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Synopsis
Dans une ville de la banlieue de Tokyo, la vie suit tranquillement son cours : les mères de famille s’occupent de leur intérieur tout en jalousant celui des autres, les pères se croisent au café du coin et s’inquiètent de leur retraite à venir, tandis que les fils passent leur temps à regarder la télévision chez un voisin jugé trop excentrique. Un soir, les jeunes Minaru et Isamu pressent leurs parents pour avoir leur propre poste de télévision, en vain : l’aîné se met alors en colère face à l’hypocrisie des adultes et décide de faire une « grève de la parole », aussitôt suivi par son jeune frère…
Un film des plus rafraîchissants. Drôle à souhait. Qui survole le temps sans prendre une ride. Les sujets qu’on y aborde sont universels et seront à jamais d’actualité. Que l’on soulève déjà en 1959 des questions sur les effets abrutissants de la télévision est étonnant. Quoique que les avènements technologiques en communication nous font toujours s’interroger sur les effets pervers qu’ils peuvent engendrés sur la condition ...
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Julien D
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4,5
Publiée le 9 septembre 2012
L'histoire de ces gosses faisant la grève de la parole est sans doute la plus émouvante des réalisations du maitre des comédies dramatiques nippones que fut Yasujiro Ozu. Il y traite ici, avec un humour sympathique, ses deux thèmes de prédilections, que sont la satire sociale du Japon en pleine modifications dans les années 50 (incarnée par l’apparition de la télévision) et les difficultés de communications intergénérationnelles. ...
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Nelly M.
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5,0
Publiée le 28 novembre 2012
Projeté au Festival des Trois Continents Nantais 2012...Cette plongée dans un microcosme japonais modifié par la culture étasunienne est d'un charme fou. Des ragots féminins aux confidences masculines de bistrot, de quoi sourire sans arrêt tellement on se sent en terrain familier. On devine un travail minutieux pour un résultat ultra simple. Vu sous plusieurs angles, avec des dialogues d'une fraîcheur exquise. Le seul petit défaut serait ...
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weihnachtsmann
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3,5
Publiée le 29 août 2020
Un film étonnant qui a des airs sympathiques de comédie italienne. Autant dans le fond, comédie plutôt réussie et élégante sur l'éducation mêlée de ces ragots amusants mais aussi dans la forme avec la musique déjà peu habituelle et la mise en scène un peu comique de ces enfants qui passent et repassent sur cette butte. Réussi dans son genre.
Bonjour est le remake d'un autre film de Yasujiro Ozu, "Et pourtant nous sommes nés", aussi appelé Gosses de Tokyo sorti en 1932 et dans lequel deux frères font une grève de la faim suite à une dispute familiale sur l'importance de "devenir quelqu'un". Ici, la fratrie est transposée dans le monde contemporain et les gosses sont devenus deux adolescents, mais l'action se situe toujours dans la banlieue de Tokyo et l'image de l'autre, quotidie
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Un point pour le coq
Lorsque Ozu réalise Bonjour en 1958, Truffaut est justement en train de tourner son mythique film Les 400 coups et Tati s'apprête à sortir son inoubliable Mon oncle. Or, les trois films questionnent le fossé des générations, l'insolence des enfants, ainsi que les conventions sociales et l'application du progrès dans la société. Cependant, si les 400 coups sort dès 1960 au Japon, il faudra attendre 2002 pour que le film de Tati
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Et moi je vous dis zut !
Malgré sa réputation de réalisateur austère et raffiné en Occident, Ozu dépeint la réalité quotidienne japonaise telle qu'il la connaît et n'est pas rebuté par quelques blagues vulgaires ou moments potaches. Dans Bonjour, ce sont les enfants qui plaisantent sur leurs flatulences, mais dans le Choeur de Tokyo (1931), une enveloppe pleine d'argent tombait dans un urinoir, tandis que dans son dernier film, Le Goût du saké (1962),
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Projeté aux Trois Continents Nantais 2012... Cette plongée dans un microcosme japonais modifié par la culture étasunienne est d'un charme fou. Des ragots féminins aux confidences masculines de bistrot, de quoi sourire sans arrêt tellement on se sent en terrain familier. On devine un travail minutieux pour un résultat ultra simple. Vu sous plusieurs angles, avec des dialogues d'une fraîcheur exquise. Le seul petit défaut serait la lecture des sous-titres français quand l'image est claire. Peu gênant puisque le fil narratif est d'une limpidité totale. On glisse d'un plan à l'autre comme si on était dans son village, son lotissement, douillettement parachuté dans un intérieur qui fait corps avec ses habitants. Ce qui pouvait devenir trivial à cause des petits bruits dûs aux effets de pierre ponce continue d'être charmant. Fait penser aux meilleures bandes dessinées crées à ce jour. Un film réunificateur (qui existe en dvd !). Certes, les Etats-Unis et le Japon ont un peu changé de place sur l'échiquier géopolitique depuis 1959. Sauf que les questions existentielles elles, sont immuables (éducation, pièges de la routine, facettes de la transgression enfantine et adulte, retraite du couple). Ozu sait traiter tout cela en déjouant les attentes avec espièglerie. Ses dialogues, ses situations échappent à la patine. Et que dire des personnages, notamment ces deux frères, qui donnent l'impression qu'on les croise régulièrement !