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    L'Ange bleu
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    Max Rss
    Max Rss

    170 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2023
    Si, hier comme aujourd'hui, il est bien des femmes qui se sont détruites par amour pour un homme, il est nécessaire de garder en tête que l'inverse s'est également produit et se produit encore. "L'Ange Bleu", c'est ça. Un homme célibataire, d'âge mûr, rigide (pour ne pas dire rigoriste) et Professeur de son état, qui tombe raide dingue d'une chanteuse de cabaret. Un amour à sens unique qui va le mener à une déchéance progressive. Ici, tout n'est que fatalisme. A peine Emil Jannings a-t-il posé les yeux sur la vampirique Marlene Dietrich que l'on sait qu'il n'en sortira pas vivant. Ce qui fait d'autant plus mal au coeur car on voit très clairement que cet homme ne triche pas. Ses yeux morts d'amour et ses sourires béats, presque naïfs ne trompent pas. Pour en arriver à cette fin ne pouvant être que tragique, il faudra encaisser un moment de malaise absolu : voir cet homme, certes coincé, mais respectable, grimé en clown de bas étage et humilié devant une salle noire de monde, est absolument insoutenable. Bien évidemment, on ne saura en tenir rigueur à celles et ceux qui n'aiment pas ce film parce que trop vieux, trop statique mais, en ce qui me concerne, je reste intimement persuadé qu'un véritable film majeur des années 30 ne perd rien de sa beauté, même pour un spectateur qui serait tenté de le découvrir ou de le redécouvrir en 2023.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 011 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2023
    C’est dans le cadre d’un accord passé entre la Paramount et la UFA que Josef Von Sternberg s’envole pour Berlin afin d’y tourner le premier film parlant jamais réalisé en Allemagne avec Emil Jannings autour duquel le projet est censé s’articuler. En réalité, Sternberg remplace Ernst Lubitsch initialement prévu pour tourner un film sur la fin tragique de Raspoutine. Mais Ernst Lubitsch habitué aux cachets élevés que lui apporte son statut de réalisateur vedette à La Paramount est peu enclin à traverser l’Atlantique même si Emil Jannings le réclame haut et fort.
    Josef Von Sternberg que Jannings craint mais respecte tout de même pour lui avoir permis de décrocher avec “Crépuscule de gloire” le premier Oscar du meilleur acteur de l’histoire du cinéma finit par s’imposer, ayant de plus à son actif d’avoir déjà tourné un film parlant (”L’assommeur” en 1929). A peine ses valises déposées à l’hôtel Adlon de Berlin où il a été installé avec sa femme, Von Sternberg informe Erich Pommer le producteur de la UFA qu’il ne souhaite pas tourner le film sur Raspoutine initialement prévu. Il sera soutenu par la femme de Jannings qui rappelle à son mari qu’il n’est jamais meilleur que spoiler: dans les rôles d’hommes déchus après une longue et humiliante descente des marches de la respectabilité liée à leur statut
    . Il souffle alors à Pommer l’idée du roman d’Heinrich Mann (le frère méconnu du grand Thomas Mann) paru en 1905 : “Professor Unrat”. Le romancier jusque-là dans l’ombre de son frère est ravi de voir porté à l’écran un de ses écrits. Il accepte toutes les modifications du roman voulues pas Sternberg qui entend se concentrer sur la déchéance du professeur.
    Le film s’appellera donc “L’Ange Bleu” du nom du cabaret où officie Lola-Lola, la chanteuse spoiler: qui va conduire le professeur jusque-là enfermé dans ses préjugés à sa perte
    . Un rôle sur mesure pour Jannings. Mais Sternberg doit trouver celle qui sera Lola-Lola. Les propositions affluent et les essais se multiplient mais rien ne convainc Sternberg qui refusera tout en bloc de Lucie Manheim trop immédiatement séduisante à Brigitte Helm un temps envisagée en passant par Trude Hesterber, la maîtresse d’Heinrich Mann jugée trop âgée. C’est en allant voir une pièce de théâtre où jouait Rosa Valetti déjà engagée pour le film que Sternberg découvre Marlène Dietrich. C’est le coup de foudre. Coup de foudre que ne partage ni Pommer ni Jannings ni Friedrich Hollander, le compositeur qui a dirigé les essais de voix au piano. Sternberg menaçant de rentrer sur le champ à Hollywood obtient gain de cause.
    En novembre 1930, le tournage peut commencer pour trois mois aux studios de Babelsberg. Sternberg âgé de 36 ans est déjà un réalisateur expérimenté avec dix films tournés en seulement cinq ans de carrière dont un chef d’œuvre absolu à son actif avec “Les damnés de l’océan” tourné en 1928 déjà pour la Paramount. Comme souvent rétrospectivement certains se sont plus à affirmer que Von Sternberg à travers le portrait qu’il faisait de l’Allemagne de Weimar décadente était prophète au sujet du nazisme déjà en germe dans différentes strates de la société. D’autres comme l’historien du cinéma Siegfried Kracauer (De Caligari à Hitler) ont même vu en Lola-Lola la métaphore d’un peuple à la recherche d’une idole. Sternberg vivant depuis des années aux États-Unis et assez peu versé dans la politique a aussitôt démenti, affirmant avoir puisé son inspiration concernant Lola-Lola chez Toulouse-Lautrec et Félicien Rops. On ne peut que souscrire à cette affirmation quand on voit le soin apporté par le réalisateur à la mise en lumière des numéros interprétés par son actrice.
    Une recherche esthétique qu’il mènera jusqu’à la perfection dans les six films qui vont suivre dont “l’Ange Bleu” ne représente qu’une ébauche un peu plombée par un rythme parfois atone qui oblige par la suite à des accélérations ou impasses narratives nuisibles à l’approfondissement psychologique des personnages. Mais toutes les obsessions du réalisateur sont malgré tout déjà bien présentes comme dans certains de ses films muets. Le rapport de l’homme à la femme notamment qu’il n’envisage le plus souvent que spoiler: sous la forme d’une domination facilement réversible tout d’abord vivement recherchée puis largement subie par la suite et dont l’issue sera forcément sacrificielle quand elle ne sera pas mortelle
    . Emil Jannings que l’on a souvent présenté comme le grand perdant du film est en réalité parfaitement mis en valeur par Sternberg qui pour l’avoir dirigé dans un rôle semblable seulement deux ans auparavant sait s’accommoder de l’ego jamais rassasié de l’énorme vedette pour en tirer le meilleur notamment dans l’acte final où le grand acteur est tout simplement bouleversant. Un ultime grand rôle avant de se compromettre avec le régime nazi, s’interdisant ainsi tout retour possible à Hollywood.
    Marlène Dietrich quant à elle laisse entrevoir tout son potentiel notamment par sa gestuelle si particulière qui lui donne l’impression de n’être jamais totalement présente dans l’action comme aspirée dans son fond intérieur par d’autres préoccupations tout en étant simultanément capable de fasciner ceux qui lui font face. Sternberg en l’observant minutieusement l’oeil rivé sur sa caméra a sans aucun doute rapidement décelé ce qu’il avait à faire pour la modeler à son image. Cela tombait bien Marlène Dietrich n’attendait pas autre chose de Monsieur Von Sternberg comme elle le nommait avec déférence dans ses interviews . On connait la suite faite de six chefs d’œuvre indépassables.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    220 abonnés 2 790 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2023
    Dans un cinéma parlant encore balbutiant (ce qui est très flagrant à plusieurs reprises, notamment à propos des bruitages), l'Ange Bleu a fait son petit effet, essentiellement dans les incarnations d'Emil Jannings et Marlene Dietrich (laquelle est devenue une véritable icône à la suite de ce film). Son univers somme toute modestement développé et ses nombreux silences font très vieillot désormais, dans une histoire à la progression attendue, réservant quelques morceaux d'amusement autant que de tragédie.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2021
    Un drame expressionniste plein de charme et de détails savoureux avec une Marlène Dietrich rayonnante et un Emil Jannings au sommet de son art.
    Livio
    Livio

    7 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2020
    Je ne m'attendais pas spécialement à grand chose en le voyant et j'ai bien aimé. Vraiment étonné par la qualité cinématographique pour ce qui est considéré comme le premier film parlant de l'histoire de l'Allemagne. Loin de la qualité d'un film de Fritz Lang par exemple, L'ange bleu n'en reste pas moins un bon classique. Chapeau Josef von Sternberg.
    DaftCold
    DaftCold

    12 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Je pense qu'on est face au pire enchaînement possible d’événement face à une situation de base. Le film est assez prenant, l'histoire est vraiment originale. Ma petite déception, c'est la fin, qui m'a laissé perplexe... Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ce que le réalisateur a voulu montrer. D'ailleurs je m'attendais même à mieux, mais ça, c'est assez subjectif. J'ai passé un bon moment, mais je n'arrive pas à déterminer si je le conseil pour autant... Aussi, je suis assez déçu que le son des versions BluRay (en 2018) soit aussi mauvais, je suis moi même étonné de me plaindre de ça, mais la quantité de bruits blancs désagréables est assez importante et gâche certaines scènes silencieuses.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    75 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2018
    Porté par une Marlene Dietrich divine, le mythique L'ange bleu est une tragédie - même si la première partie contient de nombreux éléments comiques - racontant l'histoire d'un professeur respectable qui va tomber amoureux d'une danseuse de cabaret, et se laisser entraîner dans un terrible cycle de déchéance. Première collaboration de von Sternberg avec Dietrich, premier rôle majeur de cette dernière, premier film parlant allemand : ce long-métrage puissant a clairement fait date dans l'histoire du cinéma. Interprétée dans une séquence culte, la chanson "Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt" est d'une sensualité folle et reste en mémoire durablement. Un chef-d'œuvre.
    SociN
    SociN

    9 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 janvier 2018
    Un film qui a beaucoup vieilli. Le jeu des personnages, très stéréotypé, (surtout le professeur despote) parait vraiment suranné et, alors qu'à l'époque le rôle de Marlène Dietrich avait fait scandale, aujourd'hui, elle nous parait bien sage et peu entrainante.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    Réussir l'un des plus grands chef-d’œuvre du Cinéma Allemand en marquant la première incursion du pays vers le Cinéma Parlant, cela relève du génie et l'on attend rien de moins venant du géant Josef Von Sternberg. Ayant encore en mains ses facultés de la période du muet, il exploite à merveille l'expressivité de ses personnages et de ses décors nourris de l’Expressionnisme Allemand qui prennent une tournure irréelle et hypnotique. Emil Jannings et la révélation Marlène Dietrich (magnificence à souligner) se rencontrent pour plonger l'histoire jusque-là comédie vers une virée d'un extrême à l'autre, de l’allégresse à l'horreur perturbante la plus pure (le retour dans le cabaret) vite alternés par des ellipses frontales nous jouissant sans pitié de la misère du professeur. La dernière demi-heure est un bijou de dramaturgie, le sens devient douloureux quand on se rappelle comment tout cela a pu commencer. Du grand cinéma.
    soulman
    soulman

    69 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2017
    S'il a peu vieilli, c'est que "L'ange bleu" est magnifié par la présence éminemment charnelle de Marlène Dietrich, que Sternberg saura diriger mieux qu'aucun autre cinéaste. Face à elle, le cabotin Jannings, livre une composition hallucinante, donnant un visage humain à sa déchéance, un peu à la manière de Simon dans "La chienne". Brillamment mis en scène, ce film est aussi celui qui permettra à l'actrice allemande de rejoindre les étoiles et verra la naissance d'un mythe intemporel.
    pierrre s.
    pierrre s.

    353 abonnés 3 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2017
    Un beau film, sur l'amour puis sur la déchéance, qui malgré les années, reste très agréable à regarder.
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    34 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2016
    Les années 30 ont été un tournant décisif dans le cinéma car les films parlants ont commencé à apparaître. Ce film utilise bien l'arrivée du son mais ce long-métrage finit par faiblir au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire.
    L'Allemagne se remet lentement de sa défaite de la Grande Guerre. Dans une ville de province, un vieux professeur règne en tyran sur sa classe. Il apprend qu'un groupe de ses élèves va régulièrement à un cabaret. Bien décidé à les prendre la main dans le sac, il va succomber au charme de la vedette, la danseuse Lola Lola...
    La réalisation est un peu trop simple: bien que le cadrage soit correct, les prises de vue se révèlent sans grande originalité et la mise en scène est très plate. La profondeur de champ n'est pas toujours très soignée.
    Le scénario est assez bon, on suit l'histoire avec intérêt mais les 40 dernières minutes perdent en rythme et le tout finit par traîner en longueur. Les acteurs sont plutôt bons et leurs personnages assez attachants. Les dialogues ne sont ni géniaux ni terriblement mauvais.
    La photographie est assez bonne, l'utilisation de la lumière est intelligente et le noir et blanc est encore de qualité malgré les années.
    Le montage n'est pas appréciable, certains plans sont trop longs et le tout n'est guère vif, ce qui rajoute une sensation d'ennui.
    Les décors dirigés par Otto Hunte sont soit par moments très beaux soit très vides, les costumes très réussis et la musique a certes vieilli mais reste plaisante.
    L'Ange bleu est un film qui a mal vieilli sur certains points mais qui reste agréable dans l'ensemble.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    162 abonnés 2 422 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2016
    Bon sang, que ce film est ennuyeux ! Je crois que j'ai rarement vécu une telle sensation d'ennui devant un film. Pour moi, c'est typiquement le film qu'il est de bon ton de visionner et d'apprécier au prétexte qu'il a été réalisé par Josef von Sternberg et qu'il y a Marlene Dietrich dedans.
    Chose qui ne m'était jamais arrivé, au bout de cinq minutes, je m'ennuyait déjà sec (véridique).
    Marlene Dietrich se révèle une excellente actrice et sort clairement son épingle du jeu par un charme naturel incontestable.
    Il ne se passe absolument rien dans ce film, tout le scénario se résume en une ligne. Et comble de cela, le film arrive à finir n'importe comment ( spoiler: un clown étranglant Marlene Dietrich en criant Cocorico avant de s'endormir dans une salle de classe, le simple fait de résumer la fin la rend ridicule
    ). La romance entre les deux personnages principaux est absolument pas crédible tant Marlene Dietrich est charmante et sympathique alors que le professeur est complètement antipathique. J'ai d'ailleurs trouvé qu'Emil Jannings (l'acteur incarnant le professeur) était très caricatural et manquait terriblement de dimension.
    Le charme de Marlene Dietrich ne suffit pas à sauver un tel navet érigé en monument du cinéma.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    925 abonnés 4 843 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2016
    Un amour aveugle au destin tragique. Le thème n'est pas sans rappeler Carmen de Mérimée. Quelques scènes sont pathétiques et montrent comment cet homme naïf qui n'a certainement jamais été amoureux subit avec une totale passivité la moquerie de tous, élèves ou artistes. Une décadence monstrueuse.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    56 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juin 2015
    Même si le scénario est un peu convenu et prévisible, l'idée de base est intéressante mais mal mise en forme. Alors oui c'est le premier film allemand parlant, mais celui-ci est mal exploité car la fin est carrément ridicule et le duo de Dietrich et Jammings ne marche pas. Car le personnage de Jammings est insupportable contrairement à celui de Dietrich. Du coup l'alchimie ne marche pas trop... Je n'ai aussi pas accroché au film, la faute entre autre à la mise en scène pas assez travaillée
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