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    Les Invisibles
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2019
    « Les Invisibles », ne serait-ce que par ce qu’il met en scène, par ce qu’il nous démontre, est déjà un film essentiel et nécessaire !
    Mais si on pense à toutes ces femmes qui jouent leur propre rôle, dans la vie comme dans cette réalisation de Louis-Julien Petit, on ne peut qu’être séduit par la franche sincérité de la démarche juste et courageuse de ce cinéaste décidément bien inspiré, surtout dans cette époque de contestation plus que justifiée !
    On découvre ainsi de sublimes portraits, toujours forcément vrais, désespérés, mais aussi cocasses et d’une grande lucidité, avec comme ultime ressource une énergie cachée et insoupçonnée...
    Si quelquefois ces témoignages font sourire (jaune !) par une certaine autodérision, la comédie attendue, laisse plus souvent place au drame évidemment, en faisant apparaître une souffrance et une détresse immenses, totalement dévastatrices, ce dont personne n’est jamais à l’abri de connaître !
    Une « comédie » qui ici ne triche pas, enfin montrée sans détour, sans concession, sans faux-semblants d’aucune sorte !
    C’est souvent bouleversant, joué avec une infinie pudeur et beaucoup de délicatesse, dont de très beaux moments intenses et poignants, nous délivrent une très grande émotion qui nous atteint là où on ne s’y attend pas !
    A travers la vie de ces femmes mises au rebut de la société, la démonstration de Louis-Julien Petit, est plus que claire et limpide, on va ici droit au but...
    Si l’on comprend toutes les difficultés de ces travailleurs sociaux, on comprend aussi très bien les limites de leur mission, ou tout au moins l’aspect compliqué de savoir où et quand s’arrêter, tout en respectant l’autre dans ses propres volontés !
    À ce titre, on est également surpris de la fougue et de l’investissement de ces actrices dans leur composition de personnages complexes, à commencer par Audrey Lamy, mais aussi Corinne Masiero, ou encore Noémie Lvovsky.
    Toutes les trois, avec une approche bien spécifique liée à leur caractère et à leur propre vécu dans cette histoire, correspondent très justement à des profils différents, qu’elles soient aidantes ou éducatrices, bénévoles ou professionnelles...
    Toute la problématique de l’hébergement, de la précarité de ces installations (si elles existent !), des combines à trouver pour le sort de chacune de ces femmes, est franchement incroyablement mise en évidence, en dénonçant ainsi plus d’un réel dysfonctionnement de nos institutions !
    Tout comme l’est aussi le merveilleux travail de l’estime de soi, qui passe par le fait de mutualiser les compétences de chacune ainsi que par la mise en valeur de ses propres atouts intellectuels et... physiques, évidemment !
    Quelle sensibilité, quelle féminité, que d’images touchantes qui nous remuent au plus profond, alors que l’on voit comme par magie une transformation profonde s’opérer, telle une véritable renaissance pleine d’espoir !
    Et si on prend en compte tous les moments de découragement et de doute, dont Audrey Lamy en livre d’ailleurs un remarquable exemple dans une scène à faire frémir, on est comblé !
    Du cinéma qui n’est justement pas du cinéma, celui qui abandonne les dorures et les paillettes pour entrer de plein fouet avec une dure et vraie réalité, et donc un superbe et vibrant hommage à ces « invisibles » de notre société qui préfère se tourner vers le profit.
    Et par là même un hommage également à toutes celles et ceux qui les accompagnent dans l’ombre, en faisant un travail remarquable, dénué de tout intérêt vil, égoïste et lucratif !
    Franchement bravo pour ce film social important et encore trop rare, un véritable cri d’alarme indispensable, que bon nombre devraient voir pour se rendre compte de ce que certain(e)s oublié(e)s endurent, pendant que d’autres n’en ont jamais assez et en veulent toujours plus !
    De quoi se battre vraiment, encore et encore, pour changer enfin ce monde inhumain, hypocrite et injuste...
    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2019
    Une réalisation pas du tout drôle mais très sociale, coécrite et mise en scène par Louis-Julien Petit. Les dialogues sont justes et sa mise en scène efficace. Son scénario nous propose une comédie basée sur la solidarité ; une vision sans compromis de SDF, de gens de la rue, de personnes en précarité dans un centre d'accueil de jour, de femmes qui font "comme elles peuvent". Louis-Julien Petit nous distille des scènes difficiles, poignantes et criantes de vérité, mais aussi de belles pointes d'humour avec les "ateliers de travail". Il nous montre également la dévotion et l'implication des travailleurs sociaux.
    Cette comédie dramatique nous offres de jolies histoires, peuplées de personnages attachants, et des rôles annexes parfaitement tenus par des acteurs non professionnels, bien entourés par les excellentes Corinne Masiero et Audrey Lamy.
    Après "Discount" (2015) et "Carole Matthieu" (2016) un troisième bon film de Louis-Julien Petit.
    Fanatoile
    Fanatoile

    15 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2018
    Très beau film sur le quotidien et les galères d'un foyer de femmes SDF. Le casting comprend des actrices professionnelles et des "vraies" SDF en cours de réinsertion qui crèvent l'écran, notamment Catherine. Ce n'est pas larmoyant du tout et bizarement, mais tant mieux, on sort de la séance avec la pêche en constatant de lévouement des équipes sociales et la volonté de ces femmes SDF au sujet desquelles Louis Julien Petit, le réalisateur nous a répété que personne n'est à l'abri de ce statut.
    djams
    djams

    27 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2019
    Film qui m'a fait à la fois spoiler: pleurer au début en voyant les conditions inhumaines dans lesquelles vivent ces femmes et à la fois pleurer de rire tellement les dialogues sont spontanés et amusants.
    Cette histoire permet de mettre en lumière plusieurs problèmes qui s'imbriquent : spoiler: la vulnérabilité des femmes quand elles sont livrées à elles-mêmes, les politiques aberrantes concernant les sans-abris, les lois rigides qui empêchent de la souplesse dans leur prise en charge, le manque de moyens etc...
    A voir absolument pour se faire une idée précise de ces aberrations.
    xlr8
    xlr8

    51 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 janvier 2019
    Je suis extrêmement embêté pour noter et critiquer ce film... Son sujet, qui me tient à cœur, la sincérité de son réalisateur et d'une de ses co-scénaristes, Claire Lajeunie, qui est à l'origine du projet puisque ce film a pour origines un documentaire intitulé Femmes Invisibles, survivre dans la rue et un bouquin qu'elle a écrit en complément de ce documentaire, l'investissement des acteurs professionnels dans la préparation du film, et le fait que certaines héroïnes du film sont incarnées par des femmes qui ont vécu cette situation terrible font que ce film est très difficilement attaquable. Cela va au-delà de la sympathie...

    Pourtant, je suis aussi un cinéphile... Et de ce point de vue, j'ai honte d'avouer que je n'ai pas pris de plaisir... Pourtant, il faut voir ce film... La salle, pleine, a beaucoup ri (c'est dire à quel point je me suis une fois de plus senti très seul, quelques jours après mon visionnage de mon visionnage de Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu , ^^), et à l'occasion du débat qui a eu lieu après la projection, j'ai pu constater que le film avait beaucoup plu, qu'il a touché les spectateurs présents. Probablement, mon jugement est altéré par le fait que je suis plus fan de drame que de comédie et que par exemple, un film comme Moi, Daniel Blake m'a beaucoup plus touché. On retrouve néanmoins dans Les Invisibles des points communs avec la dernière oeuvre en date de Ken Loach: ce manque d'humanité des institutions, qui me ramène à ces paroles que je trouve très belles Doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite?, manque compensé imparfaitement par l'humanité de petites gens, ici les travailleurs sociaux, dont je ne peux qu'admirer l'abnégation "donquichottesque"...

    Voilà... J'espère ne pas avoir trop cassé le film...
    Philippe Delbos 83
    Philippe Delbos 83

    5 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    "Les Invisibles" de Louis-Julien Petit est aux SDF et salariés des CHRS, accueil de jour voire de nuit, ce que "visiblement de vous aime" de Jean-Michel Carré est aux lieux de vie, y compris par le mélange acteurs professionnels et personnes issues des structures décrites. Au travers "Discount", on avait pu perçevoir une façon fort intéressante de manier la caméra, de mettre en valeur des personnages victimes de la précarité. Mais cette fois-ci, fini les défauts : on ne pousse plus les personnages vers une impasse qui plus est irréaliste, mais, toujours dans le cadre d'une fiction, on offre une porte de sortie honorable, tout en critiquant l'impasse d'une société prisonnière de sa bureaucratie et de ses idées toutes faites, oh combien d'actualité. Et il y en a pour tout le monde, à tous les niveaux : la galère des SDF confrontés au 115 sautera aux yeux du grand public. Plus subtil, les notions de responsabilité individuelle, de rapport à la mission confiée et à la loi passionnera les professionnels. Bien sûr, on transgresse, ce qui est plutôt rare chez les travailleurs sociaux. Mais contrairement à 'Discount', on ne franchis pas la ligne rouge qui rendra le film hors de propos. Non, là, tout est pesé, étudié, longuement réfléchit et mis en scène. Du travail d'orfèvre. Il n'est qu'à voir la longueur du générique. Egalement fort intéressant la suggestion de rapport entre une directrice de centre et son personnel. Tout au long du film, on joue avec les lois, avec les usages, avec l'adaptation possible ou non aux différentes situations. Très bien vu également, la précarité qui existe aussi chez les éducateurs; et les appuis ou non des entourages "je ne pourrais pas faire ce que tu fais"... Quel éducateur n'a jamais entendu cette phrase ? Et puis, il y a cet humour discret, subtil, tout au long du film, qui rend la chose encore plus humaine. Humour à divers niveau : clins d'oeil pour le grand public (merci à Brigitte Macron et Marie-Josée Nat !!) et clin d'oeil pour les professionnels, à commencer par ceux qui ont appris à travailler avec la participation des personnes, comme ça se pratique dans les GEM : la séance de relaxation permet vraiment de détendre le spectateur... Plus pointu, la description, vers la fin, des idées toutes faites qui peuvent circuler sur les foyers (de jour, de nuit ou des deux) parmi les SDF. Cette 'radio' propres aux réseaux de la rue est aussi adroitement évoquée. La principale critique est celle des financeurs, personnages coincés entre l'état et les acteurs de terrain, uniquement capable de répété un discours tout fait sur le manque de volonté de s'en sortir chez ceux qui n'ont plus rien, ni logement, ni argent, ni santé, etc... On croirait du Macron (Emmanuel, cette fois). Tristes personnages bien formés, bien payés, mais déconnectés des réalités et surtout des subtilités de la vie. Je ne vais pas évoquer tout les sujet très habilement développés, le film évitant absolument le piège des énumérations successives, mais j'ai particulièrement apprécié la manière dont est très finement évoqué le thème de la prison. Une petit bijou. Egalement très discrètement, en arrière plan, le rapport hommes - femmes, avec ses différentes professions et donc ses différents salaires quand il s'agit de salariés. Quand il s'agit des SDF, le rapport au travail, véritable casse-tête tant pour les personnes que pour les éducateurs chargés d''insérer' des personnes totalement hors circuit. Séquence particulièrement réussie et amusante, celle du re-travail des CV, ou comment on fait apparaître une formation réelle dans un centre de formation fictif : un régal, rire garanti dans la salle. Film donc passionnant et tout en finesse de Louis-Julien Petit, avec une formidable Corinne Masiero. Sans compter l'extraordinaire performance des actrices non professionnelles, SDF ou issues du monde de la rue. Courrez vite voir ce film, OVNI de l'actualité cinématographique.
    ffred
    ffred

    1 498 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2019
    Troisième film de Louis-Julien Petit après le réussi et prometteur Discount et le ratage Carole Matthieu. Je n'avais entendu que du bien de celui-ci mais sans en avoir vu ni bande-annonce ni promotion. Je m'attendais à beaucoup de pathos. Contre toute attente, il n'y en a pas (ou si peu). Certes, on pourra remarquer les relatives faiblesses de la mise en scène ou les quelques temps morts dans le scénario. Mais tout cela est balayé par un sujet fort et terrible. On ressent et comprend parfaitement la force de caractère et l'abnégation des travailleuses sociales et/ou des femmes de la rue, tout autant que leur désarroi et leur impuissance. Il n'y a par ailleurs aucun jugement, aucun mépris, et on ne cherche pas à nous faire la morale ou nous faire culpabiliser. La distribution est épatante, savant mélange de comédiennes pros et non-professionnelles. On retrouve avec plaisir l'excellente Corine Masiero ou Sarah Suco, les deux pour la troisième fois chez le réalisateur, Audrey Lamy, sans doute la plus surprenante et la plus convaincante, la toujours parfaite Noémie Lvovsky, ou encore Pablo Pauly (également troisième fois). A leurs côtés on retrouve celles que la société a abandonnées qui sont toutes absolument formidables dans leurs (presque) propres rôles. Le casting fonctionne à merveille. Les invisibles est donc un film formidable, intelligent, engagé, touchant, poignant, nécessaire, vraiment très drôle et sans misérabilisme aucun. On en ressort aussi, à l'instar de Edmond (dans un autre genre et pour d'autres raisons), avec la pêche. La salle a applaudi à la fin, longtemps que je n'avais vu ça...De très beaux portraits de femme, un très bel hommage à ces invisibles et à celles qui tentent de leur redonner espoir et dignité. Une très belle surprise.
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2019
    Voilà une comédie humaine qui fait du bien, traitant un climat social terrible avec finesse et un brin d'humour. Ce film fait la part belle au climat associatif qui traite ici la situation des femmes SDF à travers un centre d'accueil de jour ("L'envol") qui va au gré de ses agissements redonner le goût de vivre et la fierté à ses pensionnaires. Audrey Lamy en assistante sociale débrouillarde est formidable et la réussite du film est de ne pas tomber dans une certaine forme d'angélisme même si ces travailleurs sociaux outrepassent parfois leurs fonctions. A cela viennent s'ajouter des seconds rôles comme Déborah Lukumuena (spontanée) ou Sarah Suco (bouleversante). Du très bon cinéma français.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 novembre 2018
    Très beau film plutôt documentaire
    Tres reel et tourne sans artifice avec des actrices choisies sur le terrain. Elles sont tres naturelles et extraordinaires
    À voir
    Aleonardi
    Aleonardi

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Un film utile sur un groupe de femmes qui ont la rage de vivre. Des femmes qui n'ont même plus d'identité, des femmes blessées que la vie n'a pas épargnées.
    On rit et on pleure.
    Le sujet est traité avec sensibilité. Une belle réussite pour un jeune auteur.
    Alexandra Lamy se révèle, elle est remarquable et tellement convaincante.
    Chantal, alias Lady Di est une révélation.
    «C'est la plus moche qui a trouvé un mec» me fait encore rire.
    Bref, faire rire à partir d'un sujet aussi grave, cela tient du miracle. Rire, c'est redonner du sens, c'est vivre.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 février 2019
    Rolalalalah… Mais ça m’apprendra à aller voir des films sans rien en savoir et surtout en ne m’appuyant que sur des conseils de proches ! « Ah tu verras ! Les Invisibles c’est vraiment sympa ! Le trio Masiero / Lamy / Lvovsky est vraiment chouette et touchant ! Et puis en plus ça se passe dans notre coin ! Dans le Nord ! Youpi ! » Eh bah voyons ! Merveilleux ! Bon par contre on aurait peut-être pu me préciser la démarche du Petit Louis avant qu’on m’envoie aussi violemment au casse-pipe ! Moi j’aurais bien aimé qu’on me dise « Bon par contre je te préviens, vu que toi tu aimes le cinéma, il faut que tu saches que ce film n’a aucune prétention artistique hein ! C’est tourné à la crade en mode Stéphane Brizé. La seule idée formelle de tout le film c’est de filmer de temps en temps les gens de dos à la "The Wreathler". Aucun effort narratif. C’est juste une reconstitution racoleuse de gens bien dans la dèche et sur lesquels on s’apitoie ou dont on se moque ! Ni plus ni moins ! » Pfff… Non mais moi ça me gonfle des films comme ça. Ça décide de sacrifier tout un art au service du vrai, tout ça sous prétexte qu’on ne veut pas d’artifice, qu’on veut que les gens s’y croient, et puis surtout parce qu’on veut dénoncer … Sauf que bah – désolé – mais moi je trouve que c’est beaucoup de souffrance endurée par le spectateur pour n’obtenir au final qu’un résultat tout aussi artificiel qu’un « Intouchables » ou qu’un « Notre jour viendra » mais le plaisir en moins ! Ce film est totalement hors-sol. On ne pose jamais de lieu. D’espace. D’univers. On reste coincé dans des refuges et des bureaux qu’on ne prend même pas la peine de filmer convenablement. Tout est focalisé sur des personnages unidimensionnels. Ça parle et ça disserte en permanence. Ça n’a tellement pas de rythme que toute tentative de blague tombe totalement à plat… Y’a des gens qui se sont marrés pourtant dans ma petite salle de centre-ville lillois. Des rires qui m’ont vite mis mal à l’aise. Des rires qui étaient moqueurs. Parce qu’au fond c’est quand même un peu ça ces « Invisibles » : on va bien se foutre de ces ploucs de pauvres parce qu’ils sont quand même vraiment tous bien concons hein… Et qu’on ne me dise pas « oui mais ça existe quand même ! » ou autres « tu sais y’en a vraiment des comme ça ! » parce que là n’est pas la question. La question c’est « Pourquoi avoir choisi un sujet pareil ? Pourquoi un centre pour femmes SDF du Nord ? Et surtout pourquoi cet humour qui ne repose que sur les réactions débiles de ces femmes là ? Tu as des gens qui sont en galère et on se fout d’eux ! C’est touchant dites-vous ? Eh bah voyons ! Dans ce cas la prochaine fois faisons un film sur un camp de réfugiés africains et moquons nous d’eux parce qu’ils parlent difficilement et surtout parce qu’ils ne maîtrisent pas les codes de notre société ! On verra si personne n’y voie de problème ! Ce film est – malheureusement – un nouveau et magnifique spécimen de violence de classe. Et ça ne choque personne. Tout le monde s’en marre. Alors après tout pourquoi pas… Pourquoi devrait-on se poser la question de pourquoi on rit ? Tant qu’on rit c’est l’essentiel n’est-ce pas ? Et puis il est si manifeste que ce film n’a été fait qu’avec des bonnes intentions ! Toute accusation politique ou sociologique ne pourrait être qu’infondée, c’est ça ? De là, vous pourriez questionner ma singulière virulence. Vous pourriez vous demander quelle mouche m’a piqué ? Pourquoi me montrer aussi violent à l’égard d’un film qui lui ne cherche manifestement pas à l’être ? Toutes ces questions seraient pour le coup justifiées, et je pense que je donnerais d’ailleurs sûrement raisons à certains d’entre vous. Seulement voilà, ce n’est pas parce qu’on ne pense pas à mal qu’on ne le fait pas, ce mal. « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » a fait rire beaucoup de gens aussi de son côté. « Les nouvelles aventures d’Aladin » également. Autant de films qu’on ne peut accuser de malveillance. Ils cherchent juste à faire rire. Et pourtant cela ne les empêche pas de jouer la carte de la moquerie sur des stéréotypes raciaux pour l’un ou bien des blagues homophobes ou misogynes pour l’autre. Ce n’est pas parce que des gens trouvent ça drôle que c’est innocent. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas le mal qu’on doit s’interdire de questionner la nature de l’humour utilisé… Et moi, ce qui me choque avec ces « Invisibles » c’est qu’à une époque où on va chercher la petite bête sur plein de questions identitaires (et à raison), on peut malgré tout continuer à utiliser les codes dégueulasses du cinéma naturaliste parisiano-bourgeois pour se moquer gentiment des pauvres de province sans que personne ne voit le problème. Pour le coup, voilà qui en dit long sur notre société, mais aussi sur l’état de notre cinéma… Désarmant… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2019
    Enfin un merveilleux film social débordant de générosité, d'amour et d'émotion. Les actrices, pro ou non, sont toutes exceptionnelles. C'est bien écrit, c'est réaliste. On pleure, on rit, on suit avec grand plaisir cette parenthèse d'un centre social pris dans les contraintes du monde moderne, celles entre autre de la rentabilité. Audrey Lamy démontre toute l'étendue de son talent et devrait enfin obtenir THE rôle qui la consacrerait. Elle alterne avec brio la douceur, la force et la détresse.
    Ces femmes SDF sont magnifiques et espérons qu'elles ont pu trouver depuis des aides pour se réinsérer mais surtout une part de bonheur auquel tout le monde à le droit.
    A voir d'urgence. Merci au réalisateur et à toutes les actrices.
    AZZZO
    AZZZO

    267 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Soyons clair : ce n'est pas un film ultra-réaliste. Cela montre la réalité, celle de ces femmes invisibles, mais il y a quelques scènes peu envisageables dans un centre d'accueil et de réinsertion. Ce n'est pas grave car, ce faisant, Louis-Julien Petit a choisi de donner de l'optimiste à son film. Ce n'est pas à proprement parler un "feel good movie" mais il montre des situations difficiles sans tomber dans le misérabilisme. Ce n'est jamais simpliste, manichéen ou moralisateur, tout l'inverse de Stéphane Brizet ! C'est réussi, efficace et les actrices amateurs sont formidables.
    Mathieu B.
    Mathieu B.

    27 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2018
    Vu en avant-première. Un très beau film au casting génial. Un thème traité avec une grande finesse entre éclats de rire et émotion, toujours sur le fil.

    Si vous avez aimé Discount (par le même réalisateur) vous allez adorer Les Invisibles.

    Foncez-y le 9 janvier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Vu en avant première à Compiègne, avec la venue du réalisateur Louis-Julien Petit et de "Hugh Grant" (Quentin Faure) sujet
    vraiment très bien traité, on passe des larmes aux rires, aux larmes et aux rires

    à voir!
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