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    Ce soir à la télé : Lino Ventura en livreur de journaux accusé de meurtre, vous connaissez peut-être ce film
    Lucie Peronne
    Lucie Peronne
    -Journaliste
    Après une enfance passée devant les classiques Disney, Lucie découvre avec émerveillement les films des "premiers temps" durant ses études, ce qui détermine ensuite sa passion pour les films et les séries historiques.

    Chaque jour, AlloCiné vous recommande un film à (re)voir à la télé. Ce soir : l'adaptation du roman éponyme d'André Gillois, prix du Quai des Orfèvres en 1958.

    Capture TF1

    Contraint d’abandonner sa carrière de catcheur suite à un accident lors d’un combat, Lino Ventura est aussitôt repéré par le milieu du cinéma. Sa carrure et sa “gueule” conviennent parfaitement à son premier rôle, celui d’un chef de gang, dans Touchez pas au grisbi, où il tient tête au monumental Jean Gabin. Dès lors, le comédien en herbe devient l’interprète idéal du film noir, que ses personnages soient du bon ou du mauvais côté de la loi.

    Dans les années 50, alors que sa carrière est en pleine ascension, il s’entoure de collaborateurs réguliers tels que Henri Decoin, Ralph Habib, Jean Delannoy, Louis Malle, Julien Duvivier ou encore Gilles Grangier. Ce dernier le dirige à deux reprises en 1957 dans Trois jours à vivre, puis Le rouge est mis. Deux ans plus tard, 125, rue Montmartre marque leur troisième et dernière collaboration ensemble.

    En adaptant le roman éponyme d’André Gillois (qui officie comme scénariste), prix du Quai des Orfèvres en 1958, le réalisateur dresse le tableau du Paris populaire d’après-guerre, s’attachant à retranscrire les moeurs et les conditions de vie de l’époque à travers un montage rythmé et un souci d’authenticité accordé aux décors et à la figuration.

    125, rue Montmartre
    125, rue Montmartre
    Sortie : 9 septembre 1959 | 1h 25min
    De Gilles Grangier
    Avec Lucien Raimbourg, Pierre Mirat, Alfred Adam
    Spectateurs
    3,9
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    Véritable document sociologique, le film se distingue moins par son intrigue policière, relativement classique, que par l’évolution psychologique de ses personnages. Sa grande originalité réside notamment dans son protagoniste, qui n’est ni un détective privé, ni un truand, ni un amant passionné, mais un simple vendeur de journaux à la sauvette au grand coeur.

    Dans la peau de cet antihéros, Lino Ventura déploie une sensibilité nouvelle face à un Robert Hirsch très expressif. Grâce aux savoureux dialogues signés Michel Audiard, la confrontation de ces deux acteurs – l’un sans formation, l’autre issu de la Comédie Française – donne ainsi lieu à d’excellentes séquences où se joue l’opposition de caractères.

    125, rue Montmartre de Gilles Grangier avec Lucien Raimbourg, Pierre Mirat, Alfred Adam...

    Ce soir sur Arte à 20h50

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