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    César 2007 : le palmarès !

    L'outsider "Lady Chatterley" de Pascale Ferran est sacré Meilleur film et remporte 4 autres César (dont un pour l'actrice Marina Hands). Avec 4 prix (dont Cluzet Meilleur acteur et Canet Meilleur Réalisateur), "Ne le dis à personne" est l'autre grand vainqueur des 32e César.

    Découvrez le palmarès complet des 32e Cesar

    On connaissait Lady Oscar, voici Lady Cesar. Deux ans après le triomphe inattendu de L'Esquive d'Abdellatif Kechiche, l'Académie des César a choisi de saluer un cinéma exigeant et singulier, en attribuant sa récompense suprême à Lady Chatterley de Pascale Ferran (5 César en tout).

    Cette adaptation de l'oeuvre de D.H. Lawrence, contant l'éveil à la sensualité d'une jeune femme de la haute société britannique auprès de son garde-chasse, a aussi valu à Marina Hands le César de la Meilleure actrice, les costumes, la photo et le travail d'adaptation étant également primés. Sorti le 1er novembre (soit le même jour que deux des plus gros succès français de l'année, Ne le dis à personne et Prête-moi ta main), le long métrage de la discrète Pascale Ferran (seulement trois films en 14 ans : Petits Arrangements avec les morts, Caméra d'Or à Cannes en 1993, et L'Age des possibles) a été soutenu par une presse dithyrambique, et décroché en décembre dernier le prestigieux Prix Louis-Delluc. Grâce aussi à un bon bouche-à-oreille, le film a pu réunir 200 000 spectateurs, en dépit d'une combinaison de salles limitée.

    Le festival de Canet

    Le thriller Ne le dis à personne apparaît comme l'autre vainqueur de la soirée avec deux récompenses majeures : Meilleur acteur pour François Cluzet, qui n'avait encore jamais reçu de trophée, et Meilleur réalisateur pour Guillaume Canet qui, à 33 ans, est le cinéaste le plus jeune de l'histoire des César à être récompensé dans cette catégorie.

    Viennent s'ajouter les César du Meilleur montage et de la Meilleure musique pour Mathieu Chédid. Malgré ses 9 nominations, Indigènes doit se contenter d'un seul trophée -certes non négligeable puisqu'il s'agit du César du Meilleur scénario. Rachid Bouchareb pouvait néanmoins s'attendre à une plus belle récolte, tout comme Xavier Giannoli, Quand j'étais chanteur n'obtenant qu'un César technique. La fresque sur les tirailleurs africains se rattrapera peut-être aux Oscars -la cérémonie aura lieu dans la nuit de dimanche à lundi. Et puisqu'on parle de cinéma américain, il faut ajouter que le César du Meilleur film étranger a été décerné au road-movie -et succès surprise de l'automne- Little Miss Sunshine.

    Valérie Lemercier sur tous les fronts

    Dans plusieurs catégories, les favoris ont été distingués : on n'est guère surpris de voir récompensés Mélanie Laurent (Meilleur espoir féminin) et Kad Merad (Meilleur Second rôle masculin) pour leur prestation dans Je vais bien, ne t'en fais pas., un mélo qui fait la part belle aux acteurs. Idem pour Malik Zidi (la quatrième nomination au César du Meilleur espoir masculin fut la bonne !) et Valérie Lemercier

    (Meilleur second rôle féminin), tout aussi irrésistible dans Fauteuils d'orchestre qu'en maîtresse de cérémonie des Césars : elle nous a notamment offert ce soir une surprenante chorégraphie inspirée par Rabbi Jacob pour rendre hommage à Gérard Oury, sous le regard ému de Michèle Morgan, Danièle et Christopher Thompson. A propos d'hommages, deux César d'honneur ont été décernés ce soir, l'un à Marlène Jobert, des mains de Claude Brasseur (le Président de la soirée), l'autre à Jude Law, remis par Juliette Binoche.

    Je vous trouve très jeunes

    Si Je vous trouve très beau d' Isabelle Mergault a obtenu le César de la Meilleure première oeuvre, la part de la comédie ne fut pas aussi belle que d'aucuns l'espéraient : un César technique pour OSS 117,

    rien pour Prête-moi ta main. On signalera cependant le César du Meilleur documentaire (une catégorie qui faisait sa réapparition cette année) pour l'astucieux film de montage du tandem Michel Royer-Karl Zéro Dans la peau de Jacques Chirac. Notons enfin que si les César ont choisi de récompenser à la fois le cinéma d'auteur et un cinéma plus commercial à travers Lady Chatterley et Ne le dis à personne, ils ont surtout fait le choix de la jeunesse et du renouvellement : même Alain Resnais, habitué des Césars, et seul grand maître nommé cette année, repart bredouille... Il a néanmoins pu se consoler en assistant au sacre de Pascale Ferran, une cinéaste qui a toujours revendiqué l'influence de l'auteur de Mon Oncle d'Amérique.

    Julien Dokhan - Photos : Mireille Ampilhac pour AlloCiné

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