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    It Follows
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    Simon1310
    Simon1310

    125 abonnés 243 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2015
    Il s’agit d’un film d’horreur qui repose sur un postulat des plus orignal à savoir la transmission d’une malédiction comme d’une MST, qui poursuit ceux qui ont le malheur d’avoir des rapports sexuel jusqu’à la mort. A la différence des films d’horreur actuels, celui-ci utilise l’attente comme diffuseur d’angoisse, le mal ne se cache plus dans les ténèbres, ou le hors champs mais dans le fond, l’arrière-plan, arrivant progressivement comme le faisait Michael Myer dans Halloween. Cela a le mérite d’apporter de la fraicheur au films d’horreurs, qui s’engonçaient dans des formules plus qu’éculés à base de Jump Scare ou de torture porn. Mais ce n’est pas la seule qualité du film, puisque en plus d’innover, le film offre un visuel magnifique rappelant, les films de Carpenter surtout des années 80, de même que le quartier ou se passe l’action qui est à la fois paisible et inquiétant. On peut tous aux plus regretter le manque d’explication concernant l’origine du mal, mais en définitive c’est mieux, car bien des films ont été gâché par des explications peu convaincantes. En conclusion It follows est un des meilleurs films d’horreur s efficace dans sa démarche et totalement novateur. Espérons que le réalisateur puisse réitérer cet exploit
    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2015
    "It Follows" n'appartient pas à un genre dont je raffole, mais de lecture en lecture et de discussion en discussion, mon petit doigt m'a convaincu de faire une petite entorse à mon principe...
    Et c'est tant mieux car à l'issue de la projection, c'est un film très réussi dans son fonctionnement et dans son efficacité que j'ai découvert et donc plus qu'apprécié !
    L'idée première qui gouverne cette réalisation de David Robert Mirchell est déjà diablement passionnante avec tous les symboles cachés et attachés à la sexualité...
    De plus, beaucoup d'aspects méritent un intérêt et un développement comme déjà le côté esthétique qui met la barre bien haut, avec une recherche des cadrages, des éclairages et un travail de composition qu'on aimerait rencontrer bien plus souvent...
    Cette qualité d'image, indispensable ici, renforce la dimension plus qu'angoissante car les procédés visuels utilisés, avec ces apparitions terribles, visibles ou pas selon les individus, sont vraiment effrayantes sans pourtant en faire trop, jusqu'à même rester étonnamment très sobres.
    Et il serait dommage d'oublier la bande originale, personnalité à part entière tellement elle joue un rôle à elle seule dans l'annonce et la montée des événements, musique, tempo, vibration ou murmure, c'est sidérant !
    Ensuite, ce qui fait la force essentielle du film tient sans doute à cette faculté du réalisateur qu'il a, à prendre ces distances avec ce monde de "zombies", pour s'en éloigner et se recentrer ainsi sur ce groupe d'adolescents, avec toute la problématique qui en découle, séduction, attirance, quête de soi, jalousie,...
    C'est aussi ce qui permet curieusement de rendre la peur d'autant plus palpable et intense, par le fait de promener le spectateur dans l'univers et le quotidien de ces jeunes, on ne peut plus banal et habituel, si bien que le côté épouvante-horreur en ayant tout à fait sa place, n'est pas du tout gratuit et donc le seul but ou le seul enjeu à atteindre !
    Tout va en donc crescendo, dans une Amérique déshumanisée qu'est la ville de Détroit, devenue ville fantôme, très propice à être le théâtre de cette histoire...
    Certaines scènes édifiantes sans les dévoiler ou les préciser, nous tétanisent complètement !
    Franchement, ces jeunes acteurs avec en tête l'héroïne Maika Monroe, sont à travers l'observation de leurs relations, dans leurs attitudes et réflexions, dans leurs expressions et leurs regards, très justes et même quelquefois excellents, pour vraiment bien insister sur ce point.
    L'ensemble est donc un incomparable mélange, une alchimie toute en élégance et harmonie, où sourdent cependant indiciblement l'inquiétude, puis l'effroi le plus total en ne nous quittant plus du tout, pour même nous coller à la peau !
    Maintenant, il faut aimer ce genre de film, aimer les sensations fortes et vouloir se faire peur...
    En tous cas, on en ressort littéralement effrayés, à tel point que les premiers pas dans la rue la nuit, juste après cette séance de choc, donnaient une impression d'écho, de résonance comme celle d'une présence diffuse derrière soi !
    Bluffant et flippant assurément !!!
    Marc T.
    Marc T.

    239 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2015
    Il y a eu pas mal de buzz sur la toile autour de ce film annoncé comme "ultra flippant", "sublime" et "magnifiquement inventif" (dixit l'affiche). Si je suis d'accord sur "sublime", je le suis un peu moins sur "magnifiquement inventif" et pas du tout sur "ultra flippant".
    Il faut l'avouer, le film est esthétiquement d'une grande beauté, accompagné d'une ambiance pour le moins anxiogène et d'une bande originale parfaitement choisie (électro-rétro). On est captivé dès la toute première seconde, et ce jusqu'au clap de fin. Mais voilà, si une bonne première moitié nous prend littéralement aux tripes, la seconde retombe comme un soufflé, on en attendait un peu plus. L'effet de surprise initial devient vite répétitif et on se prend à attendre de nouvelles idées scénaristiques qui n'arrivent jamais (la scène de la piscine n'est pas des mieux trouvée), jusqu'à un final qui laisse très perplexe...
    Autre point : spoiler: ces jeunes sont complètements livrés à eux-mêmes, les parents sont parfois mentionnés mais sont totalement inexistants
    . Un choix délibéré du réalisateur à priori mais ça met un coup de canif à la crédibilité de l'ensemble. Tout comme cette fameuse allégorie sur le sida mentionnée plusieurs fois dans les critiques (MST pour d'autres). Ok, pourquoi pas, mais dans ce cas le scénario ne tient pas la route une seule seconde et son interprétation en devient même très malsaine, je ne pense donc sincèrement pas que le réalisateur ait délibérément choisi cette allégorie comme thème principal de son film, sinon il faut qu'il consulte rapidement.
    Reste quand même un bon film, original et visuellement superbe, visionné sans le moindre ennui, mais pas assez abouti à mon sens...
    trineor
    trineor

    172 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2015
    Il y a les films d’horreur qui se contentent d’abattre leur quota de victimes, puis une fois tous les dix ans peut-être, il y a « le » film d’horreur qui repense les codes, la métrique et l’imagerie de son genre, qui renverse les automatismes de défense de son spectateur et lui fait enfoncer les ongles dans son siège, en remontant à des peurs primaires auxquelles il rend ce qu'elles ont de cru, de simple et de dérangeant. It Follows a beaucoup à voir avec la seconde catégorie : on aura déjà pas mal entendu dire qu'il s'agissait d'un classique instantané, et en l'occurrence cela est vrai. Mais ce qui le distingue surtout, c'est qu'il cherche à proposer du beau cinéma.

    Car il faut être honnête : l'horreur n’est pas le genre qui puisse se targuer de répertorier le plus de « vrais » beaux films – même ses classiques sont, pour un bon nombre, bourrés de mauvais goût. Et le goût, c’est sans doute ce qui frappe en premier, ici : la photographie, sublime ; le sens retrouvé de la lenteur et des impressions infimes, de ce que l’espace vide a d’effrayant ; le flottement presque onirique de cette banlieue pavillonnaire sans âge enveloppée de musique électronique. Puis le soin porté à ces personnages d’adolescents, dépeints avec une tendresse suffisamment inhabituelle pour susciter volontiers l’adhésion émotionnelle chez le spectateur. Pour autant, si cela suffit à faire un excellent film, It Follows ne maintient pas vraiment sur sa durée la qualité exceptionnelle de ses trois premiers quarts d’heure, et retombe pour finir dans des codes un peu faciles et pas vraiment dignes de ce qu’il profilait initialement.

    Quoi qu’il en soit, il faut l'admettre : cette idée – simplissime, glauquissime – d’une spoiler: malédiction valant d’être poursuivi par la Mort sous l’apparence d’individus silencieux aux yeux caves, avançant lentement et inexorablement dans les lumières les plus morbides qui soient
    … c'est tout simplement du génie ! Cette idée à elle seule, d’un danger toujours imminent, effroyablement proche, pouvant être fui mais jamais arrêté, offre au moins trois ou quatre séquences de terreur absolue qui d’ores et déjà auront gagné la comparaison avec les fulgurances les plus glaçantes de Carpenter – quoiqu’il ne soit pas certain que, même chez Carpenter, la peur ait atteint le niveau que, ne serait-ce que pour quelques secondes, elle atteint ici par instant. Passées ces séquences toutefois, il faut admettre que le film échoue à se renouveler et que l’absence de progression graduelle vers un véritable climax qui proposerait dix à quinze minutes d’apnée dans une horreur soutenue, pénalise cruellement la seconde moitié : celle-ci s’avère plus prévisible et, bien qu’encore parsemée d’images saisissantes, moins radicale surtout dans ses partis pris artistiques voire parfois maladroite.

    La mise en scène, par exemple, avait intelligemment adopté le point de vue de sa protagoniste principale et décidé de coller à elle, mais se met soudain en milieu de film à sauter entre points de vue en alternant des plans où la Mort est visible avec d’autres où elle ne l’est pas – comme s’il fallait cela pour s’assurer que le spectateur ait bien compris que la Mort n’apparaissait qu’aux personnages maudits. Le procédé est d’une lourdeur presque navrante. Par ailleurs le film se veut suggestif et silencieux, mais garde quelques traces d’humour inutiles ; il réinvente l’horreur lente et l’angoisse, mais cède à la facilité de quelques jump scares et d’une ou deux images gores jurant avec sa sobriété générale. (Vraiment, c’est à se demander : pourquoi montrer quand on a déjà compris, alors que l'image gardée hors-champ fait tellement mieux travailler les peurs et les représentations primitives dans l’imagination que ne le fera jamais l'image choc balancée à l'écran ?

    Enfin. Ce serait trop peu dire du film que d’en rester à ses aspects formels.
    Plus que d’être sensoriel ou étrangement poétique, ce qu'il a d’atypique tient aussi dans son propos. Certains pourront s’être mépris au point d’y avoir vu un film puritain, dont l’idée de "malédiction sexuellement transmissible" (la bonne blague !) aurait pour fonction de culpabiliser la sexualité ; mais c’est opérer un parfait contresens devant un film dont les personnages ne cessent de partager des marques d'attention, des mots tendres et quelquefois amoureux. Jamais ici la sexualité n’est montrée comme morbide – au contraire, elle est dite et filmée avec une certaine délicatesse. Ce qui est morbide, c’est cette « chose » extérieure qui vient toiser ces adolescents avec ses yeux vides, accusateurs, pour punir. En aucun cas il ne s’agit ici d’un film puritain : il s’agit d’un film « sur » le puritanisme, et sur la difficulté pour des adolescents de vivre délaissés dans un environnement rétrograde n’ayant d’yeux que pour les méjuger d’après ses propres névroses et ses obsessions. Il est frappant qu’aucune forme de l’autorité, aucun adulte, aucun parent ne soient réellement représentés dans le film, sinon hideusement déformés et portés comme des masques par la Mort. L’autorité est clairement absente, indifférente et, chaque fois qu’elle se rappelle, seulement culpabilisante et mortelle.

    Sans doute est-ce ce qui – même sans avoir à se livrer à de telles interprétations – rend spontanément si marquante et si dérangeante l’imagerie d’It Follows. Le film fera date, sans l’ombre d’un doute. Et s’il avait joui d’une qualité plus égale, mieux maintenue, ou d’un format plus adapté, qui sait, peut-être aurait-il fallu commencer à employer des grands mots.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 février 2015
    Difficile de comprendre l'engouement incroyable de la critique pour cette petite série B, certes très bien réalisée, mais fort peu originale.

    Vous avez sûrement entendu parler de l'intrigue. Une jeune fille couche avec un garçon, et à partir de ce moment, il y a toujours une sorte de zombie qui cherche à la tuer, sauf si elle couche avec un autre garçon, auquel cas elle refile la malédiction au malheureux partenaire. Et si de dernier est zigouillé avant d'avoir couché, les méchants zombies (que seules les victimes voient, évidemment) remontent d'un cran dans cette macabre chaîne de Saint-Antoine.

    On voit donc immédiatement toute la subtilité du truc : sexe=mort, sexe=transmission du mal.

    Le début du film est assez sympa. La mise en scène cotonneuse de David Robert Mitchell est inquiétante juste comme il faut, même si le tableau de cette Amérique pavillonaire désertée par les adultes a déjà été souvent montrée.

    Les choses se gâtent quand la mort en marche est montrée à l'écran. A partir de ce moment, le film ne se distingue pas vraiment d'un autre film de zombie / slasher : même ralentis expressifs, même effets de surprises lourdingues, même teint cadavérique chez les agresseurs, même bande-son inquiétante... J'ai franchement eu l'impression d'avoir vu ce type de scènes mille fois : l'agresseur rôde, il fait un trou dans le mur, tout le monde hurle, et .... c'est un copain qui passe la tête par le trou ! Quelle surprise et quels frissons ! Damned, on a eu vachement peur !

    Le ridicule du film atteint son paroxysme dans une scène de piscine dans laquelle tous les stéréotypes du film d'horreur semble réunis : bâtiment inquiétant (limite hanté, tu vois), orage opportun, idée sutupide (les appareils électriques !), trucages approximatifs (on ne voit jamais le corps de dessiner dans l'eau), et tic auteuriste (le nuage de sang façon Kubrick).

    Le film n'apporte donc pas grand-chose au genre, si ce n'est une mise en scène assez élégante, un pitch rigolo et une atmosphère particulière. On est très loin de la perfection visuelle et de l'originalité d'un Morse,
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2015
    L’idée de départ est, il faut le dire, particulièrement bien trouvée. Machiavélique, et audacieux, le scénario nous présente une malédiction touchant la jeunesse américaine. Elle est sexuellement transmissible et le seul moyen de s’en débarrasser est de s’accoupler avec le premier partenaire sexuel qui passe. L’adolescent touché est alors victime de visions, impossibles à détecter par ceux qui ne sont pas touchés par la malédiction. Ces visions leur présentent des sortes de zombies lents qui ne cessent de se diriger vers eux inexorablement. Leur but : une dernière étreinte avec leurs victimes afin de les achever et de remonter petit à petit la chaîne des maudits afin de les tuer jusqu’au dernier.
    [...]
    L’autre gros point fort du film est sa réalisation : le jeune David Robert Mitchell démontre ici tout son talent. La mise en scène est stylisée et réussie en tout point. Elle instaure un climat pesant et inquiétant et une atmosphère psychédélique. L’angoisse est souvent palpable mais ne va jamais beaucoup plus loin. Autant vous prévenir, n’attendez pas de ce film des grands sursauts à répétition, car vous n’en aurez tout au plus que deux. Et oui, voilà l’un des principaux défauts du film : malgré l’angoisse, on n’a jamais vraiment peur : il y avait pourtant de quoi avec un scénario flippant, mais il semble clair que le manque de moyens et les ficelles trop grosses décrédibilisent souvent l’horreur présentée.
    [...]
    Et que dire du rythme ? On s’ennuie durant 80% du film, attendant péniblement que l’horreur daigne enfin se présenter. Quelques scènes permettent heureusement de rehausser le rythme et de nous faire vibrer (la scène où la jeune Jay est ligotée par son petit ami par exemple, ou encore celle de la piscine …). Les cinq première minutes du film étaient pourtant enthousiasmantes et particulièrement bien ficelées. Le rythme est volontairement lent, ce qui permet de conforter le film dans son ambiance si particulière.
    [...]
    Film d'horreur intelligent oui, mais on semble y avoir oublié l'horreur ! Un film frustrant, qui avait tout pour être un grand film, mais qui est marqué par un manque de rythme, et un scénario pas assumé jusqu'au bout. Heureusement, la mise en scène est sublime, et l'ambiance du film nous plonge dans une angoisse palpable à chaque seconde. Cette métaphore de la difficulté du passage de l'adolescence à l'âge adulte n'est pour moi pas le chef-d'oeuvre annoncé... Dommage, car elle en avait le potentiel !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2015
    Je ne vous le cache pas : on me l’avait un peu vendu comme le phénomène cinéma inattendu cet « It Follows », d’où une certaine attente et une certaine curiosité… Bon, bah maintenant que je l’ai vu, je dois bien avouer que je suis un peu circonspect face à un tel engouement. Alors certes, c’est un spectacle qui sait être efficace, mais qui, à mon sens, reste assez classique dans ses mécaniques et dans son propos. Parce que oui, je dois bien reconnaître que ce film sait rapidement poser son ambiance, notamment grâce à cette musique « synthé » très années 80 (décidément, c’est à la mode en ce moment de rendre hommage à Carpenter j’ai l’impression) et que la première apparition de la « chose » a su faire son effet. spoiler: Ce côté sans esbroufe, qui repose sur le fait d’inciter le spectateur à capter les comportements suspects, fonctionne à mon sens très bien, surtout que David Robert Mitchell maitrise très bien son jeu de nécessaires fausses pistes.
    Mais bon, même si l’intrigue possède une dynamique, elle est longue à se développer, sans surprise dans son déroulement et dans sa conclusion, et surtout elle n’empêche pas une certaine forme de répétition qui peut devenir un peu lassante à la longue. Bon alors après, ça reste agréable dans l’ensemble. Je suis ressorti de là satisfait, à défaut d’avoir été emporté. Un film assez classique en somme, mais qui et sait poser son univers et, surtout, maitrise pleinement ses effets. Un spectacle honnête et efficace. Pourquoi pas…
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2015
    Une Amérique désertée par les adultes et des ados livrés à eux-mêmes face à une chose qui les poursuit, avec pour seul moyen de s'en débarrasser de coucher avec quelqu'un: si l'idée de départ de "It Follows" semble être une métaphore du Sida, elle dépasse très vite cette figure pour prendre la forme d'un discours plus ample sur la fracture définitive entre parents (dont les rôles sont absolument terrifiants) et adolescents. Une séparation causée par le sexe, à la fois violent et nécessaire pour échapper à la mort. David Robert Mitchell aura parfaitement capté cette complexité en l'intégrant dans une atmosphère angoissante et dans une mise en scène stylisée (magnifiques ralentis et plans subjectifs) et souvent inventive. Le cinéaste filme à merveille la menace, jamais caricaturée, mais toujours terrifiante, en la faisant évoluer dans une profondeur de champ sans cesse évolutive et inquiétante. Certaines scènes jouent d'ailleurs habilement de la distance entre la victime et le "suiveur", ce dernier étant un hommage aux zombies de "La Nuit des morts-vivants". Toutefois, le film ne parvient pas réellement à sortir du schéma narratif classique du film d'horreur avec cette alternance de scènes chocs et de passages moins soutenus et fait l'utilisation d'une musique perçante relativement inefficace. En revanche, son usage d'un thème musical plus mélodieux (qui peut faire penser à celui de "Suspiria" de Dario Argento) renforce un certain mystère. Car des zones d'ombre demeurent, comme dans une dernière scène formellement sublime et pourtant opaque dans sa signification. Une interprétation de haut niveau et une réalisation inspirée sont les points forts de ce film non sans défauts mais éprouvant.
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2015
    Cinq minutes.

    C'est vraiment les cinq premières minutes du film qui m'ont emballé avec un joli maquillage macabre de cadavre abandonné. Et pourtant...

    Et pourtant le film n'ira pas plus loin. Le concept, peu original, ne va jamais plus loin d'où la frustration qu'on pourra ressentir lors de la vision du film jusqu'à la fin...en eau de boudin.

    On aura donc suivi pendant une heure trente une chose qui aime se balader nue et qui n'aura finalement attaquer qu'une fois car évidemment l'héroine échappe à la chose mais le pauvre pote qui la voit se fera prendre, lui, comme un bleu sur un simple "toc toc".

    En parlant d'héroine, je crois qu'on voit qu'elle à quasiment chaque plan. Le réalisateur semble masquer un récit qui tourne en rond par de longs et multiples plans sur sa pouline blondinette. On aura droit à des dizaines de plan sur ses pieds, ses mains, bras, bouche, tête...Un ennui pesant. On en vient nous aussi à bailler comme ladite protagonniste au bout d'une heure de film, quand soudain (oh malheur!!) elle aperçoit la chose qui se balade en pyjama dans la rue alors qu'on ne doutait pas une seconde qu'on la reverrait car elle passe de temps en temps.

    Mais le plus gros défaut c'est surtout les références. Si elles sont toujours sympa d'un point de vue cinéphilique (du moins pour le spectateur avisé), en abusé peut plus faire pâtir le film qu'autre chose. Une fois c'est bien, on a compris, mais montrer et filmer de la même façon que dans Halloween de Carpenter le groupe de jeunes du quartier en automne, la pilule est passée j'ai envie de dire.

    Ah non il fallait aussi filmer la chose en gamine qui urine sans retenue pour nous rappeler Linda Blair dans le film culte de Friedkin et pourquoi pas finir à la piscine avec quasiment la même façon d'appréhender la mise en scène (hors mis le hors champ) que dans la Féline de Tourneur (les vagues qui se reflètent sur les murs etc).
    Mais si encore tout ça menait à quelque part, et bah raté, on avance pas, c'est long, on baille, on voit la chose, on la voit plus, elle revient, elle repart, et... et ...générique de fin.

    Alors pourquoi 5 ? Bah ça se laisse regarder et c'est plutôt bien filmé (tant que c'est pas de la caméra à l'épaule ça me va), on va pas cracher dans la soupe pour ça déjà, surtout vu le niveau médiocre du cinéma de genre contemporain. Il y a quelques scènes bien faites aussi : au cinéma avec le petit jeu que les deux tourtereaux se font ou encore la façon justement de filmer le paysage avec un côté inquiétant, même si je retiens surtout ce très bon début qui aurait pu aboutir à quelque chose.

    Pour conclure : vous prenez beaucoup de Carpenter (banlieue, télé qui diffuse de vieux films SF, paranoia, ados), un peu de L'exorciste (fille qui urine), un peu de Polanski (paranoia), de Tourneur (scène piscine), de Lynch (Blue Velvet), de Kubrick (Shining) et de cinoche contemporain (jumpscare, force invisible qui vous éjecte à 800m) et vous obtenez It Follows, film qui sera sans doute qualifié de chef d'œuvre (car on crie au génie très vite maintenant), mais qui reste au final une œuvre de série B au concept qui n'ira jamais plus loin que son début voulait nous le faire croire et surtout qui laissera nos chef d'œuvres d'antan toujours dormir au Panthéon
    laurentcmoi
    laurentcmoi

    15 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 février 2015
    A ne rien y comprendre avec ces critiques élogieuses de la Presse !? On retombe dans le degré zéro du film d'angoisse qui ne décolle jamais et collectionne les invraisemblances au fil des minutes. Mais où sont les parents de cette famille j'ai envie de dire ?! Des ados livrés à eux même, une jeune fille limite violée mais qui fait ce qu'elle veut. La Police ?! n'en parlons pas toujours non concernée et non sollicitée. Et ces garçons que n'ont qu'une envie se voir refiler la malédiction !!!?? Un film plébiscité par la Presse et Cannes ! Dommage d'encourager la médiocrité...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 février 2015
    Une daube infâme. Un scénario digne d'une rédaction d'un gamin de 13 ans.
    L'histoire, si on peut l'appeler ainsi n'a ni queue ni tête, la fin, j'en parle même pas, on s'ennuie ferme, absolument pas angoissant.
    La 1ère scène est mal jouée, heureusement ça s'améliore ensuite mais difficile de faire bien avec des dialogues au ras des pâquerettes.
    Seule la musique est pas mal mais le film ne s'y prête absolument pas donc...
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2018
    De suite dans le vif du sujet, la scène inaugural donne le ton et marque les esprits ( Wes Craven like this ... ) ! L'idée de base est original, le scénario bien ficelé et la mise en scène remarquable de David Robert Mitchell permet à ce film de réaliser un sans fautes ! It Follows agit tel un cauchemar dont il est très pénible de s’extirper, il y'a longtemps qu'un film de genre n'avait pas autant contribué à se sortir des arcanes pour les réinventer, c'est choses faites. On pense évidemment aux classiques du cinéma d'horreur tels que Halloween, Scream, Morse, La Nuit des Morts Vivants et bien d'autres et comme ceux-ci, It Follows se distingue à sa manière ... Beaucoup de suggestions, c'est surtout le travail de mise en scène qui ici accentue la terreur et aussi surprenant soit-il il correspond avec le précédent film de David Robert Mitchell. Une suite horrifique à The Myth of the American Sleepover, du grand délire ! Les acteurs à commencer par Maika Monroe sont géniaux et parfaitement dans l'atmosphère paranoïaque de ce long métrage. Keir Gilchrist est un acteur que j'apprécie à chaque fois que je le vois, il m'avais déjà frapper dans United States of Tara la série de Showtime ( délaisser en route d'ailleurs ... ). Pour conclure avec ce second film de David Robert Mitchell - en attendant le troisième - on peut dire qu'il est passionnant à suivre et très beau à contempler, soyons même plus audacieux, un film majeur du cinéma de ces dernières années !
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2015
    Quatre ans après son premier film où il évoquait déjà de la découverte de la sexualité par de jeunes adolescents, David Robert Mitchell traite ce même sujet via un film d’horreur, un genre dont il se montre comme maitrisant les codes du genre. Grâce à l’utilisation ingénieuse d’une ambiance sonore pesante, dont la musique électronique rappelle forcément le style de John Carpenter, et une mise en scène très inspirée du cinéma horrifique japonais avec ses mouvements de caméra menaçants, la réalisation impose une tension qui prend aux tripes, réussissant à rendre chaque jump-scares et courses-poursuites terriblement angoissants. Au-delà de cette indiscutable réussite formelle qui fait de ce petit film indépendant un véritable cauchemar éveillé, la véritable trouvaille d’It Follows est incontestablement son concept de boogey-man sexuellement transmissible, implacable et donc traumatisant. Mais le souci de cette idée fantastique, et donc du film tout entier, vient du manque de certitude quant à l’interprétation à en tirer puisque, si cette créature increvable peut être perçue comme une allégorie du SIDA, c’est davantage l’impression d’assister à un pamphlet ultra-puritain qui traverse le long-métrage. Même si les intentions du jeune réalisateur restent floues, on doit lui reconnaitre, en plus d'avoir superbement filmé la ville de Détroit et son atmosphère fantomatique, de savoir faire naitre en nous une peur viscérale autour de la fin de l’adolescence et la perte de l’innocence.
    Estonius
    Estonius

    2 470 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2015
    L'idée de base est tout à fait originale et aurait pu nous donner un très bon film. Le résultat n'est hélas pas à la hauteur, on a l'impression d'avoir affaire à un scénario bâclé abusant des déficits d'explications, souffrant de dialogues mal maîtrisées et s'encombrant de plans inutiles et de références peu pertinentes à Dostoïevski. La scène de la piscine, devant constituer le clou du film ne tient pas toutes ses promesses et le mot "Fin" nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Reste quelques bonnes scènes d'épouvante et une actrice principale plutôt mignonne (Maika Monroe).
    Jean-Fransix M
    Jean-Fransix M

    15 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 février 2015
    La première heure est soporifique: on s'ennuie minute après minute. Puis, plus rien ne se passe, on est au confins d'une stupidité scénaristique rarement égalée. Interprétation misérable, scénario indigent, intrigue inexistante... et cerise sur le gâteau: ni peur ni angoisse avec une fin clownesque.
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