Métiers
Réalisateur
,
Directeur de la photographie
,
Scénariste
plus
Nom de naissance
Brillante Ma. Mendoza
Nationalité
Philippin
Naissance
30 juillet 1960
(San Fernando, Pampanga, Philippines)
Age
63 ans
14
ans de carrière
24
films et séries tournés
3
prix
Biographie
Issu d'une famille nombreuse, Brillante Mendoza songe, un temps, à devenir prêtre, puis psychologue. Il s'oriente finalement vers des études d'art à l'Université Santo Tomas de Manille. Décorateur dans les années 80, il devient ensuite un réalisateur de publicités renommé. Brillante Mendoza se voit proposer en 2005 de tourner un long métrage de cinéma sur un jeune masseur, Masahista (Léopard d'or du film vidéo à Locarno), avec dans le rôle principal Coco Martin, qui deviendra son acteur-fétiche. Dès lors, Mendoza, qui n'avait jamais envisagé de devenir cinéaste, prend goût à cette activité et enchaîne les films à un rythme soutenu, passant d'un docu-fiction sur les élections présidentielles, (Manoro), à un film de gangsters (Tirador), en passant par un film à sketchs gay (Pantasya). A l'image de Kaleldo, la famille est au coeur de la plupart des films de ...
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ARMELLE BARGUILLET HAUTELOIRE
Le dernier film du cinéaste philippin Brillante Mendoza Lola, projeté en ouverture du 12e Festival du Film Asiatique de Deauville, se déroule à Manille, dans un quartier pauvre, inondé par les pluies de la dernière mousson. Là, vit une grand-mère dont le petit-fils vient d'être assassiné. La première scène nous la montre sous la pluie avec l'un de ses petits-enfants qui tente désespérément d'allumer une bougie qu'elle désire déposer à l'endroit même où, la veille, son petit-fils a été poignardé. Mais les rafales de vent, la pluie intense qui tombe en lourdes vagues ne cessent d'éteindre la flamme et nous voyons la vieille femme lutter contre les éléments comme elle a toujours lutté contre les duretés de la vie. Mendoza nous dépeint sa capitale comme une sorte de nasse immense où sont pris en otages de la pauvreté, de l'eau, un petit peuple de gens dignes qui donnent à cette misère une sorte de grandeur. Rien de pleurnichard dans le portrait de ces deux femmes âgées autour desquelles s'articule l'histoire, l'une s'efforçant à surmonter son deuil, l'autre la douleur de savoir son petit-fils criminel. Elles finiront par trouver un accord amiable qui permettra au jeune délinquant de ne pas s'abimer davantage dans l'atmosphère glauque d'une prison. Tout cela nous est raconté avec un réalisme empreint d'une profonde humanité, par petites touches, en une suite de scènes qui nous fait partager dans les détails les plus banals, mais aussi les plus touchants, le quotidien de ces familles qui luttent afin de survivre au milieu d'innombrables difficultés avec un courage extraordinaire. Une réussite.