manque parfois de subtilité, notamment dans l’utilisation de l'envoûtante Deja Thoris (Diane Kruger). Elle nuit évidemment à la progression de Mark dans son univers fictif, ce qui le freine évidemment dans une réalité qu’il ne contrôle plus du tout. Si chaque trouve donne vie à un nouveau personnage, le récit ne néglige pas ceux qui ont laissé leur vie dans ce Marwen symbole de conflit intérieur et de seconde chance, repoussée à l’infini.

    On en retiendra ainsi la virtuosité d’un Zemeckis sérieux et attentionné. Toujours accompagné de son fidèle compositeur, Alan Silvestri caresse toujours les notes avec une sensibilité qui nous rend tout aussi déboussolé que Mark, ce qui nous pousse intuitivement à l’aider à se relever, à chaque instant où il faiblit. Ainsi, “Bienvenue à Marwen� a su trouver la bonne pointure afin de nous guider vers la délivrance et le pardon, là où on ne l’attendait pas. C’est avec sincérité et autorité que le long-métrage défend l’identité et l’expression de genre. Mark pourrait être comparé à une personne bispirituelle, car ne prend pas de parti concernant le genre. Il reste ouvert au désir idyllique qu’on développe et il accepte son traumatisme comme pardonne au regret, à l'échec et à la haine. Il laisse sa masculinité derrière ses talons et avoue son amour aux femmes, comme le réalisateur, considérant qu’il y a une réalité à rétablir entre le rapport des deux sexes, vis-à-vis de leur genre, qu’on l’assume ou non. L’art est tout en faveur de cette morale qui valorise la stimulation positive plutôt que d’insister sur les dénonciations, qu’on personnifie à outrance. C’est dans un grand spectacle de poupées qu’on aura une réponse puissante et honnête.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, La Mort vous va si bien ou Forrest Gump : Robert Zemeckis a prouvé plus d’un fois qu’il était l’homme idéal pour pousser toujours plus loin les effets spéciaux à l’intérieur d’une histoire passionnante. Avec Bienvenue à Marwen, il réitère à nouveau cet exploit. En effet, il arrive à traiter de manière très intelligente le mélange entre une histoire très touchante et le monde en poupées animées imaginé par le personnage principal. Le spectateur rentre totalement dans ce second univers grâce à des effets spéciaux tout simplement bluffants sans pour autant se couper du récit principal (tirée d’une histoire vraie) mais au contraire rentre encore plus dans ce dernier grâce aux séquences imaginaires et à l’interprétation touchante de Steve Carrell. Ainsi, le talent de Robert Zemeckis arrive à créer une histoire émouvante mêlée à un univers délirant et totalement fantaisiste. Une très belle réussite.
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