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    La Daronne
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Daronne" et de son tournage !

    Genèse du projet

    La Daronne est l'adaptation du roman du même nom d’Hannelore Cayre. C’est un roman que le réalisateur Jean-Paul Salomé a beaucoup aimé, notamment son ton, son mélange de comédie et de polar. "À l’été 2017, je quitte Unifrance, dont j’ai assuré la présidence pendant plus de quatre ans. Lors des derniers mois, je voyage beaucoup avec Isabelle Huppert, qui présente Elle, de Paul Verhoeven, un peu partout dans le monde. Nous sympathisons. À la fin d’un de ces voyages, je lui dis que j’aimerais beaucoup que nous travaillions ensemble. "Ah oui, une comédie, ce serait bien !", me répond Isabelle. Entretemps, Marc Irmer, qui a produit Commis d'office - le premier film réalisé par Hannelore Cayre en 2009, a pensé à moi pour adapter La Daronne. Je reçois le livre, qui m’emballe. Je rencontre Hannelore. D’autres cinéastes sont sur le coup, mais, me dit-elle, ils veulent plutôt garder la mécanique policière, gommer la comédie. Je lui dis que c’est l’équilibre entre les genres qui m’intéresse, elle en paraît contente. Je lui parle d’Isabelle Huppert, elle ne croit pas à un tel miracle alors que je lui assure que c’est possible. Coïncidence invraisemblable, quand j’appelle Isabelle, qui arrive sur son lieu de vacances, elle me dit avoir acheté le livre à l’aéroport, l’avoir lu dans l’avion et qu’il lui a beaucoup plu. Donc, sous réserve que le scénario lui aille, banco !"

    Une histoire personnelle

    Jean-Paul Salomé confie que la romancière Hannelore Cayre s'est inspirée de l’histoire personnelle de ses propres parents pour La Daronne. "Hannelore a également mis pas mal d’elle-même dans le côté "anar de gauche" de son héroïne : quand, par exemple, à l’issue du pot organisé par la brigade, elle peste contre les dealers qu’on envoie "en stage de radicalisation pour trois grammes de shit ", c’est quelque chose qu’elle pourrait dire ! Elle a inventé l’histoire policière à partir de ce qu’elle a observé en tant qu’avocate pénaliste, ayant défendu pas mal de dealers. Elle connaît les rouages des procédures, les dialogues... D’ailleurs, c’est ce que j’aimais aussi dans le livre : la justesse d’observation d’un univers de petits et de gros dealers, et aussi de commerçants, certains issus de l’immigration chinoise, qui sont victimes de trafics ou brutalisés par des gros bras. J’aimais la façon dont Hannelore faisait parler chacun d’entre eux, de façon précise et inventive."

    Interprète judiciaire ?

    Pour les besoins du film, Jean-Paul Salomé a rencontré deux interprètes judiciaires. "L’un nous a aidé à traduire le scénario en arabe – il connaissait notamment les termes utilisés par les dealers. Et puis une femme, qui traduit le portugais, spécialisée dans ce qui vient du Brésil, des affaires de faux papiers, des trafics de cocaïne. Elle nous a montré comment elle travaillait, parfois en traduisant les écoutes téléphoniques chez elle. Il lui arrive de repasser en écoutant les bandes ! Les deux ont pu assister à des opérations policières comme l’interpellation au début du film. C’est un métier longtemps négligé : les interprètes judiciaires ont longtemps été payés sur le budget "timbres et enveloppes" du Ministère de la Justice. Et ils ne cotisaient à aucune retraite. Cela n’a changé que très récemment… Cela justifiait que Patience soit inquiète pour son avenir ! J’ai aussi rencontré des flics de la brigade des stupéfiants : pour voir comment ils travaillent avec les traducteurs, comment se passent les interrogatoires, les moments d’attente, les nuits d’écoute. Je leur ai fait lire des scènes, ils m’ont fait des remarques intéressantes."

    Isabelle Huppert parle arabe

    Isabelle Huppert ne parle pas l’arabe et a dû apprendre ses répliques phonétiquement pour les besoins du rôle. "C’est là qu’avoir une grosse bosseuse comme elle change la donne ! On a commencé le tournage en novembre 2018. Dès l’été, elle avait tous ses dialogues enregistrés de plusieurs façons différentes, dits par un homme, par une femme, à vitesse normale, à vitesse réduite. Elle a appris syllabe par syllabe, intonation par intonation. J’étais forcément anxieux. Elle me disait que c’était dur. Son coach, qui nous a accompagné jusqu’au tournage, me rassurait. Isabelle est partie tourner Frankie au Portugal, je crois qu’elle apprenait nos répliques entre les prises, dès qu’elle avait un moment. Le jour J, elle savait tout par coeur, c’était dingue. On aurait pu, en cas de catastrophe, la doubler, même partiellement. Mais non. On a fait écouter ses dialogues à des Marocains qui nous ont dit qu’elle parlait bien, avec un petit accent français. Et puis avec Marité Coutard, on a fait sa garderobe : une daronne riche, qui en impose aux petits dealers quand elle leur donne rendez-vous dans un hôtel de luxe ; une daronne modeste, quand elle passe la marchandise dans une supérette en banlieue...", explique Jean-Paul Salomé.

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