Avis sur Sicko

Michael Moore est menteur, fourbe, manipulateur, ne se sert que d'exemples extrêmes qui vont dans son sens, ne laisse pas de place à un contre-argument, bref, utilise exactement les mêmes armes que ceux qu'il critique, et ce n'est pas moi qui le lui reprocherait. Car si ce portrait du système de santé mondial est gros et caricatural, il n'en reste pas moins effrayant, et certains faits cités montrent à quel point le capitalisme est totalement inhumain (l'hopital qui paye un taxi pour ejecter dans la rue une femme qui ne peut pas payer ses soins, mettez-vous à sa place et rendez vous compte de l'horreur de la chose... ) . Un documentaire qui a de nombreux défauts donc, et qui n'est clairement pas impartial et fait office de propagande, mais qui permet au téléspectateur d'être plus critique sur le monde qui l'entoure. Moore fait lui aussi du commerce (voir de la politique), simplement son fond de commerce à lui m'apparaît plus juste et humain que celui des assurances maladies des usa par exemple. Merci Michael Moore d'exister.

Comme d'habitude, Moore a des choses intéressantes à dire sur le fond, mais joue aux escrocs sur la forme. A vouloir faire passer des cas particuliers pour des généralités, mentir par omission (la sécurité sociale française est un modèle, peut-être, mais faudrait pas non plus oublier de dire que c'est un gouffre financier), ou penser que ses messages passeront mieux en faisant complaisamment pleurer des gens sur leurs malheurs (tourne la tête, Machin, on voit pas bien tes larmes), le cinéaste donne surtout l'impression de ne pas avoir une haute opinion de son public. Fallait pas lui filer une Palme d'Or, ça l'a conforté dans ses travers.

Bon documentaire comme souvent avec Michael Moore! à voir

Très bon documentaire sur la couverture santé donnée à travers différents pays, dont la France, Cuba, le Royaume-Uni et bien sûr les Etats-Unis. J'ai particulièrement apprécié le passage sur la France qui m'a beaucoup remonté le moral. On croule sous les taxes mais la plupart des français semblent plus heureux et en meilleure santé que beaucoup de pays "développés". De bonnes réflexions également au Royaume-Uni sur le "contrôle des gens" par les 1% de personne dans le monde qui possède 80% des richesses. Un documentaire à voir !

Peut-on nier à Michael Moore le titre de meilleur réalisateur de documentaire de la planète ? Sans doute non, car le bougre est machiavélique d’efficacité. Le problème survient si l’on se pose la question de savoir s’il est le réalisateur le plus objectif dans ses enquêtes. Car la réponse est sans hésitation, non. « Sicko » est une présentation très caricaturale du problème de la couverture sociale aux USA. La caricature tourne à la malhonnêteté lorsqu’il présente le système français comme la perfection. Quand à son portrait de la couverture médicale cubaine, il est pitoyable et risible de naïveté. Les soins médicaux dispensés que Moore présente comme géniaux le sont mais seulement dans les rares cliniques et pharmacies privées de la Havane réservées aux touristes ou à la Nomenklatura cubaine. Quand au système français, la « Sécurité Sociale », c’est vrai qu’il reste encore efficace, mais son financement est devenu tellement déficitaire, que personne ne voit comment le sauver. Quand aux cas présentés aux USA, la situation n’est pas vraiment grave pour les pauvres car leur sécurité sociale locale, «Medicare » entre autre, couvre assez bien les frais des plus pauvres. C’est pour les petites classes moyennes que les choses vont très mal. Cette classe représente environ 15 % de la population. La même proportion de gens dans la dèche en France en matière de santé. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser et nous présenter la solution française comme la panacée. 15% de 60 millions d’habitants ce n’est pas moins grave que 15% de 300 millions d’habitants, c’est juste moins voyant dans les comparaisons statistiques. La critique du système américain de couverture médicale est justifiée. La grossièreté des procédés manipulatoires que Moore utilise pour convaincre ne l’est pas et dessert le propos.

Encore une fois Michael Moore nous révèle des vérités affligeantes, avec ironie, engagement et convictions... A voir absolument.

Certains vont crier au scandale, d'autres au génie! Ce qui est sûr, c'est que Michael Moore sait faire passer le message et ne manque ni d'humour, ni d'autodérision et ça, j'adore! Même si bien entendu tous les exemples cités sont des cas un peu "extrêmes" (en bien ou en mal), le message passe et la polémique est lancée. Les états-uniens
n'aiment pas qu'on critique leur pays, mais là, le constat est clair, c'est un pays ultra capitaliste pour qui les gens valent surtout de l'argent, la santé est mise au placard. Le regard lucratif sur tout ces malades est écoeurant et je me dis encore, comme très souvent, que, même si je râle comme tous mes compratriotes, qu'est-ce-qu'on est bien en France!!! A voir absolument pour comprendre, apprendre et rire dans les moments 2nd degré.

L'introduction du film sur deux exemples de citoyens américains non couverts par le système de santé est le moment le plus fort du film : quel dilemme a dû avoir cet homme de devoir choisir lequel de ses deux doigts sectionnés il voulait se faire recoudre ! Le film n'évite pas le principe discutable, propre à Michael Moore, de la généralisation bâtie sur quelques exemples. Cependant, la comparaison entre le système que l'on connaît bien, le nôtre, et ce qui se fait à l'étranger, aussi bien au Canada, en Angleterre qu'aux USA est très intéressante. Le documentaire de Michael Moore montre bien que le système de santé américain (seulement 37ème dans le classement ad hoc pour les pays industrialisés) n'est pas bon pour les américains (si j'étais égoïste, n'étant pas né américain, cela pourrait ne pas me toucher) mais il fait aussi peur aux étrangers qui auraient à en « bénéficier » lors de leurs déplacements sur le sol américain. spoiler: Ainsi, les deux exemples relatés par des canadiens sont assez symptomatiques. C'est assez drôle de voir la manipulation dont font preuve des hommes politiques américains pour décrire les systèmes de santé étrangers européens et canadiens comme socialistes (avec l'absence de « liberté » qui en découle à leurs yeux) et cela montre que les vielles ficelles de la guerre froide marchent toujours auprès du peuple américain. C'est assez drôle aussi de voir ces mêmes hommes politiques signer une loi pour ensuite rejoindre comme salariés les lobbys favorisés par cette loi.
L'exemple français n'est pas montré objectivement. Ainsi nos 12 milliards d'euro de déficit sont allègrement passés sous silence. Par contre, certains exemples doivent être très étonnants pour les américains. Ainsi, le fait que les congés maladies des salariés ne soient pas pris sur le contingent de congés payés est une révolution pour eux habitués à voir leurs journées de maladie réduire d'autant leurs congés annuels. Un film à voir car il fait réfléchir, surtout en ces temps où notre président transforme notre modèle de santé français en prenant exemple sur ... les USA !

C'est vrai qu'il est pas terrible comme documentaire, surtout que Michael Moore fait jouer beaucoup sur le pathos des situations ! mais j'ai trouvé la scène à cuba pas mal, mais il faudra qu'il se renseigne plus sur la france avant de raconter n'importe quoi !

Après le brillantissime Bowling for Columbine (2002) et Fahrenheit 9/11 (2004), qui a obtenu la même année de sa sortie en salle, la Palme d’Or au 57ème Festival de Cannes, Michael Moore, le trublion de « l’Oncle Sam » nous revient en grande forme avec un pamphlet sur le système de santé américain.
Sicko, qui se regarde en deux parties, nous réserve son lot de surprises, toutes plus ou moins invraisemblables ou effroyables. La première partie critique et détaille les défaillances du système, nous montre à l’aide d’interviews, les victimes de ce système peu scrupuleux envers ses concitoyens. On y fait par exemple la rencontre d’un homme qui, au cours d’un accident, se coupe deux doigts de la main. Faute d’avoir une assurance maladie, l’hôpital ne lui laisse pas d’autre choix que celui-ci : choisir s’il préfère se faire recoudre son annulaire (12 000 $) ou son majeur (60 000 $) ! !
Quant à la seconde partie, et c’est là que Moore nous déçoit (quelque peut, certes, mais venant de sa part, c’est bien la première fois). Trop de dialogues, des infos erronées (notamment le sujet sur la France où le trou de la Sécu est vite passé aux oubliettes). Reste que tout ceci, au final, dresse une triste vérité, dans un pays où l’on aurait jamais pu soupçonner un tel manque de respect envers la dignité humaine. Première puissance mondiale, pays le plus riche du globe, les multinationales (assurances comme pharmaceutiques) s’enrichissent sur le dos des autres, et le pire dans tout cela, c’est que les hommes politiques aussi s’en mettent pleins les poches ! Un documentaire dans la veine de ce que Moore avait l’habitude de nous offrir, après l’avoir vu, on est écoeuré, révolté, Sicko est un véritable répulsif envers les Etats-Unis !

On pourra, encore et toujours, rester septique face à la « spontanéité » des divers épisodes rocambolesques de ce nouveau brûlot de Michael Moore, autant qu’on pourra lui reprocher un regard clairement orienté, voire souvent déformateur. Cependant, il faut le reconnaître, c’est ce qui fait aimer et détester à la fois ce personnage atypique qu’est Michael Moore, un personnage construit sans cesse sur cet étroit éperon qui sépare le messianisme de la démagogie. Le discours n’est pas neutre, certes, mais il est remarquable dans son esprit sarcastique. Les trémolos sont parfois de rigueur, mais c’est parfois pour donner des moments d’une grande force. Il n’y a pas à dire, maître Moore est désormais rodé dans son style, et c’est un grand plaisir que de le voir à l’œuvre. Et franchement, rien que pour le portrait enchanteur qui est fait de notre beau pays, on a envie – l’espace d’un film – de croire et d’aimer Michael Moore !

J'ai beaucoup aimé ce documentaire parecequ'il décrit bien le mauvais système de santé des Américains et les conséquences que ca entraine.

Les postulats de Moore sont aussi gros que lui. Ils manquent pareillement de finesse. Voir tant d'inconséquents faire l'éloge de ce film, a de quoi inquiéter. Certains devraient utiliser leur cerveau en allant au cinéma. Encore une fois, c'est caricatural, manichéen, pathétique à souhait, en un mot assez lamentable. La première partie du film est très captivante. Mais quand Moore se met à s'intéresser à l'Europe, en grossissant le trait, voire en mentant (explicitement ou par omission), on se dit qu'il raconte peut-être aussi des conneries sur ce qui se passe outre atlantique. Moore est un trublion qui n'a jamais vraiment été crédible. On a voulu lui donner une aura à Cannes parce qu'il donnait le son de cloche de certains bobos bien pensants. Il faut que chacun le remette à sa juste valeur en étant très attentif à toutes ses manipulations et sa dramaturgie. Non les études ne sont pas gratuites en France, non tout le monde ne peut pas mettre son enfant à la crèche, non le médecin à domicile n'est pas gratuit... quant à savoir si un médecin gagne bien sa vie, il ne suffit pas qu'il ait un écran plat pour le déterminer. A force d'accumuler les clichés, Moore finit par susciter la détestation. A quand un vrai reportage sur le système de santé américain?

Nouveau documentaire culte de Michael Moore. Cette fois il s'est intéréssé au systeme de santé américain tout en le comparant à celui de nations plus ou moins riches (Angleterre, France, Cuba..)..Il nous fait pénétrer alors dans une sphère du système politique américain peu connue et peu médiatisée mais tellement tragique..A la fois émouvant, révoltant, ce documentaire est très bien argumenté et très bien monté..Bravo Mr Moore...à voir absolument!

Michael Moore fait un bon travail en ouvrant le débat sur le système de santé défectueux américain. Ce qu'il oublie de faire c'est de poursuivre et d'expliquer pourquoi ce système est si défectueux. Une explication permettrait aux spectateurs de mieux comprendre comment la situation pourrait être rectifiée et commencer à évoluer vers un système de santé plus nationalisé. Contrairement au Royaume-Uni au Canada et à la France les citoyens américains refusent de payer plus d'impôts. Ce seul fait oblige le gouvernement américain à permettre la privatisation des soins de santé que nous voyons tous dans d'autres nations du monde aujourd'hui. Les médecins ont refusé de voir leurs salaires diminuer en raison des frais astronomiques d'assurance contre les fautes professionnelles qui sont si élevés uniquement parce que les citoyens du pays sont toujours prêts à poursuivre les professionnels de la santé en justice pour des affaires frivoles. Bien que nous pointions le capital nous devons réaliser que ce sont nos actions directes qui sont à l'origine de l'horrible système de santé. Si Moore abordait ce sujet ce documentaire serait fabuleux mais il ne le fait malheureusement pas...