Le rapport avec "La Puce"
La Puce, moyen-métrage réalisé par Emmanuelle Bercot en 1998, avait suscité le débat en raison de son sujet : une jeune fille découvrait le sexe avec un homme âgé d'une trentaine d'années. Dans Clément, le jeune héros connaît également sa première relation sexuelle avec une personne plus âgée. Pour Emmanuelle Bercot, mettre en lumière cette différence d'âge n'est pas consciemment voulu : "Ca tient aux histoires que j'ai envie de raconter, plus qu'à une fixation sur le thème de la différence d'âge. Je n'ai de toute façon pas le sens de la normalité, de la conformité. Quand je rencontre un couple de gens ayant une grande différence d'âge, ça ne me vient même pas à l'idée de faire une distinction. En revanche, l'idée de la différence tout court m'intéresse. La différence entre les êtres, c'est le noeud de toutes les histoires."
Ne rien dévoiler...
Emmanuelle Bercot se refuse à dévoiler ce qui lui a inspiré le sujet de Clément. Pour la réalisatrice française, le public n'a pas besoin de connaître tous les secrets de fabrication d'un long-métrage et doit savoir découvrir celui-ci par lui-même. "On offre son film au regard, à l'appréciation, au jugement des gens", explique Emmanuelle Bercot. "Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de livrer plus de clés qu'il n'en comporte déjà en lui-même. C'est bien de garder une part de d'ombre et de secret sur la raison (si tant est qu'il y en ait une) qui nous pousse à faire un film et sur la façon dont ce film a été "fabriqué""
Une présence cannoise
Clément fait partie de la sélection officielle cannoise 2001, dans la catégorie Un certain regard. Le long métrage d'Emmanuelle Bercot bénéficie d'une sortie en salles deux ans après ce passage sur la Croisette.