Avis sur Control

Film incontournable pour les fans de Joy Division, à voir pour ceux qui découvrent. Que dire de l'interprétation saisissante de Sam Riley...Ce film retrace les principaux points de l'ascension du groupe ainsi que le déclin de Ian Curtis. Réalisation intime et nostalgique, le noir et blanc s'impose, les plans sont particulièrement graphiques, les jeux des acteurs très juste et les reconstitutions des concerts troublantes. Cette production complète bien le documentaire Joy Division de Grant Gee qui est plus orienté vers le contexte social et musical. Les deux sont à découvrir sans attendre.

Un des meilleurs films non commerciaux de 2007. Intimiste sans être pesant, hypnotique aussi. Il y a plusieurs raisons d'aimer ce film. La première est la description froide d'une certaine réalité du rock'n'roll circus : monde de prolos paumés, public ras du front, backstages sordides, voitures minables...tout cela est filmé avec un grand souci du détail par Corbjin, sans flamboiement. Même Tony Wilson y apparaît comme un pantin manipulable. On est loin des clichés entourant ceux qui ont réussi dans ce milieu (tout le monde ne s'appelle pas Bono Vox), et qui sont peu nombreux. La seconde raison est que ce monde reste fascinant, et les scènes de concert filmées d'après les films d'époque dégagent une énergie phénoménale, comme si c'était le seul moyen pour Curtis de s'extirper de la fadeur de Macclesfield. Troisième raison : c'est un bon film, au-delà du genre biopic musical. L'usage du noir et blanc renforce l'ambiance tranchée des situations, tous les acteurs jouent justes (et sont peu connus, cqfd !) et l'histoire de Curtis finit par être traitée sans pathos. Il y a ici à la fois le désir de faire apparaître Curtis tel qu'il était : malade, paumé, mauvais père, mauvais mari ( ce qui ferme le bec à ceux qui en ont fait un martyr du Rock, a l'instar de Kurt Cobain) et le parti-pris d'en faire malgré tout un être humain aimable, capable d'humour (la scène avec le mongolien) et d'amitié (le repas en tête à tête avec le guitariste Bernard Albrecht). La scène où Curtis se pend est traitée sans complaisance, elle clôt presque le film et il est alors difficile de ne pas ressentir le malaise profond de Ian Curtis déteindre sur soi, de ressentir une sorte d'emphase. Malheureusement, on ne sort pas indemne d'un tel film, preuve de sa qualité mais aussi de sa limite : à déconseiller aux post-adolescents dépressifs en prise avec les mêmes problèmes, car c'est franchement, sur certains aspects, une incitation au suicide. Ou alors il faut aller voir un Shrek quelconque après.

Trajectoire d'une comète du rock anglais rentrée dans la légende beaucoup trop tôt.

Un groupe culte.C'est donc une bonne idée ce film,et vrai que l'acteur est excelent.

Clairement : A réserver aux fans du groupe qui s'intéresse à Ian Curtis. Je n'ai pas du tout aimé. Rythme mauvais, jeu très neutre, histoire quasi sans intérêt pour moi. Je n'ai pas du tout aimé, c'est si creux, le jeu manque tellement de relief ! Du récité en noir et blanc.

Un biopic brillant et passionnant sur Ian Curtis, leader tourmenté des Joy Division, porté par l’interprétation fascinante de Sam Riley, complètement habité par son rôle.

Un très beau film… lent, somptueux, dans un noir et blanc saisissant. Je ne connaissais ni Ian Curtis avant de voir le film ni son destin, destin que dès la première demi heure on devine… très triste. Un grand film sans aucun doute.

Le film est génial pas du toute.. c'est vrai je ne suis peut être pas hyper objectif étant un grand fan de Joy division depuis mon adolescence.
Sam Ripley est magique en Ian... c'est Ian.
Je suis resté scotché tout le long du film et sorti hyper ému et bouleversé... quelle vie ce Ian... tellement...commune en fait..avec des choses qu'on peux tous vivre.. alors c'est vrai le côté Joy est un peu en arrière plan.. mais comme l'a dit Anton, ce n'est pas un film sur joy division ..mais sur Ian Curtis membre de Joy Division. Vivement le DVD pour le revoir ainsi que le making of et les bonus.
Merci pour ce film.

Control raconte l'ascension de Ian Curtis, chanteur mythique de Joy Division, qui s'est suicidé à 23 ans.

Que vous connaissiez, ou aimiez, la musique de Joy Division a peu d'importance. L'intérêt du film est ailleurs, dans le magnifique portrait d'un jeune Rimbaud épileptique, issu du fond de l'Angleterre.

Control fait partie de ces films qui possèdent une sorte de grâce intrinsèque. Tout ce qu'il tente, tout ce qu'il propose, semble parfait et adéquat, parfaitement dans le ton.
Les moments de création, le mariage et la petite fille arrivés trop tôt, puis un véritable amour, rayonnant, lumineux. L'angoisse de la maladie, augmentée de celle de l'inspiration, puis de celle de la culpabilité du à ses incartades conjugales, tout cela est superbement montré. Le film est tourné dans un noir et blanc, riche, profond, chaud, l'exact opposé de celui du Ruban Blanc.

Après les brouillons de films vus récemment (Mammuth, Copie Conforme), quelle émotion profonde de voir une belle histoire racontée avec talent, un art de la mise en scène associé à une direction d'acteur époustouflante ! (J'ai commencé par dire que ce n'était pas le plus important, mais la composition de l'acteur Sam Riley est incroyable, notamment dans les quelques scènes de concerts).

Bonus, pour ceux qui ont connu cette époque, on croise les ombres de Bowie, de Lou Reed, de Cabaret Voltaire, des Sex Pistols, des Buzzcocks, des Clash...

Une telle maestria dans la mise en scène laisse augurer d'une grande carrière pour Anton Corbijn, dont j'attends désormais le prochain film, The American (un thriller avec Georges Clooney) avec impatience. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

Beau et fort. Sam Riley est exceptionnel dans son interprétation. Un moment de cinéma d'exception. A voir !

Une plongée palpitante au cœur de la vie tumultueuse de Ian Curtis.
A ce jour l'un des meilleurs biopic sur le rock et l'une de ses icônes.

"Control" est un film magnifique sur la vie de Ian Curtis et l'ascension de Joy Division. Sam Riley est impressionnant de justesse dans le rôle du regretté leader de JD. Un formidable hommage au groupe avec une BO forcément géniale. Je trouve aussi que le "noir et blanc" apporte un plus indéniable à l'ambiance. Un film à voir et à revoir pour les fans du groupe mais aussi les novices.

Excellent film. Sobre, efficace et profond, avec une magnifique performance de Sam Riley, et une BO bien évidemment généralissime.

Encensé par la critique à sa sortie en 2007, "Control" revient sur la vie du chanteur torturé Ian Curtis. Celui qui fut le leader de Joy Division", groupe culte et météorite à la fois, freiné par le suicide de son rockeur principal à 23 ans. Pour son premier long-métrage, Anton Corbijn choisit d'avoir recours à un aspect formel marquant. Le noir et blanc qui surplombe le film s'avère en effet superbe, éblouissant de nombreux plans. L'autre force de l'œuvre est son personnage principal, parfaitement creusé et interprété. À travers son prisme, ce son toutes les années 1970 que l'on prend en pleine face, de David Bowie jusqu'à "Apocalypse Now". Cependant, l'intrigue n'est pas à la hauteur du cadre dévoilé ; sur le fond le cinéaste dessine une trajectoire classique peinant à nous exciter. Hormis une esthétique il est vrai réussie, force est de constater que "Control" ne se démarque pas vraiment d'un autre biopic quelconque.

Un film émouvant, qui n'oublie pas de mettre en valeur la musique du groupe -parfois simpliste, souvent touchante- même s'il s'attache surtout à Ian Curtis. Le film retrace bien ce qu'a pu être le chanteur énigmatique, en restant malgré tout en-deça de ce que dégageait le véritable Ian. Le conflit entre une norme sociale oppressante et les vicissitudes de l'existence aura eu raison de la fragilité du chanteur. J'y vois en filigrane une ôde à la liberté individuelle. Il faut user comme on peut du peu de liberté que la vie nous laisse.