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    Du silence et des ombres
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    85 critiques spectateurs

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    Caine78
    Caine78

    6 000 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    C'est un film que signe ici Robert Mulligan, décidéménr excellent réalisateur. Sur un sunet délicat et douloureux, il signe un film poignant et apre, mais aussi et surtout sensible et poétique. Surtout que l'ambiance qui pouvait régner dans ce contexte de racisme est très bien retransmis ici, avec des personnages particulièrement déplaisants. Dans le rôle principal, Gregory Peck est formidable. Un film à découvrir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 mars 2014
    Film overhypé par excellence, "To Kill a Mockingbird" reste un film social correct, mais sans plus, la faute à une mise en scène et à une écriture manquant de finesse, et à un Gregory Peck charismatique mais vraiment trop compassé et poseur dans son rôle de "monsieur je défends la bonne cause envers et contre tous" (= oscar du meilleur acteur devant Peter O'toole dans Lawrence d'Arabie = gros WTF). Une introduction assez laborieuse est aussi à dénoter.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    61 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 octobre 2013
    To Kill A Mockingbird est sûrement un des films les plus surévalués de l'histoire du cinéma.
    La première heure est absolument assommante, interminable et en fin de compte inutile. Les scènes s'enchainent de façon ultra décousue, sans liant, et ne mènent nulle part. Il n'y a pas d'âme et on frise l'encéphalogramme plat à regarder ces enfants jouer, car c'est bien quasi exclusivement de cela dont il s'agit.
    Puis vient la deuxième partie consacrée en majeure partie au procès. C'est un peu ce qui sauve le film, si on peut dire ça comme ça car même si on se prend plus ou moins à écouter les témoignages et démonstrations des uns et des autres avec en thématique sous-jacente le racisme et la ségrégation, cela reste qualitativement assez faible.
    Mais ce qui est sûrement le plus déroutant, c'est le manque de cohérence de l'ensemble avec l'association de ces deux parties qui n'ont quasiment rien à voir. On a l'impression d'être devant deux films complètement différents: chronique sur l'enfance ou pamphlet anti-raciste, il aurait fallu faire un choix...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juillet 2014
    "Du silence et des ombres" est un très grand film, l'un des plus grands moments du cinéma. Les acteurs sont excellents, bien entendu en premier c'est Gregory Peck qui signe une prestation remarquable, voire même, on peut le dire : unique. Une des plus grandes prestations du cinéma. D'ailleurs, son personnage a été classé n°1 des meilleurs "héros" du cinéma, liste dressée par l'AFI et Peck a gagné l'Oscar. Les enfants jouent également très bien dans ce film et sont bluffants. La réalisation est très bonne avec une très bonne mise en scène, une belle photographie et certains plans qui sont très réussis. Le scénario est remarquablement bien construit et retrace magnifiquement bien cette époque aux Etats-Unis. Le scénario raconte la vie des américains en 1932 (mais tourné en 1962) très naturellement pendant la première heure. Et on ne s'ennuie pas car les péripéties des enfants sont très intéressantes à suivre. S'ensuit ensuite une demie-heure sans arrêt sur un des meilleurs procès du cinéma. Le film se termine en beauté. En plus d'être un film sur l'histoire des Etats-Unis, l'innocence, la force et la conviction, il est également une approche des handicapés. Un très grand film. Un classique. Un chef-d'oeuvre intemporel.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 159 abonnés 7 228 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2010
    Robert Mulligan adapte le roman éponyme de Harper Lee : To kill a mockingbird ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"), un roman qui reçu le Prix Pulitzer en 1961. Du silence et des ombres (1963) est une oeuvre remarquable, pleine d’émotion, de tendresse, faite de découverte et d’apprentissage. Le film suit les tribulations de deux jeunes enfants, Jem & Scout, qui s’amusent à se faire des frayeurs dans leur quartier résidentiel. Mais c’est aussi un magnifique plaidoyer contre le racisme. Le film, divisé en deux parties bien distinctes nous délivre un message puissant. La prestation des deux enfants est mémorable, surtout de la part de Scout (interprétée par Mary Badham, aux côtés de Jem : Phillip Alford). Le film, d’une beauté saisissante, nous tient en haleine dès le début du générique (très beau) et ne nous relâchera pas avant le clap de fin. Gregory Peck quant à lui, est la révélation du film, d’où son Oscar du Meilleur Acteur (le film en reçu deux autres). A noter aussi, la participation de Robert Duvall, méconnaissable, dans l’un de ses tous premiers rôles au cinéma.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2013
    Robert Mulligan aura été un metteur en scène relativement peu prolifique avec seulement 20 films à son actif en presque 40 ans de carrière. Son cinéma se caractérise par une extrême sensibilité et une tentative permanente pour percer les mystères de l'enfance, qui n'est pas pour Mulligan un passage obligé, mais un vaste continent toujours à explorer. Il aura enchaîné les collaborations, souvent doubles, avec des acteurs aussi différents que Tony Curtis, Rock Hudson, Steve Mac Queen Gregory Peck, Richard Gere, James Caan ou Robert Redford. Avec « Du silence et des ombres » qui est l’adaptation du roman de Harper Lee « Ne tirez pas sur l’oideau moqueur » prix Pulitzer 1961, il réussit le tour de force d’un film tout à la fois onirique et à forte portée sociale et politique. Maycomb, village imaginaire de l’Etat d’Alabama inspiré de Monroeville où Harper Lee vécut son enfance aux côtés de son père ,est au détour des années 30 fortement marqué par la pauvreté née de la dépression de 1929. Malgré tout, les habitants à force de solidarité arrivent à mener un vie harmonieuse et plutôt heureuse. C'est cette douceur de vivre qui nous est contée dans la première partie du film avec les aventures des enfants d'Atticus Finch avocat humaniste qui élève seul sa marmaille avec l'aide d'une gouvernante noire. Mais tout comme les enfants qui ont peur d'Arthur "Boo" Radley (Robert Duvall )- jeune homme autiste séquestré par ses parents - les habitants blancs du village vivent en marge de leurs voisins de couleur encore appelés "nègres". Mulligan établit un parallèle intéressant entre le racisme ordinaire et les peurs irraisonnées de l'enfance liées à la méconnaisance. Atticus Finch en défendant le jeune noir accusé à tort du viol d'une jeune femme blanche sans doute victime d'inceste de la part de son père, joue le rôle de pont fragile entre les deux communautés. Cette fois encore il échouera à faire entendre la voix de la minorité à une époque où les noirs doivent encore monter à l'arrière des bus. Gregory Peck avec la sobriété qu'on lui connaît, apporte toute l'humanité nécessaire à cette figure tutélaire de la lutte pour l'égalité des hommes. Atticus Finch est devenu le héros de cette lutte tant il fallait du courage pour s'opposer à la bétise humaine renforcée par les théories scientifiques des Gobineau et Vacher de Lapouge qui au XIXème siècle ont tenté de donner une caution scientifique à l'inacceptable. Mulligan conclut admirablement sa démonstration en donnant le rôle du justicier à l'autiste sur lequel les enfants projetaient toutes leurs peurs, qui les sauvera des coups de couteau du père indigne évoqué plus haut. Un film admirable en faveur de la tolérance qui devrait être montré dans tous les collèges pour enseigner que l'ouverture aux autres reste le meilleur garant d'une vie pleinement réussie. A noter que l'atmosphère du film a été reprise en grande partie par Jon Avnet dans "Les beignets de tomates vertes" film culte des défenseurs de la cause lesbienne.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2017
    Au moment de voir ce film mes attentes étaient étaient élevées, peut-être trop car le film m'a vraiment déçu. Le film n'est pas mauvais en soi mais il a malheur de mélanger deux histoires ensemble sans véritable lien ce qui donne un récit hybride qui hésite entre deux intrigues dont aucune n'est au final pleinement exploité. Pourtant la première intrigue avec les enfants est intéressante avec certaines séquences de tensions qui sont vraiment bien menées mais sont gâchées par une seconde intrigue lourde sur le procès d'un afro-américain. Cette seconde intrigue est bourré de clichés et de raccourcis faciles qui alourdissent le récit et font traîner le film en longueur. Meme les acteurs surjouent de manière caricaturale excepté Gregory Peck qui arrive à ressortir de cette bouillie proposée par le reste du casting. Le réalisateur traite de la problématique complexe du racisme avec beaucoup trop de simplicité et une approximation insupportable. Le film avait pourtant un potentiel intéressant mais cette seconde intrigue éclipse finalement les points positifs de la première intrigue qui aurait pu, si elle avait été traité seule, faire un très bon thriller. Au lieu de ça, on a le droit a un film inégal, lourd qui traîne en longueur mais qui offre quelques belles séquences malgré tout.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 mai 2014
    Très bon film, mais à remettre dans le contexte de l'époque, où la ségrégation raciale faisait rage surtout dans les Etats du Sud des " Etats-Unis d'Amérique" où l'homme blanc régnait encore en maître despotique. Dans les tribunaux de cette époque ou lorsqu'un délit reconnu ou non reconnu par un homme de couleur (les noirs américains), il était extrêmement rare que celui-ci s'en tire à bon compte, vu que le racisme était de mise, que les jurés étaient tous des blancs, le jugement de ces noirs était plus que très souvent bafoués, donc très, très souvent coupable, même si tout pouvait prétendre du contraire, le racisme a fait des ravages à cette époque où cela se déroulait; des jugements, plus à l'emporte-pièce qu'avec la sérénité, l'objectivité et l'honnêteté de tous les cas où un noir était impliqué dans une affaire pénale. Voilà, ce que moi j'ai lu compte-rendu judiciaire de cette longue époque exsangue d'honnêteté juridique envers la population noire américaine, plus j'ai vu également des documentaires d'époque authentique, d'affaires de jugement injuste et dramatique quant à l'issue de deux-ci.) Ce film est plutôt une histoire, certes d'un compte-rendu d'un procès avec une plaidoirie exsangue pour la défense que l'avocat représentant un homme noir accusé d'un délit, car pour moi il en parle, mais en trop de termes, édulcorés de trop de sous-entendu, que je suis persuadé que la plupart des jurés où personnes dans la salle d'audience de ce tribunal, ne devaient sûrement pas tout comprendre de ce plaidoyer que l'avocat de la défense utilisait. Celui du procureur n'était quant à lui, quasi là pour faire de la figuration, facile pour lui au vu de quelques questions, interpellations ou interlocutions anecdotiques faites aux témoins suffisaient à elles seules de charger l'accusé. Jugement à voir dans le film. Mais, l'action du film se déroule plus sur les deux enfants de l'avocat (Gregory Peck, toujours impeccable) et un autre jeune garçon voisin des deux autres gosses et leurs péripéties d'enfants curieux de tout (choses normales à leur âges), c'est pour finir eux qui font réellement le film, sur une fine toile de fond d'affaire judiciaire. Bien interpréter, ce film se laisse regarder avec plaisir, mais les éloges que l'on lui en a attribués, son pour moi exagéré, cela n'engage que mon avis. Film à voir quand même bien sûr et je le note 3,5 étoiles sur 5.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2014
    Brillante adaptation de l'unique livre de Harper Lee "To Kill a Mockingbird" (couronné du Prix Pulitzer en 1961), "Du Silence et des Ombres" nous emmène tout droit dans l'Amérique profonde suivre la vie d'un avocat lorsqu'il doit défendre un noir dans un procès, ainsi que celle de ses enfants. Le scénario s'avère de très grande qualité, subtil, intelligent et fin, abordant plusieurs thèmes tels que la crise économique et la grande dépression (l'histoire se déroule en 1932 et les allusions y sont nombreuses), le racisme, où même si ca peut paraitre assez sage, ca reste efficace, intelligent et touchant ou encore une description de l'Amérique rurale et des gens qui la peuplent, le tout à travers des personnages intéréssant et attachant (et bien plus complexe que ca n'y parait, loin des clichés du héros Américains de l'époque) et sublimé par une belle mise en scène. Le récit est composé de deux histoire qui se rejoignent, celle de l'avocat et celle des enfants, les deux sont passionnante et la narration est fluide. Robert Mulligan a le sens du détail et en plus de sa belle réalisation, il arrive à rajouter des touches lyriques et dramatiqie à son récit. Parmi les grandes réussites du film, on notera les superbes interprétations, Gregory Peck bien évidemment, qui trouve là l'un de ses plus beaux rôles malgré sa riche filmographie, ou encore les enfants dont les personnages sont important et qui sont d'un naturel bluffant, ainsi que Robert Duvall dans l'un de ses premiers rôles. Une très belle réussite et un grand film, d'une qualité d'écriture éblouissante et servi par une très belle mise en scène et des interprétations mémorables.
    reymi586
    reymi586

    400 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2010
    Un grand classique! Gregory Peck est génial! Le film n'a pas prit une ride!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 février 2012
    Assez belle adaptation du roman "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".

    L'époque l'exige, le jeu est parfois exagéré, les expressions des enfants quasi théâtrales, les gestes et les mouvements un peu trop accentués. Ce qui, dans le livre, est suggéré va être servi ici avec beaucoup moins de délicatesse. Le film apparait alors un peu gentillet, ou sans aller jusque là, s'approche plus d'une histoire pour enfant, contrairement au bouquin. Beaucoup de scènes perdent de leur profondeur à cause de cette réalisation d'époque, notamment la scène du tribunal interminable, ou encore lorsque la petite Scout fait fuir toute une bande mal-attentionnée par sa simple naïveté et spontanéité d'enfant. Les choses sont rendues un peu plus évidentes et grossières et c'est dommage.
    Néanmoins cette adaptation respecte la narration et l'esprit du livre. Et les enfants sont quand même très bons
    Sildenafil
    Sildenafil

    63 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2017
    Vieux film plutôt facile à regarder, Du Silence et des Ombres peint à travers des yeux d'enfant le portrait sublimé d'Atticus Finch, avocat humaniste dans l'Amérique ségrégationniste des années 30.
    Akamaru
    Akamaru

    2 795 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 août 2012
    Un drame éternel en forme de chef d'oeuvre humaniste et subtil."Du silence et des ombres"(1962)fit sensation en adoptant le point de vue d'enfants pour conter la vie dans une ville du Sud profond en Amérique,dans les années 30.Entres souvenirs nostalgiques(contes par la voix-off de l'heroine à l'âge adulte),jeux dangereux et plaidoyer contre le racisme et l'injustice,ce mélodrame parvient à un équilibre incroyable entre tendresse du regard et révolte envers les préjugés raciaux.Atticus Finch a gagne ses galons de héros insurpassable.Pere veuf très présent,avocat au grand cœur,le grand Gregory Peck lui offre toute sa bravoure et sa dignité.Quant aux enfants,ils sont tous les 3 remarquables,et apprennent dans le film une grande leçon de morale.Souvent poignant,le film bénéficie aussi de la musique magnifique de sobriété d'Elmer Bernstein.Il respecte la trame du roman dont il est adapté,en s'attardant sur des détails signifiants et des images aussi anodines de prime abord que fortes en réalité:le chien abattu,l'effraction chez le suspect,la prison prise d'assaut...Finch ira jusqu'au bout de sa logique pour montrer tolérance,compassion et sens de la mesure.Avec de tels héros,le monde aurait moins de souci à se faire...
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2012
    Une histoire trop longue et trop moralisatrice qui ne m'a pas particulièrement intéressé. On a droit à un très bon jeu d'acteur de Gregory Peck et surtout le jeu naturel des enfants est épatant. Mais au final on ne retient pas grand chose, les plans n'ont rien d'originaux et on a droit à des anecdotes ennuyeuses, je pense qu'il aurait mieux fallu lire le livre avant peut-être.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Récompensé par trois oscars, dont celui du meilleur acteur pour Gregory Peck, Du silence et des ombres est, avec Un été 42, l’un des films pour lesquels on se souvient le mieux de Robert Mulligan. Sorti en 1963, Du silence et des ombres fait partie de la série de sept films que le cinéaste a réalisé en collaboration avec Alan Pakula, alors producteur, collaboration qui marqua une période particulièrement faste pour Mulligan. Adaptation du best-seller d’Harper Lee Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (également titre du film en version originale), premier et dernier opus de la romancière qui obtint au passage le prix Pulitzer, Du silence et des ombres effectue une plongée dans l’Amérique ségrégationniste des années 1930, vue à travers le regard de Scout, garçon manqué un peu surdouée à ses heures. Considéré aux États-Unis comme un film emblématique, Du silence et des ombres reste un peu méconnu en dehors du territoire nord-américain.
    A sa sortie française, après sa présentation au Festival de Cannes en mai 1963, le titre du film eût le même souci de traduction. Le titre orignal du roman et du film To Kill a Mockingbird fut traduit (adapté) par Du silence et des ombres. L’explication du titre est délivrée dans le livre comme dans le film. Le titre vient d’un proverbe américain : « It’s a sin to kill a mockingbird» (c’est un péché de tuer un oiseau moqueur). Selon la légende, l’oiseau moqueur est un oiseau qui aurait appris aux autres à chanter. Il pourrait chanter trente-neuf chants et imiter de nombreux sons.
    Cette métaphore de l’oiseau est filée tout au long du roman (et du film) pour souligner l’injustice qu’il y a de blesser des personnes innocentes ou sans défense. L’histoire du film est racontée du point de vue de Scout et de son frère. Elle fait entrer le spectateur dans le monde merveilleux et fantastique des enfants comme a pu le faire aussi La Nuit du chasseur (Charles Laughton 1955 d’après le roman de David Grubb). Des enfants qui finissent par perdre leurs illusions et découvrir le monde imparfait et hypocrite des adultes. Dès l’ouverture du film et son magnifique générique conçu par Stephen Frankfurt (il signa aussi ceux de Rosemary’s Baby, Network ou Superman) le spectateur pénètre littéralement dans la tête, l’imaginaire de Scout. Sur le thème principal composé par Elmer Bernstein, joué au piano note par note, la voix d’une petite fille chantonne et une main d’enfant ouvre une vieille boîte à cigares.
    La caméra plonge dans ce petit coffre à trésors rempli d’objets liés à l ‘enfance et les filme en très gros plans (on en retrouvera certains au cours du film). Un crayon (qui dessine des traits et griffonne le titre du film puis un oiseau) une montre à gousset (et son tic-tac), une épingle de nourrice, deux pièces de monnaie, deux figurines sculptées, une bille (qui roule pour en cogner une autre), un collier de perles, un harmonica, un sifflet... Et le dessin de l’oiseau se déchire, le film peut commencer et l’héroïne Scout Finch (en voix off) raconter son histoire : « Maycomb était une ville fatiguée même en 1932, quand je la connus... » Scout, fascinée d’imaginer les pires horreurs sur son voisin Boo Radley et curieuse de suivre le procès de Tom Robinson, jeune Noir accusé à tort de viol et défendu par son père, va finir par comprendre qu’ils sont tous les deux, des « oiseaux moqueurs ». Victimes innocentes des adultes, du racisme et de la société. S’il est un péché de tuer un oiseau moqueur, il en est de même de malmener les innocents que sont Tom Robinson ou Boo Radley. Derrière les apparences d’une peinture mélancolique de l’enfance, le film (et le roman) est aussi un pamphlet contre l’intolérance.
    Super fidèle au roman, Harper Lee assista en pleurs à la scène du plaidoyer d’Atticus (le père de Scout et donc d’elle-même) lors du tournage. Elle dit revivre la scène à ce moment-là. Ce père discret joué avec brio par Gregory Peck incarne un monde adulte conscient des injustices; un homme de conviction. Il est lien entre les deux récits (le procès et ce mystérieux voisin). Mais le cœur du film est le récit initiatique que ces trois enfants jouant perpétuellement à se faire peur vont vivre dans l’espace deux étés. Et c’est un peu de la perte de l’innocence de l’enfance qui passe dans ce film avec beaucoup de talent de douceur. Dans son traitement mais aussi dans son esthétique, ce film rappelle beaucoup « La nuit du chasseur ».
    Un très grand film sur l’enfance… le plaidoyer anti raciste bien utile en est relégué au second rang
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
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