Mon compte
    Frissons
    Note moyenne
    3,1
    568 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Frissons ?

    69 critiques spectateurs

    5
    6 critiques
    4
    24 critiques
    3
    15 critiques
    2
    14 critiques
    1
    7 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Aurélien Vaillant
    Aurélien Vaillant

    14 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2013
    Premier film de Cronenberg à rencontrer le succès, « Frissons » reste assurément l’un des meilleurs du réalisateur. La plupart de ses thèmes de prédilection sont déjà là, condensés : Mutations corporelles, contagion, retour à l’animalité, sexualité « contre-nature »…
    S’il est moins abouti structurellement et formellement qu’un « Videodrome » ou un « Faux-semblants », il possède en revanche une force expressive qui va droit au but, une puissance évocatrice rarement atteinte par la suite.

    Dès les premières images, des diapos publicitaires présentant un complexe résidentiel de grand standing, on est saisi par une ambiance de fin du monde. Ces photos aux couleurs passées, commentées par une voix-off monocorde, ont d’emblée quelque chose de décalé et de morbide ; comme si l’on nous présentait les derniers clichés d’une civilisation décadente, déjà disparue.
    Dès le départ Cronenberg prend le contre-pied du film d’horreur classique : L’élément perturbateur, le parasite, ne vient pas corrompre une quelconque harmonie, troubler un ordre des choses défendable par essence, mais bien renverser une société mortifère et inhumaine.
    Dans la trilogie des morts-vivants de Roméro, le chaos faisait office de révélateur. Celui-ci filmait un monde en proie à l’arbitraire des « zombies » pour mettre en évidence les travers de notre société moderne. Face à la chute de la civilisation l’homme moderne se découvre sans fard, tel qu’il est vraiment : raciste, égoïste, méchant, lâche et jaloux.
    Pour Cronenberg, bien au contraire, ce qui émergera de l’apocalypse ne sera pas une simple reproduction (fut-elle cauchemardesque) de la société qui donna naissance au désastre, mais bien une rupture fondamentale avec l’ordre ancien (l’idée de « la nouvelle chair », telle qu’il cherchera à la mettre en évidence dans « Videodrome », est déjà en germe). Il pointe les défauts de ses contemporains en les confrontant à l’antithèse la plus brutale de leur monde, et leur démontre que cette alternative n’est pas sans séduction.

    Au début du film, le parasite est présenté sous un aspect menaçant et contre-nature qui le rend, lui et toutes ses manifestations, hautement repoussants. Métaphore évidente de la sexualité : Son mode d’action, et les hybrides qu’il engendre, terrifient par leur sauvagerie sans limite les « civilisés » que nous sommes. Rien ne nous semble plus naturel que de lutter contre la propagation de cette horreur.
    Il faut attendre la fin du film pour voir cette relation se renverser. Le « héros », à force de buter froidement tout ce qui bouge, commence à nous apparaître plus comme un meurtrier sanguinaire que comme un « sauveur ». St-Luc est en effet le seul à tuer des gens durant le film, à l’exception notable du créateur du parasite (qui étrangle sa jeune maîtresse dans les premières scènes). Il est d’ailleurs intéressant de constater que le Dr Hobbes (homonyme du philosophe qui pensait que la nature mauvaise de l’homme ne pouvait être corrigée que par une mise en société réglée), bien qu’ayant donné le jour au parasite dans une optique clairement révolutionnaire, flanche au dernier moment et tente de l’éradiquer avant de se supprimer. Ainsi, tout en portant en lui les germes de la subversion sociale (en tant que pédophile et obsédé sexuel), il représente également (de même que St-Luc), un certain archétype de l’homme de science, réactionnaire et hygiéniste, naturellement amené à s’opposer au projet libérateur porté par le parasite. Ambivalence qui le conduit vraisemblablement au suicide. Le personnage de Saint-Luc (référence à l’Apôtre évangélisateur et patron des médecins) n’admet quant à lui aucune équivoque jusqu’à sa « conversion forcée » dans la piscine (le bœuf, symbole de Luc, est l’animal emblématique du sacrifice).
    A l’inverse, on se rend compte progressivement que les adversaires hybrides du « héros » ne sont pas aussi malveillants qu’ils en avaient l’air. En dépit de leur aspect bestial, ils ne paraissent pas vouloir nous nuire, mais plutôt partager avec nous une forme d’expérience du charnel, profonde et authentique. Le parasite, dans cette nouvelle perspective devient une forme de don à offrir à son prochain pour le libérer des contraintes d’une société étriquée et liberticide. Une hostie d’un genre nouveau, qui vous permet d’accéder à la conscience collective orgiaque partagée par les adeptes de la « nouvelle chair. »

    Contrairement aux zombies de Roméro, ou aux enragés de Cronenberg dans « Rage », ces hybrides ne sont nullement des meurtriers décérébrés. Ils seraient même plutôt en possession, une fois le parasite incorporé, d’une forme de libre-arbitre dépassant de loin celle de « l’Homo Modernicus », car non assujetti à des convenances contraignantes et hypocrites; la liberté dionysiaque l’emportant définitivement sur la morale chrétienne et occidentale.
    Quand ils se décident à sortir du complexe résidentiel pour répandre le parasite, ils le font en bon ordre, sans bousculade, sagement embarqués dans leurs petites voitures. Prêts à porter joyeusement leur message révolutionnaire au reste du monde.
    La « civilisation » ne s’en relèvera assurément pas, l’espèce humaine elle-même finira même peut-être par s’éteindre (on imagine mal comment le renouvellement des générations ou la recherche de subsistance pourrait s’effectuer convenablement dans de telles conditions de débauche généralisée et permanente), mais l’Homme aura été plus authentique, vivant et libre qu’il ne l’aura jamais été.
    Davidhem
    Davidhem

    92 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2011
    Etonnant, surprenant, original, prenant, vibrant, terrifiant, le film de David Cronenberg est à considérer parmi les meilleurs de son auteur. Le long-métrage dispose d'un scénario très riche, très dense et épouvante le spectateur pendant une heure et vingt minutes. A vrai dire, on n'aurait jamais pu imaginer qu'un tel film puisse exister. Ridley Scott s'est sans doute inspiré de cette intrigue pour réaliser "Alien, le huitième passager" qu'il élaborera quelques années plus tard, ceux qui trouveront le courage de visionner "Frissons" de Cronenberg comprendront pourquoi. Car en effet il faut vraiment posséder un coeur bien accroché et surtout ne pas s'alimenter en le visionnant car David Cronenberg n'épargne rien au spectateur dans ce film fantastique horrifique. Il s'agit sans doute d'une des oeuvres les plus éprouvantes à regarder à cause de ses images chocs qui ne cessent de s'accumuler au fur et à mesure que le long-métrage avance. Si on peut affirmer une chose, c'est que Cronenberg dès ce film prouve que l'on devait compter sur lui pour innover et pour nous lancer en pleine figure du sang et du sexe, un film érotico-gore en quelque sorte qui installe une sensation de malaise et de dégoût. Plus le film avance, plus la crainte s'installe chez le spectateur qui se demande bien à quelle horreur il va devoir être obligé d'assister. L'idée est originale, l'intrigue bien menée, bien développée, intelligement écrite, en bref le film de Cronenberg est une vraie réussite dans le genre. A noter qu'au moment où le film a été tourné, on ne connaissait pas encore l'existence du SIDA, virus qui est apparu au début des années 1980 après une époque de frénésie sexuelle extrême dans les années 1970. Pourquoi cette remarque? Si vous désirez connaître la réponse, il suffit de visionner ce film qui comblera non seulement les inconditionnels du cinéma d'horreur mais également les cinéphiles qui aiment découvrir le message d'un réalisateur à travers son oeuvre visionnaire. Brillant, choquant, déstabilisant, le film de Cronenberg est une oeuvre majeure à découvrir ou à redécouvrir. Attention, ce n'est pas pour rien que ce film est interdit aux moins de seize ans donc âmes sensibles, s'abstenir car sa violence atteint des sommets!
    kibruk
    kibruk

    118 abonnés 2 428 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Je suis toujours très curieux de voir un film de Cronenberg car, même si je n'aime pas toutes ses œuvres, je sais que je verrai toujours quelque chose de surprenant et même de dérangeant. Donc je n'hésitais pas à regarder son premier long que je ne connaissais pas encore et j'y ai retrouvé tout ce qui le caractérisera par la suite. Malheureusement le film est très très fauché et ça se voit, mais c'est surtout le jeu, ou plutôt l'absence de jeu, de l'intégralité des acteurs qui lamine le film, c'est véritablement catastrophique. Pourtant cette sorte de croisement entre les films de zombies de Romero et de "Body snatchers" n'est pas nulle tant sa thématique est intéressante. Ici les infectés sont totalement désinhibés sexuellement, mais on ne fait qu'effleurer les sujets subversifs car tout n'est que suggéré, c'est finalement très sage, faute de moyens, ou autocensure, difficile à dire. On peut imaginer ce que "Frissons" aurait pu donner si Cronenberg l'avait réalisé quelques années plus tard, une fois en pleine possession de ses moyens artistiques et financiers.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    173 abonnés 2 806 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2021
    Premier long métrage de Cronenberg qui porte bien patte, inspiration d'autres Blob ou Horribilis à venir. Cette infection bien craspouille ne laisse personne de marbre et choqua logiquement les mœurs de l'époque, entre gore et sensualité compulsive. Un film d'une époque puritaine qui peut encore nous remuer par des images encore du plus grand effets à ce jour.
    Edgar B
    Edgar B

    73 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juin 2022
    3ème film du David et pour ce second visionnage, le constat n'est quand même pas très positif. Même s'il faut remettre cette œuvre dans son contexte d'époque, Cronenberg nous livre un film terriblement lent, ce qui n'est pas un problème en soit, mais avec de gros problèmes de mises en scène avec des acteurs qui frisent le ridicule. Ce huis-clos dans cet immeuble au concept du Le Corbusier (tout en 1) est bourré de bonnes idées (le parasite qui transforme le psyché de son hôte notamment.) mais elles n'arrivent pas à faire passer ces 1h30 de film pour ce qu'elles sont... C'est long, peu de rythme... STÉRÉO son 1er qui se veut + expérimental en a +.
    Aucune empathie pour tous ces personnages qui jouent mal et tombent les uns après les autres comme des mouches. L'intrigue est bouclée dès les 10 premières mins, peu de surprises et ce n'est pas les très approximatifs effets spéciaux qui tiendront le film.... C'est un peu juste pour ce 1er long au petit budget qui n'est pas en soi une excuse totalement valable...
    Yves G.
    Yves G.

    1 342 abonnés 3 340 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 mars 2021
    Le docteur Emil Hobbes a inventé un parasite qui lève les inhibitions sexuelles des personnes auxquelles il est inoculé. Mais le docteur constate sur la jeune femme qu’il a utilisée comme cobaye la réaction monstrueuse qu’il a suscitée. Horrifié par son invention, il assassine la jeune femme, brûle à l’acide les parasites et se donne la mort. Mais le mal est fait : le parasite s’est déjà répandu dans un immeuble de luxe en périphérie de Montréal désinhibant les appétits sexuels de ses habitants et y provoquant une monstrueuse orgie.

    "Frissons" – diffusé au Canada et aux Etats-Unis sous plusieurs titres différents : "Shivers", "The Parasite Murders", "They Came from Within" – est le premier long métrage de David Cronenberg. Il fit scandale à sa sortie.

    On peut certes y voir les prémisses de l’œuvre d’un des plus grands réalisateurs contemporains, inlassable entomologiste du corps humain, de ses névroses et de ses dérèglements. On peut aussi voir dans "Shivers" un film qui bouscule le conformisme ambiant, qui fait le procès du puritanisme dans lequel le Canada de l’époque était englué et qui, sous couvert d’en souligner l’horreur, ose montrer des scènes d’orgie (il fut évidemment interdit à un jeune public à sa sortie).

    Mais, si on fait abstraction de ses éléments de contexte, "Shivers" se réduit à pas grand chose. Certes, il a une qualité : son action se déroule quasiment en temps réel dans une luxueuse résidence. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action. Mais c’est peut-être la seule qualité d’un film dont l’indigence des moyens saute aux yeux, dans la qualité du son et de l’image, dans celle des décors et des costumes, dans la direction d’acteurs, dans l’écriture du scénario, platement linéaire. "Shivers" est un thriller désuet qui n’angoisse pas, un film d’horreur passé de mode qui ne fait pas peur.
    Ghighi19
    Ghighi19

    57 abonnés 1 789 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2021
    L un des premiers films de David Cronenberg assez déconcertant. C est parfois très dérangeant mais la manière de filmer est déjà très représentative de ce que fera le cinéaste plus tard.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    611 abonnés 2 801 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2020
    Se joue, dans Shivers, l’essentiel de ce qui constituera le cinéma de David Cronenberg, construit long métrage après long métrage : regard clinique porté sur l’homme, montage au scalpel qui découpe ses scènes afin de disséquer son sujet de manière plus profonde à chaque fois, horreur et attachée au corps et définie comme un rapport de force entre intérieur et extérieur, cadre spatial unificateur et totalisant. Personnages et spectateurs sommes enfermés dans cette tour d’idéal factice dont la composition nous est détaillée en guise de préambule par la voix d’un narrateur qui s’apparente à celle d’un agent immobilier ou d’un vendeur : havre de paix, immeuble tout équipé, services inclus censés décharger les individus de tout besoin extérieur, les aider dans leur quotidien au risque de les automatiser, de les robotiser. La tour, le parasite et le déchaînement de la pulsion sexuelle sont des métaphores évidentes d’une époque en pleine révolution sexuelle – les années 70 – qui met à sac le conservatisme, ouvre les portes coulissantes de la baie vitrée que le docteur avait pris soin de refermer derrière lui, s’adonne en masse à l’assouvissement brutal et libéré du désir. La première valeur du film est donc politique : il est un témoignage de son temps, mieux il apporte sa pierre à l’édifice démolisseur d’édifices. La seconde valeur est esthétique : s’il avait déjà fait ses armes lors d’œuvres underground, David Cronenberg réussit à construire un climat oppressant et anxiogène, à l’image de l’agression initiale qui conjugue viol, meurtre et barbarie. La musique électronique compose des sonorités dissonantes et atmosphériques qui viennent se heurter à la linéarité des couloirs, au programmatique de l’architecture de la tour qui, elle, ne laisse rien au hasard. La musique, comme le parasite, dérèglent la grande machine, font vomir du sang ou déverse des satyres quasi carnivores de ses portes d’ascenseur. L’immeuble sert de laboratoire d’observation du corps humain, tel son grossissement par un microscope : ce qui remue au-dedans, ce qui soulève la peau du ventre, s’incarne matériellement dans l’immeuble dont les portes sont forcées, les tapis maculés de sang. On pourra reprocher à Shivers le caractère répétitif de ses scènes d’horreur, qui se justifie certes par la volonté de représenter une contagion dont le mode opératoire se répète encore et encore, mais qui empêche le spectateur de vivre en lui ladite contagion, de la ressentir physiquement. Également un empressement de chaque instant qui confère au film un rythme efficace, mais qui évacue le potentiel traumatique de certaines séquences. Reste une œuvre intelligente et essentielle dans le cinéma d’horreur en ce qu’elle déplace la menace depuis l’extérieur – le monstre, le bourreau – vers l’intérieur de l’homme, en ce qu’elle dévie la menace et la fait évoluer du négatif au positif, de l’emprisonnement de l’homme à sa libération.
    moonboots
    moonboots

    52 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2010
    C'est un peu lent, maladroit, voire ennuyeux, pourtant c'est un des meilleurs Cronenberg, avec Scanners et Existenz, parce qu'un des plus déjantés, malgré son souci assez inutile, à chaque fois, de justifier son intrigue.
    Sur le même sujet de la contagion, le film suivant, Rabid, sera moins intéressant. Mais la série qui vient juste après (Chromosome, Scanners, Videodrome, et même Dead Zone) est à ne pas rater, la meilleure époque de ce réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 mars 2013
    Un film brillant de Cronenberg. Son attention au corps humain est ici manifeste. Le parasite, répugnant à souhait, pénètre le corps de ses victimes. Une des scènes intéressantes du film est celle où un homme dialogue avec le parasite, où il tente en vain de le contrôler. Elle illustre bien l' impuissance de la raison face au corps. Le film est aussi fortement érotique. Le déchaînement pulsionnel, orgiaque de la fin du film donne à réfléchir. Le nouvel âge à venir après ce parasite sera-t-il celui de la barbarie ou de la libération ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 décembre 2011
    Un très bon film d'horreur très Cronenbergien. Les habitants de cette immeuble qui vont libére leur pulsions sexuel en une grosse orgie à cause de sale parasite visqueu. Avec Des acteurs charismatique et un phisique fait pour ce genre d'histoire, Cronenberg arrive à rendre ce film très érotique et à laisser le spectateurs avec une impression bizarre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 avril 2007
    Du très grand Cronenberg !
    Un mélange d'horreur, de thriller et de sexe habillement distillé et faisant frémir par son atmosphère malsaine.

    J'adore !!!
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 408 abonnés 7 286 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 novembre 2020
    Premier "vrai" long-métrage pour David Cronenberg, après s’être fait la main sur deux films d’étude (des moyens-métrages de Sci-Fi).

    Avec ce film, très rapidement, le cinéaste canadien va imposer sa patte et ses thèmes de prédilection (notamment le rapport à la chair et à la contamination). Frissons (1975) est un huis-clos qui se déroule intégralement au sein d’un grand complexe d’habitation, construit sur un îlot en plein cœur de Montréal. Un climat pesant va peu à peu s’installer au sein de la copropriété lorsqu’un mystérieux parasite contamine petit à petit l’ensemble des résidents, transformant les honnêtes citoyens en monstres avides de sexe. Le complexe immobilier se transforme alors en un véritable baisodrome de l'enfer où le héros (le docteur St Luc), va avoir fort à faire pour repousser les avances de toutes ces femmes assoiffées de sexe.

    David Cronenberg parvient à instaurer un climat malsain avec ses parasites (ressemblant étrangement à des étrons), qui passent d’hôtes en hôtes, comme pour mieux coloniser l’immeuble. Une tension maintenue, même s’il faut bien admettre que le scénario et la mise en scène peinent à tenir la cadence. Sans oublier par moment, l’absence de direction d’acteur avec certains seconds-rôles qui semblent cabotiner. Mais pour un premier film, reconnaissons tout de même les talents de Cronenberg, ne boudons pas notre plaisir.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    546 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 mars 2018
    Quand on connaît ‘’a history of violence’’, ‘’Frissons’’ apparaît bien pauvre et raté avec ses grosses limaces (Reprises dans Allien ensuite mais avec beaucoup plus de beauté), ses personnages qui s’apparentent à des morts vivants (ce que Cronenberg n’a pas souhaité mais que la façon de jouer cauchemardesque des acteurs donne à penser) et son scénario qui ne vaut que par ses symboles (l’importance des corps, l’imbrication entre les parasites et les humains, la puissance de la sexualité). Si la mise en scène était agréable au regard, les personnages moins laids et surtout plus concernés par ce qui leur arrive, je mettrais plus de deux étoiles mais je n’ai pas aimé, juste reconnu quelques beaux plans comme celui de Barbara Steele dans sa baignoire lorsque le parasite la pénètre. Seule l’idée nouvelle de créer de l’horreur moderne dans un immeuble banal de la vie quotidienne justifie cet essai. En quarante ans Cronenberg s’est transformé en réalisateur reconnu et méritant de l’être.
    Estonius
    Estonius

    2 685 abonnés 5 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2020
    Drôle d'impression au début… comme une impression de mauvais téléfilm avec des acteurs en plans américains, une profusion de personnages et des décors minimalistes. Et puis petit à petit la mayonnaise prend avec son lot de personnages bizarres, des scènes d'horreur et de jolies filles, on appréciera notamment la prestation soft mais classieuse de Barbara Steele dans sa baignoire. Cronenberg n'a peur de rien il montre tout ce qui peut être montré, sans tabou ni vergogne et on se régale. Certains se sont crus obligés de chercher un message, pour certains c'est une condamnation du sexe, pour d'autres c'est sa glorification, en fait ils ont tout faux, Cronenberg nous montre simplement que le sexe est partout spoiler: (c'est d'ailleurs explicite dans un des dialogues clé du film)
    et le dire n'a rien d'un message, c'est juste une constatation.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top