Avis sur La Fiancée du poète

Un film d'un charme fou, plein de poésie et de beauté. On rit et on est ému, on a envie de faire partie de cette joyeuse troupe
et toujours un plaisir de voir et revoir Yolande Moreau qui n'est pas qu'une grande actrice mais aussi une immense cinéaste, qui ne ressemble à aucun autre

Tout le monde triche; tout le monde fait semblant; tout le monde essaye de vivre ses rêves, d'être libres... Yolande Moreau nous livre ici un film d'une sensibilité sidérante où tout est poésie, où chaque plan est un tableau, et où la musique nous transporte et nous emmène avec ces fabuleux personnages. On ne peut qu'être touché et ému par ces personnages si attachants, tellement humains, jamais pathos, et même souvent très drôles ! L'actrice/ réalisatrice, elle-même époustouflante de drôlerie et de délicatesse, réunit autour d'elle un casting masculin cinq étoiles : le tendre Sergi Lopez, l'irrésistible Grégory Gadebois, l'hilarant Esteban, le touchant Thomas Guy, et l'étonnant William Sheller.

Drôle, tendre, émouvant, libre, poétique, décalé, je pourrais aligner les superlatifs sur ce film au charme fou. On a envie de passer du temps avec cette bande de bras cassés; et tellement content de voir William Sheller en acteur, dans le rôle d'un curé qui se travestit à ses temps perdus et joue du Abba dans son église ! un régal !

Quel bonheur de voir ce film poétique et tellement émouvant
Les comédiens sont fantastiques et la mise en scène pleine de charme

La fiancée du poète, telle qu'imaginée par Yolande Moreau, et interprétée par elle-même, habite Charleville-Mézières. Si son film n'est pas rimbaldien, il témoigne cependant de toute la fantaisie que l'on connaît depuis toujours à l'actrice/réalisatrice, un côté rêveur et bohème qui s'accommode de quelques arrangements avec la morale et les mensonges, à partir du moment où ces derniers rendent la vie plus douce et moins monotone. Comme attendu, La fiancée du poète est un peu foutraque, avec des personnages très attachants, bien plus intéressants, pour être honnête, que l'histoire improbable dans laquelle ils sont embringués et qui somnole parfois entre quelques coups d'éclat. A qui, alors, outre Yolande Moreau, qui reste à part, revient l'honneur de décrocher le pompon de l'interprétation la plus baroque ? Cela pourrait être Grégory Gadebois, impayable, Estéban, hilarant, ou encore Sergi Lopez, délicieux. Mais non, le plus surprenant de la bande est un débutant au cinéma, qui affiche gaillardement ses 76 ans (au moment du tournage), à savoir l'inénarrable William Sheller, qui joue le décalage de son personnage avec une envie évidente et un talent qui ne l'est pas moins, comme un contrepoint parfait à la singularité de sa réalisatrice.

Dans ce très beau film, Yolande Moreau nous entraîne dans un univers qui lui est propre, avec des personnages décalés par rapport à la norme, et une philosophie tirée de la fable de la vérité sortie du puits ("les hommes préfèrent le mensonge habillé en vérité à la vérité nue"). Le film respire un bonheur simple, les personnages sont très attachants, au point que le spectateur a vraiment l'impression de faire partie de cette fine équipe, de cette "famille, en plus subversif" comme le dit Cyril, l'un des personnages du film. Les acteurs sont tous excellents, on ressent la bienveillance et la gentillesse de Yolande Moreau. Un film doux et poétique, qui change du quotidien de la plupart d'entre nous...

Dans son nouveau film, Yolande MOREAU nous fais bien rêver et nous entraîne dans son monde à la fois poétique et truculent en compagnie de personnages haut en couleurs. Entre le faux vrai peintre, le jardinier particulier et pittoresque, le musicien et chanteur qui se prend pour Elvis, le curé vraiment bizarre, et le faux poète, on ne s’ennuie pas et on passe vraiment un bon moment. Le spectateur se laisse prendre par cette jolie fable réalisée et scénarisée avec talent.

Bernard CORIC

Yoland Moreau sublime la marginalité avec poésie et douceur ! On ressort de ce film revigoré et paré face à la morosité de la vie.
C'est un plaisir rare !

D'une simplicité débordante d'espoir, avec des touches d'humour et de colère semées un peu partout sans qu'on s'en rende compte ... car devant nous c'est la vie qui est représentée avec ses forces et faiblesses, ses certitudes et ses doutes, ses vrais et ses faux. Si la vérité est une vertu, la beauté et le bonheur sont peut être aussi voire plus importants même si on doit passer par le mensonge

Ça faisait longtemps que j'attendais ce film et je ne suis pas déçue, ma mère avait adoré à Angouleme.
Yolande Moreau est une artiste incroyable, toute génération, le film est comme elle, libre et poétique.
Une ode à la vie, à l'amitié, à l'amour. La bande originale est très belle.

Malgré l'infini tendresse que je porte à Yolande Moreau, dont la sensibilité me touche énormément, et dont le premier film, Quand la mer monte, m'avait ému aux larmes, force est de reconnaître que son nouveau film risque de laisser pas mal de monde sur le côté de la route.

Mais beaucoup seront, comme moi, très heureux de replonger dans l'univers doux et fou de la réalisatrice qui nous offre, une nouvelle fois, un film d'une incroyable liberté, avec, notamment, cette brochette de personnages tous aussi savoureux les uns que les autres.

Une belle bande de faussaires, tous "tricheurs" dans leur domaine : un jardinier communal qui se travestit, un faux chanteur de country, un jeune peintre qui reproduit les toiles de Maîtres à la perfection et un faux poète.

Et que dire de William Sheller, absolument génial en prêtre subversif. Rien que la scène où il joue du ABBA sur l'orgue de l'église mérite d'aller voir le film.

Le regard tendre que porte Yolande Moreau sur tous ces personnages confirme l'attachement de cette dernière pour ce qui est marginal, ce qui ne rentre pas dans les cases, et nous apporte la preuve que, pour la réalisatrice de 70 ans, vieillir ne signifie pas nécessairement s'assagir.

Quel bonheur également de la revoir évoluer avec deux de ses anciens compères de la troupe des Deschiens : François Morel et Philippe Duquesne, ce dernier s'illustrant dans une scène de cinéma muet particulièrement savoureuse.

Toutefois, malgré de très jolies séquences, et même si l'on retrouve bien toute la poésie de Yolande Moreau, sa sensibilité, sa créativité et sa folie douce... le film ne tient malheureusement pas vraiment sur la longueur et une perte d'intérêt se fait sentir, notamment à cause d'un scénario un peu léger.

Il n'en demeure pas moins que cette incursion dans le monde si particulier de cette grande artiste, loin de la folie du Monde dans lequel nous vivons, constitue une douce parenthèse et une véritable bouffée d'air frais qui fait du bien.

Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle

Les films de Yolande Moreau, tout comme elle, sont très attachants. A l'image de ce qu'elle donnait à voir dans les Deschiens elle propose une vision poétique du quotidien entourée de sa bande de joyeux rêveurs. Sans être un chef d'oeuvre le film s'inscrit dans la veine d'un cinéma indépendant européen défendant les personnes et styles de vie alternatifs.
J'ai néanmoins trouvé que le film s'essoufflait dans sa dernière partie et j'en suis sorti mitigé. Yolande Moreau fait également du Yolande Moreau et on aimerai la voir dans d'autres registres.

Vu en avant première au festival d'Angoulême. Ce film m'a profondément ému. Si simple, si poètique. Chaque personnage est un peu de nous. Yolande Moreau propose par son personnage et sa mise en scène un regard rare sur le monde: bienveillant et sans jugement.
Un film qui dit qu'un autre monde existe à condition de le rêver.

Trop long et trop dilué. Il y a une histoire, un fil conducteur et de très bons acteurs mais à force de s'étioler, le film perd en intensité et le narratif perd face à une poésie dont les vers s'étirent et la prose s'endort.

Film sympathique mais sans originalité . Le scénario manque de souffle, heureusement le jeu des acteurs permet de supporter la lenteur de la plupart des scènes.