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Synopsis
Le jeune Peter purge une peine de dix ans pour le meurtre d’un patron de café. Il raconte son histoire au psychologue de la prison. Peter est attentionné, généreux, serviable, mais timide et écrasé par ses parents. Il ne cesse de vouloir acheter aux autres l’amour qui lui a été refusé dans son enfance. Chaque jour, il couvre ceux qu’il aime de nouveaux cadeaux, malgré les soucis financiers grandissants…
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
Comme les mélodrames sont violents. L'histoire d'un homme bon et dévoué qui va tomber dans une spirale infernale. Le héros est sympathique, sa femme aussi mais cela ne protège pas des difficultés économique. R W Fassbinder dresse le portrait d'un homme en quète d'approbation, lui qui n'a pu l'obtenir de ses parents froids et peu démonstratifs. En filigrane, une critique du modèle capitaliste et de sa logique du toujours plus. On ...
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Nicolas S
42 abonnés
533 critiques
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3,5
Publiée le 12 novembre 2022
Dans une veine réaliste et (un peu) psychologisante que je ne lui connaissais pas encore, Fassbinder livre avec Je veux seulement que vous m'aimiez un film à thèse sur l'aliénation induite par la culture petite bourgeoise consumériste de l'Allemagne des années 70. Pour Peter, donc, il n'y a pas d'amour possible, car ses parents, en ne lui en donnant qu'une fois, "pendant deux semaines", l'ont rendu inapte à aimer autrement qu'en offrant ...
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norman06
337 abonnés
1 650 critiques
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3,5
Publiée le 26 avril 2011
Encore une œuvre de qualité dans la riche filmographie de Fassbinder. Ce récit d'une aliénation contient toute la sécheresse et le pessimisme qui irriguent ses récits. Du grand art.
Pascal
151 abonnés
1 590 critiques
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4,5
Publiée le 4 juillet 2024
Réalisé pour la télévision, " je veux seulement..." (1976) est sans doute un des titres phares de la filmographie de RW Fassbinder.
Le cinéaste mit beaucoup de lui-même et de sa propre histoire dans ce titre. Histoire d'un adulte qui subit dans sa vie d'adulte les conséquences du desamour de sa mère et de la distance que son père eut avec lui lorsqu'il était enfant.
On a ici sans doute affaire à un des films les plus directs et ...
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Je veux seulement que vous m'aimiez est un film inédit du cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder qui sort près de trente ans après la mort du cinéaste. En réalité, il n'était pas vraiment inédit mais n'était pas sorti en salles car diffusé seulement sur la télévision allemande (ou plutôt ouest-allemande) en 1976 et n'avait pas dépassé les frontières du pays. De la même façon, en 2010 était sorti dans les salles françaises un film de science-f
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Une fructueuse restauration
C'est la société Bavaria, motivée par le succès de la restauration de la série de Rainer Werner Fassbinder, Berlin Alexanderplatz, qui a financé la restauration et la réédition de films du cinéaste allemand comme Le Monde sur le fil ou Je veux seulement que vous m'aimiez. Pour celui-ci, le studio a fait créer un master haute définition à partir du négatif original 16 mm.
Savoir s'approprier une oeuvre
Je veux seulement que vous m'aimiez est adapté de l'ouvrage Lebenslänglich - Protokolle aus der Haft de Klaus Antes et Christine Ehrhardt. Ces deux auteurs ont d'ailleurs porté plainte contre le studio Bavaria pour avoir davantage de reconnaissance dans l'élaboration du film mais la cour fédérale de Bavière à Munich trancha en faveur des producteurs considérant que Fassbinder avait réalisé une œuvre d'art à part entière avec une dramaturgie propr
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Daté et pas très palpitant ! Pas grand chose d'autre à reprocher à ce film. Le thème est plaisant, les acteurs pas mauvais mais c'est mou et pas très accrocheur ! Ach...
angelabassompierre
en allemand... ??? en fait, nouveautés achat récent et ça date de 1976! drame, on dirait un téléfilm et un homme couvre plein d'autres de choses et de cadeaux. je n'arrive pas à accrocher, là c'est loin loin.
Nelly M.
On pressent la désillusion du personnage central dans sa vie d'adulte. Trop bon, trop c... Il y a bien le petit rire secoué de Peter qui alerte. Des dialogues justes relayés par une caméra qui parle au spectateur. Dans une intrigue simple, minimaliste, très super téléfilm du genre Maigret mâtinée de Haneke au début (la raclée pour avoir volé des fleurs), moins âpre dans son développement. Tout à l'image du visage de Peter cadré exactement dans la glace chez la grand-mère. Des projections de ce dont il a manqué quitte à se damner. Des bouquets, au risque qu'ils tombent des bras de l'épouse. Un petit préservé comme un insecte précieux dans un giron féminin de rattrapage. Tout le confort ! Vertige que ce premier grand travelling qui balaie plus large qu'il ne faudrait... En plus de cet arrêt sur une main à quincaillerie affriolante à la poste. Plus grave, les vitres défilant comme une vache voit passer les trains. Enfin ce pont invitant vers les voitures au loin tout en pointant notre homme qui traîne ses guêtres en face. On passe parfois brutalement d'un contexte à un autre et pourtant, c'est un téléfilm exceptionnel. Quand arrive la transgression, le pire semble évité... Ne plus jamais "avoir honte" mais toujours "avoir l'air". A nouveau très contemporain !
montag
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Claude Barreau
Fassbinder vient triffouiller nos incohérence avec ceux que l'on aime. Une mise en scéne très juste qui fait totalement oublier que ce film fut tournée en vidéo avec les moyen de l'époque. On en sort boulversé et bien mal à l'aise...
JARS
"Je veux seulement que vous m'aimiez" prouve encore que les différences entre "un film" et un "téléfilm" sont très floues et répondent à des questions de structure, production, intérêts, et peut-être même à une sorte de complexe de supériorité du cinéma face à la télé dans lequel Fassbinder n’est manifestement, et heureusement, jamais tombé, comme il le prouve encore ici, et comme il l’avait déjà prouvé dans "Martha" ou "Le Monde sur le fil", entre autres… (fausse distinction qui s’est encore manifesté, par exemple, l’année dernière à Cannes à propos du "Carlos" d’Assayas). Bref, ce film inédit en France "fait pour la télévision" en 16mm il y a 35 ans, est tout simplement un chef-d’œuvre. Peut-être un de ses meilleurs, dans la lignée des films en apparence "réalistes" comme "Tous les autres s’appellent Ali", "Le Marchand des 4 saisons" ou "Le droit du plus fort ". Une pure merveille d’intelligence cinématographique tout autant que politique. Un film bouleversant.