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Synopsis
Le film est présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2015.
Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d'immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
En parlant de La Terre et l'Ombre, Caméra d'or au dernier festival de Cannes, Sabine Azéma, présidente du jury a déclaré :" …. Nous avons trouvé notre trèfle à quatre feuilles dans un champ de cannes à sucre ". César Acevedo réalise, avec un incomparable brio, son premier long-métrage. Il révèle : "Les plans-séquences, parfois fixes, permettent de rendre palpable l’enfermement des personnages dans un espace à la fois ...
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Christoblog
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5,0
Publiée le 22 février 2016
Les tout premiers plans de La terre et l'ombre donnent le ton : le film va être une splendeur visuelle.
Et effectivement, il l'est. Des noirs envoutants, des cadrages parfaits, des contrastes éblouissants, des travellings ensorcelants, des plans d'anthologie, une bande son captivante : le film est d'abord un enchantement des sens. On se souviendra longtemps de ces pluies de cendres ou de ce rideau flottant dans le vent.
Au-delà de sa ...
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Christophe L
20 abonnés
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5,0
Publiée le 15 février 2016
César Acevedo évoque ici les retrouvailles d'un homme avec sa famille, 17 ans après avoir quitté celle-ci. Au travers de la maladie de son fils, il prendra conscience du drame, plus collectif, des ouvriers employés dans les grandes exploitations agricoles colombiennes, où les orangers et les arbres à pluie ont cédé la place à des cultures plus lucratives...
Deux cadres délimitent l'espace de ce film : l'intérieur caravagesque de la ...
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WutheringHeights
92 abonnés
930 critiques
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3,5
Publiée le 4 février 2016
Un nouvel auteur venu de Colombie et un premier film plein de qualités, avec un sens inné de la mise en scène.
Au début de l'écriture du scénario, César Acevedo traversait des moments éprouvants dans sa vie, tous reliés à sa famille : sa mère venait de mourir et son père "n’était qu’un fantôme", selon ses propres termes. Soucieux de faire ressurgir des souvenirs d'enfance évanescents, le réalisateur imagina un lieu intimiste (une petite maison et un arbre) comme cadre à une réflexion sur sa propre fratrie. Le projet fut un échec mais le cinéaste continua
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Une région de l'enfance
Les lieux du tournage, centralisés dans la région du Cauca en Colombie, sont aussi ceux de l'enfance de César Acevedo. Cela n'empêcha pas le cinéaste de procéder à des recherches minutieuses afin de témoigner avec exactitude de l'anéantissement de son peuple, dépendants majoritairement de l'industrie sucrière. Des années d'écriture lui furent nécessaires, aussi parce qu'il lui fut difficile de prendre du recul avec ses propres souvenirs d'enfance
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Coller à l'enfermement des personnages
La mise en scène a été pensée par César Acevedo comme un approfondissement des relations entre les personnages : "il m’est apparu essentiel d’exprimer à l’écran la distance entre les corps et les émotions des personnages". Pour cela, le cinéaste a travaillé la longueur des plans, établie par la présence de plans-séquences, afin que le spectateur ressente l'enfermement des personnages. A cet aspect visuel se rajoute un travail du rythme, scindé en
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rythme très très lent et malgré tout je l'ai regardé jussu'au bout...
zarathou
Long-métrage sobre et puissant, d'une pudeur paysanne où le portrait social et l'émotion se combinent dans une grande intensité, La tierra y la sombra nous plonge dans le quotidien d'une famille de coupeurs de cannes, dans la vallée de Cauca en Colombie. Porté par des acteurs non professionnels irréprochables, le film déploie une mise en scène presque tarkovskienne (mais résolument originale), avec une photo superbe (des tableaux vivants) et un montage solennel, où chaque coupe fait mouche malgré la lenteur de chaque plan. Absolument cinématographique, et d'une forte identité (par sa thématique et son esthétique), c'est une grande expérience pour qui est prêt à se laisser imprégner d'images et de sons qui ne viennent ni de France ni d'Hollywood, d'un univers non occidental. Le meilleur film que j'ai vu jusqu'à présent cette année.