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    Loving
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    221 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    5 425 abonnés 6 014 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Malgré la ségrégation de l'époque le film évite les scènes habituelles de violences racistes pour se focaliser sur l'amour qui lie le couple et sur les difficultés à vivre leur amour dans un tel contexte. Outre les violences racistes inhérentes souvent à ce genre de film le film évite aussi les scènes de procès interminables. La vraie force du film est que le récit repose donc sur les relations entre Mildred et Richard et comment ils ont géré leur mariage envers et contre tout, et notamment leur façon de voir les choses envers les médias et les avocats. Sans doute un peu académique dans sa mise en scène le film reste une belle histoire d'amour, et non pas un simple combat juridique.
    scrabble
    scrabble

    34 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2017
    superbe du début à la fin. une mise en scène parfaite. des acteurs magnifiques. des gens simples discrets dans leur vie, leur amour, leur combat pour légaliser leurs droits d'être comme tous les couples. même si c'est dur ce n'est jamais "larmoyant".
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2017
    (...) Le film est époustouflant de finesse et d’intelligence dans son traitement : épure, ellipses, absence de pathos, dynamisme de la mise en scène, sensibilité pour les paysages du Sud américain, simplicité des personnages, délicatesse de leurs rapports. A l’inverse d’un film taiseux aux héros si sûrs d’eux, Loving sait au contraire faire percevoir en marquant les silences et en se rapprochant des visages les effets du racisme sur un couple ordinaire dont le seul crime était de s’aimer sans avoir la même couleur de peau et de vouloir faire des enfants. (...)
    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2017
    "Loving" démontre le talent certain de Jeff Nichols à se trouver sur tous les fronts tant il fait fort en nous contant cette histoire édifiante, qui est traitée avec grâce, pudeur et sensibilité.
    Sa caméra se faufile à pas feutrés dans l'intimité de ce couple au nom prédestiné, en le montrant tel qu'il est, dans sa simplicité la plus totale et même dans un dépouillement étonnant, en évitant toute sensiblerie inutile !
    On reste d'ailleurs bluffé par ces deux acteurs tout en réserve, dont le jeu est d'une pureté et donc d'une justesse épatante !
    Ce couple dégage ainsi une émotion rarement égalée au cinéma, car cet homme aimant mais taiseux, voire frustre dans ses propos, arrive à entourer tendrement cette femme pleine de charme et d'une délicatesse inouïe...
    Jamais l'Amour n'a été si bien montré, rien que par ce mariage tel un défi, ultime preuve d'engagement, rien que par ces visages aux regards perdus, rien que par ces mains nouées fébrilement envers et contre tout...
    C'est en effet leur différence de couleur de peau, véritable entrave à leur vie commune dans cet état de Virginie aux lois ignobles, stigmates de la ségrégation raciale, qui interdit cet union.
    Ce sera le moteur de cette lutte menée avant tout par Mildred, prête à tout pour faire confiance aux mains tendues et aller de l'avant !
    De son côté, elle va oser et tenter le tout pour le tout, tandis que Richard son mari taciturne et méfiant, aura tendance plutôt à se replier tout en acceptant l'attitude et les décisions de sa femme tant il l'aime et la protège !
    L'actrice Ruth Negga arrive ainsi merveilleusement à faire passer toute la bienveillance que son personnage dégage envers cet homme interprété avec humilité par Joel Edgerton, solide et pas à la fois, jusqu'à en devenir terriblement troublante plus d'une fois.
    Le spectateur lui n'a juste qu'à s'abandonner et observer cette famille pour s'imprégner du ressenti des uns et des autres, famille dans laquelle tout passe par les silences, les peurs, mais aussi l'espoir toujours présent au fond des yeux...
    C'est donc un enchantement poignant et véritable, mais utile et nécessaire, que nous propose là Jeff Nichols, sous la forme d'une peinture extrêmement précise d'un fait de société impensable qui prouve une fois de plus la bêtise de l'homme et son racisme exécrable empêchant deux êtres de s'aimer en 1958 soit il y a simplement 60 ans !
    Un film humain, magnifique, puissant porté par deux acteurs simplement éblouissants...
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2017
    Cela tombe bien. Ce couple qui s'aime profondément porte le véritable nom de Loving. Lui, Richard, est aussi blond qu'elle, Brindille, est noire. Ils s'aiment dans l'Etat de Caroline mais commettent le délit de se marier et d'avoir des enfants dans un état voisin urbain. On n'imagine pas à notre époque pareille aberration juridique. Et pourtant les débats sur le mariage pour tous en France ne sont pas si loin. Jeff Nichols est désormais un petit génie du cinéma mondial. Comme à son habitude, il conduit un film sur le fil où les personnages sont toujours en situation périlleuse de déséquilibre mental et social. Il faut surtout saluer une mise en scène sobre, précise, jamais démonstrative qui va au cœur de ce couple. L'héroïne principale porte son rôle avec pudeur et profondeur. Elle vole la vedette à son mari, acteur à chaque fois brillant chez Nichols, en incarnant la puissance féminine contre la norme juridique et sociale. Il est à espérer que le magnifique aphorisme "On peut perdre des batailles et gagner la guerre" demeure dans notre piètre humanité qui s'enlise dans des conflits d'orgueil, de pouvoir sous des dehors de légalité. "Loving" est une œuvre qui prend le temps d'amener le spectateur à l'issue que l'on sait positive dès la bande-annonce. C'est un magnifique témoignage d'espoir et de joie pour tous ceux qui subissent au quotidien des formes de discrimination quelle qu'elles soient.
    Claudine G
    Claudine G

    180 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2017
    Comme tout film qui parle du racisme, ce n'est pas très facile de le visionner. Personnellement je me suis sentie mal à l'aise tout le long. L'esclavagisme qui, en Virginie, était de mise, le racisme qui également était bien présent et s'intensifiait lorsqu'un couple officialisait par le mariage leur liaison, tout ce contexte a fait que je suis restée plongée dans une incompréhension de bout en bout. Ce qui frappe est que ce couple s'aime, ne demande rien à personne, qu'à vivre ensemble et heureux. Lorsque la famille s'agrandit leur amour est intact, malgré les pressions subies, l'emprisonnement, sans oublier les interdits de vivre sur tel ou tel territoire, rien ne les sépare et au contraire leur couple se renforce au fur et à mesure des tracasseries rencontrées. Mildred est plus forte que son mari, n'hésite pas à exposer les soucis rencontrés, car si cela ne leur sert pas à eux, elle pense que cela servira à d'autres et fera avancer la liberté des amours "interdits". Richard est plus réservé sur l'attitude à prendre. Au final, ils sortent vainqueurs mais au bout de dix ans et peuvent vivre pleinement leurs vies. Le racisme est toujours présent, mais les personnes n'hésitent plus à se battre pour triompher. Cela devait être horrible de vivre dans de telles conditions et il fallait vraiment s'accrocher et croire à des jours meilleurs !
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2017
    C'est un film très bien réalisé et interprété qui relate des faits véridiques.
    Cette histoire est poignante et émouvante.
    Les acteurs sont d'une grande justesse.
    Le film fait preuve d'une très grande sobriété.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2017
    En seulement 4 films, Jeff Nichols s'est imposé comme un petit prodige, certains le qualifiant même comme le vrai héritier de Spielberg. Et il faut reconnaître qu'il y a quelque chose de commun dans leurs deux cinémas même si Nichols à réussi à s'émanciper de ses influences pour créer un style qui lui est propre. Après son exploration fascinante de la SF avec le controversé mais grandiose Midnight Special, il revient en à peine un an sur nos écran, ayant tourné Loving quasiment en même temps que son précédent film. Avec son 5ème long métrage, il signe pour la première fois une oeuvre qui ne provient pas d'une idée originale, étant une histoire vraie, celle du couple formé par Richard et Mildred Loving qui fut poursuivi par l'Etat d Virginie pour être allé à l'encontre d'une loi qui interdit le mariage interraciale.

    Jeff Nichols s'attaque donc au biopic mais parvient à le faire de façon très personnelle, car même si le récit s'encre dans des faits réels il reste totalement imprégné de la patte de son auteur. Toutes ses thématiques y sont, que ce soit l'oppression sociale et culturelle ici représenté par le racisme ouvertement affiché de l'époque, la paranoïa à travers l'inquiétude constante de Richard Loving et ce regard si particulier sur la paternité, ici légèrement en retrait mais bien présent. De plus, Richard Loving est un héros dans la pure tradition de ce que nous a offert le cinéaste, à savoir bourru, direct et mue par une sensibilité introvertie. On est pleinement dans le cinéma de Nichols qui voit ici l'occasion de faire exploser la charge amoureuse souvent présente mais étouffé de ses précédents films, jamais il n'avait étudié aussi frontalement le couple. Il le fait ici avec une sobriété touchante, refusant de tomber dans un pathos larmoyant préférant l'économie émotionnelle. Un regard et quelques mots suffisent à se montrer bouleversants.

    Sa narration se révèle d'une fluidité incroyable, retraçant un combat de 10 ans avec aisance évitant un rythme trop mécanique souvent de mise dans les biopics. Il évite tout académisme et impressionne dans sa façon d'amener les ellipses dans son récit sans provoquer une coupure dans son histoire. Histoire qu'il gère de manière intimiste, comme Richard, Nichols s'intéresse peu aux retombées politiques qu'a entraînée cette histoire, ce qui a son attention ici c'est comme cela à pu affecter le couple. Même si il est obligé de passer par la case juridique, et qu'il le fait avec beaucoup de respect, il l'étoffe pour mieux que l'on se recentre sur le parcours de la famille. Nichols semble fasciné par la noblesse de l'ignorance de Richard, homme dénué de tout racisme qui ne sait pas ce que cela implique d'être noir à cette époque. Le racisme étant quelque chose qu'il a du mal à concevoir car totalement irréaliste pour lui, et il découvre avec amertume un monde qui est loin d'être tolérant à l'égard de tous. C'est d'une certaine manière ce que Mildred aime chez lui, tout comme c'est une chose qui l'oppresse. Richard étant un homme qui n'agit pas, refuse de faire des vagues et préfère s'enterrer la tête dans le sable. Mildred, bien plus consciente de ce que sa couleur de peau signifie pour l'époque, et celle qui prend part aux événements et met en marche l'Histoire. Et c'est dans ce fonctionnement que le couple se révèle incroyablement émouvant, dans cette manière que chacun ont de se protéger et de se faire confiance de manière presque religieuse. La foi trouvant toujours une incarnation différente dans l'oeuvre de Nichols, et ici elle prend la forme d'un foi indéfectible entre deux êtres qui s'aiment profondément.

    Incarné avec justesse deux acteurs qui partagent une alchimie évident, le film doit beaucoup à son couple principal. Joel Edgerton offre une performance tout en retenue et se révèle comme dans Midnight Special en acteur sensible absolument déchirant. Nichols est probablement celui qui a réussi à tirer le plus de cet acteur, et Edgerton tient probablement ici son meilleur rôle grâce à la subtilité de son jeu et la force de ses regards. Quand à Ruth Negga, elle offre une prestation plus éclairée, son personnage laissant plus souvent entrevoir ses sentiments. L'actrice brille par la conviction qu'elle insuffle à son personnage même si elle se voit beaucoup plus limité par l'écriture. Son personnage étant plus classique dans son traitement et donc moins surprenant dans les émotions qu'elle traverse mais ça n'enlève rien à l'excellence de son jeu. Les acteurs secondaires sont très impliqués mais on restera marqué par le partenaire fétiche du cinéaste, Michael Shannon qui signe sa 5ème collaboration avec ce dernier. Même si il n'a que quelques minutes de présence à l'écran, il absorbe toute l'attention dans ce qui est le meilleur passage du film, et il est loin d'y être pour rien. Montrant encore une fois une nouvelle facette de son jeu, il se montre tantôt léger tantôt concerné apportant un vent de fraîcheur bienvenu. L'association entre Shannon et Nichols fait encore une fois des miracles.

    La réalisation est impeccable, que ce soit par la photographie feutrée de Adam Stone ou les compositions inspirées de David Wingo, fidèles collaborateurs de Nichols qui enrobe superbement son style. La mise en scène de Jeff Nichols se marie parfaitement bien avec le récit, le cinéaste refusant d'en faire trop et épate par sa sobriété. C'est peut être d'ailleurs sa mise en scène la plus minimaliste en terme d'audace mais elle reste bourrée d'idées absolument géniales qui viennent apporter quelques fulgurances ici et là. Que ce soit dans sa manière de filmer le danger et l'urgence où dans ses habiles confrontations entre la vie en ville et celle à la campagne, il déploie un langage cinématographique impressionnant arrivant à donner corps à ses idées sans trop y insister. Donc même si elle n'a pas la force évocatrice de ses premiers films, elle reste admirablement pensée et travaillée pour sortir du tout venant de la production cinématographique indépendant US et offrir de très beaux moments de cinéma.

    Loving est donc ce que Jeff Nichols à réalisé de plus accessible tout en parvenant à y insuffler la force de son cinéma. Même si in fine, c'est une oeuvre qui marquera moins les esprits que ses précédentes et qu'en cela elle peut décevoir les fans du bonhomme, on reste devant un très bon moment de cinéma. Sensible sans jamais tomber dans le pathos, le film impressionne par sa sobriété et sa justesse soutenu par un casting exemplaire et un langage cinématographique unique. Nichols digère ses influences et prouve avec ce 5ème film qu'il à développé un style qui lui est propre, confirmant son statut de jeune prodige. A l'aise avec différents genres, il s'attaque avec brio au biopic, refusant de tomber dans les codes du genre et fait de Loving une oeuvre qui mérite donc d'être vu.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    (...) Sous les notes biographiques de cette histoire vraie qui a changé la constitution américaine, Jeff Nichols ne s’étend pas sur la finalité de son récit mais plutôt sur les actes propre à son déroulement. Le regard est alors porté uniquement sur la relation de ce couple, où lui est blanc et elle noire dans une Amérique ségrégationniste, et les frontières qu’ils ont du franchir pour simplement vivre libre. Le point le plus intéressant, comme souvent chez le réalisateur, c’est l’intelligence et l’originalité de traitement de ses personnages, aucun d’eux ne sera dans l’excès, de joie, de peur, de déception, sans non plus être apathique, traitement qui donne au final un regard et une projection parfaitement humaine au récit, à hauteur d’hommes. Pas d’envolées convenus, de réactions stéréotypées aux contournements sociales, que devront affronter les deux protagonistes ; uniquement une simplicité de comportements et une justesse étonnante de traitements réactionnels. Place à un classicisme éclatant là où les enjeux importent peu et laissent place à la simplicité et au réalisme des sentiments déployés.
    Là où certains auraient clairement appuyés sur l’intolérance des faits de manière trop prononcée, Jeff Nichols tente de projeter tout cela à travers l’amour et le regard de ses deux comédiens. Personnages aimés et aimants, incroyablement interprétés par Joel Edgerton, force tendre dans un corps rude et froid, et surtout Ruth Negga, faisant figure de vraie révélation du film tant elle dégage une justesse splendide selon l’intensité des moments filmés. A travers ce couple mixte, où chaque séquence semble nécessaire au récit, le réalisateur délivre plus qu’un combat contre le racisme et la tolérance (même si évident et nécessaire), puisqu’il invoque simplement et en toute pudeur le droit de s’aimer librement. Et si on ne retrouve pas l’élégance présente dans tous ses précédents films c’est justement pour laisser plus de place à son histoire, profondément humaine, qui ne demandait pas un traitement plus tape à l’œil. Mesure qui annonce une nouvelle fois la facilité de Jeff Nichols à s’adapter à son sujet et réaliser un film d’une intelligence et d’une sensibilité encore surprenante. Sous ce classicisme Jeff Nichols imprègne encore un peu plus le 7ème art de son talent, celui de déjouer tous les « plans » attendus à chaque genre qu’il met en scène. Au-delà de la démonstration d’un combat pour les inégalités sociales, « Loving » s’offre au spectateur avec autant de discrétion, de sincérité et de douceur que l’amour qui unie ces deux personnages principaux.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    384 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2017
    La violence physique est totalement absente à l’image. Tout se passe dans la tête des personnages, dans les regards qui veulent en dire long, dans les non-dits. C’est un mal interne, dangereux et vicieux. Nichols réalise un long-métrage loin des clichés et des tares typiques d’un cinéma qui s’inspire de faits réels bouleversants, mais qui les traite en cherchant le sensationnalisme. Ainsi, on découvre un drame intime abordé de la plus douce et intelligente des manières.
    herve c
    herve c

    12 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 janvier 2017
    L'amour peut affronter toutes les difficultés et vaincre !!!
    Film sûrement en course pour les Oscars 🏆🏆🏆🏆🏆🏆🏆
    Très bon film avec de très bons acteurs
    Film à aller voir dès le 15 Février.
    Depuis cette date, la seule condition pour se marier est de S'AIMER.
    Très belle histoire d'amour et très beau combat.
    elriad
    elriad

    380 abonnés 1 783 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2017
    intéressant par son côté factuel, le film égraine ce fait dans une mise en scène d'un classicisme absolu, laissant peu de place à la surprise. les comédiens sont impeccables, on regrettera cependant l'absence totale du côté judiciaire remontée jusqu'à la cour suprême. A l'heure d'une Amérique repliée sur elle-même avec l'arrivée de Trump au pouvoir, ce film trouve cependant toute sa force et son écho. A découvrir...
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2017
    "Loving" est ce que les journalistes snobs et pas très anglophones appellent un film "déceptif", c'est-à-dire trompeur, et pas décevant... même si les fans hardcore de l'aimable Jeff Nichols ressentiront probablement un pincement de déception en constatant que leur idole s'éloigne cette fois de son chemin indie / fantastique pour aller patauger, en apparence du moins, dans le marigot du politiquement correct édifiant de Hollywood. Pas de panique quand même, malgré l'abus, très hollywoodien en effet, de musique visant à souligner avec lourdeur ce que l'image suggère avec grâce : "Loving" n'est pas vraiment un film pamphlet sur l'Amérique réactionnaire qui refusa si longtemps le droit aux "nègres" d'être traités en être humains à part entière, et qui plus est aux blancs de les considérer en tant que tels. Ce n'est pas non plus le récit d'un combat juridique, ici livré en coulisses par des avocats à la fois bien tendres et un peu benêts. Non, contre toute attente, "Loving" est bel et bien une nième peinture très "nicholsienne" de la famille comme cellule essentielle, en résistance contre le monde extérieur : malgré une forme hyper classique, qui traduit une sorte d'apaisement loin des combats du monde, Nichols nous parle encore et toujours de la même chose : comment l'Amour est, comme il survit, comment il résiste, entre un homme et une femme, entre un père et ses fils. Et c'est très beau, filmé ainsi comme une évidence lumineuse, mais une évidence têtue, bornée, à l'image du personnage principal, un homme simple, voire limité, et littéralement habité par cet acteur lui aussi terriblement limité qu'est Joel Edgerton, pour une fois formidablement bien utilisé et dirigé. "Loving" nous murmure une vérité autre, presque un mystère, loin des clichés habituels du genre : le film peut déconcerter, ennuyer peut-être du fait de son rythme ténu et de son refus d'un pathos qui ne demande pourtant qu'à s'épancher. Pas de tragédie ici, pas de révolte, juste la splendeur humble de la vie qui passe, malgré tout. La plus belle scène du film, qui décrit effectivement la démarche de Nichols, est la visite du photographe de LIFE (Michael Shannon, précieux comme souvent) qui observe, en retrait, et saisit quelques instants suspendus d'un bonheur conjugal qu'on voit rarement à l'écran.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    145 abonnés 2 214 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2017
    L’histoire est toute simple et pourtant cela vaut la peine de la raconter car il y a seulement 50 ans aux USA, un homme blanc n’avait pas le droit d’aimer et de se marier avec une femme noire ! Le scénario de ce film est basé sur l’histoire vraie d’un couple dont le nom de famille était « Loving » : nom très à-propos pour évoquer une histoire d’amour ! Le film a une grande qualité : il n’appuie pas là où cela fait mal, il laisse le spectateur seul juge et se révolter ou non des arguments fournis à l’époque par la justice et du traitement qu’elle fait subir à ces dangereux « délinquants ». D’ailleurs, ce couple de travailleurs manuels, peu au fait des arcanes judiciaires, laisse les plaidoiries aux professionnels, évitant ainsi les effets artificiels des dialogues made in Hollywood. Le film a quand même un petit défaut : son manque de rythme. Le prolongement de cette histoire, cela pourrait être le tournage, dans 50 ans, en France, d’un film qui racontera comment deux hommes ou deux femmes ont acquis le droit de s’aimer et de se marier en 2013 ?
    Georges P.
    Georges P.

    61 abonnés 827 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2017
    Un film delicat- tout en finesse et en pudeur. Une très belle réalisation de Jeff Nichols qui nous habitue aux portraits et aux histoires décalés. Une vraie réussite pour ce sujet grave.
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