Derniers Avis : Titane - Page 20

Palme d'or....
Quelle déception, deux heures d'ennui total.
Vulgaire, tape à l'œil, et sans aucun fond.

Après "Grave", Julia Ducournau confirme son statut de cinéaste prometteuse. "Titane" est probablement la palme d’or la plus ambitieuse depuis "Pulp Fiction". Honnêtement, le résultat est peut-être moins cohérent et légèrement en-dessous de "Grave". Mais quelle énergie ! Ducournau s’éclate de bout en bout et enchaîne les scènes aussi jouissives qu’inspirées. La cinéaste s’est en outre dotée de deux fabuleux acteurs, aux transformations physiques impressionnantes. La révélation Agathe Rousselle, glaçante et androgyne, un Vincent Lindon méconnaissable et bodybuildé. Un résultat peut-être imparfait mais le fait est qu’on n’a plus un tel renouvellement du genre français depuis Gaspar Noé.

Film incroyable ! Non seulement on s'ennuie pas une seule seconde mais en plus c'est tellement original qu'on peut pas rester indifférent à de film d'exception. Du grand cinéma. Alors je pense qu'on aime ou on aime pas : peut être parfois violent effectivement pour certaines personnes. Mais le film est clairement mieux que la bande annonce. Il faut aller le voir . C'est évident.

Après la bonne surprise qu'était Junior et l'excellent Grave, on retrouve la réalisatrice Julia Ducournau 5 ans après pour son tout nouveau métrage, Titane, qui a fait beaucoup parler allant jusqu'à décrocher La Palme d'or à Cannes.
Comme vous l'avez compris, j'admire beaucoup Julia Ducournau ainsi que sa façon de faire et de voir le cinéma. J'ai découvert ça en cours quand j'avais 15 ans et que j'ai vu Junior, l'objectif de la réalisatrice était de nous mettre à mal, de nous sortir de notre zone de confort. Avec Titane, elle va rester dans cette direction (ou presque).
Le gros point fort du film, c'est Agathe Roussel, l'actrice principale, absolument convaincante et complètement déchaîné qui va faire bien plus que joué un rôle (je n'irai pas plus loin sinon ce sera du spoil). J'ai également beaucoup apprécié les 3 premiers quarts d'heure, cette ambiance thriller horrifique qui est la marque de fabrique de Ducournau me plaît. Malheureusement j'ai trouvé pas mal de points négatifs au film. Tout d'abord, le changement de ton à la moitié du film m'a déplu, on passe à un film drama avec l'entrée de Vincent Lindon dans l'oeuvre, c'est pas forcément ce qu'on attendait et c'est assez ennuyeux. De plus, les scènes gore sont assez mal réalisés non pas dans la mise ne scène mais dans la sono. Dans Grave par exemple, il y a une ambiance sonore "gênante" instaurée pour rendre la dite scène gore encore plus dure à regarder. Alors que dans Titane, la scène où Agathe Roussel spoiler: assassine tout le monde dans la maison
, on a une musique pop rock qui adoucie la scène jusqu'à presque rendre la scène comique spoiler: (quand elle s'assoie sur le tabouret qu'elle vient d'enfoncer dans la tête d'un des colocataires)
.
Pour résumer, c'est un film dans lequel j'ai beaucoup apprécié la première partie ainsi que l'actrice principale que je ne connaissais pas, j'ai quand même était déçu de la seconde partie et du fait qu'il ne soit pas à la hauteur de Grave, dommage...

Surprenant pour moi qui n'avais pas vu le précédent film de la réalisatrice ("Grave" que j'ai vu depuis). Incontestablement dérangeant. Un vrai style. J'ai aimé même si ce n'est pas du tout le genre de films que j'apprécie habituellement. Le cinéma est (aussi) fait pour nous choquer, nous mettre mal à l'aise, nous interroger. Alors je dis oui, d'autant plus que le cinéma français ne nous avait pas surpris depuis longtemps ! Quant à la palme d'or, j'avoue que peu de films l'ayant obtenue m'ont bouleversé. Alors "Titane", entre Tarantino, Dupontel et Carpenter... pourquoi pas ?

Ce film a-t-il des qualités? Oui. Digne d'une palme d'or? Non.
J'ai envie d'encourager ce genre de films, car le genre, l'horreur psychologique, le gore, et toute cette esthétique Lynchienne doivent être encouragées dans le cinéma français. Mais les défauts sont nombreux. Le scénario est faible, plein de trous, d'incohérences, et surtout d'imprécisions. Les performances sont inégales. L'actrice principale s'est donné à fond, et incarne avec puissance dans son physique et dans la physiqualité du rôle, mais pas dans sa voix. Ce qui nous amène au problème principale du film : manque de dialogue, manque d'humour, manque d'esprit. Résultat? Il essaie trop fort de nous choquer et en devient un peu enfantin. Je ne sais pas si la réalisatrice se considère héritière de Lynch ou Cronenberg, mais si c'est le cas, elle devrait se souvenir, ces deux réalisateurs ont beaucoup d'humour.

Éclaté au sol, j’ai passé un mauvais moment et le film n’avais aucun intérêt, je déconseille fortement, ne pas amener vos gosses, bonne journée.

Film drôlement surprenant, requérant un certain
lâcher prise pour adhérer à la proposition.
Une fois la narration - pour le moins particulière - acceptée, c'est vraiment un sacré spectacle. Ça part dans tous les sens scénaristiquement parlant, mais l'ensemble reste étonnamment cohérent. Autour d'une histoire multipliant les thématiques, (amour filial, grossesse "contre nature" etc.) baignée dans un univers halluciné gore et tape à l'oeil le film ne cesse d'être étonnant.
Et avec un casting idéal donnant toute sa puissance à ce récit vengeur et torturé !
"Il faut aimer" certes, c'est assez radical mais si vous appréciez, comme moi, Gaspar Noé et Cronenberg, foncez !

Un film comme on en voit rarement parmi les films français !
Dérangeant et perturbant, parce qu'il montre des choses désagréables et qu'il soulève des questionnements auxquels on est peu habitués ; hallucinant par le côté inattendu des évènements ; visuellement très réussi. On peut y voir des touches de Gaspard Noé et de Quentin Dupieux à la fois.

Une satyre sociale choc! Et peu chic...
Ce film marque par sa violence, intérieure avec les propos, le rapport familial cru et intense, le mal-être, et extérieur par son image (excellente par ailleurs), la violence physique montrée jusqu'à la démence.
Il y a derrière ce film brut une beauté inexpliquable d'une relation perdue, belle et triste à la fois.
Mais personnellement Onoda mérite bien plus la Palme.

Adhésion totale pour sa première proposition radicale qu'était Grave, le deuxième film est toujours attendu avec un peu plus de crainte. Julia Ducournau, c'est un genre à part entière désormais : l'émancipation sociale par la profondeur de l'âme humaine. Ce rapport au corps et à la représentation, pousser les limites du politiquement regardable pour fabriquer un cinéma beaucoup plus appuyé qu'un simple film de genre. Après le canibalisme, voici le récit d'un mutant féminin qui, après un ébat avec une Cadillac, se voit partir en conquête d'un père plus aimant. Vous avez dit OVNI ? Assurément oui. Mais une fois la fenêtre du paranormal ouverte, j'ai un désir de plus de fonds qui n'arrive jamais. En admettant que c'est non-conventionnel et donc intéressant, on est en droit d'en attendre déjà plus de la cinéaste.

Le jeu des acteurs et actrices est au top, la photo et la réalisation aussi, la musique.
Le reste, en particulier le sujet et l'histoire sont d'un glauque absolu, on passe en fait un moment très désagréable, Julia Ducournau dira peut-être que c'est construit pour cela, mais pourquoi et à quoi bon ? Une œuvre d'art peut en effet être dérangeante, j'en conviens, mais ce film dépasse parfois les bornes du supportable pour un spectateur moyennement sensible. De même que le manque de lyrisme, d'engouement qu'on peut ressentir devant un grand film. Je suis donc en reste sur la finalité et le message ou symbole du film, son allégorie s'il y en a une, bien sûr. Je continue à avoir du mal avec un certain cinéma féminin/féministe, j'y peux rien.

Je ne comprends pas les gens qui n'apprécient pas ce film, il est juste parfait dans son registre, très 'dérangeant' aussi mais c'est le but!

Le cinéma de Julia Ducournau se ressent davantage qu’il ne se comprend. Palme d'Or du dernier festival de Cannes, "Titane" se révèle une expérience cinématographique curieuse et intense, aux limites du malaise. La débutante Agathe Rousselle et Vincent Lindon sont loin de leur zone de confort dans cette œuvre fantastique aux inspirations de Cronenberg et Carpenter, mais au final très personnel et déroutant. Du jamais vu, donc il faut le voir et sur grand écran.

David Cronenberg a délaissé le cinéma du corps alors d’autres prennent la suite. C’est ce que j’ai pensé au début de Titane qui fait forcément penser à Crash, puis le film dévie sur Christine de Carpenter et de manière plus générale vers le cinéma fantastique et le film de Serial Killer dans une première grosse demie heure complètement barrée mais parfaitement maîtrisée qui m’a scotché à mon siège. Oui j’ai adoré cette première partie de Titane qui multiplie les pistes, les genres et les ambiances qui m’a vraiment attrapé tout en me perdant. Quand je dis perdre c’est que ne savais plus du tout ce qui allait se passer dans la scène suivante, tant tout paraissait possible et j’étais prêt à aller loin. C’est pour cela que la deuxième partie du film qui s’épure et se « rationalise »un peu m’a moins intéressé. J’ai trouvé que le film s’assagissait et qu’il était moins fort, ce qui est toujours gênant. Je préfère les montées crescendo et les apothéoses, c’est tout l’inverse dans Titane (même si pour le coup la scène finale le conclut très bien). Ce changement est totalement voulu et même justifié par ce que le film raconte mais voila cette seconde partie m’a moins intéressé. Et puis oui Titane est un film radical, et comme toutes les choses de ce type on n’adhère pas forcément à 100% je suis par moment resté, circonspect, il y a quelques sorties de route, notamment lors de l’arrivée du personnage de Vincent Lindon qui change l’axe du film mais qui est trop mal emmenée et improbable. Mais j’ai tendance à vouloir lui pardonner ses défauts car on est devant un cinéma qui ose et qui propose et qui donc prend des risques. Un mot aussi sur la direction d’acteur de Julia Ducournau qui utilise ses deux comédiens principaux comme une marionnettiste, ceux ci s’abandonnent complètement et livrent des prestations intenses et marquantes. Alors non je ne crierais pas au chef d’œuvre, par moment ça ne me convient pas, je comprend d’ailleurs tout à fait qu’on puisse rester totalement en dehors du film ou qu’on puisse le détester, mais oui Julia Ducournau fait du cinéma intriguant et j’ai hâte de voir ce que donnera si prochain film.