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    De Gaulle
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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2020
    « De Gaulle », rien que par son personnage difficilement transposable à l’écran et donc assez peu montré dans le cinéma français, méritait bien d’avoir enfin son biopic enfin réalisé !
    C’est chose faite avec cette réalisation très parcellaire en terme de temporalité, puisque l’on se situe sur quelques semaines en juin 40, ce qui met le célèbre appel du 18 juin sous les feux des projecteurs.
    Campé par Lambert Wilson, le personnage de De Gaulle semble dans un premier temps assez artificiel malgré les prothèses portées par l’acteur.
    Puis petit à petit, on finit par s’habituer à ce physique, malgré la voix réellement gênante qui ne restitue absolument pas celle si particulière de cet homme iconique !
    A travers ce film, on sent bien les intentions de Gabriel Le Bomin, c’est à dire montrer la force et la faiblesse de De Gaulle par son attachement passionné à sa famille, à sa femme Yvonne et surtout à sa dernière fille handicapée, Anne.
    Isabelle Carré dans le rôle d’Yvonne de Gaulle, fait preuve d’une grande douceur, doublée de bienveillance et de compréhension, et surtout d’un soutien indéfectible envers son mari, sans compter cette scène d’ouverture particulièrement surprenante et démonstrative !
    Tout cela surprend vraiment et ne colle pas trop avec cette distance qu’il y avait entre ce père de famille et les siens, alors que le vouvoiement était de plus de rigueur...
    Et donc de cet amour pour sa famille sur lequel on insiste vraiment, on sent évidemment la volonté de montrer cette inquiétude qui ronge ce Général quand le doute l’envahit, et qui lui donne un élan incroyable quand on le voit tout à coup rassuré...
    À ce niveau, le parallèle est ici très bien mis en avant et donne à voir un autre côté de sa personnalité, qui modifie bien l’image toute faite que l’on se fait de cet homme un peu raide et gauche, perdu dans ce grand corps.
    Alors entre cette vie privée illustrée de moments tendres, et ce contexte très tendu et bien particulier de juin 40, où Charles de Gaulle s’exile à Londres, on reste un peu partagé par cette tentative de vouloir humaniser l’homme rigide et droit, et le fait de vouloir le montrer également et a fortiori en tant qu’homme de toutes les chances, face au maréchal Pétain...
    La petite histoire très romancée, ainsi glissée dans la grande, prend donc un peu trop d’importance en limitant l’ambition et la force de ce biopic.
    Le réalisateur semble en effet être tiraillé entre ces deux aspects, en surfant un peu trop de l’un à l’autre.
    L’enjeu historique attendu finit par être complètement dilué, et encore plus lorsque l’on connaît bien la réalité des faits, bien plus complexe que ce que l’on voit à l’écran.
    La peinture de l’homme est donc ici préservée, voire peut-être arrangée, au détriment d’une vérité qui aurait mérité d’être plus développée, et plus nuancée.
    C’est bien là toute la difficulté de ce genre d’entreprise que de vouloir privilégier un moment essentiel de la vie d’un « Grand homme », tout en essayant d’en faire en parallèle son portrait, au risque de passer à côté de l’essentiel.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2020
    Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le colonel De Gaulle commande à Metz un régiment de chars de combats. Placé à la tête d'une division cuirassée, il tient tête en mai 1940 dans l'Aisne à l'attaque allemande mais doit se replier faute de renforts. Le 6 juin, il est appelé au gouvernement par Paul Reynaud, le président du Conseil. Promu général de brigade à titre temporaire, il y occupera éphémèrement les fonctions de sous-secrétaire d'État à la guerre. Il a pour mission de coordonner l'action avec le Royaume-Uni de Churchill où il se rendra deux fois, les 9 et 16 juin, pour y rencontrer Churchill, qui renâcle à gaspiller ses forces dans une bataille qu'il sait perdue d'avance. Quand le 17 juin, à Bordeaux, De Gaulle apprend la démission de Reynaud, la nomination de Pétain et l'imminence de l'armistice, il prend une décision irréversible : gagner Londres et y poursuivre le combat.
    Pendant ce temps, dans la France de l'exode, sa femme Yvonne et ses trois enfants, Philippe, Elisabeth et la petite Anne, lourdement handicapée, tentent de le rejoindre.

    "De Gaulle" n'est pas un biopic qui raconterait la vie du général de sa naissance à Lille en 1890 à sa mort à Colombey en 1970, un an après la démission du fondateur de la Cinquième République. "De Gaulle" se focalise sur les quelques jours de juin 1940 durant lesquels se décide le destin du grand homme. Ce choix n'est guère critiquable tant il sert le propos du film : montrer qu'il est des situations, fort rares, où l'homme, à force de volonté, peut changer le cours des choses.

    Un autre choix du film est en revanche plus contestable. Celui d'humaniser le général. Cela commence dès le premier plan du film, pour le moins surprenant, où , dans des tons que n'auraient pas désavouer David Hamilton, on voit Charles et Yvonne batifoler sous des draps printaniers. Cela continue avec l'accent lourdement mis sur la petite Anne, atteinte de trisomie 21, et sur l'affection que lui portait son père.

    On sait que Charles De Gaulle, tout entier consacré à son destin providentiel, manifestait pour sa famille un amour très retenu. Pourquoi avoir voulu le peindre en mari idéal et en père aimant ? On sait qu'Yvonne Vendroux, de dix ans sa cadette, avait été élevée dans une stricte éducation catholique et dans le culte du vouvoiement. Pourquoi lui avoir prêté les traits de la charmante Isabelle Carré ? Pourquoi sous-entendre que derrière chaque grand homme se cache une femme alors qu'on sait le peu de place que Mme De Gaulle a occupé dans les décisions de son mari (sinon, me souffle mon cadet qui a lu tous ses livres, dans son acharnement à refuser au divorcé Romain Gary le poste d'ambassadeur qu'il espérait).

    On se fiche de savoir comment la famille De Gaulle a réussi à traverser la France en juin 40, une odyssée périlleuse que, peu ou prou, des millions de Français ont vécu dans des conditions similaires. On était autrement intéressé du parcours du général qui prend le risque insensé de désobéir pour aller poursuivre à Londres une guerre que ses chefs avaient décidé d'arrêter. Hélas sont à peine esquissés les motifs de sa décision téméraire : un patriotisme exacerbé et la haine de l'envahisseur ? l'attachement à la démocratie chez ce tiède républicain ? la conviction rationnelle que le conflit serait mondial et que la force mécanique des Allemands cèderait devant celle, supérieure des Alliés ?
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 mai 2020
    Parfois, c’est dès la première scène – dès le premier plan – que tu sais quel va être le niveau du film que tu es en train regarder.
    Et, pour le coup, ce « De Gaulle » en est un magnifique exemple.
    Jugez par vous-même.
    A votre avis, par quoi un biopic sur le Général de Gaulle va-t-il s’ouvrir ?
    Réponse A : par sa naissance dans la résidence lilloise de ses parents ?
    Réponse B : par son exil en Irlande, après sa débâcle du référendum de 1969 ?
    Réponse C : par un de ses discours emblématiques (Londres / Alger / Orsay) ?
    Réponse D : ou bien par une scène de cul entre le bon Charles et sa tendre Yvonne ?
    Allez on ne triche pas.
    On réfléchit bien.
    On choisit sa réponse.
    Vous êtes prêts ?

    La réponse est…



    …la réponse D !
    Eh oui ! Incroyable mais vrai !

    Bon alors après – c’est sûr – il s’agit d’une scène de cul pensée pour les auditeurs de RTL (producteur du film) donc ça reste très sage hein !
    On se caresse. On se bécote. On garde ses vêtements. Rien de bien grivois…
    Mais bon, enfin voilà quoi ! Un film sur de Gaulle qui commence par des poutous !
    Non mais ça ne dit pas tout, ça ?!
    Ça ne dit pas tout de l’ambition qu’a Gabriel Le Bomin pour son film ?
    Pourquoi commencer par une scène de tendresse quand il s’agit de dresser un portrait du Général ? N’est-il pas manifeste qu’on cherche ici avant tout à attendrir le spectateur sur l’homme que certains pourraient juger trop dur ? N’est-il pas évident qu’on cherche avant tout à émouvoir, à s’attarder sur la bonté de l’homme plutôt que de questionner son œuvre, ses actes, sa pensée ?

    Alors oui, certains films se révèlent dès la première minute, pour ne pas dire dès le premier plan.
    Et ce que révèle ce « De Gaulle » c’est qu’il sera une hagiographie totalement décomplexée.
    On ne questionna pas l’homme. On constatera juste sa grandeur.
    Et surtout on remarquera à quel point la noblesse de ses actes n’est qu’à la dimension de la noblesse de son être.
    Autant vous dire qu’après pareille introduction je me suis blotti bien au fond de mon fauteuil en regardant ma montre.
    Le temps risquait d’être long…

    Une heure et quarante-neuf minutes.
    Voilà donc en tout et pour tout ce que dure cette longue et pénible panégyrique à la gloire du saint fondateur de la Ve République ; au père de la Victoire.
    1h49 qui se révèlent en plus bien mollassonnes tant l’écriture et la mise-en-scène se veulent didactiques et unidimensionnelles.
    On est à mi-chemin entre une émission de Stéphane Bern et un podcast de RTL.
    On ne veut surtout pas ennuyer les gens avec de la politique ou des ambigüités, alors on va s’attarder sur la vie de famille et on va bien tout expliquer en dis-tin-guant-bien-cha-queu-syl-la-beu. Parce que – tu comprends – les vieux, ça comprend pas toujours tout, alors il faut leur expliquer simplement, longtemps et longuement.

    Ainsi se retrouve-t-on avec un film incroyablement poussif, où chacun parle comme s’il participait à un concours d’orthophoniste, et où chaque propos ou situation est évoquée avec le plus de simplisme possible, histoire que personne ne soit perdu.
    Les exemples sont légions, mais le meilleur moment reste encore quand Pétain dit en coulisse à Weygand : « Bientôt cette République tombera et nous pourrons alors prendre le pouvoir ! »
    Ne manquait plus que le « Mouhahahahahaha ! » de gros méchant et les éclairs derrière lui.
    Assez risible.

    Alors forcément, avec pour seule et unique ambition de ne présenter de Gaulle que comme un général obstiné et soucieux du bien-être de sa famille, ces presque deux heures paraissent bien vides et bien creuses, surtout que l’intrigue entend se restreindre aux seuls mois de mai et de juin 1940 pour nous raconter ce que fut le Général.
    Une idée un brin saugrenue quand on considère le peu de densité et de profondeur de la démarche mais une démarche qui s’explique assez manifestement dès que les premières typos en grande lettre blanche apparaissent.
    En fait si « De Gaulle » est ainsi construit, c’est juste par mimétisme.
    Un mimétisme qui entend singer plutôt qu’imiter les brillantes « Heures sombres » de Joe Wright, sorties deux ans plus tôt.

    « Les heures sombres », c’est un film qui entend retracer la vie de Churchill au travers d’un seul instant de sa vie – sûrement le plus décisif – celui de sa nomination en pleine débâcle anglaise. L’intrigue ne s’étale que sur un mois, du 10 mai au 4 juin, mais durant ce court laps de temps, Joe Wright parvient à rappeler qui a été Winston Churchill ; ce qui l’a façonné.
    Mais ce n’est pourtant pas ça qui en fait un grand film. Sa force, « les heures sombres » la tire du fait que Churchill n’est au fond qu’un sujet parmi tant d’autres.
    Derrière le lion, Wright nous parle aussi du Royaume-Uni, de son parlementarisme presque ancestral et surtout de cette force qu’il parvient à dégager au-delà de la désuétude.
    « Les heures sombres » n’est pas qu’un film sur la guerre et la politique, c’est aussi un film qui se déroule dans un gigantesque théâtre vivant, où les acteurs ne cessent de circuler entre ascenseurs et coulisses avant d’aller sur scène pour s’efforcer de donner vie à leurs mots, à leurs idées, à leur politique.
    « Les heures sombres » est un film fort parce qu’il est un film complexe ; parce qu’il questionne tout aussi bien le fond et la forme, bien plus qu’il ne se contente de questionner les personnages.
    Autant de choses que Gabriel Le Bomin a observées sans voir.
    Un cécité qui l'a conduit à copier la surface sans être capable de saisir l’intérêt d’une telle structure narrative.

    Parce qu’au fond, quel intérêt à suivre ce Général ainsi ?
    Ce film ne dit rien de la France, de la République française et surtout il ne dit rien de la politique ni même de la guerre.
    Alors certes, quelques images sauront peut-être sauver ce film d’un total naufrage sur la dernière partie du film, notamment quand il sera l’occasion de présenter l’Arrière. Et encore…
    A part ça on nous présente un Général sans guerre ni soldat ; un politicien sans conviction ni discours politique ; un chantre d’une victoire qu’on ne verra jamais…
    Ainsi, dans ce film, de Gaulle n’est au fond que peu de choses.
    Il n’est qu’une icône lisse qu’on brandit pour qu’on la prie.
    Mais cette icône est totalement désincarnée et désintellectualisée.
    Elle n’est qu’une figure imprimée platement sur de la pellicule qui défile.

    Pas de questionnement sur le de Gaulle ami de Maurras.
    Pas de questionnement sur le de Gaulle chef du gouvernement provisoire.
    Pas de questionnement sur le de Gaulle putschiste de 1958.
    Au fond tout ce qui aurait pu être riche de réflexion et d’interrogation est ici éludé.
    Le but n’était pas de comprendre ou de révéler ; d’interroger ou de méditer.
    Non. Dans ce film, de Gaulle ne peut être que vénéré.

    Et comme un autre symbole de cette démarche hagiographique, on pourrait notamment conclure en s’attardant sur sa fin.
    Je disais tout à l’heure à quel point un premier plan pouvait être révélateur de ce qu’était un film, mais c’est au fond tout aussi vrai en ce qui concerne le dernier.
    Car, voyez-vous, par quoi ce « De Gaulle » entend se conclure ?
    Par de Gaulle accueillant les premiers Français libres ?
    Par de Gaulle entamant les négociations et la collaboration avec les Britanniques ?
    Par de Gaulle partant pour les colonies afin de poursuivre le combat ?
    Non.
    Rien de tout ça.
    « De Gaulle » finit…

    spoiler: …en précisant que sa femme et lui ont ouvert une fondation pour tous les petits enfants malades comme l’étaient leur petite Anne. Oui. Voilà. C’est donc cela qu’il faut retenir du Général de Gaulle. Certes, c’était un officier et politicien, mais surtout c'était un mec qui faisait des bisous à Yvonne, qui trouvait la force dans les petits carnets que lui confectionnait sa fille malade et qui, à la fin, reste un homme au grand cœur en pensant à tous ces petits enfants qui lui rappellent son amour plein et entier pour sa gamine.


    Une hagiographie vous disais-je…

    Alors bon…
    On a le droit d’être auditeur de RTL et / ou admirateur du Général ; là n’est pas le problème.
    Et si d’ailleurs c’est votre cas, faites vous plaisir : allez voir ce « De Gaulle ».
    Mais si vous aimez un tant soit peu l’Histoire, la politique, les questionnements et – surtout – le cinéma, il me semble que la meilleure des solutions serait encore de laisser ce « De Gaulle » de côté et d’aller jeter un petit coup d’œil de l’autre côté de la Manche car, cela me parait assez évident, il y a des « heures sombres » qui vous attendent impatiemment…
    Cool_92
    Cool_92

    243 abonnés 402 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mars 2020
    Une vraie déception. J'ai trouvé ce film long et ennuyant, un comble vu l'enchaînement des événements depuis la défaite éclair de mai 1940 et ce destin hors norme.

    Le problème est d'abord le fait que l'histoire familiale ralentit trop souvent le rythme du film, ne nous procure aucune émotion particulière et sert avant tout à nous montrer la dramaturgie des combats et l'horreur de la guerre (oh la la, la pauvre Yvonne De Gaulle qui fait un trajet sous les bombardements....va-t-elle s'en sortir?). J'ai trouvé Isabelle Carré vraiment anecdotique. L'histoire de ce couple est tellement mal amenée, même le problème de santé de leur enfant Anne est très mal développée. On a 2 scènes sans queue ni tête pour montrer que le couple a des difficultés dans leur intimité.

    Au niveau politique et historique, la reconstitution est la réelle réussite du film. Notamment les scènes entre hommes politiques, entre De Gaulle et Churchill. Il manque cependant une réelle tension, un vrai scénario qui aurait pu nous accrocher à cette histoire. Comme l'a pu le faire le biopic sur Churchill récemment. LE moment fort du film, le discours du 18 juin, fait finalement pschiit, car ce n'est ni épique, ni bouleversant, il n'a aucune conséquence dans le film puisqu'on passe directement à la Libération sans aucune transition. Pas de scènes montrant un français écoutant son message, rien, pas d'organisation de la résistance, non plus.

    Pour moi le problème réside aussi dans son acteur principal. Physiquement, il n'y a aucun problème, on y croit car il y a une certaine ressemblance mais dès que Lambert Wilson parle ce n'est plus crédible. Et je n'ai jamais oublié Lambert dans ce personnage.

    Le cinéma français doit encore faire ses preuves dans le biopic. Un tel personnage méritait beaucoup mieux qu'un petit téléfilm France 2...
    Thomas G.
    Thomas G.

    20 abonnés 1 critique Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mars 2020
    En mettant l'accent sur la relation entre De Gaulle et Yvonne, l'histoire avec un grand H est mise de côté. Cette romance peu intéressante en fait un film long, sans réel intérêt.

    Un focus presque gênant sur la petite Anne (une enfant trisomique) ajoute à l'incompréhension général (De Gaulle) sur ce film. Quel en est l'intérêt?

    Finalement la partie qui aurait été intéressante à mettre à l'écran est résumé en une phrase à la fin, rageant.

    Pour apprendre réellement des choses sur la période de De Gaulle à Londres et sa relation avec l'Angleterre, on repassera.
    Cinévore24
    Cinévore24

    299 abonnés 596 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2020
    Un biopic gnangnan et plan-plan.
    Une oeuvre balisée et sans audace, dans laquelle on n'apprend pas grand-chose de plus que ce qu'on nous a déjà appris en cours d'histoire.
    Claudine G
    Claudine G

    180 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mars 2020
    Très décevant. Je ne connaissais pas tous les dessous de cette horrible guerre et je pense que bien des faits auraient pu être évités s'il y avait eu tout d'abord une entente au sein du gouvernement français sur la manière de riposter face à Hitler. Si tous les moyens aériens, navals et armée de terre avaient été à la disposition des militaires sur le terrain et non figés dans des structures administratives (perte de temps) et surtout s'il y avait eu avec la Grande-Bretagne et les Américains une entente anticipée. On n'avait pas les moyens seuls de lutter. Quant à la vie personnelle de De Gaulle, je ne le savais pas si "papa poule". Il me semblait être surtout un homme fort, se souciant avant tout de son pays, or dans le film sa famille passe avant tout. De plus, il est aisé de faire des discours pour la résistance, quand on est à l'abri à Londres. Bref ce film, pas trop mal interprété, a des longueurs et des flash-back dont je me serais bien passée....
    Kenzo
    Kenzo

    5 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2020
    Contrairement a son personnage central, le film manque d'envergure, d'ambition. On frôle l'ennui.
    Lambert Wilson, malgré une ressemblance physique et des efforts désespérés n'est jamais De Gaulle et reste Lambert Wilton.
    Le box office killer a encore frappé.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2020
    Le cinéma français s'est rarement intéressé au personnage de de Gaulle, sans doute effrayé par son côté "statue du Commandeur", au contraire de son homologue britannique qui a portraituré le pittoresque Churchill sous toutes les coutures. Le second est bien entendu plus romanesque que le premier, figé dans une posture historique intimidante. La bonne idée du film de Gabriel Le Bomin est de s'en tenir à quelques jours de l'an 40, quand l'obscur militaire devint une légende et un symbole que les Français se plaisent à évoquer comme image de l'époque plutôt que les membres du sinistre gouvernement vichyste. Point de lyrisme cependant dans ce De Gaulle mais une sobriété un peu scolaire qui n'apprendra rien à ceux qui connaissent un tant soit peu cette période. Pas de passion dans les échanges entre Chruchill et de Gaulle, peu de fièvre dans les affrontements entre le Général et Pétain. De l'intensité, il n'y en a guère, tu parles, Charles, et même le passage à la BBC ne suscite que peu d'émoi. Pour contrebalancer cette absence d'émotion, le film se tourne vers la vie intime de de Gaulle et le couple fusionnel qu'il formait avec sa chère Yvonne. On s'éloigne quelque peu de la figure du politique, en forçant quelque peu sur la corde sensible, ce qui est parfois gênant, et peut-être un peu hors sujet, et contribue de la volonté de vouloir absolument humaniser un personnage, par ailleurs plutôt froid. Lambert Wilson ne démérite pas dans le rôle-titre, ,ne recherchant pas systématiquement l'imitation mais il est parfois piégé par une certain emphase. Isabelle Carré, elle, joue son rôle avec talent et abnégation, sans doute assez proche d'une Yvonne, bien calée dans l'ombre du grand homme.
    Chris58640
    Chris58640

    184 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Le titre est trompeur, et le réalisateur Gabriel Le Bomin aurait pu batailler pour qu’on lui en donne un autre, moins « bateau » car non, « De Gaulle » ce n’est pas le premier biopic de De Gaulle ! L’action se déroule sur un peu plus de 30 jours, c’est peu au regard d’une vie. Mais c’est vrai que ces 30 jours auront fait basculer à la fois le destin de Charles de Gaulle et aussi le destin de la France du XXème siècle. « De Gaulle » est un film qui passe bien, très rythmé et monté de façon intelligente. L’action se déroule sur deux fronts, si j’ose dire. Il y a la Grande Histoire, l’histoire politique et militaire du fameux mois de juin 1940 qui se joue à la fois à Paris, à Londres et à Bordeaux. Et puis il y a l’autre Histoire, celle des français et de l’exode. Elles sont toutes les deux leur forces et leur intérêt mais le choix de monter en alternance l’une et l’autre permet à De Bomin de proposer un film équilibré, qui montre à la fois l’Homme d’Etat mais aussi l’homme tout court. Quelques flash back viennent ponctuer le long métrage, toujours au sujet d’Anne, sa fille trisomique, qui focalise toute l’attention et l’affection de ses parents, des scènes courtes et touchantes mais pas larmoyantes. La réalisation, très propre, cède parfois à l’emphase et au grandiloquent, mais avec un sujet comme De Gaulle, c’était difficilement évitable ! Il y a des scènes fortes, on pourrait évidemment évoquer la fameuse allocution du 18 juin, proposée par le film in extenso. Mais j’en relèverais deux autres. La première, cette réunion du conseil ou s’affrontent les défaitiste (Weygand, Pétain) et ceux qu’on qualifiera bientôt de Gaulliste, arbitré par un Paul Reynaud dépassé par les évènements : tous les enjeux de la défaite de 1940 et de la future collaboration sont là, sous nos yeux, et c’est limpide. La seconde, c’est la scène du bateau, très forte, où la peur est tellement palpable qu’on pourrait la toucher avec le doigt. La musique est discrète, la reconstitution assez soignée, notamment dans les scènes d’exode. Elles ne sont pas impressionnantes au sens premier du terme mais nul besoin de monter des colonnes entières de gens en train de marcher pour faire passer l’émotion, quelques scènes bien filmées, même minimalistes, peuvent suffire. Au casting, beaucoup de comédiens excellents comme Olivier Gourmet, Laurent Stocker, Gilles Cohen, ou encore Catherine Mouchet. Mais c’est évidemment le duo Isabelle Carré/Lambert Wilson qui était attendu au tournant. Isabelle Carré d’abord, campe une Yvonne de Gaulle courageuse et amoureuse, qui cherche à fuir comme des milliers de françaises, sans savoir si elles reverront un jour leur mari. Sa relation avec sa fille Anne est très forte. Elle a refusé son internement (parce qu’elle en avait les moyens, bien-sur) et bien lui en a pris quand on sait ce que la France de Vichy a réservé comme sort aux handicapés mentaux pendant l’Occupation (pour ceux qui l’ignorent, elles les a tout simplement laissé mourir de faim livré à eux même). Elle est très bien Isabelle Carré et elle nous offre une « Tante Yvonne » très différente de l’image surannée qu’on a eue d’elle après la Guerre. Lambert Wilson, affublé de prothèse qui lui donne un vrai air de De Gaulle (de profil c’est bluffant) sans le dénaturer, fait de son mieux dans un rôle hyper difficile. Ce n’est pas un hasard si le cinéma français ne s’était jamais aventuré du côté du Grand Charles, sauf de façon anecdotique. Son phrasé, son attitude, tout est difficile à reproduire (sans singer) tant De Gaulle est inscrit dans la mémoire de chaque français. Il incarne un De Gaulle inédit, je dois dire, amoureux de son épouse (qu’il lutine en scène d’ouverture !), immensément attaché à ses enfants et à sa petite Anne, préoccupé par leur sort comme il est préoccupé par le sort de son pays. Montrer ce De Gaulle là, jamais montré avant, est un parti pris qui se défend. Comme je l’ai dit, le scénario oscille entre le Grande Histoire et la petite, chacune répondant à l’autre. On pourrait se dire que le périple d’Yvonne et des enfants ne fait pas le poids face aux enjeux que son mari tente de faire valoir, mais Yvonne est un symbole : elle représente tous les français, terrifiés et déboussolés par les décisions prises justement par le Gouvernement de Paul Reynaud. Toute la partie politique est très claire, très pédagogique même, et assez cruelle avec Paul Reynaud, montré comme une girouette sous l’influence de sa femme. C’est un peu injuste quand même, être Président du Conseil en 1940, c’était le pire moment pour faire de la politique ! Le personnage de Pétain est assez bien croqué, je dois dire : plein de morgue, anti républicain, antisémite bon teint (comme beaucoup de français du reste, les 4 ans d’occupation le prouveront). Le De Gaulle que le scénario propose est à l’image du personnage, volontaire, pugnace, parfois exaspérant, poussant à la roue pour obtenir ce qu’il veut (de Churchill surtout), adepte du « fait accompli », plein d’emphase et le verbe haut, de ce côte là pas grand chose de subversif. Montrer un De Gaulle plus hésitant, plus désemparé, plus indécis aurait été audacieux, et probablement mal reçu par un public encore très majoritairement « gaulliste ». Le choix de se focaliser sur ce moment là de la vie de Charles de Gaulle, plutôt que d’évoquer la Libération, l’après-guerre ou sa prise de pouvoir en 1958, est plus consensuel, c’est certain. Mais historiquement, c’est de loin la partie la plus intéressante et on peut considérer ce film comme le miroir des « Heures Sombres » ce très bon film de 2018 qui montre exactement les même évènements, mais côté anglais. Je ne m’y attendais pas vraiment, mais le film de Gabriel de Bomin tient bien la route et c’est plutôt une bonne surprise. On peut le trouver consensuel et un peu ampoulé, mais en dépit de ces deux défauts que je lui reconnais volontiers, c’est un film non dénué d’intérêt.
    Mike Hetson
    Mike Hetson

    11 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2021
    un biopic qui prend de l'importance a partir de la deuxième moitié du film. des acteurs qui parfois sont convaincants parfois qui surjoue complément.
    une photographie et une bande son plutôt réussis
    le film est correcte alors qu'il avait les moyens d'être très bien
    TakkoNyudo
    TakkoNyudo

    9 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 mars 2020
    Après "Cousteau : l'Odyssée", Lambert Wilson nous livre encore une prestation digne d'un téléfilm, platitude, maniérisme et jeu convenu au rendez-vous dans ce "Charles de Gaulle" sans prestance.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 395 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2020
    Un film émouvant qui se concentre à la fois sur la personnalité publique et sur l'intimité du général de Gaulle d'avril à juin 1940. Cette période dépeint l'armistice française et son appareil intérieur menant à l'appel du 18 juin. Certaines personnalités historiques et politiques clés telles que Georges Mandel, Paul Reynaud et le maréchal Pétain sont joliment interprétées et aident à comprendre l'état des lieux de l'époque. Les dialogues sont ici essentiels et nous suivons les premiers pas politiques d'un jeune colonel promu général défendant ses vues sur la dignité de la France face à un gouvernement français hostile et compromis et un allié britannique méfiant et inquiet. La représentation de la vie de famille du général à la fois en tant que mari et père est passionnée. Le personnage d'Yvonne est magnifiquement interprété par Isabelle Carré sensible et forte aussi combative que son mari. Le film la suit dans un voyage passionnant très bien orchestré. Mais le personnage central du film est leur plus jeune fille Anne née avec un syndrome. La petite fille est la clé poussant le mari, la femme et les parents à affronter les réalités de la guerre, de la survie et de la liberté. Un film français comme je les aime...
    Jules A.
    Jules A.

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2020
    Ma déception s'explique par une chose: Je pensais à un film historique relatant des événements sur De Gaulle... Mais ce film est en faite très accès sur la famille de De Gaulle.
    Philippe Delbos 83
    Philippe Delbos 83

    5 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mars 2020
    De Gaulle, ou plutôt deux mois dans la vie de De Gaulle. Biopic. Pourtant, après 'Rocketman', j'aurai dû m'en douter : les biopics, c'est imbuvable. Ici, tout est problème, et donc, empêche d' « entrer » véritablement dans le film . Premier problème, la recherche de ressemblance physique : Non, Lambert Wilson ne ressemble pas à De Gaulle. Donc, on transforme des parties du visage pour qu'elles ressemblent à De Gaulle, et pas d'autre pour qu'elles ressemble à Lambert Wilson, sinon, à quoi bon l'avoir embauché ? Avec un maquillage particulièrement loupé. Le pire, c'est le phrasé : de bons acteurs qui ne savent plus dire un texte ! Pourquoi ? Parce qu'ils tentent d'imiter la façon de parler des personnes reconstituées... Et pas uniquement la façon de parler, mais la démarche, etc... Le pire, dans tout ça, c'est Pétain, joué par un Philippe Laudenbach ici nullissime ! Oups, j'ai oublié Churchill : Comme on a une haute idée des capacités intellectuelles des spectateurs (on pense qu'ils ne peuvent lire deux phrases d'affilée), on lui fait dire une phrase en anglais sous-titrée, deux en français, une en anglais sous-titrée, deux en français, etc... ridicule ! C'est donc très mal joué. On y croit pas. Ceci dit, vous connaissez, vous, Yvonne, son épouse, et Clémence, sa fille trisomique ? Non. Moi non plus. Donc, elles n'ont pas besoin, elles, de « ressembler ». Et donc, comme par miracle, nous avons deux superbes interprétations : Clémence Hittin, impeccable. Seule ressemblance, une trisomie. L'interprète a une sobriété déterminante dans la qualité de son jeu. Isabelle Carré est d'un naturel et d'une légèreté de jeu qui fait du bien. Mais quand elle est avec Lambert Wilson, la différence de la qualité de jeu fait franchement mal pour lui... Alors que lorsqu'on laisse un acteur exister rien qu'un peu plus au risque de ne pas parfaitement ressembler ni adopter le phrasé de son personnage historique, ce peut être très intéressant : Jean Yanne fut un excellent Laval... Second problème : On raconte quoi ? L'homme historique ou le père de famille ? Et le film ne cesse de courir sur les deux tableaux. Finalement, l'homme privé, honnêtement, on s'en fout, non ? Si l'on vous dit 'De Gaulle' vous pensez à l'homme privé ? Or, cela occupe les deux tiers du film. Que reste-t-il  de l'homme historique ? Rien que nous ne sachions déjà. Service minimum. Et donc, inintéressant. Mal joué et inintéressant. Troisième problème : ce film souffre du syndrome du « Toubib », le film raté de Pierre Granier-Deferre avec Delon : le manque de moyen. Quand on n'a pas les moyens et que l'on veut tout mettre dans le salaire des acteurs, on fait du huis clos. Et on n'en sort pas. Regardez « La controverse de Valladolid ». Or là, on tente des scènes de massacre. Sur une route. Quand on filme ce type de scène, la caméra ne doit pas déborder le champ du décors. Sinon, on n'y croit pas. Décidément, difficile d' « entrer » dans ce film ! Autant les premières minutes du film retraçant la percée de De Gaulle dans le front allemand est convaincante, fracassante de bruit et de fureur, autant d'autres sont loupées. Dommage. Pourtant, il y a des réussites : la traversée en bateau de la famille et les retrouvailles avec le Général à Londres. Émouvant.
    Que dire d'autre ? Beaucoup d'effets de caméra, parfois inutiles, qui donnent l'impression d'un catalogue pour apprentis cinéaste. Une musique discrète mais efficace, qui fait tout ce qu'elle peut pour qu'on puisse entrer dans ce film, bravo, mais vraiment, le jeu catastrophique des acteurs masculins rend ce film indigeste.
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