Manifestement aussi à l'aise dans ses déplacements dans les coursives des astronefs que dans leurs compartiments inondés, le très célèbre xénomorphe montre une fois encore toute son adaptabilité face aux défis qui lui sont posés par des équipages plus ou moins désorientés qui ne cessent de se trouver sur sa route. Dans l'opus 4 de la série, Alien: la Résurrection (Alien: Resurrection, Jean-Pierre Jeunet, 1997), le lieutenant Ripley (ou plutôt son clone) et son équipage tentent – comme ils en ont l'habitude désormais – de fuir ce prédateur ultime tout en cherchant le meilleur moyen pour le détruire. Une fois n'est pas coutume, Ripley et ses compagnons viennent de plonger dans la partie inférieure inondée du vaisseau spatial Auriga en détresse pour rejoindre un ascenseur qui devrait leur permettre de gagner un pont supérieur. Tout en nageant, en se retournant de temps à autre pour scruter leurs arrières, inquiets, ils progressent au milieu des restes de ce qui fut une cuisine: assiettes, plateaux, mobilier renversé, tout cela git sur le sol ou flotte dans ce milieu liquide coloré de bleu, que réverbère à peine la lumière de quelques néons encore miraculeusement allumés. Mais leurs regards se figent soudainement en voyant, surgissant de la semi-obscurité aqueuse, deux aliens se diriger vers eux, lancés comme des torpilles, les membres bien alignés contre leurs corps, propulsés par leurs queues puissantes.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film:
http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/12/le-xenomorphe-chez-jean-pierre-jeunet.html