Comédie, réalisée par Joe Dante, Panic Sur Florida Beach est un long-métrage plutôt moyen. L'histoire se déroule en octobre 1962, et nous fait suivre deux jeunes frères vivant avec leur maman, fraîchement arrivés dans une nouvelle ville dû au travail de leur père en mission à bord d'un sous-marin de l'US Navy au large de Cuba. C'est alors que le président Kennedy annonce à la télévision la présence de missiles russes à Cuba, faisant craindre le pire à Key West. Alors que toute la ville tombe dans la paranoïa, un producteur vient y présenter son nouveau film d'horreur et profite de la panique générale pour faire sa promotion. Le jeune Gene, passionné d'horreur, se rend avec son petit frère et de nombreux habitants à cette séance d'un nouveau genre. Ce scénario d'une grande richesse au niveau de ses thématiques abordées, nous plonge dans une mise en abyme hélas peu passionnante pendant un peu plus d'une heure et demie. L'intrigue met beaucoup trop de temps avant de réellement décoller. En effet, il faut attendre la dernière demi-heure pour qu'il se passe enfin quelque chose de croustillant. Pourtant, les sujets traités sont nombreux comme la crainte d'un conflit armé, l'absence paternelle, les relations amoureuses adolescentes, sans compter le véritable hommage rendu au cinéma de série B à travers de nombreuses références. Mais tout cela ne parvient pas à toucher. Cela est notamment dû à un ton ne provocant ni tristesse, ni rires. L'humour arrache à peine quelques sourires. La faute à peu de situations propices à exalter les sentiments et à des personnages pas assez approfondis. Si les protagonistes sont tout de même appréciables, ils ne sont pas assez développés pour qu'on s'attache à eux. Les différents rôles sont quand même bien interprétés par une distribution agréable entre John Goodman, Cathy Moriarty, Simon Fenton, Omri Katz, Lisa Jakub, Jesse Lee Soffer, Lucinda Jenney ou encore Robert Picardo, sans oublier l'habituelle présence de Dick Miller. Malheureusement, les échanges entretenus par tous ces individus manquent d'émotions. La faute également à des dialogues peu marquants et pas assez amusants. Si le fond n'est pas très passionnant, la forme est comme toujours de bonne facture avec Joe Dante. Sa réalisation est soignée et créative. De plus, sa mise en scène évolue dans un cadre sympathique et l'époque est parfaitement retranscrite à l'écran. Ce joli visuel est en plus accompagné par une b.o. de qualité signée Jerry Goldsmith, mêlant compositions personnelles et titres originaux se fondant à ravir dans cette période révolue. Cette projection avant-gardiste s'achève sur une fin convenable, venant mettre un terme à Panic Sur Florida Beach, qui, en conclusion, est un film décevant vu la filmographie du cinéaste qui nous à habitués à bien mieux.